— Par Roland Sabra —
Il se dit que l’idée viendrait d’Ernest Breleur et qu’elle a donc été reprise par une dizaine d’artistes parmi lesquels Henri Tauliaut n’a pas été le moins actif à la mettre en œuvre. Son attachement à Wilfredo Lam à qui il attribue avec « La jungle » la paternité de la modernité est vécu comme une injonction à créer, à penser, à inventer le monde à partir des matériaux et des technologies d’aujourd’hui. L’informatique, les réseaux, le web, l’internet en sont les figures les plus marquantes. S’il reprend le titre « Jungle » il lui accole l’épithète sphère comme pour mieux souligner ce qu’il en est de l’enferment et du repli sur elle-même de cette modernité qui s’apparente à un trou noir. Sans commencement, ni fin la sphère est le symbole même du mouvement, de la perfection et de la divinité. Kepkler, l’asronome, dira qu’elle est « le symbole géométrique de la Sainte Trinité » !
C’est donc une sphère remodelée pour la deuxième fois au cours de son ellipse que propose Henri Tauliaut à La Havane.