Catégorie : Expositions

Le 7ème salon des créateurs et des ateliers d’art caribéens : « Trésors à dénicher »

— Par Christian Antourel & Ysa de Sainr-Auret —

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Le 7ème salon des créateurs et des ateliers d’art caribéens

« Trésors à dénicher »

Voici venir le temps des fêtes et son cortège de plaisirs, de cadeaux à offrir ou à s’offrir. Le salon des créateurs et des ateliers d’art est le lieu magique par excellence pour sortir des chemins battus, pour s’éloigner un temps des trop conventionnels magasins, tous clonés sur une loi de formatages semblables et de choix identiques. Où seuls varient parfois le cliquetis de la vitesse des tiroirs caisse.

Dans une société du tout jetable qui se dématérialise de plus en plus, quel réconfort de trouver un lieu qui rassemble créateurs et amateurs de belles choses. Un endroit où le dialogue se noue entre artisans et chineurs curieux, autour de créations uniques et originales, pour tous les goûts et les budgets, destinées à durer, à rester, et à être conservées. Car l’objet bokay signe une personnalité, une affinité d’imaginaires, d’identités, un partage de
valeurs. Ici on prend le temps de toucher, de sentir, de voir de savoir de découvrir ce que l’on cherche et même de trouver ce qu’on ne cherche pas au cœur toujours de l’authenticité, d’une beauté naturelle, fidèle à notre Martinique.

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« Femmes du monde » de Titouan Lamazou : une saison sur la terre

Habitation Saint- Etienne jusqu’au 31 décembre 2015.

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

titouan_lamazou_peintreCélèbre navigateur, champion du monde au large 1986-1990 et vainqueur du 1er Vendée Globe. Né sous le signe du nomade, il sillonne le globe depuis sa jeunesse. Curieux dans l’âme, Titouan Lamazou est avant tout un artiste et un voyageur, qui a publié de nombreux ouvrages et exposé dans le monde entier mais jamais encore aux caraïbes.

Même si certains restent nostalgiques de la compagnie du fringant jeune homme d’alors, sa vivacité primesautière et avec elle l’insolence de la jeunesse s’est estompée. Mais la maturité n’empêche pas ce charme indéfinissable unique dans son regard intense. A l’écoute des envies nouvelles, ses anciennes obsessions mettent le cap sur une mémoire vivace : tous ces dessins saisis entre deux départs pour l’ailleurs « Femmes du monde » mais pas seulement, Dans ses carnets de voyage restitués dans de véritables tableaux aux couleurs locales chaudes. Rouges sombres, orangés et blancs mettent en valeur le teint épicé des femmes par des couleurs un peu mates, délicates ou naturelles qui s’accordent à la sobriété ou au contraire la chatoyance de leurs vêtements.

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Rencontres d’art comtemporain. Chanteclerc du 21 au 29 novembre 2015

ces_aires_dis7Présentation

L’Association, la galerie Odis7 présente, à l’occasion de son dixième anniversaire et sous l’égide du Conseil général de la Martinique, « Ces Aires », Rencontre d’Art Contemporain , du 21 au 29 novembre 2015 à la résidence départementale Chanteclerc, route de Didier à Fort de France. Le vernissage aura lieu le 20 novembre à 19 heures.
Pour commémorer sa création en décembre 2005, Odis7 a réuni des œuvres de ses membres fondateurs, Xavier Barthe, Marielle Cuvelier, Habdaphaï, Martine Porry et Vida Verba, aux côtés de celles d’autres artistes associés ou invités. L’exposition “Ces aires” se veut une réflexion autour de ces aires sociales ou naturelles que nous traversons au quotidien, aires du son et de la poésie, du regard ou de l’image, une véritable déambulation dans des espaces intimistes où chaque œuvre propose et offre un questionnement.
Pascal Bailleul (Toulouse France), Xavier Barthe (Ile de Ré France), Marielle Cuvelier (Lausanne Suisse), Ileana Guttièrez Quevedo (Colombie), Allistair Irie Bi (Côte d’Ivoire), Iris (Haïti), Thierry Lalande-Tehel (France), Maïté Marque (Assat France), Ricardo Ponce (Cuba), Barbara Prézeau Stéphenson (Haïti), Valérie Noisette (Haïti)
Martinique : Elbia Polanca, Héloïse Poli, Martine Porry, Vida Verba, Martine Baker Habdaphaï.

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La Biennale di Venezia : à travers l’oeil d’un commissaire Africain…

venise_biennale_2015-aDeux artistes de L’Artocarpe visitent la biennale de Venise afin d’être en phase avec le monde de l’art contemporain.
L’Artocarpe est actuellement à Venise, pour la fin de la prestigieuse Biennale d’art contemporain qui fête sa 56ème édition.
Créée en 1895, cette manifestation est la plus respectée des professionnels de l’art qui viennent de loin participer au lancement de chaque édition, au printemps.
C’est ici que sont représentés, depuis 1907, les pays participants, à travers une sélection d’artistes qui ont la lourde responsabilité d’incarner, pour un temps, l’image de leur nation au sein des célèbres pavillons.
Un artiste par pays est généralement retenu, mais le choix d’oeuvres de collectifs ou d’une sélection d’artistes est également possible au sein du pavillon national, qui les sponsorise.
Mais le point phare de la manifestation, reste cependant la proposition du commissaire invité, qui présente des artistes de son choix.
Cette édition, qui a ouvert ses portes en Mai 2015, s’achève fin Novembre 2015 après six mois de planification.

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Excursion arlésienne : Musée Réattu et Fondation Van Gogh

— Par Selim Lander —

Copie de Fondation VG David Hockney (3)La ville d’Arles abrite depuis 1868 un musée des beaux-arts riche en histoire puisqu’il fut le siège de « la langue de Provence » de l’ordre des chevaliers de Malte, avant d’être acheté par le peintre Jacques Réattu, Grand Prix de Rome en 1791. Il abrite, entre autres, des œuvres de ce peintre, d’une très belle facture classique, et une collection de dessins de Picasso (des portraits). Il est surtout, depuis 1965, à l’initiative de Lucien Clergue (1934-2014) et du conservateur de l’époque, un musée de la photographie, et donc à l’origine de ce qui est devenu, en 1970, les Rencontres d’Arles. Une exposition temporaire (jusqu’au 3 janvier 2016) présente une sélection de 210 photographies parmi les quelques 5000 qui constituent le fond du musée.

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We are family – 5ème biennale des images du monde

— Par Stéphane Martin* —

Alors que la famille continue d’être au cœur d’intenses débats de société, le directeur artistique de la 5ème édition de Photoquai a choisi de placer la manifestation sous un thème intitulé « We are family ». Pour autant, ce n’est pas dans le sens traditionnel qu’il faut comprendre le mot, et de « photo de famille » il sera ici assez peu question. Ce qu’illustrent les artistes exposés cette année sur les bords de Seine, c’est plutôt la volonté – partagée par un groupe de personnes, pour des raisons religieuses, culturelles ou historiques – de se réunir pour former une communauté, de se rassembler pour témoigner d’une convergence de pensée, d’une aspiration à un même mode de vie. Ce qu’une expression qui s’est aujourd’hui imposée a résumé par les mots : « faire famille ».

Il fallait toute l’inventivité de Frank Kalero pour fixer les règles de ce « jeu des quarante familles » (chiffre correspondant au nombre de photographes représentés) et traduire une thématique aux déclinaisons infinies dans une exposition d’une haute exigence artistique. Avec l’aide des commissaires Claudi Carreras, Louise Clements, Liza Faktor, Michket Krifa, Azu Nwagbogu et Kevin Wy Lee, il a brillamment relevé le défi, en repérant tout autour du monde des artistes dont les images transmettent autant un message qu’une émotion.

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Wifredo Lam, le passeur.

— Par Dominique Daeschler —
w_lam_la_jungleQuatorze ans après la grande exposition consacrée à Lam au Musée Dapper, le centre Georges Pompidou accueille Wifredo Lam dans une rétrospective comportant près de trois cent œuvres dont la Jungle conservée au MOMA de New York. Donnant à voir une œuvre peu connue du grand public, l’exposition, pour plus de clarté, suit sagement un ordre chronologique avec une division en cinq périodes. Chaque période est accompagnée d’une présentation sous vitrine d’importantes archives (écrits, photographies, dessins) qui aident à la compréhension d’une œuvre complexe. Enfin, l’accrochage aéré permet de valoriser les grands formats qui sont prédominants.
La force de l’exposition est d’abord, au-delà du choix des œuvres, de montrer combien Wifredo Lam, voyageur impénitent, vivant tantôt à Cuba, en Europe ou en Amérique est un passeur au cœur des cultures du monde. Partout où il passe, il se lie avec les intellectuels, les artistes. En France métropolitaine et en Martinique, il a des relations majeures avec Picasso, les surréalistes et tout particulièrement Breton et Leiris, Césaire, Glissant. A Cuba il se lie avec Cabrera et Carpentier, à Haïti avec Mabille .Grâce

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Minimalisme et conceptualisme : Adrian Piper, Lion d’or de la Biennale d’Art de Venise

— Par Selim Lander —

El Anatsui, « Fresh and Fading Memories », Palazzo Fortuny, Venice, 2007.(photoOctober Gallery, Londres)On connaît les Lions d’or décernés au festival du film (La Mostra) de Venise. On sait moins que la Biennale d’Art a aussi ses récompenses. Lors de cette 56ème édition, les deux principaux Lions d’or ont été attribués respectivement à El Anatsui et à Adrian Piper. El Anatsui, né en 1944, est ghanéen, installé au Nigeria ; il est à l’heure actuelle l’artiste africain le plus coté et célèbre pour ses tentures métalliques géantes. Le Lion d’or destiné à récompenser l’ensemble de son œuvre lui a été accordé par le comité directeur de la Biennale suivant la proposition du commissaire Okwui Enwezor, lui-même nigerian. Le Lion d’or qui récompense un(e) exposant(e) à la présente Biennale a été attribué, quant à lui, à Adrian Piper, née en 1948, philosophe néo-kantienne en même temps qu’artiste minimaliste et conceptuelle afro-américaine, par un jury de cinq membres choisis par le même Okwui Enwezor. Au-delà de l’origine des personnes en question, nous importent surtout les œuvres qui, à travers les artistes, ont été distinguées. Les rideaux d’El Anatsui – confectionnés à partir de capsules de bouteilles dans un atelier où travaille désormais une quarantaine d’assistants – sont demandés dans le monde entier et les grandes pièces se négocient plus d’un million de dollars.

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Lettre à Suzanne… Agnès Brézéphin, Raphaëlle Hayot & Sophie Jean-Paul

lettre_a_suzadu 1er au 31 octobre 2015 tropiques-atrium salle la veranda 1ère étage

« Lettre à Suzanne » fut l’occasion pour nous de chercher dans nos vies, nos émotions des points de résonances avec ce personnage singulier.Découvrir un peu plus Suzanne Césaire à ce moment-là de nos vies ; ce fut confronter sa parole à notre réalité, de Martiniquaises, de Caribéennes, de mères, de compagnes, d’amies, d’artistes au travail…
Sentir l’énergie folle de son engagement à travers ses mots. S’éblouir de sa poésie. Recevoir le tranchant de son discours. Entendre la femme sans compromis qui écrit de tout son être. Ce fut une belle rencontre, une de celles qui bousculent le quotidien, à nous de la faire vivre. Agnès Brézéphin, Raphaëlle Hayot & Sophie Jean-Paul.
En collectant des photos anciennes, Agnès a reconstitué des alliances, des ensembles de personnes unies par des fils qui se font, se défont sous la couleur velours, l’encre noire, l’aiguille & les motifs-cachettes.
En créant les liens qui les unissent, elle place l’homme & la femme dans des jeux de déséquilibre et d’actions contradictoires. Elle interroge les enjeux de domination dans le couple par la Vanité, la place de l’objet-souvenir, les symboles d’une union d’apparence.

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Le Centre Pompidou expose Wifredo Lam pour la première fois

Exposition du 30 septembre 2015 au 15 février 2016 au Centre Pompidou, Paris.

lam_lumieres_de_la_foret— Par Catherine David —

Le Centre Pompidou consacre, pour la première fois, une rétrospective à l’oeuvre de Wifredo Lam, à travers un parcours de près de trois cents oeuvres – peintures, dessins, gravures, céramiques – enrichi d’archives, de documents et de photographies témoins d’une vie engagée dans un siècle bouleversé.
L’oeuvre de Wifredo Lam occupe une place singulière et paradoxale dans l’art du 20ème siècle, exemplaire des circulations plurielles des formes et des idées dans le contexte des avant-gardes, échanges et mouvements culturels inter et transnationaux qui ont constitué le « modernisme élargi » décrit par Andreas Huyssen autrement et bien avant que la question de la globalisation ne soit posée dans les années 1990.
Reconnue et présente à partir des années 1940 dans les collections privées et muséales, célébrée internationalement, l’oeuvre de Wifredo Lam est encore l’objet de malentendus et d’enthousiasmes réducteurs. Si elle a en effet reçu l’attention, les encouragements et les commentaires d’auteurs essentiels rencontrés dès la fin des années 1930 à Paris (Picasso, Michel Leiris, André Breton), puis aux Antilles, à Cuba et en Haïti dans les années 1940 (Aimé Césaire, Fernando Ortiz, Alejo Carpentier, Lydia Cabrera, Pierre Mabille…), certaines approches culturalistes ont altéré la perception d’une oeuvre complexe qui s’invente et s’articule entre divers espaces géographiques et culturels, et en tension entre centre(s) et périphéries supposés de la modernité.

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« Ensolare » de Michèle Arretche : voyage au centre de la vie

Exposition à la distillerie Saint-James à Sainte-Marie du 6 au 30 octobre. Ouvert tous les jours 7j/7 de 9h à 17h . Journée rencontre : dimanche 11 octobre de 10h à 17h

michele_arretche-2— Par Janine Bailly-Chéneau —

Michèle Arretche nous reçoit dans sa maison-atelier : maison ouverte à la respiration de la nature, atelier plein comme un œuf à féconder, atelier tourné vers l’horizon marin, tous lieux chargés d’âme, et propices au bouillonnement créatif qui caractérise leur maîtresse. Une douce chienne au long pelage crème nous accompagne dans notre itinéraire-découverte. Le vent jaloux qui ce jour-là hante l’espace bouscule un peu les toiles, disposées au sol afin d’être offertes à notre curiosité.

L’œuvre est un labyrinthe où il faut se glisser, et qui mène de la peinture figurative à l’abstraction. Michèle explique qu’elle travaille par séries, que parfois la recherche n’aboutit pas et qu’elle doit abandonner le filon : il en est ainsi de sa tentative nommée « Saint-John Perse », dont pourtant les couleurs franches ont su séduire mon œil novice.

L’inspiration est sans doute profondément antillaise, ce que laisse à penser l’utilisation de Une saison au Congo, bel hommage rendu à Aimé Césaire.

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Qu’est-ce que l’art aujourd’hui (II) : la 56ème Biennale de Venise

— Par Selim Lander —

affiche_venise La Biennale de Venise est une vieille dame de cent-vingt ans. Autant dire qu’elle a vu couler beaucoup d’eau depuis 1895, d’abord autour du Giardini où les premières expositions restaient limitées à l’intérieur du bâtiment néoclassique toujours existant, avant qu’il ne s’y adjoignent progressivement des pavillons nationaux. En 1999, l’espace venant à manquer, la Biennale s’est étendue dans l’Arsenale désaffecté. Elle investit désormais encore d’autres lieux, en ville, qui abritent soit des expositions de pays n’ayant pas de pavillon propre et n’ayant pas trouvé une place à l’Arsenale, soit des « Événements collatéraux », c’est-à-dire des expositions labellisées par la Biennale.

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L’ART, un voyage et vous !

affiche_vente_voyaVernissage de l’exposition-vente « L’ART, un voyage et vous! »

le samedi 10 octobre à partir de 18h30

à la maison de la Bourse de Saint Pierre.

Cette exposition qui rassemble les œuvres de plus de 25 artistes, aura pour finalité de soutenir un projet de voyage linguistique, artistique et culturel en Espagne durant le mois de mars 2016 concernant une classe de quatrième du collège Louis Delgrès de Saint Pierre.
Les artistes ont offert généreusement leurs œuvres afin que les ventes effectuées durant cette exposition puissent rendre possible ce projet d’ouverture culturelle et artistique.

Les élèves, lors de ce vernissage présenteront en espagnol les différents artistes qui participent à cette action.
Enseignants, élèves, parents, équipe de direction seront présents pour lancer cette exposition qui aura lieu jusqu’au 17 octobre…
Et vous?

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La fête de la science en Martinique du 07 au 11octobre 2015

fete_de_la_science-972La Fête de la science, c’est la science vivante, captivante, ludique!

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La Fête de la science, à l’initiative du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est un événement national pour faire découvrir les sciences et la communauté scientifique au grand public. Cette manifestation, suivie par toutes les régions de France en même temps, est coordonnée en Martinique par le Carbet des sciences avec l’aide de l’Etat, de l’Europe et de la Région Martinique.

La Fête de la science est une occasion de découvrir le monde des sciences, c’est une multitude d’initiatives originales, partout et pour tous. Cette 24ème édition mobilisera les passionnés de sciences, chercheurs, techniciens, ingénieurs, laborantins, professionnels ou amateurs, qui iront à la rencontre de tous les publics afin de mieux faire connaitre la recherche et ses métiers.

Du jeudi 08 au samedi 10 octobre 2015, le Village des Sciences se tiendra au Palais des Congrès de Madiana. Ce village regroupe dans un lieu unique une trentaine de stands avec des animations, des démonstrations, des rencontres, des expositions…

– Du 07 au 11 octobre, de nombreux rendez-vous sont aussi programmés dans toute la Martinique.

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En Franche-Comté Habdaphaï trace ses sillons entre «Reliefs et Creux »

— Par Dominique Daeschler —

habdaphai-1A l’abbaye de Baume les Messieurs,d’où partit le moine Bernon pour fonder Cluny, une biennale internationale consacrée à la gravure, prend ses quartiers de fin d’été et s’étale, hors les murs, dans les médiathèques et les ateliers de graveurs franc-comtois. Habdaphaï dont c’est la huitième exposition dans cette région, y expose lithographies et livres sculptures.
Des premières on retiendra un tracé décidé, une façon de travailler le noir comme une profondeur à atteindre dans la morsure, des seconds, les matières insolites ou sophistiquées.Dignes sur leur tranche, affalés sur le ventre,sur le dos pages en l’air, ces derniers disent toute l’inventivité d’un artiste prolixe qui agace votre imaginaire en vous offrant un travail iconoclaste et raffiné, en quelque sorte cousu main.
Lire ? De la dernière page à la première, à l’endroit, à l’envers , Habdaphaï le facétieux joue avec votre besoin de rationalisation. Certains de ces livres sculptures semblent taillés à la serpe, mêlant au bois la vanité d’un fermoir d’un livre à secrets de petite fille reliés par des bandelettes de tissu pour aller s’alanguir dans des découpes de papier ,cœur fragile, battant au rythme d’un livre accordéon placé en vis à vis.

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Splendeurs et misères. Images de la prostitution, 1850-1910

Au Musée d’Orsay.

« Pierreuses » officiant clandestinement sur des terrains vagues dans les profondeurs de la nuit, filles « en carte » et « insoumises » racolant dans l’espace public, « verseuses » employées par des brasseries à femmes, pensionnaires de maisons closes, courtisanes recevant leurs admirateurs dans leur luxueux hôtel particulier… au XIXe siècle, la prostitution revêt de multiples visages.

Ce caractère protéiforme et insaisissable n’a cessé d’obséder romanciers et poètes, dramaturges et compositeurs, peintres et sculpteurs. La plupart des artistes du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle ont porté leur regard sur les splendeurs et les misères de la prostitution, celle-ci devenant également un motif d’élection pour les media naissants, tels que la photographie puis le cinématographe.

C’est en particulier à Paris, entre le Second Empire et la Belle Epoque, que la prostitution s’affirme comme sujet dans des oeuvres se rattachant à des courants aussi divers que l’académisme, le naturalisme, l’impressionnisme, le fauvisme ou l’expressionnisme. La ville est alors en pleine métamorphose : nouvelle Babylone pour certains, « Ville Lumière » pour d’autres, elle offre aux artistes quantité de lieux nouveaux (salons de la haute société, loges d’opéras, maisons de tolérance, cafés, boulevards…) où observer le ballet codé des amours tarifées.

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Chefs-d’œuvre d’Afrique au musée Dapper

Du 30 septembre 2015 au 17 juillet 2016

Depuis son ouverture en 1986, le musée Dapper a organisé une cinquantaine d’expositions conçues comme des monographies ou articulées à partir de thèmes extrêmement divers ayant pour supports des objets provenant de collections publiques ou privées.
Aujourd’hui, Chefs-d’œuvre d’Afrique, qui constitue un hommage au Fondateur, Michel Leveau, réunit des pièces majeures sélectionnées uniquement à partir du fonds Dapper et qui sont présentées ensemble pour la première fois.

UNE COLLECTION D’EXCEPTION
Ces oeuvres sont pour bon nombre d’entre elles d es références incontournables des arts africains et n’ont aucun équivalent dans le monde, que ce soit au sein de collections publiques ou privées. Certaines avaient appartenu auparavant à de grands noms particulièrement concernés au début du xxe siècle par l’art moderne : Paul Guillaume, Jacob Epstein, Georges de Miré, Charles Ratton, Louis Carré, René Rasmussen, Helena Rubinstein… Ces marchands, artistes, écrivains et amateurs portaient un vif intérêt aux arts non occidentaux, notamment aux solutions plastiques qu’ils suggéraient aux créateurs.
Par la diversité du corpus, cette exposition permet aux visiteurs, spécialistes et néophytes, de saisir aisément les grands principes de base sur lesquels se fondent les arts traditionnels africains.

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Martinique : journées européennes du patrimoine 2015

Les lieux ouverts en Martinique :

jep_2015Télécharger le programme en pdf

La Direction des affaires culturelles (DAC) Martinique vous convie aux 32e Journées Européennes du Patrimoine (JEP) dont la thématique est «le patrimoine du XXIe siècle, une histoire d’avenir».

À cette manifestation est associée la seconde édition des Journées du 1% artistique. Ce dispositif crée en 1951, consacre 1% du montant des travaux d’une construction publique à la création ou à l’acquisition d’œuvres d’art contemporain conçues pour être intégrées au bâtiment. Ainsi la DAC Martinique a souhaité mettre en avant ces réalisations au travers une exposition et la réalisation d’un catalogue.

Cette année les JEP 2015 abordent au-delà des interventions plastiques et du patrimoine monumental bâti, une plus grande diversité avec l’ouverture au patrimoine naval, social et immatériel, fruit du travail des acteurs des patrimoines et de la création.

Ces acteurs sont issus pour les plus traditionnels d’entre eux d’une longue chaîne de transmission des savoir-faire sur la construction et la restauration alors que d’autres sont liés aux domaines technologiques les plus avancés centrés ou issus de la recherche et de l’investigation.

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32e édition des Journées européennes du Patrimoine

journees_patrimoine_32_eme-Samedi 19 septembre 2015 Domaine de Fonds Saint-Jacques

La Ministre de la Culture & de la Communication a choisi de placer cette nouvelle édition sous le thème du « patrimoine du XXIe siècle, une histoire d’avenir ».Parce que le patrimoine est l’âme d’un peuple, la question est posée de sa reconnaissance, de son architecture contemporaine et de son intégration dans son environnement.

Vouloir le préserver aujourd’hui, c’est s’assurer qu’il perdure au fil des siècles.

La Journée Européenne du Patrimoine est donc une formidable opportunité de découvrir toutes les facettes de ce patrimoine historique qu’est le Domaine de Fonds Saint-Jacques, habitation-sucrerie monastique du XVIIe siècle à l’architecture singulière.

Propriété du Conseil Général de Martinique et figurant à l’Inventaire des monuments historiques, Le Domaine de Fonds Saint-Jacques est un témoin vivant de 4 siècles d’histoire.

Si le Domaine de Fonds Saint-Jacques est un lieu patrimonial emblématique de la Martinique, son histoire, elle, participe et appartient à celle de la Caraïbe.

Le samedi 19 septembre, les visiteurs pourront bénéficier en matinée de visites guidées du Domaine de Fonds Saint-Jacques. L’après-midi, un Ciné-club Karayib spécial Patrimoine convie à la découverte des forteresses de la Caraibe & de leurs secrets avec la projection du film documentaire du réalisateur martiniquais Patrick Baucelin.

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Le plasticien guadeloupéen Michel Rovelas pousse son cri inarticulé

Le plasticien guadeloupéen Michel Rovelas prépare ses deux prochaines expositions qui auront lieu en Guadeloupe et en Martinique au mois de janvier 2016

fanfan_rovelas— Par Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Réalisateur, Ecrivain

Tel Lyncée perçant du regard les entrailles de la terre, Michel Rovélas projette sa vision ontologique dans les replis de la psyché antillaise. Ce créateur guadeloupéen, septuagénaire vif et sage tout à la fois, se donne pour tâche de permettre l’expression d’une identité antillaise longtemps contrariée, parfois niée; tout en l’inscrivant dans une relation avec la permanence et l’unité de l’Etre.
« Il s’agit, tout  d’abord, de prendre conscience de notre héritage, d’apprendre à se connaître, puis d’asseoir la domination de l’esprit », confie-t-il. Car la quête n’est plus, dans cette partie du monde, d’épices, ni d’or vierge, mais comme aux bouges de la vie, le germe même sous sa crosse, le timbre même sous l’éclair ou au foyer de sa force l’étincelle même de son cri..
Ainsi, l’art pictural, plutôt qu’un stock de poncifs à copier, fournit à cet artiste le moyen d’une introspection pour la reconquête de son authenticité et de son unité existentielles.

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Florine Démosthène : une Revenante vraiment costaud

— Par Dégé —

florine_demosthene…Nuages, les merveilleux nuages…

Verlaine aurait sans doute chanté l’art de Florine Démosthène. Dans ses coulées évanescentes, surgissent des couleurs êtres humains, animaux, paysages, pensées…En arrière plan on pourrait voir d’autres formes, étranges, surnaturelles, des monstres, nos rêves, nos fantasmes…Mais l’artiste d’un trait fin et assuré a décidé de faire naître ses propres choix : des portraits, des scènes, des silhouettes, des paysages.

Le dessin, net, ferme, souvent sculpte une femme aux formes généreuses, opulentes, maternantes. Peau lépreuse, brûlée ou en régénérescence, la géante hottentote, refuge du poète, n’est pas indolente : elle baise, se masturbe, fait face aux bêtes sauvages, affronte le monde et son passé…

Antithèse du mannequin blond anorexique, si désirable en occident, elle exhibe, expose, impose une paire de fesses gargantuesque, des mamelles pendantes mais gonflées. Un corps abondant, sain, une vraie belle femme, désir du bonheur, désir d’Afrique. Les cuisses largement écartées, elle offre sans obscénité un sexe dont le clitoris semble parfois pénis…Wonder Twins, The Capture, Flashback

Les portraits, autoportraits sans doute, exprime les tiraillements internes de l’auteure. Un dédoublement qui se traduit par une construction en miroir, allant jusqu’à quadrupler le visage comme dans les trois Disappeared into myself.

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A propos de deux expositions au Guggenheim Bilbao : qu’est-ce que l’art aujourd’hui ?

— Par Selim Lander —

Copie de Guggenheim Bilbao (20)Tout amateur d’art se doit de faire un jour le détour par Bilbao afin de visiter le bâtiment de Frank Ghery aussi célèbre dans l’architecture contemporaine que l’opéra de Sydney (de Jørn Utzon) ou la pyramide du Louvre. Frank Ghery, on le sait, a également signé le nouveau bâtiment qui abrite la fondation Vuitton au Bois de Boulogne, à Paris. Celui de Bilbao est géré par la Fondation Guggennheim, par ailleurs propriétaire du Solomon R. Guggenheim Museum à New York et de la Peggy Guggenheim Collection à Venise. Le musée comporte peu d’œuvres permanentes, en dehors de la salle consacrée aux gigantesques spirales en acier patiné de Richard Serra (La Matière du temps, 1994-2005) et des non moins imposantes sculptures disposées à l’extérieur comme Grand Arbre et l’œil d’Anish Kapoor (2009), l’araignée Maman de Louise Bourgeois (1999) ou Puppy, le chien couvert de fleurs de Jeff Koons (1992). Les espaces intérieurs sont consacrés, pour l’essentiel, à des expositions temporaires.

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Un parc Disneyland d’horreur parodié par l’artiste Banksy

bansky_disneyL’artiste Banksy ouvre à partir de samedi en Angleterre sa nouvelle exposition, « Dismaland », une parodie lugubre et subversive des parcs d’attractions. On y voit notamment la réplique brûlée du château de Disneyland ou encore une sculpture représentant des migrants s’entassant dans des bateaux.
 Bienvenue à Dismaland, parodie subversive des parcs d’attractions crée par l’artiste mondialement connu Banksy. Cette exposition lugubre (« dismal » en anglais) ouvre samedi dans l’enceinte d’une ancienne piscine de plein air de Weston-super-Mare, une station balnéaire proche de Bristol, dans l’ouest de l’Angleterre.
 Réplique brûlée du château de Disneyland, Cendrillon morte dans un accident de carrosse, ancien camion de la police utilisé en Irlande du Nord transformé en toboggan pour enfants… Voici quelques-unes des « attractions » de Dismaland.
« Ce n’est pas un coup contre Disney »
 L’exposition réunit des oeuvres de Banksy et d’une cinquantaine d’artistes. « Ce n’est pas un coup contre Disney », a assuré Banksy lors d’une visite en avant-première et en petit comité jeudi. « C’est un parc thématique dont le thème principal est que les parcs thématiques devraient traiter de thèmes plus sérieux ».

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Florine Démosthène| Get Azzmatized ! Laissez-vous surprendre !

florine_demostheneExposition individuelle

28 aout – 4 octobre

Case à Léo, Habitation Clément

9h-18h, sans interruption

Soirée-rencontre 26 aout à 19h00

En compagnie de l’artiste et Dominique Brebion membre de l’Aica Caraïbe du Sud

Dimanche-découverte 13 septembre à 10h
Animé par Dominique Brebion membre de l’Aica Caraïbe du Sud

Florine Demosthene s’est fait connaître à travers des expositions collectives et individuelles organisées aux États- Unis, dans la Caraïbe, au Royaume- Uni, en Slovaquie, en Allemagne et en Afrique. Elle vit actuellement entre le Ghana et New-York.

Son travail questionne le corps féminin et en particulier celui de la femme noire  » J’ai été intriguée par l’image du corps de la femme noire dans la culture visuelle contemporaine et sidérée par la façon dont sa représentation physique est censée dicter un certain nombre d’idéaux et de comportements.  »

Avec Get Azzmatized ! elle nous invite dans un univers inspiré par une série de spectacles de rue, où elle se transforme en une super-héroïne voluptueuse, Azzmama.

azzmatize [azz.muh.tahyz],verb, azz.ma.tized, azz.ma.tizing

Verbe (utilisé par rapport à un objet)

1. influencer, contrôler ou diriger entièrement par le charme fessier ou la domination fessière.

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Noire, obèse et nue contre l’esclavage

Nona Faustine a réalisé une série d’autoportraits où elle pose nue à New York dans des lieux emblématiques de l’esclavage. Des photos qui dérangent.
Dans une démarche insolite et plutôt osée, la photographe afro-américaine Nona Faustine a posé complètement nue dans certains lieux emblématiques de New York liés à l’histoire de l’esclavage.

Portraits.

La série d’autoportraits de Nona Faustine s’intitule « White Shoes ». « Chaussures blanches », comme celles qu’elle porte sur les photos où sa nudité est publiquement exposée. Avec les chaussures, un autre accessoire apparaît souvent : les fers, les chaînes, par lesquels les esclaves étaient contraints.L’histoire de l’esclavage dans la ville de New York est le thème de la série photographique de l’artiste. Nona Faustine n’a en effet posé que dans des lieux liés à cette histoire. Qui savait par exemple que Wall Street s’est bâti sur un ancien marché aux esclaves ? Que l’hôtel de ville de New York reposait sur un site où des esclaves étaient enterrés ? « Inscrit dans une tradition photographique tout en questionnant la culture qui a engendré cette tradition, mon travail traverse les lignes du passé et du présent », écrit Nona Faustine.

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