Roland Sabra

La Ribotte des Petits : Festival jeune public

Du 17 au 23 décembre 2019 à Tropiques-Atrium

Festival Jeune Public

Programmation

Mardi 17 – 18h30 : Alors on a déménagé :
Mercredi 18 – 18h30 : La saison Macaya de Petit-Frère :
Jeudi 19 – 18h30 : Dunes :
Vendredi 20 – 18h30 :Filles & Soie
Samedi 21 – 14h : Ti Kréol fête ses 20 ans !* :
Dimanche 22 – 14h & 17h : Ti Kréol fête ses 20 ans !*
Lundi 23 – 16h30 & 19h :Dunes
saison 2019 _ 2020

Cinéma _ Ciné Goûter
Du 17 au 20 décembre
Cinéma _ Ciné Goûter à La Case à vent
Tarif 7€ avec le spectacle du jour
* (sauf Ti Kréol…)

Du 17 au 21 décembre

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Sciences sociales : nouveautés du 15 décembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Concurrence des mémoires : position du CNMHE du 4 juin 2019

Le Comité national pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage (CNMHE) s’oppose à toute forme de concurrence des mémoires des crimes contre l’humanité.

La notion de crime contre l’humanité est affirmée dans le décret d’abolition de l’esclavage, le 27 avril 1848 qui qualifie l’esclavage comme un « attentat à la dignité humaine ». Le fait de posséder des esclaves est alors puni de la peine de déchéance de la citoyenneté. Ces dispositions législatives ont été oubliées et la loi Taubira a remis en avant ce concept en 2001. Le procès de Nuremberg a qualifié de crime contre l’humanité, « l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile ».
L’esclavage colonial et les entreprises d’extermination nazies ont été commis dans des contextes historiques, politiques, juridiques, sociaux, économiques et idéologiques très différents. Vouloir les hiérarchiser relève de l’ignorance.

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Les concours de Miss sont sexistes : ils transforment les femmes en objet

—Par Sylvie Morin(*) —

[…] Le problème majeur avec les concours de beauté, c’est l’objectification de la femme. Dans ces compétitions, on juge la femme comme un objet, puisqu’on la juge avant tout selon son apparence physique. On renforce donc cette image de femme-objet déjà trop présente dans la société et dans les médias.
Une étude récente (Bernard et al., 2012), publiée dans Psychological Science, suggère d’ailleurs que les femmes sexualisées sont perçues comme des objets, mais pas les hommes sexualisés, qui eux sont toujours vus comme des personnes.
De plus, de nombreuses études laissent croire que l’objectification de la femme pourrait contribuer à des problèmes qui touchent majoritairement les femmes, tel que les troubles alimentaires (p. ex. anorexie), une faible estime de soi et la violence.
D’autres études ont même démontré que les femmes parlent moins lorsqu’elles sont objectifiées et qu’elles sont en présence d’hommes, alors que ce n’est pas le cas des hommes objectifiés.
Ainsi, le fait de mettre l’accent sur le corps de la femme fait en sorte qu’elle n’ose pas exprimer les autres aspects de son individualité, tels que sa personnalité et ses idées.

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« Alors on a déménagé » de la Cie Gingolph Gateau

Mardi 17  décembre 2019 à 19h Tropiques-Atrium 

Cie Gingolph Gateau
Théâtre d’objets

A partir de 6 ans

Une famille qui a la bougeotte, une famille bizarre, une famille nomade. Une famille comme on peut en rêver, à la poursuite d’un rêve, du lieu idéal pour se poser, et qui cherche son bonheur sous chaque feuille, sous chaque climat, en haut, en bas, sous la pluie ou nulle-part. Les espaces s’entremêlent sur un ton poétique comme autant de lieux de vie possibles. Mais derrière ces apparences, on devine des souffrances, des manques, reflets d’une réalité plus tragique. Ce carnet de voyage contemporain joue sur l’illusion et la suggestion à travers un univers plastique en mutation permanente.

Scolaire
Le 17 à 9h30

D’après l’album écrit par Peter Stamm, illustré par Jutta Bauer, paru aux édition La joie de lire.
Adaptation, mise en scène, scénographie, objets marionnetiques : Gingolph Gateau
Avec : Catherine Bussière et Gingolph Gateau
Lumières et régie technique : Guillaume Cottret
Univers sonore: Dominique Maraquin
Création costumes : Jennifer Minard et Gingolph Gateau
Construction : Matthieu Gerlier, Jennifer Minard, Marie-Paule Gateau et Gingolph Gateau
Crédit photos : Philippe Rappeneau

Co-productions et Résidences :
L’Art Déco – Centre Culturel de Sainte-Savine, l’Espace Gérard Philipe – Saint-André-Les-Vergers, le
Théâtre de la Madeleine – scène conventionnée de Troyes.

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« La Haine des clercs, L’anti-intellectualisme en France », un essai de Sarah Al-Matary

 « Une forme perverse et pernicieuse d’anti-intellectualisme »

Essai. La Haine des clercs, L’anti-intellectualisme en France Sarah Al-Matary Seuil, 400 pages, 24 euros
Sarah Al-Matary est chercheuse, enseignante spécialiste de littérature et autrice de la Haine des clercs. Elle revient sur la genèse de ce travail et ses échos dans l’actualité sociale et politique.

L’idée qu’il existe en France une caste d’intellectuels coupés de la réalité, éloignés du peuple, fait périodiquement surface dans le débat d’idées. Dans un pays qui se dit « aimant les idées », un argumentaire anti-intellectuels est régulièrement utilisé. Qui vise-t-il ? De quand date-t-il ? On s’imagine parfois que c’est l’affaire Dreyfus qui a mis en place une fois pour toutes à la fois le modèle de l’intellectuel engagé et la rhétorique qui veut le disqualifier. Sarah Al-Matary, dans son essai qui suit à la trace cette question depuis les débuts de la révolution industrielle jusqu’aux plateaux télévisuels d’aujourd’hui, nous montre que ce débat ne se réduit pas à un affrontement droite-gauche ou peuple-élite. On y découvre aussi que ce combat oppose très souvent les intellectuels entre eux.

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Pollution : Martinique ! Réveil !

— Par André-Laurent Labonne —
L’on vous fait connaître,depuis des années que le chlordécone atteindra non seulement votre environnements, c’est à dire déjà votre économie mais encore votre santé et vous restez coi ! L’on vous informe que l’on questionne, compte tenu du chlordécone, la potabilité de l’eau du robinet, obligation légale, et vous restez immobile ! Si vous aviez agit de manière responsable et organisé vous auriez pu éviter bien des violences ou démontrer la violence de l’état sur un sujet qui devrait faire corps.

Vous sentez vous impuissant ? Seriez vous plein de préjugés négatifs contre vous-même, pour laisser quelques dizaines de personnes dire leur mal être face au chlordécone ? Attendez vous de ces dizaines de personnes des résultats positifs pour vous, sans même que vous ayez à quitter votre lit ?

Cette attitude, si elle était vraie, a un qualificatif ! Ou bien attendez vous un échec de ces personnes afin que vous vous en repaissiez, sans vous doutez qu’en réalité c’est votre échec, celui de ceux qui ont peur de leur ombre et restent dans l’incapacité d’appeler un chat par son nom !

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« Le pouvoir sur scènes » de Georges Balandier

Pas de pouvoir sans  sa théâtralisation

— Par André Akoun —
L’ouvrage que nous donne Georges Balandier a deux intérêts : un intérêt théorique nous rappelant, à propos du pouvoir, que les faits sociaux ne sont. jamais des faits de nature, c’est-à-dire de simples rapports de force, mais des faits de communication et de langage, . des faits symboliques ; un intérêt conjoncturel,’ en nous rappelant, en cette période de campagne électorale (mais y a-t-il des périodes hors campagne électorale dans nos sociétés) ? le lien qui unit intimement pouvoir et spectacle.
Le livre veut montrer qu’il n’y a pas de pouvoir — jamais et nulle part — qui n’implique une théâtralisation, une mise en scène, un apparat ; qu’il n’y a pas de pouvoir nu et muet. Mais il -faut aller plus loin et’ refuser ce qu’une tradition politique veut croire : le pouvoir ne se réduit jamais au rapport de domination entre dominants et assujettis. Le « théâtre » qui l’accompagne n’est jamais un habit qui s’ajoute à la réalité du pouvoir pour la dissimuler. L’effet de pouvoir résulte de la théâtralisation elle-même.

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Réforme des retraites

— Communiqué de la CGTM —

Amplifions la mobilisation pour le retrait définitif du projet

Edouard Philippe a donc rendu public ce mercredi 11 décembre 2019 les principaux points de sa réforme des retraites.
• Il faudra travailler faire travailler plus longtemps, au moins jusqu’à 64 ans.
• De vagues promesses que la valeur du point sera gérée par les « partenaires sociaux » et ne pourra pas baisser. Mais il sera sous le contrôle du Parlement, donc du gouvernement. Avec le système à points et un calcul de la pension sur toute la carrière, les travailleurs pauvres deviendront des retraités pauvres.
• Les salaires des enseignants n’augmenteront pas, mais il y aurait des primes à partir de 2021.
• La réforme ne s’appliquera qu’aux salariés nés après 1975. C’est une piteuse tentative de diviser les travailleurs. Ce gouvernement qui parle de … solidarité propose d’introduire une disposition qui conduirait à abandonner une génération.
Après avoir beaucoup tergiversé, le gouvernement repousse la date d’entrée en vigueur de la réforme parce qu’il y a les élections municipales l’année prochaine, mais surtout à cause de la mobilisation.

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La France va retirer la moitié des produits à base de glyphosate

L’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a annoncé lundi 9 décembre le retrait de 36 produits sur les 69 à base de glyphosate. Le gouvernement a décidé d’interdire cet herbicide à partir de 2021.

Nouvelle étape vers la sortie du glyphosate. Lundi 9 décembre, l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a annoncé le retrait de 36 produits sur 69 contenant cet herbicide. « Ils vont être retirés du marché et ne pourront plus être utilisés à compter de fin 2020, en raison de l’insuffisance ou de l’absence de données scientifiques permettant d’écarter tout risque génotoxique » (susceptible d’endommager l’ADN et de provoquer des mutations génétiques, NDLR), indique l’Anses. Ces 36 produits représentaient en 2018 « près des trois quarts des tonnages de produits à base de glyphosate vendus en France », selon l’agence.

Le glyphosate, un herbicide encore massivement utilisé

Dans la liste on retrouve notamment 4 références de la marque Roundup, qui appartient aujourd’hui à Bayer après le rachat de Monsanto. Une requête d’Europe Écologie-Les Verts réclamant au tribunal administratif de Lyon l’annulation de la mise sur le marché du Roundup 720 avait été rejetée le 20 novembre pour un motif de procédure soulevé par Bayer.

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C’est un petit retraité de 63 ans qui s’adresse à vous…

— Par Jean-Jacques Rey —

Depuis trente ans au moins, il y en a qui nous rebattent les oreilles avec le fait (statistique) que nous vivons de plus en plus vieux et qu’en conséquence, « inévitablement », il faudra augmenter la durée et les montants de cotisations; reculer -encore- l’âge légal de départ à la retraite (jusqu’à 70 ans pour certains !) diminuer le taux des pensions, etc.

Mais ces oiseaux de malheur oublient soigneusement de reconnaître que beaucoup d’entre nous ne vivons pas assez longtemps (quand ce n’est mourir avant !) pour profiter significativement de notre retraite, notamment dans les catégories sociales, modestes : avec de fréquents revenus minables et métiers ingrats et/ou pénibles ; sans parler des situations de détresse et des exclus de toutes sortes : je rappelle quand même qu’un quart grosso modo de la population française est maintenant en-dessous du seuil de pauvreté…

La vision de société de ces esprits chagrins qui veulent tout soumettre à leur économisme, même les rouages de la Vie sur Terre, est catastrophique. Elle découle de valeurs bourgeoises qui se sont imposées au fil des siècles en modèle par défaut, au prix souvent de méthodes extrêmement brutales comme « l’industrialisation » de l’esclavage : véritable origine de la mondialisation économique, affublée du manteau « libéral », quant à lui étiqueté de préférence en langue occidentale… Tout ça : tout ce tralala savant, pour justifier de bas instincts et du vice (comme l’exploitation éhontée de sociétés humaines, entières, à l’échelle d’un continent) etc.

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« La puce à l’oreille », le vaudeville de Feydeau m.e.s. par Lilo Baur

Jeudi 12 décembre 2019 à 19h. Madiana

Lilo Baur se saisit de « La Puce à l’oreille », pièce rocambolesque de Feydeau qui n’y a pas été montée depuis puce 1978. Elle rassemble tous les ingrédients qui ont fait la réputation du maître du vaudeville : situations burlesques et quiproquos enchâssés auxquels il ajoute le thème du sosie et un imparable stratagème pour faire disparaître les couples adultères.

« La Puce à l’oreille » signe en 1907 le retour triomphal de Feydeau au vaudeville. D’une construction redoutable assortie d’une incroyable fantaisie, c’est « un feu d’artifice allumé au-dessus d’une fourmilière » comme le souligne la critique de l’époque qui s’emballe également pour l’adresse avec laquelle y est renouvelé le thème du sosie.

L’objet principal de la confusion à venir est un colis ouvert « par mégarde » par l’épouse de M. Chandebise : des bretelles envoyées depuis l’hôtel du Minet-Galant. Piquée, Raymonde se persuade qu’elle est trompée. Elle fait appel à son amie Lucienne pour rédiger une missive donnant rendez-vous à son époux dans ce même hôtel. Bien mal en a pris à la complice car la lettre écrite de sa main tombe dans celles de son propre mari, qui se pense à son tour outragé… Tous se retrouveront au Minet-Galant où le garçon de l’hôtel, Poche, est un sosie du mari de Raymonde.

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L’épreuve de l’éphémère : capter le spectacle vivant. 

« Il devrait y avoir une loi selon laquelle tous les spectacles devraient-être filmés.» Jean-Luc Godard

La captation du spectacle vivant (opéra, ballet, concert, représentation théâtrale) est une démarche désormais fréquente et de plus en plus prisée, en dépit des débats qu’elle continue de susciter. C’est une entreprise singulière, qui consiste à filmer un spectacle un soir de représentation. Parce qu’elle a lieu en présence du public, elle témoigne de la relation dans l’instant de la scène et de la salle. Les moyens de diffusion actuels des captations sont le DVD, la télévision, Internet et le cinéma.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la captation ne repose pas sur une recette définie, un dispositif figé (qui consisterait en un plan large frontal avec des caméras latérales par exemple), reproductible à l’infini. Au contraire, chaque mise en scène, parce qu’elle construit un espace singulier dans une salle à l’architecture spécifique, du fait du genre de la pièce, des déplacements des acteurs, des lumières, etc. demande d’inventer un dispositif avec des caméras spécifiques. Le réalisateur assiste aux répétitions, dialogue avec le metteur en scène, met au point un découpage et installe un dispositif de prise de vue et de son dans la salle.

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Pétition pour l’élection de Christiane Taubira à l’Académie française

— Par Audrey Bangou —

Le Prix Littéraire Fetkann! Maryse Condé, dans la catégorie Mémoire, a été décerné à Christiane Taubira, pour son dernier ouvrage Nuit d’épine. À cette occasion, une pétition a été lancée pour son élection à l’Académie française. Outre le symbole qu’elle y représenterait, c’est la force de son engagement, la puissance de son éloquence et la richesse de sa langue qui motive cette initiative.

Pour l’élection de Madame Christiane Taubira à l’Académie Française

Vous voici, Madame, à l’apogée d’une vie politique, où vous avez donné l’exemple des vertus nécessaires à un serviteur de haut rang de l’État, où sans perdre de vue l’intérêt de la Nation française, ni les devoirs que l’on doit rendre aux populations nécessiteuses dont les droits furent si longtemps bafoués, vous avez fait chaque fois sur les grands dossiers la preuve d’une pugnacité sans cesse en alerte, toujours vigilante, ne dérogeant jamais aux règles morales que vous vous étiez fixées, que vous nous avez révélées.

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Émeutes de décembre 1959 : une présentation scandaleuse de l’Histoire.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ainsi donc, en ce mois de décembre 2019 une série de commémorations a commencé. Recommence donc la répétition d’une série d’ « arrangements » avec l’histoire, alors que les faits réels auraient, à eux seuls, mérité qu’on les enseigne à nos enfants. Mais nos politiques sont obnubilés par leur soif de raconter leur roman à leur convenance, en lieu et place des historiens. Et ils n’ont de cesse de déplorer que cette histoire trafiquée ne soit pas inscrite dans les manuels scolaires.

Notons que la grande presse, surtout l’audiovisuelle, étant tenue d’une main de fer au profit de l’histoire fabriquée, jamais, sans l’Internet, la vérité historique, ci-dessous rapportée et qui peut n’être contestée par personne, n’aurait pu être portée à la connaissance des Martiniquais. Mais rien n’est gagné face à une malhonnêteté intellectuelle quasi indéracinable.

D’abord, le crash aérien de décembre 1969 a conduit le parti communiste martiniquais, qui s’était montré jusqu’alors discret, à organiser une enquête en vue, dit-il, de rechercher les vraies causes de la catastrophe. Une enquête ? Il fallait faire quelque chose après les initiatives du parti frère de Guadeloupe qui avait perdu dans l’affaire son secrétaire général.

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« Primitivismes; une invention moderne « 

— Par Philippe Dagen —

Dans un moment où l’histoire des cultures est en cours de réécriture et ne peut plus être réduite à la chronique des avant-gardes occidentales, et alors que les études postcoloniales ont plusieurs décennies d’ancienneté, une notion est demeurée jusqu’ici à l’abri de toute révision critique : primitivisme. Le mot est d’usage courant dans la langue de l’histoire de l’art autant que dans celle de la critique et du marché de l’art actuel. La notion dont il est dérivé, primitif, ne saurait plus être employée. Mais primitivisme résiste, fort de l’autorité qu’acheva de lui conférer une exposition célèbre du MoMA de New-York en 1984 et les noms de ses plus fameux artistes – Gauguin, Matisse, Picasso, Kirchner, Nolde, Kandinsky, Klee, Miró, Giacometti, etc. – et de ses plus illustres écrivains – Jarry, Apollinaire, Cendrars, Tzara, Breton, Éluard, etc. Aussi est-il nécessaire de mettre à nu tout ce qu’il contient de sous-entendus et de stéréotypes depuis que primitif, dans le dernier tiers du XIXe siècle, est une notion centrale de la pensée occidentale. Premier constat flagrant : le colonialisme des puissances européennes, avec ce qu’il suppose de racisme et de conquêtes, est la condition nécessaire du développement de l’ethnologie, de l’anthropologie et des musées.

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Bilan quinquennal truqué à l’Académie du créole haïtien

— Par Robert Berrouët-Oriol. Linguiste-terminologue — 

Plusieurs observateurs intéressés par la problématique linguistique haïtienne ont été interloqués à la lecture du bilan quinquennal (2014-2019) de l’Académie du créole haïtien (Akademi kreyòl ayisyen, AKA) paru à Port-au-Prince dans Le Nouvelliste du 4 décembre 2019 sous le titre « Akademi kreyòl ayisyen an selebre 5è anivèsè l ». Comme pour revendiquer son souci d’exister malgré son impact illusoire sur la société haïtienne, l’Akademi kreyòl ayisyen veut faire croire, avec un bilan quinquennal truqué, qu’elle a à son actif d’importantes réalisations, notamment celle d’une institution travaillant au « respect de la langue de la population » (« yon enstitisyon k ap travay pou fè lang popilasyon an respekte kòmsadwa »). Cette fictive assertion n’est ni exemplifiée ni démontrée, pas plus que les prétendues autres « nombreuses réalisations » de l’AKA au cours des cinq dernières années.

En effet, l’article « Akademi kreyòl ayisyen an selebre 5è anivèsè l » consigne une extraordinaire mise en fiction du travail de l’AKA : « Pandan 5 lane sa yo, akademisyen yo reyalize  yon pakèt travay nan kad misyon yo genyen ki se regile lang kreyòl la ».

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Guyane : 400 familles expulsées d’un bidonville

Une vaste opération préfectorale de destruction d’un quartier d’habitat informel, accompagné d’expulsions, a débuté lundi en Guyane, dans la commune balnéaire de Rémire-Montjoly a annoncé lundi la préfecture de Guyane. Dans le quartier dit «Les Manguiers», sont édifiées parfois «depuis 50 ans», «400 habitations abritant environ 2.000 personnes, pour la plupart de nationalité française ou en situation régulière» a affirmé lundi un communiqué de l’association droit au logement (DAL).

Cette action «sur décision judiciaire» a nécessité la présence de «120 gendarmes», de la police nationale, et des sapeurs pompiers, a indiqué la préfecture. Lundi soir, «la moitié des habitations» de ce bidonville avait été détruite, le «reste de l’opération» reprendra «après Noël» de même source.

Cette décision controversée intervient 15 jours avant le réveillon de Noël et alors que la «saison des pluies» a débuté pour plusieurs mois dans ce territoire français d’Amérique situé à l’équateur et caractérisé par une très forte pluviométrie. Alors que les destructions d’habitats informels se multiplient en Guyane, douze organisations humanitaires avaient interpellé dans une lettre ouverte la ministre des Outre-mer, Annick Girardin en novembre. Selon ces organisations, les expulsions «non accompagnées» mènent à la «sur-précarisation de populations déjà vulnérables».

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Le parquet national financier ouvre une enquête préliminaire sur le Mémorial ACTe de Pointe-à-Pitre

Les magistrats s’appuient sur un signalement de la Cour des comptes concernant les conditions de réalisation de ce centre pour la mémoire de la traite et de l’esclavage inauguré en 2015.

Le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire, sur la base d’un signalement de la Cour des comptes, sur les conditions de réalisation du Mémorial Acte (MACTe), également dénommé Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage, inauguré le 10 mai 2015 par François Hollande. Cet impressionnant ensemble architectural – un enchevêtrement de racines d’argent posé sur un bloc de granit incrusté d’éclats de quartz symbolisant les âmes des esclaves morts – érigé dans la zone portuaire de Pointe-à-Pitre est né en 2004 de la volonté du président du conseil régional de la Guadeloupe de l’époque, Victorin Lurel, figure emblématique du Parti socialiste guadeloupéen, qui en a attentivement suivi l’évolution tout au long des travaux.

Lire aussi Victorin Lurel, homme fort de la gauche en Guadeloupe

Par un courrier du service d’enquêtes judiciaires des finances de Fort-de-France en date du 28 novembre, dont Le Monde a pris connaissance, le PNF demande au conseil régional de la Guadeloupe de lui fournir tous les documents nécessaires.

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Décembre au cinéma : 2ème décade

Made in Bangladesh

un film de Rubaiyat Hossain

Lourdes

un film de Thierry Demaizière, Alban Teurlai

It Must Be Heaven

un film de Elia Suleiman

La rue de la honte

un film de Kenji Mizoguchi

Dates des projections : ci-dessous

Où se trouvent les meilleures places dans une salle de cinéma, celles qui permettent de profiter le mieux du son et de l’image d’un film ? Plusieurs experts interrogés par des médias américains répondent.

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Voici comment choisir les meilleures places au cinéma

Où se trouvent les meilleures places dans une salle de cinéma, celles qui permettent de profiter le mieux du son et de l’image d’un film ? Plusieurs experts interrogés par des médias américains répondent.
La place de cinéma parfaite existe-t-elle ? Et si oui, quel fauteuil choisir pour profiter au mieux de l’image et du son du film projeté à l’écran ?

Le magazine américain spécialisé dans l’actualité scientifique Popular Science a tenté de répondre à ces questions. Pour y voir plus clair, les journalistes de la revue ont demandé à Joe Muto, le chef projectionniste des salles de cinéma Nitehawk, à New York, aux États-Unis, son avis sur la question.

Selon lui, les meilleures places sont situées… Au centre de la salle. Pile en face de l’écran.

Une question de confort

En choisissant cet emplacement, « vos yeux se fixent sur le centre de l’écran », résume-t-il. Conséquence, moins de fatigue oculaire, que vous regardiez dans le coin droit ou le coin gauche de celui-ci.

Et puis le centre de la salle, c’est également plus confortable, souligne-t-il. S’y asseoir, c’est avoir l’assurance de ne pas avoir à lever la tête trop haut pour embrasser du regard l’ensemble de l’écran, contrairement aux spectateurs assis au premier rang.

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« Lourdes », un film de Thierry Demaizière, Alban Teurlai

Jeudi 12, dimanche 15 & mardi 17 décembre 2019 à 19h 30 à Madiana

Genre Documentaire
Nationalité français
Date de sortie 8 mai 2019 (1h 31min)

Synopsis :
Le rocher de la grotte de Lourdes est caressé par des dizaines de millions de personnes qui y ont laissé l’empreinte de leurs rêves, leurs attentes, leurs espoirs et leurs peines. A Lourdes convergent toutes les fragilités, toutes les pauvretés. Le sanctuaire est un refuge pour les pèlerins qui se mettent à nu, au propre – dans les piscines où ils se plongent dévêtus – comme au figuré – dans ce rapport direct, presque charnel à la Vierge.

La presse en parle :

Elle par Françoise Delbecq
Le point fort de ce documentaire repose sur la pudeur dans le traitement des images, des cadrages. La caméra est soucieuse de préserver la dignité de ces hommes et de ces femmes. Lourdes n’est alors plus qu’un berceau d’humanité et nous, spectateurs, sommes submergés par l’émotion.

Le Figaro par Marie-Noëlle Tranchant
Thierry Demaizière et Alban Teurlai révèlent dans leur documentaire les vrais miracles quotidiens. Lumineux.

Le Parisien par Pierre Vavasseur
Un documentaire puissant.

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« Martin Eden », un film de Pietro Marcello d’après l’oeuvre de Jack London

Mercredi 11 décembre 2019 à 19h 30 Madiana.

De Pietro Marcello
Avec Luca Marinelli, Jessica Cressy, Carlo Cecchi 
Genre Drame
Nationalités Italien, Français
Date de sortie 16 octobre 2019 (2h 08min)

Synopsis :
À Naples, au cours du 20ème siècle, le parcours initiatique de Martin Eden, un jeune marin prolétaire, individualiste dans une époque traversée par la montée des grands mouvements politiques. Alors qu’il conquiert l’amour et le monde d’une jeune et belle bourgeoise grâce à la philosophie, la littérature et la culture, il est rongé par le sentiment d’avoir trahi ses origines.

La presse en parle :

aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Mettre en scène l’ouvrage de Jack London relève de la gageure. Pietro Marcello brouille les pistes et les temporalités, et réécrit le récit autobiographique dans un film qui fait figure de chef d’œuvre d’une particulière importance.

Culturopoing.com par Laura Tuffery et Emmanuel Le Gagne
« Martin Eden » est un vibrant réquisitoire contre le narcissisme de la création littéraire – et cinématographique- un réel conte philosophique et politique tout autant qu’une aventure humaine, sombre, qui aurait néanmoins les intonations d’une chanson populaire.

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« Cendrillon », de Joël Pommerat, m.e.s. de Camille de La Guillonnière

Samedi14 octobre 2019 à 19h. Tropiques-Atrium

La pièce écrite et initialement mise en scène par Joël Pommerat, a été créée en octobre 2011 au Théâtre national de la Communauté française, en coproduction avec La Monnaie. Elle est présentée à Fort-de-France dans une mise en scène de Camille de La Guillonnière

Après Le Petit Chaperon rouge et Pinocchio, Pommerat a réécrit un nouveau conte qui aborde les questions douloureuses notamment du deuil et de l’émancipation. Ainsi, Cendrillon devient une pièce « sur la mort, la vie, le temps ».
Lire aussi sur Madinin’Art : Les confidences de Joël Pommerat
Résumé
Sandra est une jeune fille qui a beaucoup d’imagination, et à qui il arrive un grand malheur : sa mère tombe très malade. Tellement malade qu’elle parle « d’une voix faible, tellement faible qu’il faut sans arrêt la faire répéter. » Alors qu’elle va bientôt mourir, elle fait venir sa fille à son chevet pour lui parler une dernière fois. Sandra essaye donc d’être très attentive, et entend qu’elle ne doit jamais cesser de penser à sa mère plus de cinq minutes, sans quoi elle mourrait « en vrai ».

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« It Must Be Heaven », un film de Elia Suleiman

Vendredi 13  & Jeudi 19 décembre 2019 à 19h 30. Madiana

Avec Elia Suleiman, Gael García Bernal, Tarik Kopty 

Genres Comédie, Drame
Nationalités français, qatarien, allemand, canadien, turc, palestinien
Date de sortie 4 décembre 2019 (1h 42min)

Synopsis :
ES fuit la Palestine à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, avant de réaliser que son pays d’origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d’une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l’absurde. Aussi loin qu’il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie. Un conte burlesque explorant l’identité, la nationalité et l’appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale : où peut-on se sentir  » chez soi  » ?

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“L’homme qui trouve sa patrie douce n’est qu’un tendre débutant ;
celui pour qui chaque sol est comme le sien propre est déjà fort ;
mais celui-là seul est parfait pour qui le monde entier est comme un pays étranger.
Le tendre a fixé son amour en un seul point du monde ;
le fort a étendu son amour à tous ;
le parfait a anéanti le sien.”

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