Roland Sabra

La BnF et le CNRS lancent un site et un podcast sur la dimension sonore du théâtre

— par Guillemette de Préval —
Grâce à un méticuleux travail d’archives, la Bibliothèque nationale de France (BnF) et le Centre national de recherche scientifique (CNRS) viennent de lancer le site « entendre le théâtre » ainsi qu’une série de podcasts. Un passionnant voyage sonore à travers le XXe siècle

Au théâtre, on en prend plein les yeux. L’expression, en apparence naïve, révèle pourtant qu’on minimise souvent la dimension sonore de la scène dramatique. De ce constat est né, il y a une dizaine d’années, le projet d’un vaste programme de recherche sur l’acoustique au théâtre entre la BnF et le CNRS.

« Au théâtre, la dimension sonore est multiple, expose Joël Huthwohl, directeur du département des arts du spectacle de la BnF. On pense bien sûr à la voix des acteurs et chacune à son histoire. Elles varient en fonction des accents. Il y a les voix parlées, les voix chantées… Mais le théâtre, c’est aussi de la musique, des bruitages, le bruit des spectateurs, le bruit des pas sur la scène… Or, à tout cela, on ne fait pas beaucoup attention.

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Violences meurtrières entre policiers et militaires en Haïti

Des policiers en colère ont attaqué le QG de l’armée haïtienne à Port-au-Prince, dimanche. Les affrontements se sont soldés par des morts et des blessés. Le gouvernement a évoqué une « situation de guerre ».

En Haïti, des violences entre policiers mécontents et militaires ont fait deux morts et une dizaine de blessés dimanche 23 février à Port-au-Prince. Ces policiers manifestant pour de meilleures conditions de travail ont attaqué le quartier général de l’armée dans le centre de la capitale.

Dans un communiqué, le gouvernement a dit observer « avec préoccupation et consternation que la terreur a régné dans certaines artères de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ». « Afin d’éviter le bain de sang programmé (…), il a été décidé d’annuler le carnaval », a-t-il ajouté.

L’état-major militaire a décrit un assaut mené par des individus « encagoulés et munis d’armes à feu ». « Nous sommes assaillis. Nous sommes sous le feu d’armes de toutes sortes, de fusils automatiques, de cocktails Molotov, de gaz lacrymogènes », avait déclaré un peu plus tôt dans la journée le général des Forces armées du pays.

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Art-thérapie : des patients en psychiatrie font leur carnaval à Rio

Un joyeux défilé qui réunit plusieurs centaines de personnes, patients, membres de leurs famille, personnel soignant et badauds.

Aux abords d’un hôpital psychiatrique de Rio de Janeiro, il est difficile de distinguer les patients des autres fêtards en pleine folie du carnaval.

Depuis 20 ans, l’Institut municipal Nise da Silveira, hôpital de référence au Brésil, ouvre ses portes pour le cortège Loucura suburbana (la folie des faubourgs), à Engenho de Dentro, quartier populaire du nord de Rio, un joyeux défilé qui réunit plusieurs centaines de personnes, entre patients, membres de leurs famille, personnel soignant et badauds.

« C’est ça le carnaval : tout le monde fait ressortir sa folie »

Costumes multicolores, paillettes à gogo, pas de danse de samba du haut d’échasses : un authentique « bloco », cortège musical comme il en existe des dizaines d’autres à Rio, mais avec en plus un vrai esprit d’inclusion et de mise en valeur de la diversité.

« Qui est fou et qui ne l’est pas dans notre société? C’est ça le carnaval : tout le monde fait ressortir sa folie », dit à l’AFP Adriana Carvalho Lopes, enseignante de 46 ans déguisée en diable, avec des cornes, un trident et une cape rouge.

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Barbershop Harmony

Samedi 29 Février 2020 à 19 h 30 au Théâtre Aimé Césaire

Pour le première fois, le groupe Jane Tonix se produit seul au Théâtre Aimé Césaire avec un répertoire d’une vingtaine de chansons dans des styles variés.
Un spectacle surprenant et plein d’émotions, l’occasion de découvrir ou redécouvrir des chansons du monde entier en version « à capella – Barbershop ».

Jane Tonix
Jane Harris s’installe en Martinique en 2015. Cheffe de choeur, harmonisatrice et forte de son expérience en Gironde, elle cherche rapidement des voix pour partager sa passion pour le chant choral et plus particulièrement promouvoir le style Barbershop qu’elle affectionne.
L’ensemble vocal a capella Jane Tonix se forme fin 2016 au Lamentin, il est composé de six solistes : Jane HARRIS, Louise Batby, Ariane Cairoli, Sophie Brenac, Hélène Chappart et Rodolphe Delarue. Le répertoire atteint aujourd’hui une trentaine de titres.

Le Barbershop
La discipline musicale du Barbershop naît chez les barbiers afroaméricains au début du XXe siècle. Des quatuors masculins harmonisent des chansons populaires à quatre voix, le «lead»
chantant la mélodie, le ténor harmonisant au-dessus, la basse conduisant le rythme et le baryton complétant l’accord.

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D’ici à 2025, les lave-linge devront filtrer les microfibres en plastique

Les microfibres en plastique des vêtements peuvent représenter jusqu’à 31 % des plastiques qui se déversent chaque année dans les océans.

Chaque nouvelle machine à laver neuve vendue en France devra être pourvue, d’ici au 1er janvier 2025, d’un filtre qui récupère les microfibres de plastique qui se détachent des vêtements lors du lavage. La secrétaire d’État à la Transition écologique, Brune Poirson, doit d’ailleurs rencontrer les fabricants de lave-linge lundi 17 février pour évoquer avec eux cette mesure adoptée avec la loi pour l’économie circulaire. La France est le premier pays du monde à légiférer sur cette source de pollution.

« Les fabricants de machines à laver vont devoir innover pour s’adapter à ce nouveau standard », a indiqué Brune Poirson, destiné à empêcher le passage dans les eaux usées des fibres plastiques microscopiques. Les plastiques utilisés dans la confection (polyester, acrylique, élasthanne) libèrent des particules au lavage qui sont trop petites pour être filtrées dans les usines de traitement et se retrouvent dans l’environnement et notamment dans les océans. Les microplastiques représenteraient entre 15 % et 31 % des 9,5 millions de tonnes de plastiques déversées chaque année en mer, selon des chiffres de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).

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Carnaval de Rio : Une pétition contre un défilé présentant un Jésus féminin au visage noir

Rio de Janeiro (AFP) – Dans la pénombre austère d’un temple évangélique de Rio de Janeiro, Eleanor Teresa Sousa se sent plus proche de Dieu, mais surtout le plus loin possible de l’exubérance charnelle du carnaval, dont les défilés commencent dimanche.

Cette Brésilienne de 75 ans fait partie des chrétiens conservateurs qui considèrent que la plus grande fête populaire du pays est synonyme de péché et que toutes ses références religieuses sont blasphématoires.

Eleanor se dit « profondément offensée » par le thème choisi pour le défilé Mangueira, école de samba championne en titre du carnaval.

Dimanche soir au sambodrome, Mangueira va dépeindre avec des chars fastueux et des costumes multicolores le retour de Jésus sur terre, prêchant un message de tolérance dans une favela, ces quartiers pauvres de Rio minés par la violence.

Un Jésus incarné par une femme « au visage noir et de sang indigène », comme le décrit la chanson qui sera entonnée en boucle lors du défilé.

« Ce n’est pas le Jésus de la Bible, c’est du blasphème », s’émeut la septuagénaire.

Plus de 100.000 personnes ont signé une pétition en ligne intitulée « Dites non au défilé de Mangueira », lancée par l’Institut Plinio Correa de Oliveira, un groupe catholique conservateur.

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Les jours gras au Lamentin

Manifestations des jours gras du carnaval 2020 du Lamentin sur le thème « Lam’ Eko » du dimanche 23 au mercredi 26 février aux rythmes des orchestres lamentinois Sa Ki Fèt Fèt, A Sou Yo, Petrol Band, Madjika Zwel, Ti Kadans, Cé Nou Mem et Nou Pa Sav.

Au programme :

– Dimanche Gras 23 février
+ de 14h à 17h sur la place de l’hôtel de ville : « makillaj ba tout moun » (gratuit)
+ de 15h à 16h30 : vidé « ti manmay » avec les travestis réalisés par les enfants et les animatrices de la Caisse des Ecoles et la participation orchestres de rues des écoles
+ de 15h à 18h : parade « multikolor » dans les rues du centre-ville

– Lundi Gras 24 février de 15h à 18h : parade « multikolor » et mariages burlesques dans les rues du centre-ville

– Mardi Gras 25 février
+ 4h du matin : « Jou ouvè », vidé en pyjama dans les rues du centre-ville et des environs suivi du traditionnel « ti nain morue » organisé par l’association Sa Ki Fèt Fèt sur la place du Calebassier
+ de 14h à 17h sur la place de l’hôtel de ville : « makillaj ba tout moun » (gratuit)
+ de 15h à 18h : parade en rouge dans les rues du centre-ville

– Mercredi des Cendres 26 février de 15h à 18h : parade en noir et blanc dans les rues du centre-ville et incinération de Vaval à Mahault

Le circuit : Départ rue Victor Schœlcher – rue Pierre Zobda Quitman – rue Léonce Bayardin – rue Ernest Maugée – rue Hardy de Saint Omer – rue des Barrières prolongée – rue Ernest André – rue Victor Schœlcher – rue Raphael Elizé – Place du Calebassier.

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Journée des langues maternelles : « La norme française c’est le multilinguisme », explique l’association Dulala

Coline Rosdahl, responsable du matériel pédagogique de l’association Dulala, explique les vertus de l’usage des langues maternelles des enfants bilingues Depuis sa création en 1999 par l’UNESCO, la journée internationale des langues maternelles permet chaque année de promouvoir la diversité linguistique et l’éducation multilingue. Alors que la mauvaise réputation de la France en matière de maîtrise des langues étrangères n’est plus à faire, des associations et des écoles militent pour que le sacro-saint français laisse un peu de place aux autres langues maternelles des élèves.

L’association Dulala, fondée en 2009, propose des ressources et ateliers aux familles et personnels de l’éducation pour valoriser la diversité des langues et cultures chez les enfants. Coline Rosdahl, responsable du matériel pédagogique de Dulala a répondu aux questions de 20 Minutes.

En quoi consiste l’association Dulala ?

C’est un ensemble de ressources et de formations autour de l’éducation aux langues. Nous créons du matériel pédagogique, testé sur le terrain avec des enfants et des professionnels. Nous avons également un pôle de formation et de recherche, en lien avec des chercheurs qui font des études autour du plurilinguisme, de la didactique des langues, des neurosciences… Notre rôle c’est de créer des formations pour rendre accessibles tous ces concepts aux acteurs de l’éducation.

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Eminem : le grand retour du rappeur le plus rapide de l’histoire

— Par Benoît Legemble —

Avec Music to Be Murdured By, l’enfant terrible de l’Amérique revient aux racines du rap qui a fait son succès. Entre idées noires et contes macabres, Eminem frappe fort. Là où l’occident a mal. Un brillant exercice de style et de vélocité, situé dans les pas du maître du suspense, Alfred Hitchcock. Glaçant, sanglant, le nouvel album du Slim Shady. Parler d’Eminem est un exercice périlleux, tant le sale gosse de l’Amérique « White Trash » paraît échapper aux catégories. Originaire du Missouri, où il est né en 1972, le rappeur blanc se distingue rapidement sur la scène de Détroit, où il s’est installé avec une mère instable et un beau-père violent. Tous ceux qui ont vu le prodigieux film autobiographique 8 Miles, en 2002, en connaissent l’histoire. Son quotidien, dès son plus jeune âge, Eminem le passait à perfectionner son art de l’improvisation au cours de joutes verbales appelées « battle », qui consistait à affronter tout ce que Détroit comptait de compositeurs affutés et un rien chambreurs. Eminem a ainsi fait ses armes sur des scènes improvisées et dans des hangars interlopes où il était le seul blanc, pauvre, logeant dans une caravane, éduqué par une mère aux mœurs légères, voire irresponsable.

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Recyclage : quelle poubelle pour quel déchet ?

— par Geoffrey Lopes, —

Bouteilles en verre ou en plastique transparent, cartons de pizza, boîtes de conserves… Les centres de tri recyclent de plus en plus d’emballages. Mais attention, tout dépend des consignes du lieu de tri et des matériaux des contenants.

511 kilogrammes de déchets par an. Un Français moyen jette un peu moins d’un kilo et demi d’ordures par jour, d’après les chiffres de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) pour l’année 2018. Cela peut encore paraître beaucoup, mais cela représente déjà 32 kg de moins jetés par particulier qu’en 2008 (543 kg)

Les centres de déchets recyclent environ un tiers de ces ordures. Les 354 kg restant deviennent des ordures ménagères non traitables. Les centres de tri, de plus en plus automatisés, se perfectionnent et parviennent à identifier les différents emballages. Mais tout dépend des capacités du centre, de leur modernité et des recommandations des collectivités qui ne disposent pas toutes des mêmes règles de collecte des déchets.

→ À LIRE. « La Croix » lance ses premières « Rencontres de l’écologie » à Angers

Difficile donc de s’y retrouver entre les couleurs des poubelles et les conseils parfois contradictoires… Le site du ministère de la transition écologique affirme par exemple que les cartons souillés d’aliments ne se recyclent pas, alors que les centres de tri parviennent désormais à le faire.

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Les agriculteurs bio lancent un label équitable pour maintenir leur rémunération

Avec ce label « bio français équitable », qui garantit une rémunération juste à l’agriculteur, la Fédération de l’agriculture biologique veut se prémunir des risques liés à l’essor de l’agriculture biologique. Dont la guerre des prix et l’industrialisation de la production

Pour contrer la communication tous azimuts de la grande distribution sur les produits biologiques et tenter d’empêcher une chute des prix, les agriculteurs bio musclent leur offre avec un label équitable qui garantit la rémunération des producteurs.

Le label « bio française équitable » (BFE) lancé par la Fédération de l’agriculture biologique (Fnab) garantit aux consommateurs des légumes biologiques produits en France et un prix rémunérateur aux agriculteurs bio, reprenant ainsi les critères de la loi sur l’Economie sociale et solidaire de 2014, qui définit le commerce équitable
En collaboration avec le groupe de surgelés Picard

« Le marché biologique se développant, l’opportunité s’est présentée de construire des partenariats forts avec des entreprises de l’agro-alimentaire sur un bio qui corresponde à nos valeurs », indique Stéphanie Pageot, secrétaire nationale de la Fnab, citée mardi dans un communiqué.

Le label BFE est issu d’un travail avec le groupe de surgelés Picard qui expérimente le lancement à partir du 2 mars d’une gamme bio et locale distribuée dans ses magasins en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, avant de peut-être s’étendre.

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Ces « 40% » qui rendent fous !

— par Yves-Léopold Monthieux —

Cet article vient en réponse aux réactions suscitées par la chronique précédente : « Retraites : qu’en est-il des Non-fonctionnaires ? » Mais les évènements se bousculent et au moment où j’écris ces lignes, la boucle semble bouclée. Plus française que la France, la Martinique s’est érigée en chef de file des « gaulois«  contre la réforme de la retraite. Forte de cet intégrisme, elle pourrait atteindre sinon dépasser le record de durée de la grève du Cartel des fonctionnaires, en 1952. Il s’était alors agi de justice et de dignité tandis que le spectacle donné aujourd’hui à la télévision révèle de curieuses finalités et, plus encore, des méthodes singulières de solidarité.

De la majorité « silencieuse«  à la majorité « compréhensive« .

Sur le terrain, des grévistes du service public non enseignant sont assurés de conserver en toutes circonstances l’intégralité de leurs salaires. Cette assurance est renforcée et élargie à la veille d’élections municipales aux personnels d’activités périscolaires : la collectivité mettra la main à la poche. Par tous moyens, les grévistes protégés empêchent l’accès aux établissements scolaires : pas d’école ouverte, point d’enseignants grévistes déclarés, impossible de les distinguer des non-grévistes.

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Trump critique l’attribution de l’Oscar du meilleur film à « Parasite »

Dimanche 23 février2020 à 19h en V.O. « Parasite » à Madiana

«On a assez de problèmes avec la Corée du Sud, avec le commerce. Et par-dessus le marché, ils leur donnent le titre de meilleur film de l’année?», s’est exclamé jeudi le président des Etats-Unis, lors d’un meeting de campagne pour sa réélection.

Lire sur Madinin’Art : « Parasite » de Bong Joon-ho

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a critiqué jeudi l’attribution de l’Oscar 2020 du meilleur film à Parasite, un film sud-coréen. Lors d’un meeting de campagne pour sa réélection à Colorado Springs, dans le Colorado, Trump a demandé à la foule «à quel point la cérémonie des Oscars avait été mauvaise cette année?» «On a assez de problèmes avec la Corée du Sud, avec le commerce. Et par-dessus le marché, ils leur donnent le titre de meilleur film de l’année?», s’est exclamé le président, incrédule.

Mélange de thriller, de comédie familiale et de satire sur les inégalités sociales, Parasite, du réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho, est le premier long-métrage dans une autre langue que l’anglais à obtenir la récompense phare de Hollywood.

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Dans une tribune, mille scientifiques appellent à la désobéissance civile face à l’urgence climatique

Ils sont océanographes, biologistes, climatologues, sociologues, astrophysiciens, agronomes, économistes, psychologues… Jeudi 20 février, mille scientifiques issues de diverses disciplines ont signé une tribune, publiée dans Le Monde, pour dénoncer « l’inertie » des gouvernements face à l’urgence climatique

« Depuis des décennies, les gouvernements successifs ont été incapables de mettre en place des actions fortes et rapides pour faire face à la crise climatique et environnementale dont l’urgence croît tous les jours. Cette inertie ne peut plus être tolérée », écrivent-ils, pointant que « les catastrophes [environnementales] se déroulent sous nos yeux. » Une situation alarmante, d’autant plus que « l’objectif de limiter le réchauffement sous les +1,5 °C est désormais hors d’atteinte, à moins de diminuer les émissions mondiales de 7,6% par an, alors qu’elles ont augmenté de 1,5% par an au cours des dix dernières années. »

Une croissance « en contradiction » avec la lutte contre le changement climatique

« Notre gouvernement se rend complice de cette situation en négligeant le principe de précaution et en ne reconnaissant pas qu’une croissance infinie sur une planète aux ressources finies est tout simplement une impasse », poursuivent les signataires.

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Un examen de conscience à la lumière de « L’Éthique » de Spinoza

par Michel Pennetier —

Si l’on entre dans « l’Éthique » de Spinoza, il est difficile d’en sortir tant cet ouvrage qui parle de la place de l’homme au sein de la Nature ( conçue comme la totalité infinie de ce qui est) et de la meilleure façon de s’y épanouir, est une architecture conceptuelle d’une rigueur rationnelle absolue enchaînant les propositions les unes aux autres d’un bout à l’autre de l’ouvrage. Voici quarante ans que je lis l’«éthique «, non pas de manière continue ! Mais parfois par lectures intenses, puis pendant des mois les idées font leur chemin dans mon esprit, puis une question se pose ( par exemple : comment passe-t-on du premier genre de connaissance par idées confuses, inadéquates au second genre de connaissance par idées adéquates c’est-à-dire vraies, étant donné que le libre-arbitre, la décision volontaire est une illusion ?). Et je reprends la lecture traquant les propositions et leur enchaînement.

J’ai été d’emblée conquis dès les premières pages de l’ouvrage, le livre I qui s’intitule « De Dieu » où Spinoza développe sa conception métaphysique : Dieu, c’est-à-dire la Nature dans laquelle l’homme est englobé.

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L’arrivée de Xavier Niel chez « France-Antilles » suscite espoir et interrogations

Le fondateur de Free a jusqu’au 2 mars pour présenter un plan de reprise du quotidien d’outre-mer, mis en liquidation judiciaire le 30 janvier.

— par Sandrine Cassini —
Quelle mouche a piqué Xavier Niel, actionnaire à titre personnel du Monde ? Depuis que le tribunal de commerce de Fort-de-France a dévoilé, mardi 18 février, l’intention de l’homme d’affaires de sauver le quotidien France-Antilles, présent en Guadeloupe, Guyane et Martinique, l’heure est à l’interrogation chez les salariés. « C’est politique. C’est en tout cas comme ça qu’on le perçoit. Ne pas avoir de quotidien dans ces territoires, c’est compliqué par rapport à tout ce qui circule sur les réseaux sociaux », tranche Caroline Bablin, la rédactrice en chef de France-Antilles Guadeloupe.

Une chose est sûre : la fermeture du seul quotidien des Antilles constituait « un sujet de préoccupation majeur » pour le gouvernement. Lors de ses vœux à la presse, le 15 janvier, Emmanuel Macron s’était ému de la situation. « Des mesures spécifiques seront prises pour la presse en outre-mer, particulièrement fragilisée », avait alors lancé le locataire de l’Elysée.

Depuis la mise en redressement judiciaire du quotidien, en juin 2019, l’Etat n’avait pas ménagé sa peine pour le sauver, se disant même prêt à investir.

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Conflit dans l’Éducation : Marcellin Nadeau propose des assises de l’éducation

Monsieur le président de l’association des Maires

Depuis bientôt trois mois, le monde de l’Éducation est entré dans un mouvement de lutte contre la réforme des retraites, contre la réforme du bac (notamment les E3C ) et contre les suppressions massives de postes. Cette crise majeure que nous vivons exige que des mesures urgentes soient prises et mises en œuvre tant en France qu’en Martinique.

En Martinique, l’alerte, la sensibilisation et la mise en action de tous se sont opérées par une mobilisation exemplaire du monde de l’Éducation. Exemplaire parce qu’il a su fédérer toute la Communauté Educative. Le combat a été mené par tous les personnels de l’Éducation et avec le soutien des parents d’élèves.

Ce conflit fera date car il a démontré la détermination, la cohésion et l’engagement des Martiniquais au service d’une cause juste.

Si ce conflit a reçu le soutien de la Martinique entière c’est par qu’il y a un sentiment partagé de la justesse de la cause. C’est tout un projet de société du gouvernement Macron qui est rejeté et en ce sens ce mouvement a gagné : les Martiniquais ont su dire non.

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De l’inconstance dans la vie politique

— par Michel Pennetier —

La «  Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen », l’ »Habeas Corpus » en Angleterre, la Constitution américaine, les lois sur la laïcité de 1905, le Manifeste du Parti Communiste de 1848, les lois sur la Sécurité Sociale de 1945, oui, tous ces textes ont une forme et un contenu, c’est du solide qui peut porter ses fruits pendant des siècles et qui marque une étape et un progrès dans l’histoire de l’humanité. Donc, ne me faites pas dire que la politique n’est qu’inconsistance ! Il arrive qu’une personnalité ou un groupe de personnes parviennent à faire passer une loi en dépit des criailleries de la presque majorité des représentants du peuple et du peuple lui-même parce que cette loi porteuse de raison et d’humanité finit par convaincre une partie des réticents. Ainsi en fut-il de la loi Weil sur l’interruption de grossesse en 1975.

Je respecte trop la politique qui comme disait Aristote est l’art suprême et le plus difficile, pour vouloir la mépriser et la jeter aux orties.

Mais à côté de ces sommets de l’histoire, combien de vallées d’esclavage et de cimetières ?

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L’avenir des banques aux Antilles présente un « risque systémique ».

— par Jean-Marie Nol, économiste —
Nous allons vers une reconfiguration totale de l’économie et du secteur bancaire en Martinique et Guadeloupe, car la banque est désormais à la croisée des chemins… . « La nécessité nous délivre de l’embarras du choix » disait Vauvenargues….
La refondation de l’économie et par voie de conséquence du secteur bancaire en Martinique et Guadeloupe semble tenir de cet adage. D’une part, la conjoncture commande de repenser le plan d’action lancé en 2015 par l’autorité bancaire représentée par l’IEDOM , qui se fondait sur l’insuffisante rentabilité de certains réseaux bancaires installés sur la place de Martinique et Guadeloupe . D’autre part, l’accroissement des contraintes imposées aux banques – et singulièrement aux banques locales qui sont des succursales de grandes banques nationales – par la réglementation va mécaniquement et sans doute durablement limiter leur capacité de prêt. Or, il semble évident que les besoins de financements du marché Antillais vont diminuer à un rythme soutenu dans un avenir proche, afin de coller à la réalité d’un marché en décroissance. Nous l’avons déjà dit et répété à satiété que la croissance est inéluctablement vouée à chuter en Martinique et Guadeloupe dans les prochaines années.

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Comment peut-on vivre dignement avec 560 euros par mois ?

— Par le collectif d’associations de lutte contre l’exclusion Alerte —

Face au décrochage des ménages les plus pauvres, le collectif d’associations de lutte contre l’exclusion Alerte appelle le gouvernement à une « revalorisation immédiate » du RSA et des APL

L’étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) rendue publique le 5 février éclaire douloureusement le débat sur l’impact sur le pouvoir d’achat des Français des mesures fiscales et sociales engagées depuis 2018.

Après un début de quinquennat marqué par une forte baisse de la fiscalité des plus aisés, les mesures prises dans le prolongement du mouvement des « gilets jaunes » ont majoritairement bénéficié aux classes moyennes et aux personnes en activité : augmentation significative de la prime d’activité, baisses des impôts sur le revenu et de la taxe d’habitation, défiscalisation des heures supplémentaires.

Cependant, l’analyse des effets de cette politique sur le budget des ménages situés aux extrémités de l’échelle des revenus est très inquiétante. Sur les 17 milliards d’euros de gains de pouvoir d’achat cumulés depuis 2018, 4 milliards ont été versés aux 5 % des ménages les plus aisés.

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Paul Lay, pianiste de jazz chercheur et inventeur

Le pianiste Paul Lay a trouvé dès l’âge de dix ans son terrain de jeu idéal: le jazz. Il en explore aujourd’hui toutes les strates, jusqu’à sa genèse, illuminant les mélodies.

« C’est un musicien extrêmement polyvalent, qui a la capacité de jouer dans des styles très différents et qui sait trouver le chemin de la musique dans chaque style« , dit de lui Laurent De Wilde, pianiste et producteur, qui a dirigé l’enregistrement de trois disques où joue Paul Lay: deux comme « sideman » (accompagnateur) dans le quartette de la saxophoniste Géraldine Laurent et son album en duo avec le trompettiste Eric Le Lann. 

  « Peu importe le matériau, l’essentiel est de savoir de quoi on parle« , affirme Paul Lay, dont le champ d’investigation va du jazz contemporain aux chants populaires de la Guerre de Sécession. « Dans mon esthétique, il y a un respect de la tradition, et en même temps j’adore les bifurcations« . 

Ces « bifurcations« , ce Béarnais de 35 ans les emprunte depuis l’enfance.  

« Je ne pouvais pas m’empêcher dans mes cours de piano classique de changer les notes et remodeler la partition« , se souvient-il.

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Comment la réforme du bac ronge le lycée de l’intérieur

— Par Olivier Chartrain —

À travers l’exemple d’une discipline, les sciences économiques et sociales, une enquête révèle les effets délétères des mesures du ministre Blanquer dans le secondaire, pour les professeurs comme pour les élèves.

Mise en concurrence des disciplines, fragilisation des équipes, recul de l’interdisciplinarité, renforcement des inégalités sociales, territoriales et éducatives… C’est, à travers le sort d’une discipline parmi d’autres, un inquiétant tableau du lycée sous Blanquer, que brosse une enquête, réalisée par l’Association des professeurs de sciences économique et sociale (Apses) et publiée le 11 février par le média en ligne AOC. Elle met des données chiffrées, précises et factuelles, sur ce que l’on pouvait jusqu’ici percevoir seulement à travers des témoignages.

Premier enseignement : « La dégradation des conditions de travail des enseignants et des conditions d’enseignement des élèves » relève Igor Martinache, du bureau de l’Apses. Selon les 650  répondants (sur quelque 5 000 profs de SES) à l’enquête, le nombre moyen d’élèves par enseignant est passé de 170 à 203 entre 2018 et 2019. Conséquence pour les profs, « un alourdissement des tâches associées » : corrections, renseignement des livrets et des bulletins, rédaction d’avis pour Parcoursup, réunions d’équipe…

Les solidarités professionnelles volent en éclats

La réforme a « fragilisé les équipes pédagogiques », écrit l’Apses, et généré « de fortes tensions entre certaines disciplines » en organisant « une véritable mise en concurrence de celles-ci ».

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Les troubles sources de l’eau en bouteille

L’eau ?… en bouteille !

— Par Florent Grabin, président de l’Association Écologique P.U.M.A. —

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, (Anses), indique que :

Contrairement à l’eau du robinet, les eaux conditionnées ou embouteillées sont uniquement destinées à la boisson. Elles sont embouteillées dans des usines avant d’être mises sur le marché par lots dans les circuits de distribution et sont ainsi considérées comme un produit alimentaire à part entière. Tout comme l’eau du robinet, les eaux embouteillées font l’objet d’une surveillance par les producteurs et les distributeurs, et d’un contrôle par les autorités sanitaires.

Cependant, du fait de leurs caractéristiques, ces eaux font l’objet d’une réglementation spécifique (articles R.1322-1 et suivants du Code de la santé publique transposant les dispositions de la directive 2009/54/CE complétée par l’arrêté du 14 mars 2007 relatif aux critères de qualité des eaux conditionnées, aux traitements et mentions d’étiquetage particuliers des eaux minérales naturelles et de source conditionnée ainsi que de l’eau minérale naturelle distribuée en buvette publique) qui distingue, sous ce terme, trois types d’eaux suivant leur origine, leur stabilité et les traitements auxquels elles ont été soumises :

Trois types d’eaux embouteillées

Les eaux rendues potables par traitement, selon la réglementation en vigueurpeuvent provenir des ressources souterraines ou superficielles.

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« Mondes parallèles » de Jean-Luc Toussaint

Jusqu’au 29 février à la Galerie Colette Nimar de Fort de France

Dès ce mardi 10h, une nouvelle semaine s’ouvre pour découvrir l’exposition de sculptures proposée par Jean-Luc TOUSSAINT,  » MONDES PARALLELES  » à la Galerie Colette Nimar de Fort de France.

Une cinquantaine de masques et sculptures métal habitent l’espace de La Galerie créant un beau dialogue entre masques authentiques d’Afrique de l’Ouest et masques ou sculptures en métal inspirés de ceux-ci, réalisés de nos jours par l’artiste.

L’exposition nous amène à nous interroger sur la perception du  » masque  » lié au continent africain, en Martinique et de façon plus générale aux Antilles, à mieux cerner les raisons pour lesquelles il est stigmatisé voire diabolisé dans l’inconscient collectif même lorsqu’il est sorti de son contexte sacré.

Dans cette optique, deux causeries débats accompagnent cette exposition, la deuxième aura lieu le samedi 29 février à 16h à la Galerie jour de clôture de celle-ci. En effet l’exposition est prolongée jusqu’à la fin du mois de février.

La Galerie vous accueille du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 15h30 à 18h30.

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Que reste-t-il du pouvoir des maires ?

— Par Benjamin Konig —

Maillon essentiel de l’organisation de la vie démocratique, les communes sont de plus en plus mises à mal. Entre perte de compétences et austérité budgétaire mais avec la volonté de continuer à agir, que peuvent encore les maires ?

es hussards de la République seraient-ils devenus les trimards de la République ? Depuis plusieurs années, le mandat de maire, pourtant central dans l’organisation politique de la France, est en crise. « Malaise des maires », sentiment de « dépossession », « mise sous tutelle », étranglement financier, montée en puissance des intercommunalités, épisode « BalancetTonMaire » lancé par LaREM pour pointer les élus qui augmentent les impôts locaux en prévision de la perte de la taxe d’habitation. Autant de difficultés qui conduisent à des « Maires au bord de la crise de nerfs » (1), avec près de la moitié des maires seulement qui veulent se représenter (48,7 %, mais 42,4 % dans les communes de 500 habitants et moins).

Un mois avant des élections municipales très incertaines, jamais autant d’édiles n’ont été à bout de souffle : le baromètre Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences-Po) publié à l’occasion du congrès des maires de novembre dernier explique les raisons de ces « démissions ».

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