Roland Sabra

Après l’aéroport de Martinique, les activistes bloquent un bus de touristes

— Par Peggy Pinel-Fereol —

Après des échanges tendus à l’aéroport International Martinique Aimé Césaire ce samedi après-midi (29 février 2020), les manifestants tentent désormais de bloquer un bus de touristes en provenance d’Allemagne qui souhaitent embarquer sur le bateau de croisière MSC.

Pneus crevés, tags sur la façades, un énorme embouteillage sur l’autoroute dans le sens Ducos-Fort-de-France, voilà la situation après 20 heures ce samedi 29 février 2020.

En cause, il s’agirait des mêmes activistes présents à l’aéroport International Martinique Aimé Césaire qui souhaitaient empêcher l’atterrissage d’un avion en provenance d’Italie. 

À lire aussi Manifestation à l’aéroport de Martinique contre l’atterrissage d’un avion en provenance d’Italie

Désormais, ils tentent d’empêcher un bus de 70 touristes originaire d’Allemagne et de Belgique d’embarquer sur le bateau de croisière MSC au port de la Pointe des Grives à Fort-de-France.

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Berlinale 2020 :  l’Ours d’or pour « There Is No Evil »  de Mohammad Rasoulof

L’ Ours d’argent de la 70e Berlinale pour Effacer l’historique de Gustave Kervern et Benoît Delépine

C’est le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof, interdit de sortie de son pays, qui a été plébiscité par le jury. L’Ours d’or There Is No Evil, n’a pour l’heure pas de distributeur français. C’est le troisième film iranien a recevoir cette récompense sur la dernière décennie, avec Taxi Théréan de Jafar Panahi (2015) et Une séparation d’Asghar Farhadi (2011).

Le jury a attribué son Grand prix à Never Rarely Sometimes Always de Eliza Hittman. C’est Hong Sangsoo, habitué de la Berlinale, qui a reçu l’Ours d’argent du meilleur réalisateur pour son film The Woman Who Ran.

L’Ours d’argent de la meilleure actrice est revenu à Paula Beer pour son interprétation dans Ondine de Cristian Petzold (Les Films du Losange – 01/04). Celui du meilleur acteur a été remis à Elio Germano pour son rôle dans Volevo nascondermi (Hidden Way) de Giorgio Diritti.

L’Ours d’argent du meilleur scénario a été décerné à Damiano et Fabio D’Innocenzo, réalisateurs de Favolacce. L’Ours d’argent de la meilleure contribution artistique a récompensé Jürgen Jürges pour son travail sur DAU.

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« La radio des bonnes nouvelles », texte et m.e.s. Gerty Dambury

Les 5, 6 & 7 mars 2020 à 19h 30 au T.A.C.

Gerty Dambury met en scène « La radio des bonnes nouvelles », faisant revivre les voix de femmes militantes : Théroigne de Méricourt, Louise Michel, Angela Davis, Gerty Archimède.

Lire : La Radio des bonnes nouvelles » de Gerty Dambury

Il est 23h et il faut précéder les bonnes nouvelles. Les annoncer même si elles n’existent pas encore. Ou alors, rappeler celles qu’on a oubliées. Gerty Dambury met en scène La radio des bonnes nouvelles – pour faire revivre des femmes dont l’existence en soi, aura modifié le cours des choses, des femmes qui ont fait avancer leur société en ne faisant confiance qu’à leur pensée. Sur scène trois comédiennes rejouent les voix de Louise Michel, Théroigne de Méricourt ou Gerty Archimède. Une voix dit : Je propose une radio. Installons la radio. Gerty Dambury ne veut pas d’une histoire triste. Elle veut une histoire différente. Elle veut des voix qui occupent l’espace pour ne pas se le faire confisquer. Elle écrit : Une bonne nouvelle ardente, une bonne nouvelle brûlante.

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Exposition « Lumières et Phares  » d’Hélène Jacob et théâtre avec « Femmes Combattantes, femmes influentes »

Guinguette de Saint-Pierre les 06, 07 et 08 mars 2020

Exposition « Lumières et Phares  » d’Hélène Jacob

Exposition « Lumières et Phares  » d’Hélène Jacob et représentations théâtrale de la pièce « Femmes combattantes, Femmes influentes » à la Guinguette de Saint-Pierre les 06, 07 et 08 mars 2020

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Hélène et JACOB et Marie ALBA ont mêlé leur univers, peinture et théâtre, dans un projet commun célébrant la femme.

Rencontre originale et entrelacement entre deux arts riches et complexes pour interpréter l’histoire d’une vingtaine de femmes singulières et uniques qui sont les témoins de plusieurs siècles de lutte et parfois de présence invisible.

Evènement exceptionnel né de la résolution passionnelle d’Hélène Jacob au service des femmes et de sa recherche de liberté par la peinture.

Lumières

Portraits de six femmes, de la révolution française à nos jours. Six portraits de femmes qui font écho et illustrent les textes écrits et mis en scène par Marie ALBA dans la pièce « Femmes combattantes, Femmes influentes ».
Six femmes qui traversent l’histoire pour nous rappeler l’importance pour la liberté, les droits humains.

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Municipales : comment votent les quartiers populaires

— Par Eric Marliere, maître de conférences HDR en sociologie à l’université de Lille —
Eric Marliere analyse la sociologie électorale des quartiers populaires avant les municipales de mars.

Les mobilisations politiques dans les quartiers populaires peuvent prendre plusieurs formes, de l’engagement associatif ou sportif à l’adhésion à un parti politique, en passant par la participation à des révoltes urbaines. Les frontières entre la politique institutionnelle et informelle restent floues, mais les difficultés à s’investir dans un projet associatif ou en politique sont réelles. On recense environ moins d’un électeur sur deux dans les deux quartiers étudiés pour l’élection municipale de 2014. Au-delà de l’abstention importante, le rôle des politiques en général et des politiques publiques plus précisément semble décourager l’engagement des habitants des quartiers populaires.

Mon enquête actuellement en cours dans deux communes de la banlieue nord de Paris révèle ainsi plusieurs tendances, inscrites dans quarante ans de désillusions politiques dans les quartiers populaires. En esquissant un début de typologie d’habitants des quartiers populaires, mon projet s’attache à analyser les conséquences des rapports de domination sociale sur leurs engagements politiques, et la façon dont ces rapports de domination se traduisent au quotidien, notamment dans leurs perceptions de la question politique.

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Césars 2020 : le palmarès complet de la cérémonie

  • César du meilleur film : Les Misérables de Ladj Ly.
  • César de la meilleure réalisation : J’accuse de Roman Polanski.
  • César de la meilleure actrice : Anaïs Demoustier pour son rôle dans Alice et le Maire.
  • César du meilleur acteur : Roschdy Zem pour son rôle dans Roubaix, une lumière.
  • César du meilleur acteur dans un second rôle : Swann Arlaud pour son rôle dans Grâce à Dieu.
  • César de la meilleure actrice dans un second rôle : Fanny Ardant pour le rôle de Marianne dans La Belle Epoque.
  • César du meilleur film étranger : Parasite du Sud-coréen Bong Joon-ho.
  • César du meilleur premier film : Papicha de Mounia Meddour.
  • César du meilleur scénario original : Nicolas Bedos pour La Belle Epoque.
  • César des meilleurs décors : Stéphane Rozenbaum pour La Belle Epoque.
  • César des meilleurs costumes : Pascaline Chavanne pour J’accuse.
  • César du meilleur espoir féminin : Lyna Khoudri pour son rôle dans Papicha.
  • César du meilleur espoir masculin : Alexis Manenti pour Les Misérables
  • César du meilleur court-métrage d’animation : La Nuit des sacs plastiques de Gabriel Harel.

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Matnik an Févriyé 

— Par Daniel M. Berté —

Matnik an Févriyé
Sé mwa kouri vidé
Saint Valentin fété
Mé osi moun tonbé

Listwa Matnik matjé
Paw dé mouvman sérié
Ki fè bon moun kriyé
Ki fè manmay pléré

Févriyé 1900
Djoubakè ba’y douvan
Pou tibren plis lajan
Ek travay mwen méchan

Grèv yo fè an mawchan
Bò lizin lé pisan
Fizi lé gouvènan
Réponn manifestan

Dis mò dan an ma san
Douz blésé anlè kan
Paske lé posédan
Pa té lé ba’y dé fran

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« Un monde en nègre et blanc », un livre d’Aurélia Michel

Enquête historique sur l’ordre racial

Un monde en nègre et blanc. Enquête historique sur l’ordre racial. Un livre d’Aurélia Michel
Ce livre entreprend de relater et de clarifier, à destination d’un large public, le poids encore très actif de l’esclavage dans nos sociétés. Reprenant les grandes étapes qui ont mené de l’esclavage méditerranéen puis africain et atlantique aux processus de colonisation européenne dans trois continents (Afrique, Amérique et Asie), il donne les clés historiques de la définition de la race et dévoile ses fondements économiques, anthropologiques et politiques.
Parce qu’elle est aussi celle des notions de liberté, d’égalité, de travail et qu’elle engage nos identités, l’histoire de l’esclavage tire le fil de la construction de l’Europe et révèle l’ordre racial qui régit notre monde contemporain.
Extrait :
« La plantation atlantique est une forme productive nouvelle, un dispositif à échelle mondiale fondé sur les principes de l’économie moderne : elle implique propriété privée, capitaux, État, concentration de la force de travail. Cette dernière est possible par la production de Nègres en Afrique. Esclaves, les Nègres ne sont pas des sujets politiques ni sociaux.

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A la Paris Fashion Week, percée historique de la mode africaine

Le Nigérian Kenneth Ize, le Camerounais Imane Ayissi ou le Sud-Africain Thebe Magugu présentent leurs collections aux côtés de Dior et Chanel.

La mannequin Naomi Campbell a foulé le podium, lundi 24 février, pour le premier défilé parisien du Nigerian Kenneth Ize, à l’ouverture de la semaine du prêt-à-porter féminin.

En robe à franges en aso oke, tissu à larges rayures multicolores créé par le peuple Yoruba d’Afrique de l’Ouest, cher au styliste, la top modèle noire, sa « marraine » et cliente, a clos le défilé au Palais de Tokyo. « Naomi Campbell a rendu ce défilé possible », a déclaré le créateur de 29 ans à la presse en coulisses, se disant « submergé » d’émotions.

Lire aussi  Le créateur camerounais Imane Ayissi, nouvelle étoile des défilés parisiens

Originaire de Lagos et diplômé de l’Université des arts appliqués de Vienne où il a grandi, Kenneth Ize puise dans le patrimoine textile de son pays pour des coupes contemporaines comme des ensembles bomber-minijupe ou des tailleurs-pantalons portés avec des mules à talon bas. Vert pomme ou émeraude, mauve, fuchsia, bleu électrique : la palette des couleurs est riche et joyeuse. 

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Coronavirus : c’est une crise économique mondiale qui s’annonce !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le coronavirus fait peser un risque important sur l’activité mondiale et donc, l’économie française. La Martinique et la Guadeloupe ne seront pas épargnées par la récession, mais elles devraient tenir le choc vu leur proximité institutionnelle avec le modèle social français. En Martinique comme en Guadeloupe , depuis plus de 50 ans de départementalisation , le développement économique s’est accompagné d’une augmentation de la population, de l’allongement de l’espérance de vie, d’une baisse de la fécondité et d’une concentration de la population dans les grandes villes. C’est en gros ce que l’on appelle la «transition de la départementalisation ».

Lire aussi : Les effets du coronavirus font craindre une déroute de l’économie mondiale

Aujourd’hui, la seconde transition en cours se caractérise tout à la fois par l’accentuation du vieillissement de la population et la multiplication des familles monoparentales et des personnes vivant seules. Elle prend place dans un contexte économique caractérisé par la stagnation du pouvoir d’achat de la majorité de la population et la persistance de la vie chère.

Dit trivialement, nous sommes en plein dedans!

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Tomates, piments, poivrons : la menace d’un nouveau virus

Un nouveau virus particulièrement dangereux, le Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV), s’attaque aux tomates, poivrons et piments. Alerté par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation émet des recommandations à l’attention des particuliers et des professionnels afin de prévenir le risque élevé d’introduction, de dissémination et d’impact pour les cultures.

Les plantes atteintes présentent des caractéristiques facilement identifiables : décoloration, taches, marbrures, déformations des fruits et des feuilles.

La dangerosité du virus provient de sa facilité de transmission par les semences, les plants et les fruits infectés, le contact avec un support contaminé (mains, outils de travail, vêtements, insectes pollinisateurs, oiseaux…). Le virus peut survivre longtemps sans perdre son pouvoir infectieux. Aucun traitement et aucune variété résistante n’existe aujourd’hui.

Tous les secteurs (filières professionnelles, productions familiales, maraîchers, jardiniers amateurs, jardineries…) et toutes les formes de cultures (agriculture conventionnelle, biologique, sous serre et plein champ…) peuvent être touchés.

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a mis en place une surveillance renforcée sur l’ensemble du territoire, avec notamment un contrôle systématique des lots de semences et de plants de poivrons et de tomates originaires de pays dans lesquels la présence du virus est connue.

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Cérémonie des César : dans une tribune, des acteurs et réalisateurs réclament une meilleure représentation de la diversité au cinéma

Déjà bousculée par la démission de sa direction, l’Académie des César est aussi interpellée sur la représentation de la diversité dans le 7e Art français

Dans une tribune publiée sur le site internet du jounal Le parisien, une trentaine d’acteurs et de réalisateurs dénoncent la sous-représentation des artistes issus des DROM-COM et de l’immigration africaine et asiatique dans le cinéma français. 

Olivier Assayas, Mathieu Kassovitz, Stomy Bugsy, Julien Clerc, Firmine Richard, Olivier Marchal, Aïssa Maïga, Eriq Ebouaney, Sonia Rolland, Edouard Montoute, Jimmy Jean-Louis, Gabrielle Lazure… Ils sont une trentaine, issus du 7e art à avoir signé cette tribune. 

« Notre cinéma, en ce siècle de globalisation, en ces temps de métissage des cultures et de brassage des populations, nous donne-t-il à voir la réalité et la diversité de la société française ? », interrogent les signataires. 

« Cette invisibilité des acteurs, réalisateurs et producteurs issus de cette frange de la population accentue le malaise et le sentiment d’exclusion déjà vécu dans la vie réelle. A quand l’inclusion ? La démission collective du conseil d’administration des César va-t-elle changer la donne ? »

« Des rôles insignifiants qui ne justifieront jamais une quelconque nomination aux César »

A la veille de la cérémonie des César, ce vendredi 28 février, les auteurs de la tribune regrettent que la France « maintienne ses acteurs de couleurdans des rôles insignifiants qui ne justifieront jamais une quelconque nomination aux César ».

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C’est quoi, l’article 49, alinéa 3 ?

— par Yves-Léopold Monthieux —
Dans les régimes parlementaires, la prédominance du pouvoir législatif sur l’exécutif est naturelle car les assemblées élues représentent le peuple souverain. D’où la notion de démocratie représentative qui s’oppose à celle de démocratie directe, laquelle, sauf en de rares exceptions étroitement encadrées, est impossible à mettre en œuvre. Cependant, même ramenée à sa dimension représentative, la démocratie a encore besoin de mécanismes institutionnels qui rognent l’expression populaire, au profit de l’exécutif. Le déplacement du curseur peut conduire à la situation inverse : la prédominance de l’exécutif sur les assemblées. Cette primauté est généralement reconnue à la 5ème république, à l’inverse de ses devancières.
Avec la constitution de 1958, la légitimité du peuple est partagée entre le parlement et le président de la République, les deux institutions étant élues au suffrage universel direct. Plusieurs mesures destinées à réguler les rapports entre elles conduisent finalement à renforcer l’exécutif. Les plus connues sont le référendum, les pleins pouvoirs de l’article 16, les ordonnances de l’article 38 et l’engagement de la responsabilité de l’article 49 alinéa 3. Aucune de ces dispositions n’est appliquée sans soulever avec plus ou moins de force les réticences de l’opposition.

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Covid-19 : Plusieurs îles de la Caraïbe refusent d’accueillir des bateaux de croisière

La Jamaïque, Sainte-Lucie, les îles Caïmans… Ces îles anglophones ont refusé d’accueillir des bateaux de croisière, ces dernières heures. En raison de suspicion de cas de Coronavirus Covid 19 à bord.

Plusieurs îles de la Caraïbe, la Jamaïque, les îles Caïmans, ainsi que Sainte-Lucie ont choisi de nepas accueillir de bateaux de croisière.
Un navire de l’entreprise MSC Cruises, le Meraviglia s’est ainsi vu interdire d’accoster en Jamaïque, puis à Grand Cayman, mardi 25 février.

Des symptômes ressemblant au COVID-19
Arrivé à Ocho Rios, à la Jamaïque, en début de matinée, avec à son bord, 4 500 passagers et 1 600 membres d’équipage, le MSC Meraviglia a dû continuer sa route. La crainte des autorités, un membre d’équipage, placé en quarantaine, présentant des symptômes semblables à ceux soit du coronavirus COVID-19.
Dans un comuniqué, le gouvernement jamaïcain a indiqué que « ce membre d’équipage avait de la toux, de la fièvre et des douleurs musculaires, en plus d’un historique de voyage d’intérêt par rapport au COVID-19 ». Interrogé part le journal The Gleaner, Angenice Whyte, porte-parole de l’autorité régionale de la santé du nord-est de la Jamaïque, a expliqué que l’homme s’est rendu aux Philippines récemment.

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Saint-Pierre de la Martinique et son volcan meurtrier

De nos jours, lorsque nous, autochtones, nous traversons la ville de Saint-Pierre, si notre cœur se serre parce que nous pensons quelquefois à certains de nos ancêtres qui ont laissé leur vie en ces lieux, ce mémorable jour de l’éruption du 8 mai 1902 — personnellement nous y avons perdu une sœur de notre arrière-grand-mère maternelle —, nous ne pensons guère à cette grande capitale culturelle que fût la ville de Saint-Pierre. Nous traversons des ruines, nous apercevons des vestiges à peine ensevelis, nous voyons ce qu’est devenu le Théâtre, autrefois fierté des habitants et symbole de son rayonnement intellectuel. Et c’est tout. La vieille habitude, ajoutée à l’uniformité du temps qui passe, nous a rendus pratiquement indifférents. Comme pour nous réconcilier avec ce passé qu’il ne nous faut surtout pas oublier, l’ouvrage Saint-Pierre de la Martinique et son volcan meurtrier qui vient de paraitre aux Éditions Exbrayat, février 2020, sous les plumes de Jean-Claude Saint-Marc et André Exbrayat, nous restitue en image, ce que nous avons perdu. 

On découvre l’histoire du Trou Caraïbe. On admire des photos, comme celles du Mouillage, du lycée de Saint-Pierre, aussi La Fontaine Agnès, le Sémaphore sur la place Bertin, la Grande rue et bien d’autres, que les documents d’époque font revivre.

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Pascale Marthine Tayou : « Black Forest »

Jusqu’au 22 mars 2020 à la Fondation Clément

Back Forest

Je vous invite à courir avec moi les yeux bandés, pieds et torse nus sur une corde raide.
Réduire les espaces entre nous est une urgence contre nos terrorismes intérieurs.
C’est à ce prix que nous sortirons des lianes épineuses au coeur du « Black Forest ».
Black Forest n’est pas un projet artistique,
C’est une promenade in-live sur les pistes interminables de nos doutes existentiels,
C’est le dessin d’une longue balade in-situ sur l’axe de la prise des risques,
C’est essayer de déconstruire les certitudes qui peuplent nos nuits blanches,
C’est l’empreinte des tours de glaces fragiles sur le territoire de l’inconnu.

Black Forest comme un songe étrange aux portes du néant,
Black Forest comme le trait gras d’union entre bonheur et tristesse.
Black Forest comme une suite de formes au service de l’esthétique.
Black Forest portrait échappatoire dans la fosse des jougs et joutes obscures.
Black Forest appel d’urgence du bon sens face à la terreur de nos extrémismes,
Black Forest pour que l’action spirituelle signe la copie sobre d’une posture humaine…

Ce projet est une réflexion/vision pratique sur l’acte de faire ou de ne pas faire.

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« Le Cas Richard Jewell », un film de Clint Eastwood

Jeudi 27 février 2020 à 21h  en V.O. à Madiana

Avec : Mike Pniewski, Wayne Duvall, Niko Nicotera, Paul Walter Hauser, David Shae
Sortie : 19 février 2020 / 2h 09min / Drame

« Le Cas Richard Jewell » revient sur l’histoire d’un agent de sécurité érigé en héros puis désigné comme l’ennemi public n°1 par les médias américains.

Synopsis
En 1996, Richard Jewell fait partie de l’équipe chargée de la sécurité des Jeux d’Atlanta. Il est l’un des premiers à alerter de la présence d’une bombe et à sauver des vies. Mais il se retrouve bientôt suspecté… de terrorisme, passant du statut de héros à celui d’homme le plus détesté des Etats-Unis. Il fut innocenté trois mois plus tard par le FBI mais sa réputation ne fut jamais complètement rétablie, sa santé étant endommagée par l’expérience.

La presse en parle :
Critikat.com par Thomas Grignon
L’un des films les plus émouvants d’Eastwood.

Filmsactu par Pierre Champleboux
Un film profondément humain, une œuvre brillante sur l’injustice à mettre sous tous les yeux.

Libération par Camille Nevers
« Le Cas Richard Jewell » laisse une impression limpide et enjouée de grand film discret […].

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Coronavirus : stop aux rumeurs en Martinique

— par l’ARS Martinique —

Des audios et des vidéos, circulent actuellement sur les réseaux sociaux en Martinique.

L’Agence Régionale de Santé de Martinique tient à rappeler qu’il n’y a actuellement aucun cas d’infection à coronavirus suspecté ou confirmé, ni patient hospitalisé au CHU de Martinique atteint de cette pathologie.

Elle précise que la semaine dernière, l’accostage d’un navire a été différé de quelques heures, au port de Fort de France. Après analyse complète de risque réalisée par l’ARS, la levée de la mesure est intervenue, avec autorisation de débarquer les véhicules contenus dans le bateau. Ce bateau a quitté la Martinique le jour même pour la Guadeloupe. A titre de précaution, l’équipage et les dockers ont été équipés de masques et de gants lors du transbordement.

Aucun cas d’infection à coronavirus n’était présent à bord

Ce type d’interventions entre dans le cadre des missions habituelles de contrôle sanitaire aux frontières de l’ARS, qui ont été renforcées pour le dispositif de surveillance appliqué au Coronavirus.

Se préparer pour anticiper le risque de Coronavirus nCoV sur notre territoire
A ce jour, aucun cas suspecté ou confirmé n’a été identifié en Martinique

Comme toutes les Agences Régionales de Santé, l’ARS Martinique est fortement mobilisée à la demande du ministère des Solidarités et de la Santé, pour renforcer les mesures de sécurité sanitaire et de prise en charge pour anticiper le risque de Coronavirus.

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« Déconseiller de venir en Italie, ça n’a aucun sens », dit le ministre des affaires étrangères

Luigi Di Maio est ministre italien des affaires étrangères depuis septembre 2019. Il a dirigé jusqu’en janvier le Mouvement antisystème 5 étoiles. Mais ce dernier accumule les revers électoraux depuis son accession au pouvoir en juin 2018, d’abord en coalition avec la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite), puis associé au Parti démocrate (Centre gauche). M. Di Maio a reçu Le Monde à la veille du sommet franco-italien de Naples, jeudi 27 février.

Dans le contexte du coronavirus, qu’attend l’Italie de ses partenaires, et en premier lieu de la France ?
Nous remercions le gouvernement français et Emmanuel Macron pour leur venue à Naples, en ce moment difficile. C’est un geste de proximité avec l’Italie, en même temps qu’un signal envers la communauté internationale.

Avant cela, il y a eu, mardi après-midi, la visite des ministres de la santé des pays voisins de l’Italie, à Rome, qui a permis d’expliquer tout ce que nous avons fait. Nous avons pu rappeler que le virus est en grande partie circonscrit à une zone de 47 000 habitants, dans la province de Lodi, plus un deuxième foyer en Vénétie, celui de Vo Euganeo.

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 En Guadeloupe, les falaises reculent, des familles s’accrochent

— Par Marion Briswalter —
En Basse-Terre, à cause d’éboulements sur le littoral qui menacent la vie d’habitants, une opération de relocalisation a démarré. Mais à Petit-Bourg, sur 60 foyers « prioritaires », seuls sept résidents ont accepté de partir. Reportage.

Guadeloupe, correspondance.– « J’ai 69 ans, j’ai travaillé toute ma vie, et à ma retraite ils me délogent. Je vois le danger, je le sens, mais je ne me sens pas prête à sortir », confie Roberte, en se tressant les cheveux debout sous l’auvent de sa maison. Cette habitante de la rue Bel-Air, dans la commune de Petit-Bourg en Basse-Terre, fait partie de ceux qui doivent quitter leur domicile à cause du risque d’effondrement de falaise.

Elle se souvient qu’an tan lontan (il y a longtemps) pour « se baigner » en contrebas de chez elle, elle cheminait à travers les amandiers, sur une pente douce. Désormais, c’est agrippée sur ce terrain accidenté et écumeux qu’elle gagne le contrebas. Le quartier Bel-Air, familial et convivial, qui a vu les enfants grandir et remonter les filets pleins de poissons, vit un vrai chamboulement.

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Histoire et usages politiques de l’esclavage

Comment restituer l’expérience de l’esclavage alors que si peu d’archives sont disponibles pour en témoigner directement ? Du fait de la condition des esclaves, les récits biographiques comme celui de Solomon Northup que Steve McQueen a adapté au cinéma dans « Twelve Years A slave » sont rarissimes. Esclavages et post-esclavages est le titre d’une nouvelle revue qui paraît en libre accès sur la plateforme Openedition. Au sommaire de ce premier numéro des contributions qui couvrent cette histoire aussi bien au Mexique, qu’au Chili, en Haïti, au Cameroun, qui traitent de la question des droits de la diaspora des travailleurs indiens et s’emparent d’un des points de vive discussion entre ceux qui élaborent cette histoire : comment restituer l’expérience des esclaves eux-mêmes alors que si peu d’archives sont à disposition qui en témoignent directement ? 

Une revue pluridisciplinaire

_Esclavages et post-esclavage_s promet de relater la vitalité des recherches en cours en affirmant que la notion de post-esclavage répond à un effacement contraint de cette histoire : puisque les esclaves étaient désormais libres, il n’était plus souhaitable d’en parler après l’abolition.

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Les Antilles lancent une banane bio pour en finir avec la malédiction du Clordécone

—Par Cécile Azzaro —

Issue d’un long partenariat avec des organismes de recherche, celle nouvelle banane baptisée « Point d’Or » se veut une contre-attaque face aux bananes « bio » extra-communautaires, venues par exemple du Brésil ou de République dominicaine. En effet, celles-ci obtiennent des « équivalences bio » en entrant sur le marché européen, alors qu’elles « ne sont pas aux normes d’un produit bio européen », affirme l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN).

Ils n’hésitent pas à parler de « révolution »: les producteurs de bananes antillais présentent au Salon de l’agriculture une nouvelle variété de banane, issue de 20 ans de recherche et qui ne nécessite plus de produits phytosanitaires pour sa production.

Issue « d’un long partenariat de recherche » entre l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), cette banane, baptisée « Pointe d’or », commencera à être commercialisée dès la semaine prochaine en Ile-de-France, a expliqué Pierre Monteux, directeur général de l’UGPBAN, lors d’une conférence de presse.

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La chanteuse Ayo, une lumière royale

Un chant profond et doux, une spiritualité ardente, une beauté radieuse : la chanteuse Ayo, de retour avec l’album Royal, est une des plus fascinantes voix de la folk.

— par Nathalie Lacube —

Joy Olasunmibo Ogunmakin a choisi comme nom de scène Ayo qui signifie « joie » en Yoruba la langue de son père Nigérian. / Sophie Koella

En 2006, Ayo créait une énorme sensation musicale avec Down on my knees. Sur un rythme reggae, seule avec sa guitare, la jeune chanteuse déployait les volutes de sa voix suave et sensuelle sur une complainte dont l’intensité ne cessait d’augmenter jusqu’aux incantations finales : « I’m dying/I’m crying/I’m begging/Don’t leave me » (« Je me meurs/Je pleure/Je supplie/Ne me quitte pas »). Jamais depuis Billie Holiday ou Jacques Brel la brûlure de l’amour non partagé n’avait été clamée avec autant de force et de sensibilité. L’album Joyful qui contenait ce tube, enregistré à New York en 5 jours avec Jay Newland, le producteur de Norah Jones, s’est vendu à un million d’exemplaires dans 40 pays.

Victoires de la musique au féminin : une nouvelle génération audacieuse et talentueuse

Rayonnante à nouveau, la chanteuse allemande revient à 39 ans, avec un sixième disque, lui aussi puissamment émotionnel, aussi Royal que le proclame son titre.

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De la servitude européenne à l’esclavage des originaires d’Afrique aux Antilles françaises du 17ème siècle.

Samedi 29 février 2020 de 15h à 17 h à La Sorbonne

 Il s’agit de la suite de la première conférence. C’est une période de basculement qui mène au paroxysme de l’esclavage africain. Cette conférence est proposée par Frédéric Régent, maître de conférences à l’École d’Histoire de la Sorbonne.
À partir des années 1620, des Français colonisent les Petites Antilles (Saint-Christophe, la Guadeloupe, la Martinique). Certains sont des maîtres et engagent des serviteurs pauvres obligés de travailler pour eux en échange d’une très faible rémunération payée en tabac. Les plus riches des maîtres ont quelques esclaves amérindiens ou d’origine africaine. Jusqu’aux années 1650, la principale main-d’œuvre utilisée dans les colonies françaises des Antilles est formée de ces pauvres venus des ports du royaume de France. Ils abattent des arbres et cultivent du tabac. L’introduction de la production du sucre modifie la main-d’œuvre utilisée. Les hommes d’origine africaine et réduits en esclavage, plus chers mais aussi asservis jusqu’à leur décès, ou exceptionnellement leur affranchissement, souffrant moins des maladies tropicales, vont avoir la préférence de maîtres détenant davantage de capitaux que la première génération des colons.

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Exhiber son sexe est-il un geste politique ?

— par Marie Piccoli-Wentzo —
Benjamin Griveaux a renoncé la semaine dernière à sa participation aux élections municipales de Paris en raison de la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo et de photos à caractère sexuel. L’incident n’est pas nouveau et plusieurs hommes politiques ont déjà subi les mêmes déboires : en 2011, l’Américain Anthony Weiner est contraint de démissionner du Congrès pour avoir publié sur son compte Twitter une photo de lui dénudé, puis en 2017, il est condamné à de la prison ferme pour avoir envoyé d’autres photos de son sexe à plusieurs jeunes femmes dont l’une seulement âgée de 15 ans Aujourd’hui connue par l’anglicisme « sexting », cette pratique n’est pourtant pas nouvelle.

Montrer sa force de frappe

Au XVIe siècle, le peintre florentin Bronzino exécute une commande passée par l’amiral de Gênes, Andrea Doria. Le condottiere vient alors de repousser les forces navales ottomanes, et c’est pourquoi il demande à être immortalisé sous les traits du Dieu de la mer Neptune. Bronzino s’exécute et peint l’amiral génois à mi-corps, muni du triton et posant fièrement devant un mât et une voile.

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