— Par Géraldine Delacroix —
Au concept de néolibéralisme, le chercheur Jean-François Bayart préfère celui de national-libéralisme, mêlant globalisation économique et rétraction identitaire nationaliste – qui prévaut sous les gouvernements de gauche comme de droite. « Il y a une paresse mentale, une forme d’hallucination collective qui dépassent de loin les choix des seuls François Hollande et Manuel Valls », explique-t-il à Mediapart.
Jean-François Bayart est directeur de recherche au CNRS (Sciences Po-CERI). Il avait publié aux éditions Karthala, en 2012, un recueil d’articles (dont plusieurs postés dans son blog sur Mediapart) : Sortir du national-libéralisme. Croquis politiques des années 2004-2012.
Mediapart. Vous avez fait paraître en 2012, au lendemain de l’élection de François Hollande, un recueil d’articles intitulé Sortir du national-libéralisme, concept que vous avez résumé par cette formule lapidaire, « le libéralisme pour les riches, et le national pour les pauvres ». En sortir, c’était renvoyer Nicolas Sarkozy, sans être sûr toutefois, écriviez-vous alors, que « François Hollande ait fait le diagnostic juste des maux qui rongent la société française ». Aujourd’hui, le duo Valls-Hollande est-il à son tour happé par le national-libéralisme ?

— Par Djénaba Diallo & Michel Pennetier—
Militante des Droits de l’homme et de l’éducation populaire depuis plus de 30 ans, Marie-Christine Vergiat est députée européenne du Front de gauche depuis 2009. Elle réagit aux dernières déclarations du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, concernant la situation des étrangers à Calais et, plus largement, à la politique européenne en matière d’immigration.
Ségolène ROYAL est venue soutenir le candidat « officiel » Letchimy pour 2015 en signant en grandes pompes devant les médias un document sur la « transition énergétique » et en faisant accroire que la Martinique deviendrait indépendante énergétiquement.
Mmes les Ministres (1)
Le 23 août 2014, la République du Bénin a commémoré la Journée du souvenir de la traite négrière et de l’esclavage en présence, pour la première fois, de délégations des Conseils régionaux de Guadeloupe et de Martinique. C’est avec beaucoup d’émotion que nous nous sommes retrouvés sur cette terre du Bénin, précisément à Ouidah. C’est le retour aux sources, c’est le salut aux ancêtres, c’est l’hommage à notre mère l’Afrique. Il ne faut pas oublier que la majorité des captifs africains déportés par les négriers français viennent de Ouidah⋅
Commandé à l’OCDE par le Commissariat général à l’investissement (CGI), le « Rapport préliminaire sur les politiques d’innovation » explique comment, après une décennie de réformes acharnées du système d’enseignement supérieur et de recherche (ESR) par les ministères Pécresse et Fioraso, les structures étant posées, il ne reste plus qu’à « les mobiliser de façon stratégique » pour que le système de recherche français soit enfin tout au service de la compétitivité de l’économie française⋅ Cet objectif est rarement affirmé de façon aussi directe, même si l’accent est mis de façon récurrente sur la valorisation et le transfert. Là, les masques tombent : l’économie de la connaissance est bien la connaissance au service de l’économie, un point c’est tout.
« Ce que l’on peint est inexplicable. Tout est une question de climat, d’atùmosphère, de lumière, de mystère aussi. » C’est ce que Paul Delvaux, l’un des plus grands peintre figuratifs di XXe siècle, avait dit à mon père, dans l’entretien qu’il lui avait accordé, le 7 septembre 1973, dans sa maison du béguinage de Furnesi. L’artiste avait alors soixante-treize ans. Outre la peinture murale de la salle de jeu du d’Ostende, nous avions découvert ses oeuvres grâce aux aouvrages de Claude Spaak, Maurice Nadeau et Antoine Terrasse. L’exposition qui s’était tenue en 1972, -« Peintre de l’imaginaire, symboliste et surréalistes belges« , avait enrichi notre connaissance de Delvaux. Nous étions, en cet été, 1973, en vacances à Koksijde. C’est là, plus précisément à Saint-Idesbald, qu’en 1980 a été inaugurée la fondation Paul-Devaux et qu’en 1982 un musée lui a été consacré. Depuis, les hommages et rétrospectives se sont multipliés et ses oeuvres sont présentées partout dans le mopnde.
Raoult : des chiffres et des mots en politique
Le Rêve d’Olivier Py – diriger avec l’éclat qu’il mérite le Festival d’Avignon-, sur le point de devenir réalité en juillet dernier, a failli tourner au cauchemarr. La faute à une « petite affaire » négligée de puis des lustres, ou plutôt amendée en prévison d’une future disparition, refilée d’un gouvernement à l’autre de droite comme de « gauche » comme une patate chaude, et qui, bien sûr, n’a pu que susciter les vifs mouvements de protestation que l’on sait. Il s’agit, on l’aura deviné, du régime des intermittents du spectacle. Affolement et colmatage à la va-vite des « responsables » politiques qui ont fini, sans bouger d’un iota de leurs décisons, par nommer une commision ad hoc composée d’Hortense Archambault, ancienne codirectrice du Festval, Jean-Denis Combrexel, ancien directeur général du travail, et Jean-Patrick Gille, député PS, nommé pâr le gouvernement médiateur dans le conflit. Le groupe doit rendre ses premières conclusions avant la fin de l’année; l’une de ses premières décisions étant de sursoir à ses travaux durant le mois d’août pour cause de vacances !
— Par Laure EQUY —
— Par Nicolas BANCEL, Thomas DAVID, Dominic THOMAS —
Parmi les élèves ayant fait leur première rentrée en classe de 6e en septembre 2011, 12,3 % accusent un retard scolaire d’au moins un an. La probabilité d’être en retard pour un élève varie fortement selon ses caractéristiques sociodémographiques (sexe, nationalité…) et celles de sa famille (profession des parents). Elle varie également sensiblement selon l’environnement géographique, à différentes échelles. Au sein des académies, des communes ou encore du voisinage très proche des enfants, les retards scolaires sont les plus fréquents dans les territoires marqués par la plus forte précarité économique et sociale des habitants. Le risque de retard scolaire est lié significativement aux caractéristiques du voisinage, au-delà des seules caractéristiques des élèves.
La gauche est « traversée par un doute existentiel » et peut « se laisser imprégner par des idées qui ne relèvent pas de son corpus doctrinal, ni de son héritage ». Des propos de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, enregistrés en juin dans le cadre d’un entretien réalisé par France Culture en juin (avant le remaniement) et qui seront diffusés jeudi en kiosque dans la revue
Le sociologue allemand Max Weber a fait l’objet de nombreuses interprétations et appropriations souvent bien divergente. Rappelons que le sociologue libéral Raymond Boudon voulue en faire un des tenants de l’individualisme méthodologique, alors que de son côté le grand défenseur du fonctionnalisme dans les sciences sociales, Tallcott Parsons, en fit une de ses proncipales sources d’inspiration. De manière plus inattendue encore, Max Weber a aussi fortement influencé les milieux marxistes : Boukharine le considérait comme le plus important sociologue bourgeois, et l’on sait l’influence que son oeuvre eut sur le chef d’oeuvre de jeunesse de Lukàcs, Histoire et conscience de classe ( 1923). Par la suite, on peut relever l’impact des théorisations de Max Weber sur les travaux produits par l’école de Francfort, mais aussi sur ceux d’un historiens de l’Antiquité aussi reconnu que Max Finleys.
C’est un livre étrange que nous offre Michel Herland à l’aube de sa retraite de Professeur des Universités, en Sciences Économiques. Étrange, inclassable. Le titre ? L’esclave. Le genre ? Indéfini, il balance allègrement entre érotisme, théologie, philosophie avec une pointe d’histoire de la pensée économique. L’histoire ? Il y en a quatre qui se rejoignent à la fin. La première débute en 2009, un professeur de philosophie, à Aix-en-Provence, par ailleurs marié et père de famille, drague une de ses étudiantes, la séduit, la baise entre deux cours, lui fait cours entre deux baises. Situation de pouvoir, relation de domination entre le maitre, Michel et l’élève, Colette. La deuxième histoire est le prolongement de la première, soixante dix ans plus tard, nous sommes en 2081, Colette à l’annonce de la mort de Michel dont elle n’a cessé d’être amoureuse, recompose, revisite l’histoire première à la lumière d’une situation politique caractérisée par le dépérissement de l’Occident chrétien en voie d’islamisation. Pas moins!
La ministre subit de nombreuses attaques depuis sa nomination au ministère de l’Education nationale.
La Culture est le premier champ de bataille où s’est jouée l’affirmation de l’identité guadeloupéenne. La conscience politique de notre différence en est née. En 1946, dans l’immédiat après-guerre, la Départementalisation des vieilles colonies fut, du point de vue de la France, un acte à portée conomique et géopolitique, mais qui contenait un facteur aggravant pour les consciences des peuples concernés: la systématisation de l’assimilation.
La nouvelle ministre de la Culture aura fort à faire pour rassurer une profession inquiète d’une baisse durable de ses ressources et de
la puissance des géants du Net. Fleur Pellerin, connue pour leur être très favorable, saura-t-elle défendre un secteur innovant mais fragile ?
— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
UNE MEDITATION ATTENTIVE
En Martinique en juillet 2014, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi toutes catégories confondues s’élève à