— Entretien réalisé et traduit de l’anglais par Sophie Joubert —
Imbolo Mbue est née à Limé, au Cameroun anglophone en 1982. Son premier roman, « Voici venir les rêveurs » (Belfond) est paru fin août en France et dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis. Il raconte l’histoire d’un couple d’immigrés camerounais à New-York. Imbolo Mbue est aujourd’hui citoyenne américaine et vit à Manhattan.
C’était votre premier vote pour une élection présidentielle depuis que vous êtes citoyenne américaine. Qu’avez-vous ressenti ?
Imbolo Mbue. Ce n’était pas seulement mon premier vote en tant que citoyenne américaine, c’était tout simplement la première fois de fois de ma vie que je votais. J’attendais cela depuis le jour de ma naturalisation, j’imaginais une expérience formidable et joyeuse. Ca n’a pas été le cas. La campagne a été tellement sale et laide que j’avais hâte que le 8 novembre arrive, je ne pouvais pas en entendre davantage. Cependant, quand le jour de l’élection est arrivé, j’étais très émue, consumée par l’angoisse du résultat. Je me suis sentie un peu mieux après avoir voté mais quand les résultats ont commencé à arriver, je ne pouvais pas faire face.

La campagne, d’envergure internationale diffusée en 5 langues, a pour objectif de rendre justice aux peuples autochtones détenteurs de savoirs ancestraux en encourageant les entreprises biopirates à entrer en négociation avec ces peuples.
Après Delphine de Vigan en 2015 pour « D’après une histoire vraie », les lycéens couronnent « Petit pays » de Gaël Faye de leur Goncourt.
Avec Oulaya Amamra, Kevin Mischel, Jisca Kalvanda plus
De Marco Bellocchio
ANTIPODES, une pièce artistique Cirque et Danse pour 10 interprètes, qui croise danses, cirque, rythmes, tradition, cultures et écritures d’aujourd’hui… (Guadeloupe, Haïti, Grenade, Sainte Lucie, France métropole, Suède et Argentine)
Spectacle(s) : La Pluie
Les procureurs d’Istanbul en Turquie réclament la réclusion à perpétuité pour Aslı Erdoğan. La romancière a rédigé et adressé une lettre depuis la prison où elle est retenue. Nous l’avons mise en voix.
Ziad Takieddine, l’homme qui a introduit Nicolas Sarkozy auprès de Mouammar Kadhafi, avoue avoir apporté au ministère de l’intérieur, fin 2006 et début 2007, plusieurs valises d’argent liquide préparées par le régime libyen, pour un montant total de 5 millions d’euros. « J’ai découvert des choses qui ne méritent plus d’être cachées », déclare-t-il, en annonçant son intention de « raconter exactement les faits à la justice ».
Misère de la philosophie contemporaine, au regard du matérialisme, d’Yvon Quiniou. Éditions l’Harmattan, 258 pages, 26,50 euros.
De Keith Fulton, Louis Pepe
Avec Alchimie
— Par Roland Sabra —
C’est une nouvelle semaine sous le signe du 
De Ayat Najafi
Exposition « Just Human »par les artistes plasticiens du groupe.
Elle s’appelle Mme Wang et lui M Ramirez. Elle est allemande par son père et coréenne par sa mère. Il est né français de parents ibériques parlant catalan et castillan. Elle est ballerine. Il danseur de breakdance ( b-boy). L’une et l’autre vivent dans deux univers que beaucoup de choses séparent. Mais Cupidon est capricieux. Ils tombent follement amoureux l’un de l’autre et vont donc s’inventer un monde à eux, rien qu’à eux. Enfin pas tout à fait puisqu’ils vont nous en faire part, nous invitant à le visiter. Cette langue commune qu’ils créent n’est pas un entre deux, n’est pas un syncrétisme, un mélange hétéroclite, un migan. Elle n’est pas un pot-pourri de ballet et de breakdance. Elle puise dans ce courant de la danse expressionniste né sous la République de Weimar dans les années vingt du siècle dernier et que l’on appelle le Tanztheater. Le terme et le mouvement qu’il désignait avait disparu avant de ressurgir dans les années 80 pour identifier par exemple le travail de Pina Bausch et de ce qu’on a appelé de façon plus générique la nouvelle danse française.
En 2001, en Martinique, à la fin d’une passe d’arme à fleuret moucheté dans les colonnes de l’hebdomadaire Antilla, à cet intellectuel martiniquais qui me sommait de désigner quels étaient, pour moi le Réunionnais, nos Césaire, nos Glissant et nos Fanon, je n’ai su que répondre. Mais durant la semaine qui ssuivit, j’ai pensé très fort au seul qui demeure celui qui, selon moi, peut être considéré comme le premier éveilleur de la conscience réunionnaise : Paul Vergès. Il ne s’agit pas de politique, ni d’identité. Il s’agit de la réunionnité, terme que j’ai conçu là-bas et qui désigne la personnalité réunionnaise à la fois dans ses fondements et dans son devenir.
Le sénateur de La Réunion et doyen du Sénat, qui a dominé la vie politique de l’île pendant six décennies est décédé dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé sa famille en début de matinée. Âgé de 91 ans, il était hospitalisé depuis le 23 octobre à Saint-Denis, chef-lieu de l’île.
Un millier d’hommages recueillis sur les lieux des attentats du 13-Novembre
La révolte de Nat Turner