Nouveau portrait du colonisé
—Par Pierre Pinalie —
C’est un surprenant ouvrage que nous a livré Émile Désormeaux, sous un titre poétique et attirant. Peut-être en effet est-il le premier à écrire que les militants locaux sont quasiment tous fonctionnaires avec leurs 40 %, et que parmi eux les retraités sont nombreux. Et quand il nous dit qu’aux yeux des étrangers, les Français sont des professionnels de la contestation, il n’oublie pas d’ajouter que l’élève a dépassé le maître dans la promptitude à faire grève. Avec d’innombrables citations et un recours permanent à l’Histoire, l’auteur nous promène de par le monde afin de décrire l’état des choses dans une très grande objectivité. C’est par exemple en faisant appel aux écrits d’Albert Memmi, l’auteur du « Portrait du colonisé » qu’il propose un meilleur avenir, le jour où n’importe quel homme sera chez lui n’importe où, et pourra œuvrer ailleurs aussi bien que chez lui.
L’ASSERVISSEMENT
Ne manquant évidemment pas de rappeler qu’aux Antilles rien n’a pu soigner à court terme le traumatisme de l’asservissement, il n’omet pas non plus de révéler qu’en Russie les serfs ne furent libérés qu’en 1861, soit treize ans après l’abolition aux Antilles.






Raconter l’histoire multimillénaire d’un peuple à travers sa musique, ses chants et ses danses tel est le pari magnifiquement réussi de deux femmes sud-africaines, Thelmi Nyandemi, ancienne danseuse étoile d’un spectacle renommé « Ipi Ntombi » et Todd Twala, chorégraphe qui dans les vingt dernières années du vingtième siècle décidèrent d’unir leur forces et de mettre au service d’une noble cause : sortir les enfants des boulevards qui mènent au crime et leur offrir une possibilité de s’approprier leur histoire niée par le régime de l’apartheid. Umoja nous conte une histoire éternelle, universelle, parce que très précisément inscrite en un lieu géographique, historique, ethnographique on ne peut plus précis, celui du peuple Zoulou. A travers toutes les vicissitudes de l’histoire, mais aussi ses moments flamboyants, dans les rites de la naissance, de l’initiation, des mariages, de la mort des proches et des ancêtres UMOJA nous rappelle que l’ histoire de l’humanité n’est rien d’autre que l’histoire des hommes et des femmes, de leurs amours, de leurs rivalités, de leurs différences irréductibles, et de leurs rencontres possibles et impossibles.




Le choix de deux interprètes blancs pour évoquer la négritude surprend au prime abord.
— Par Jacques Brasseul —
Il y a, selon moi, deux approches de la notion d’actualité :


Amis lecteur, c’est souvent que vous avez entendu parler du « Chlordécone » qui est un organochloré extrêmement stable, persistant très longtemps dans la nature et pendant des centaines d’années ou plus.




