« Le Tremble »

La forêt est si dense
Que les chemins serpentaires
Se coulent sous les feuillages
Et des berceaux de lumière
Ont fait leurs nids dans les ronciers.
Le tremble des acacias
Veillera sur nos étreintes blotties
Sous les surgeons des châtaigniers.
Viens, l’herbe est si douce
Et ton sexe de jeune daguet
Se fait velours sous mes doigts.
Glisse -toi comme j’aime
Par effraction d’amour
Dans la ville interdite
Toute laquée de pourpre
Pour que se dilue ton histoire
En strates de plaisir.
Nos ardeurs ont mêlé nos racines
Ne pars pas, ne pense pas !
Ma vie toute entière tient entre tes mains
Tu es le maître de la lampe.
Je veux laisser mes doigts se prendre
A la résille drue de tes cheveux,
Et que ta langue me butine
Comme un papillon de nuit,
Je veux que nos cuisses se débattent
Telles des truites vives
Sur les herbes humides,
Et que tes caresses, mon amour
Soient une moisson de goémons
Ruisselants sur nos corps.
Ne pars pas,
Chaque absence déchire
Des fragments de ciel.
Écoute le silence des pierres
Tout un monde palpite
Dans leur danse immobile.


Article à paraître dans le numéro 15 de KAZ A SYANS, bulletin du Centre de culture scientifique, technique et industrielle de la Guadeloupe ARCHIPEL DES SCIENCES.
Afin de vous présenter l’ouvrage qui nous réunit ce soir, je me permettrais d’embrayer en posant cette question a priori inattendue et ô combien ardue :


Sous la direction de Daniel Widlöcher, vient de paraître aux Editions Odile Jacob un ouvrage qui porte comme titre cette question. A travers quatre exemples de débats qui ont traversé, sans omettre d’y laisser des traces durables la psychanalyse; autour de l’enfant entre Anna Freud et Mélanie Klein en 1943; autour du lacanisme et du kleinisme en 1972; autour d’une innovation théorique, l’attachement de John Bowlby, entre Laplanche, Widlöcher et Fornagy en 2000; et plus récemment en 2004, entre Jacques-Alain Miller et Daniel Widlöcher sur l’avenir de la psychanalyse; 


— Par Christian Antourel —


Après 

Edito du 20/05/2008