— Par Roland Sabra —
Malavoi a fait une ouverture mitigée du 38 ème festival culturel de Fort-de-France placé sous le titre « Moissons vivantes ». Ralph Tamar est apparu « encravaté » avec boucle d’oreille, dans un costume anthracite rayé de VRP en recherche de respectabilité. Il y avait un coté chanteur sur le retour pour « mémères décorées comme des arbres de Noêl » (Brel). Mais le public à l’image de son chanteur s’y est reconnu. L’introduction, même si elle est un hymne la Martinique a semblé un peu « lourdingue » à l’image du leader vocal engoncé dans son costard de chez Tati. Si le bassiste était étrangement absent, parti ailleurs on ne sait où, le tenant des claviers a fait son boulot avec quelques solos bien balancés en écho à ceux des violons. La violoncelliste faisait de la pure décoration et il fallu attendre le dernier morceau pour un petit solo de percus. La deuxième partie avec une reprise de classiques balançait un petit peu plus : Ralph Tamar avait laissé tombé la veste et la cravate et opté pour une chemise blanche bien empesée sur le pantalon inchangé du costard.




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Il faut dire que la violence, qui est l’expression de l’agressivité que nous portons tous naturellement en nous, commence très tôt, dès la conception pourrait-on dire. C’est cette force qui nous pousse à agir pour obtenir la satisfaction de nos besoins vitaux, ce dynamisme qui nous permet de lutter, de nous affirmer, de survivre et que nous retrouvons positivement dans la compétition, l’émulation. Mais, si elle n’est pas circonscrite, canalisée, sublimée, dérivée vers des objets et des buts louables, elle devient excessive et – sous l’influence de la frustration, de l’insatisfaction excessive – se transforme en agressivité négative et inadaptée.










Pourquoi n’existe-t-il pas une entreprise des métiers de la scène et du spectacle vivant en Martinique ? Une des nombreuses interrogations posées par de nombreux Martiniquais qui ont l’audace d’imaginer la production culturelle et artistique comme source de revenus et de développement pour la Martinique mais aussi comme vecteur dans le monde d’une culture insulaire caribéenne issue de notre métissage.



