— Par Véronique Séhier (co-présidente du Planning Familial) et Carine Favier (co-présidente du Planning Familial) —
Le terme « détresse » apparaît en 1974. A cette époque, les femmes qui le pouvaient avortaient à l’étranger. Des avortements clandestins avaient lieu en France où les femmes et les médecins qui le pratiquaient, risquaient la peine de prison. Dans ce contexte, il s’agissait de «mettre fin à une situation de désordre et d’injustice et d’apporter une solution mesurée et humaine à un des problèmes les plus difficiles de notre temps ».
Il est connu que des services sociaux, des médecins, des miltants et des militantes, aidaient des femmes à avorter. Le terme de « détresse » s’est justifié alors pour obtenir le consensus parlementaire permettant que l’avortement soit toléré en France pour mettre fin à une situation où la loi répressive était ouvertement bafouée, voire ridiculisée…

La nouvelle gouvernance du Conseil Général se fait taper sur les doigts et a le bec dans l’eau.
L’annonce de la disparition inattendue, d’Alexandre Cadet-Petit a consterné ses nombreux amis. Enfant des Terres Sainville, c’est dans son atelier rue Jules Monnerot qu’il a été retrouvé sans vie le 13 janvier dernier. Au cours de nos fréquentes conversations, il évoquait souvent son enfance dans ce quartier populaire. Il en parla d’ailleurs lors d’un colloque que j’avais organisé en 2007 sur « L’art dans sa relation au lieu ». Il racontait qu’il avait quatre ans lorsque son père est décédé aux Terres Sainville. Il ajoutait : « Aussi loin que je me souvienne, je suis très vite devenu l’homme du lieu maison, un enfant éveillé et curieux dans un univers féminin : une mère et deux sœurs qui me bourrent d’attention. Il me semble que pour elles, je n’étais qu’un fragile bonbon en boîte, peut-être “pour ne pas que celui-là aussi s’en aille”. La pression du “s’en aille” est d’ailleurs si forte que très vite je griffonne, peins, démonte, fabrique, grimpe, répare, polis, cloue. Et puisque tout le monde voit qu’il ne part pas, mon parrain m’offre ma première boîte à outils vers six ou sept ans […] »
A Madiana
… Il y a quelques semaines, au François, un homme agressait son ex-compagne, détruisait sa voiture et celle de son père et s’attaquait à sa maison sous le prétexte que cette femme, lassée de sa violence (il avait déjà été condamné 3 fois !), ne voulait plus de lui…
La situation de la Martinique se dégrade de plus en plus avec des grèves à répétition sans que l’horizon soit dégagé.
Chers compatriotes,
Quel est l’intérêt pour les antisémites d’assimiler le peuple juif au sionisme?
Communiqué de presse de « Tous créoles »
Mumia Abu Jamal est né le 24 avril 1954 à Philadelphie (Pennsylvanie), journaliste, écrivain et militant afro-américain. Il a été condamné en 1982 à la peine de mort pour le meurtre de Daniel Faulkner, un policier de Philadelphie. Une mobilisation internationale a eu lieu en faveur de sa libération. Il est devenu un symbole pour beaucoup d’opposants à la peine de mort.
C’est avec horreur et révolte que nous apprenons l’agression sauvage contre une femme qui a eu lieu ce lundi au François. Une nouvelle fois, un homme s’est attaqué à son ex-compagne et l’a immolée par le feu. Un acte de barbarie inqualifiable, gratuit, que rien ne peut justifier. Une nouvelle fois, une femme est victime de la violence domestique et se retrouve dans un état critique, parce qu’elle est une femme qui a pensé avoir le droit de décider de sa vie.
À la tête des plus grands orchestres mondiaux, ce chef à la grande culture humaniste nous laisse une œuvre discographique lumineuse. Un homme dont les silences dégageaient autant de force que sa musique.
Sainte Jeanne des abattoirs ? … pétillant ! ai-je répondu à un camarade soucieux de ce que je pensais à la sortie du spectacle théâtral qui ouvrait la rentrée 2014 du Théâtre Aimé Césaire de la Ville de Fort de France.
Nous savons d’un homme que les hommes sont plus émus par l’opinion – fut-elle fausse – que par la raison vraie.
Révolutionnaire en 1976 au Festival d’Avignon, trente huit ans plus tard, Einstein on the beach, opéra de Philip Glass mis en scène par Bob Wilson et en danse par Lucinda Childs, l’est toujours. Il l’est peut-être plus, rétrospectivement, tant il a exploré d’autres formes d’opéra, de musique, de chorégraphie et de mises en scène contemporaines
L’un des aspects les plus remarquables de la vie de ces trois hommes est la chance de s’être trouvés et d’avoir su donner à cet élan la force d’un étendard. Car, « quand le monde fléchit autour de soi, quand les structures d’une civilisation vacillent, il est bon de revenir sur ce qui, dans l’histoire, ne fléchit pas, mais au contraire redresse le courage, rassemble les séparés, pacifie sans meurtrir. Il est bon de rappeler que le génie de la création est, lui aussi, à l’œuvre, dans une histoire vouée à la destruction. »
C’est un scandale! La profanation
d’une mosquée dans le département de Mayotte suscite peu de réactions en métropole.
Ce Camerounais avait été emprisonné pour ses orientations sexuelles. Libéré, il a été rejeté par son entourage.
Ce n’est pas la pièce la plus légère du répertoire brechtien, c’est même, sans doute, une des moins aériennes sur le plan de la dialectique.. Écrite en 1932, elle n’a jamais été représentée du vivant de l’auteur ne donnant lieu qu’à une lecture radiophonique partielle. Ce n’est que trois ans après sa mort que la création est faite à Hambourg en 1959.
Ricardo Ozier-Lafontaine, artiste de « rêves porteurs d’espoir », en prise quotidienne avec les blessures profondes de l’âme de l’enfance qu’il côtoie; livre avec « Attrape-rêves » une proposition plastique faisant écho aux croyances mythologiques et à des pratiques contemporaines en relation avec la sphère onirique.
Jean Bricmont, dont Claude Morton nous a fait suivre l’interview postée sur Youtube, amalgame idéologie et histoire, principes formels et éthique de la discussion. Si on peut argumenter en faveur d’une éthique du tout-dire, on ne peut argumenter en faveur d’une indifférence à la souffrance historique d’autrui. S’il est justifiable de pouvoir se moquer de tout, il n’est pas souhaitable d’agresser autrui inutilement au nom de la liberté de se moquer. Car, ce faisant, on montre une indifférence envers le ressenti d’autrui, laissant libre court à cette haine irrationnelle latente qui nous habite tous. Et la haine est une passion et non un argument rationnel. Tout cela parait fort inquiétant. Défendre la liberté d’expression qu’on érige en principe absolu au-dessus de toute autre considération et qu’on assimile à une vertu républicaine cardinale, c’est de l’extrémisme, c’est de l’idéologie, c’est-à-dire un système d’idées purement formel qui exclue des éléments essentiels, tels que la compassion, de ce qu’être humain veut dire.
Dieudonné, maintenant, ça suffit ! En tant que nègre des Antilles (je ramasse ce mot « nègre » comme une pierre qu’on nous a jetée comme le dit Sartre dans Orphée noir), je ne peux supporter que Dieudonné puisse affirmer, comme on a pu l’entendre sur LCI, qu’il est un représentant des nègres marrons et que c’est en cela qu’on lui en veut. C’est vraiment insulter la mémoire de nos aïeux ! Rappelons que les nègres marrons étaient les Noirs d’Amérique qui fuyaient leur condition d’esclaves et que c’est sur eux que s’est appuyé Dessalines pour vaincre les troupes de Napoléon et proclamer Haïti la première république noire en 1804. C’est où disait Césaire que la négritude se mit debout pour la première fois, le même Césaire qui aurait déclaré selon Frantz Fanon : « Quand tu entends parler du Juif tend l’oreille, c’est de toi que l’on parle ».