L’exposition de la Cité de la musique, «Great Black Music», questionne, au-delà du mouvement musical, les contextes historiques, sociologiques, politiques… Avec maestria.
— Par Fara C. —
À travers des centaines de documents sonores et audiovisuels, que l’on consulte de façon interactive, l’exposition «Great Black Music» interroge les processus historiques, sociologiques, politiques… Elle démontre avec maestria, à l’instar du captivant livre éponyme (ouvrage collectif dirigé par Emmanuel Parent), que la Great Black Music « transcende toute approche ethniciste, nationaliste ou raciale », selon les mots de Marc Benaïche, commissaire de l’exposition et fondateur du magazine Mondomix.
Nous avons souvent évoqué, dans nos colonnes, l’extraordinaire retournement de situation qu’illustre l’odyssée de la Great Black Music, notion initiée dans les sixties par l’Art Ensemble of Chicago.

Vitrail, après les massacres. Mémorial de Gisozi (Kigali)
Photo de Pascal Simbikangwa fournie par Interpol. L’actualité des procès de présumés génocidaires rwandais a renouvelé cette interrogation lancinante : comment des hommes ordinaires peuvent-ils se livrer à de telles atrocités, sans en éprouver le moindre remords ? Je me joins aux voix qui se sont fait entendre pour établir des analogies entre Shoah et génocide du Rwanda. Les différences historiques, géopolitiques, culturelles et technologiques sont majeures. Pourtant, en m’appuyant sur mon expérience des tueurs en série, il m’est apparu possible de décrire un ensemble de conditions psychiques facilitatrices, sorte de constellation psychique commune à des actions criminelles aussi dissemblables.
La semaine passée a vu s’achever une exposition de toute beauté. Jorge Pineda fait advenir ce qui n’a pas de visage, l’âme, la conscience, la mémoire. Excepté pour sa série de chiens qui eux, paradoxalement ont un regard presque humain. Figures sans visage, où celle du dessin rejoint celle du destin dans son mystère incarné dans le souffle. Le stylo est l’arme avec laquelle l’œuvre prend chair. Ses sculptures, aveugles toujours, sont légères… légères.
Achevé depuis février mais mis de côté avec le report de la loi sur la famille, le texte a pu être rendu public par ses auteurs, avec le feu vert du gouvernement.
Les élections municipales laissent dans la bouche de tous les militants sincères du mouvement ouvrier et populaire un goût plutôt amer ; et on peut être sûr que les élections européennes n’y changeront rien. Nous ne parlons pas ici des résultats, ni des « vainqueurs », ni des « vaincus ». Nous parlons de l’état de LA POLITIQUE révélé par ces élections. D’année en année, le taux d’abstention monte à la même vitesse que la courbe du chômage. Et par opposition, le niveau de cohérence politique du côté des « grands partis » comme des petites ambitions, dégringole. On a rarement vu autant de «SANS ETIQUETTE » et si peu de diversité dans la langue de bois. La virulence de certaines empoignades n’a guère suffi à masquer la banalité de la pensée unique proférée.
Il y a cent ans naissait la romancière de Barrage contre le Pacifique, la cinéaste d’India Song, la dramaturge de
Des journées entières dans les arbres. Elle a marqué son siècle littéraire et artistique, et fut une résistante, une militante anticoloniale et une féministe.
« la Maison des femmes »
L’artiste peintre Victor PERMAL nous offre une fois de plus une belle collection de 31 œuvres intitulée « Aléviré ».
Une cinquantaine de directeurs de théâtres nationaux et régionaux ont appelé le ministre du Travail et la ministre de la Culture a rejeter l’accord conclu en mars.
L’écrivaine, éditrice, féministe et ancienne chroniqueuse à l’Humanité, membre du conseil d’administration des Amis de l’Humanité, Régine Deforges, est décédée jeudi soir. A l’âge de 78 ans, ce sont les suites d’une crise cardiaque qui l’ont emportée à l’hôpital parisien Cochin.
Le futur est au présent, sous nos yeux.
Ils arrivent sur le plateau par les côtés de la salle, bras tendus, un revolver au bout de la main. Deux vieux clowns de réforme. L’un, crâne d’œuf au bas duquel pend un postiche élimé de rouquin, l’autre « Bibendum » noirci, enperruqué de faux cheveux noirs, raides et lustrés, sont enfermés dans les bas-fonds d’un théâtre poussiéreux. Ils attendent. Ils parlent pour ne rien dire. Ils se racontent des histoires. Ils attendent un ordre, une mission. Ils parlent et ils attendent un nouveau contrat. Ils affabulent et ils attendent un autre assassinat. Ils mentent et ils attendent, peut-être leur propre mort. Ils inventent et ils attendent. Qu’attendent-ils ? Oh ce n’est pas Godot ! N’est pas Beckett qui veut !
Avec près de cinquante toiles, le Musée d’Orsay, à Paris, propose la plus importante exposition consacrée au peintre
(1853-1890) depuis 1947, avec les textes foudroyants et flamboyants du poète sur « le suicidé de la société ».
Solange, une nouvelle association féministe est née dans notre pays et elle souhaite te rendre un vif hommage.
Second et dernier temps des «Regards sur les minorités» proposés par la bibliothèque universitaire de Martinique, avec la contribution attendue de Pap Ndiaye, professeur à Sciences Po, spécialiste de l’Amérique du Nord et de la condition noire. Nous vous proposons deux rendez-vous avec lui :
George Pau-Langevin, née le 19 octobre 1948 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), est une avocate et personnalité politique française, membre du Parti socialiste depuis 1975. Elle est députée de la vingt et unième circonscription de Paris et conseillère municipale du 20e arrondissement de Paris. Le 16 mai 2012, elle est nommée ministre déléguée auprès du ministre de l’Éducation nationale, chargée de la Réussite éducative, dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault.
Richard-Viktor Sainsily Cayol, créateur-protéiforme, tantôt peintre, tantôt sculpteur, est lié à moi écrivain par le fil d’une parabole magique. Nous caressons tous les deux le même grand vieux rêve qui a hanté tant d’artistes caribéens au cours de plusieurs années. Nous voudrions que la création soit plurielle, pluridimensionnelle, c’est-à-dire que plusieurs arts s’épanouissent dans l’intimité du même individu et se traduisent presque malgré lui par des
Après le désastre, la gauche peut-elle se reconstruire ? Il faudra pour cela qu’un ensemble massif de conditions soient réunies : le défi est colossal. Un premier élément tient à l’avenir du Front national. Avec une bonne douzaine de villes conquises, et quelque 1 300 conseillers municipaux, il s’enracine par le bas, et entend à partir de là monter en puissance, conquérir diverses positions, régionales, nationales, et se constituer, selon le vocabulaire de Marine Le Pen, en parti de gouvernement.
A chaque campagne électorale,