Paradoxe électoral

— Par Philippe Pilotin —

poesies-360A chaque campagne électorale,
Le scrutin me sape le moral
Et au dépouillement des voix,
Je me retrouve sur la mauvaise voie.

Hi hi hi ! J’ai voté pour la droite,
En pleine face j’ai reçu une droite.
J’ai beaucoup pleurer
Car le coup m’a défiguré.

Hi hi hi ! J’ai voté pour la gauche,
C’était le même son de cloche.
Je n’ai pas cessé de pleurer
Car mes espoirs ont été dénaturés.


Hi hi hi ! J’ai voté pour les verts,
J’ai subi un sacré revers.
Je n’ai pas arrêter de pleurer
Car mes plans étaient contrecarrés.

Si j’avais voté blanc,
Ce serait encore plus accablant.
La politique est-elle lacrymogène
Pour nous faire tant pleurer ?

Pour sécher toutes ces larmes
Qui attristaient mon âme,
Je me suis ruiné en mouchoirs jetables
Tellement que j’étais inconsolable.

Aujourd’hui on me traite de pleurnicheurs.
Honte à tous ces menteurs et tricheurs
Qui à cause de leur mauvaise politique
On rendu la France mélancolique.

Si je pleure c’est uniquement pour me soulager
Mais je ne suis tout de même pas découragé
Car aux prochaines élections,
Je m’arrangerai pour qu’ils payent l’addition,

Et si la déception me pousse vers les extrêmes,
Je ne choisirai pas un parti que j’aime.
Je chercherai le résultat à tout prix
Et je pense que là, ils m’auront enfin compris.

Philippe PILOTIN