« Yéro, élève en CAP menuiserie au lycée Léonard de Vinci (75015), en rétention depuis le 25 octobre » Yéro Sall, lycéen d’origine mauritanienne, mineur isolé étranger, a été arrêté le 25 octobre, alors qu’il rentrait tranquillement chez lui. Il est depuis en rétention. Son délit ? Double selon la préfecture : un premier délit serait en effet d’être majeur, d’avoir 23 ans au lieu des 17 ans qu’il déclare.
L’autre délit (plus grave selon la préfecture ?) et directement lié à celui énoncé précédemment tient au fait que Yéro Sall, possesseur d’un extrait du registre des actes de naissance attestant pourtant de son identité mauritanienne et de sa minorité, aurait des empreintes digitales correspondant au passeport d’un certain Idrissa Djibril Demba SALL, né au Sénégal en 1991. Interrogé sur ces faits, Yéro explique que, sa mère, sénégalaise, a acheté ce passeport pour pouvoir l’envoyer en France, avec un visa…de 7 jours⋅ Ce fameux passeport, Yéro ne l’a plus car il lui a été repris par un correspondant du passeur, dès son arrivée sur le sol français⋅
Un immigré qui rentre avec un faux passeport n’est finalement quelque chose que de très banal, compte tenu de la politique migratoire et du peu de possibilités qu’ont les immigrés des pays pauvres pour venir en Europe⋅ Ce qui pose problème dans le cas de Yéro est bien évidemment l’importante différence d’âge qu’il existe entre ces deux identités possibles.


Au cours de la Première Guerre mondiale, des centaines de milliers de soldats « indigènes » sont venus, de gré ou de force, se battre pour leur colonisateur et ont largement payé le prix du sang. Le réalisateur et écrivain Mehdi Lallaoui, connu pour ses films et ouvrages sur la colonisation et l’immigration, apporte, avec un livre et un documentaire, une précieuse pierre au travail de reconnaissance de ces relégués de l’histoire.
La pièce de Fabrice Murgia, Notre peur de n’être a connu un vif succès en juillet 2014 au Festival d’Avignon, où elle a été créée. C’est cependant à la Comédie de Saint-Étienne, dirigée par A. Meunier que revient le mérite d’avoir accueilli ses répétitions , et ce durant deux mois. Née à la faveur d’un travail de réflexion long de deux ans, et inspirée par l’essai de Michel Serres, Petite poucette, cette pièce sur l’archi-solitude de l’homme moderne devant ses écrans résulte pourtant d’un travail collectif.
Avec leur ouvrage Main basse sur la culture, les journalistes Michaël Moreau et Raphaël Porier
nous entraînent dans les arcanes de la marchandisation de la culture.
Vous êtes cordialement invités à participer à l’une ou plusieurs des séances du module histoire de l’Université populaire du CM98, traites, esclavages, révolutions, émancipations.
« Quelques mots écrits pour dire psy »

Ils influencent les politiques et ont remplacé philosophes, sociologues et historiens pour expliquer le monde. Daniel Cohen et Marcel Gauchet s’interrogent sur leurs pouvoirs, leurs mérites et leurs limites.
Quelque chose ne tourne pas rond chez les garçons. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au collège, ils représentent 80 % des élèves sanctionnés tous motifs confondus, 92 % des élèves sanctionnés pour des actes relevant d’atteinte aux biens et aux personnes, ou encore 86 % des élèves des dispositifs Relais qui accueillent les jeunes entrés dans un processus de rejet de l’institution scolaire. Tous ces garçons ont-ils des problèmes, des troubles du comportement et/ou de l’apprentissage ? Eh bien non, loin s’en faut. Des travaux récents1 montrent que leurs transgressions et leurs difficultés scolaires sont, le plus souvent et quelque soit leur milieu social d’origine, des conduites liées à la construction même de leur identité masculine.
En distinguant « Pas pleurer », le prix Goncourt a déjoué les pronostics et salué une œuvre généreuse et sans concession. Un geste qui fait suite à des choix ambitieux des premiers jurys d’automne. Un reflet de la créativité du roman français.
De la résilience individuelle à la résilience collective
Avec Annabel GUEREDRAT
A l’heure où nos enfants, dès le plus jeune âge, sont soumis à l’imaginaire des faiseurs de robots et autres jeux électroniques qui abolissent le temps, et où tout peut de nouveau recommencer avec le seul click sur un bouton, à l’heure où l’image informatisée, cette succession de signes et d’icônes, veut remplacer la lecture qui permet d’être en accord avec le temps qui passe et avec son temps intérieur, voilà qu’apparait sur la scène littéraire, un conte, « L’arc en ciel de l’amitié » (
Il y a 60 ans commençait la guerre d’Algérie. Une guerre contre la puissance coloniale française qui a duré près de huit ans, pour s’achever le 3 juillet 1962 avec l’indépendance du pays.
Tous les 2ème et 4ème mercredis de chaque mois!
Les 16 & 17 juillet 2014 à 19h 30 Théâtre A. Césaire
Madame, monsieur les présidents