Vendredi 16 janvier à 20 heures à l’Atrium
— Présentation par Michel Pennetier (Madinin’Art) —
… Deux récits alternent, se chevauchent, s’interpénètrent ; deux temps, celui du présent et celui du passé de l’esclavage entrent en relation, deux jeunes filles dominent le roman, celle d’aujourd’hui, une jeune délinquante recueillie dans un centre de rééducation nommé « la Sainte Famille », celle du passé, une jeune chabine, esclave sur l’Habitation où un siècle plus tard sera installé le centre. Mais un seul lieu étroit, effrayant où séjournent de manière différente l’une et l’autre, le cachot. L’une dans son désarroi existentiel s’y réfugie, l’autre y a été emprisonnée pour y mourir peut-être. Le « Je » narratif est à la fois l’éducateur qui vient porter secours à la jeune délinquante et l’écrivain qui construit le récit mythique évoquant la jeune esclave. Ce récit, c’est la parole de l’éducateur à la jeune délinquante. Comment nommer cette parole ? Ce serait l’aplatir de dire que c’est un « récit thérapeutique ». On avancerait en disant que c’est « un conte initiatique ». C’est une parole de vie qui traverse la mort.

L’Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP) adresse une « Lettre aux acheteurs de Charlie » pour un point de situation de la livraison pour les jours à venir des exemplaires de Charlie Hebdo. Ce texte rappelle également le fonctionnement de la distribution de la presse, avec ses contraintes industrielles, même en situation exceptionnelle. Le 7 janvier dernier, un odieux attentat a frappé la rédaction du journal satyrique Charlie Hebdo. Cet attentat, et ses suites, jeudi et vendredi ont provoqué un mouvement d’émotion sans précédent, partout en France. Vous vous êtes mobilisés pour les victimes et pour la survie de l’hebdomadaire, au nom de la liberté d’expression qui fonde la démocratie.
Mercredi 7 janvier 2015, deux illuminés dont le fanatisme se nourrissait d’une idéologie qui empoisonne et le coeur et l’esprit, ont froidement assassiné les meilleurs de l’équipe du journal Charlie Hebdo.
Au cours de la première semaine de janvier 2015, le nombre de cas évocateurs de Chikungunya vus en consultation par les médecins généralistes s’élevait à 179. Depuis le début de l’épidémie (décembre 2013), on estime donc à 72 606 le nombre de patients vus en consultation de ville par des médecins généralistes pour motif de suspicion de Chikungunya. Compte tenu du nombre de malades n’ayant pas consulté un médecin, on peut raisonnablement estimer, selon l’enquête flash réalisée par l’ARS en juillet dernier, qu’au minimum 140 000 personnes vivant en Martinique ont été touchées par l’épidémie (soit près d’1/4 de la population).
Romain Cruse
La une dessinée par Luz a touché dans le mille. La publication de Charlie Hebdo, hier, a fait voler en éclats l’unanimisme de façade
et les hypocrisies politiques. Réactionnaires et intégristes ne manqueront pas d’exploiter ce drame pour tenter de limiter la liberté d’expression.
Le mardi 13 janvier 2014, un ressortissant haïtien est mort aux environs de 8 heures à Schœlcher.
—Par Roland Sabra —
« Pourquoi Dieudonné est-il attaqué alors que Charlie Hebdo peut faire des “unes” sur la religion » ? La question est revenue, lancinante, durant les dernières heures de notre suivi en direct de la tuerie à Charlie Hebdo et de ses conséquences. Elle correspond à une interrogation d’une partie de nos lecteurs : que recouvre la formule « liberté d’expression », et où s’arrête-t-elle ?
La psychanalyste tenait une chronique dans l’hebdomadaire. Elle est l’une des douze victimes.
Communiqué de presse du CMAC
Salle André Arsenec de l’Atrium- Martinique
Des dizaines de milliers de manifestants ont aussi marché dans les grandes villes mondiales, pour Charlie Hebdo, pour les victimes des attaques terroristes et contre le terrorisme. Tour du monde de ces rassemblements exceptionnels.
— Par Roland Sabra —
Ferraillant avec humour et rigueur avec les tenants de la pensée unique, c’était un universitaire de pointe, un éducateur généreux, un militant pugnace. Et aussi un romancier subtil et attachant.
Exiger spécifiquement des musulmans de France qu’ils condamnent cet acte, c’est enfermer ces Français dans un étiquetage religieux. C’est donc poser sur eux un regard qui n’est pas républicain.
La nuit va tomber sur la place Roméro à Fort-de -France, comme elle est aussi tombée sur les locaux du journal « Charlie Hebdo », à Paris. Peu à peu, la foule s’assemble devant la banderole qui, parlant créole, nous rappelle
Pour la défense de la liberté d’expression, nos armes sont nos plumes, nos crayons. Nous sommes Charlie. Ils ont crié « On a tué Charlie hebdo ! »… Ils l’ont rendu immortel. L’horreur. L’horreur intégrale et prétendument intégriste. Aucun acte barbare ne saura jamais éteindre la liberté de la presse ni détruire l’esprit de la République. Puissions-nous savoir réagir et faire bloc face au terrorisme, plus que jamais unis dans la lutte contre l’obscurantisme ! Condoléances émues aux familles des victimes, à toute la France et à l’humanité agressée, mais plus que jamais debout face à l’inhumanité ! Horrifiés par l’obscurantisme qui enténèbre ce 7 janvier, en cette saison des vœux, triste coïncidence, nous formulons ce vœu, inspiré de l’article publié ce même jour par Marc Verhaverbeke sur Lumina Sophie dite Surprise de Suzanne Dracius : « Lumina évoque la lumière et Sophie la sagesse », y rappelle-t-il à juste titre. Puissent les lumières de Lumina et la sagesse de Sophie éclairer le monde ! À l’orée de cet an neuf, l’association Promolecture vous souhaite de savourer toute la douceur du monde épandue çà et là, tous azimuts, dans la modération des fureurs assassines, et de déguster toutes les douceurs du monde sans modération.
Mercredi à Paris, le journal Charlie Hebdo a été la cible d’une attaque terroriste. Douze personnes sont mortes. Des journalistes, des policiers, des amis. Au nom de tous les groupes de médias de France, nous adressons à nos confrères, à leurs familles, à ceux qui sont morts pour les protéger et à toute l’équipe de Charlie Hebdo nos pensées les plus émues. À travers eux, c’est la liberté de la presse et, plus encore, l’esprit de liberté qui sont touchés en plein cœur. La presse satirique bouscule, éveille et agite les consciences. Elle nous invite par l’humour à mieux déjouer les sectarismes et les fondamentalismes. Ceux qui sont morts hier plaçaient le rire au cœur de nos vies pour nous rendre plus libres. Plus que jamais, la liberté de pensée et la liberté d’expression animent notre travail quotidien. En ce jour de deuil, nous tenons à affirmer que nous ne céderons ni à la menace, ni à la terreur. Nous ne laisserons pas le silence s’installer et veillerons à combattre toutes formes de stigmatisations.
Des personnes qui massacrent les membres de leur famille avant de se suicider, des employés ou des lycéens qui déciment leurs collègues et amis à l’arme automatique , des « loups solitaires » ou des « cellules terroristes » qui attaquent des civils innocents à l’arme blanche ou à la bombe, des illuminés qui massacrent des centaines de villageois. Qu’est-ce qui explique cette débauche de barbarie ? Est-il possible d’y mettre fin ? Certains se lamentent : « Le monde est devenu fou ! », « Les derniers temps sont arrivés » et beaucoup se contentent d’espérer passer entre les mailles du filet en implorant la grâce des cieux ! Eh bien non ! Notre devoir est de nous mobiliser pour mettre fin à ces dérèglements qui détruisent nos sociétés. Cela, nous ne saurions y parvenir en nous contentant de réagir émotionnellement à quelques événements dramatiques sélectionnés, hiérarchisés et instrumentalisés. La barbarie s’étale quotidiennement et massivement sur tous les continents. Le bombardement des écoles de Gaza n’est pas moins terroriste que le massacres d’écoliers au Pakistan.
— Par Guy FLANDRINA, Président Fondateur Du Club Presse Martinique —