M' A

Faut-il en finir avec les mutuelles ? Pourquoi la “Grande Sécu” refait débat

— Par Nicolas Da Silva —

La “Grande Sécu” viserait à remplacer les complémentaires santé par un remboursement intégral des soins de base par la Sécurité sociale.

Jugées coûteuses et inégalitaires, les complémentaires santé sont de plus en plus critiquées par les économistes. Beaucoup plaident pour une refonte radicale du système, au profit d’une “Grande Sécu” plus simple, plus juste et plus économe – renouant avec l’esprit de 1945.

Malgré leur diversité, les économistes de la santé s’accordent pour regretter l’organisation actuelle du financement des soins. Au cœur de la critique se trouve l’idiosyncrasie hexagonale : le financement par deux acteurs distincts du même panier de soins. Par exemple, la consultation chez le médecin généraliste donne lieu à un remboursement à hauteur de 70 % par la Sécurité sociale et de 30 % par la complémentaire santé (au tarif opposable).

Cette architecture est coûteuse et inégalitaire. En comparaison internationale, la France consacre une plus grande part de ses dépenses de santé aux coûts de gouvernance du système. Ces derniers représentent 5 % du total des dépenses contre 4,3 % en Allemagne, 1,8 % au Royaume-Uni et 1,7 % en Italie.

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« Gestion locale : l’avertissement du scandale de l’eau »

Crise de trésorerie : gare à la reproduction des erreurs du passé ?

— Par Jean-Marie Nol —

De l’urgente  nécessité d’une bonne gestion des élus des collectivités locales pour ne pas reproduire  un schéma semblable de la faillite du SMGEAG gestionnaire de l’eau en Guadeloupe .

L’un des signaux les plus préoccupants pour l’avenir institutionnel et économique de la Guadeloupe réside dans l’incapacité chronique de ses élus à anticiper les crises structurelles, notamment dans la gestion des services publics essentiels. L’exemple emblématique demeure celui de la gestion de l’eau. Les territoires de Guadeloupe et de Martinique font aujourd’hui face à une menace dont la gravité n’a pas été suffisamment anticipée par leurs responsables politiques : celle d’un effondrement progressif de leurs finances publiques locales, déjà fragilisées par des années de gestion approximative, de dépenses peu maîtrisées et d’un manque criant de vision prospective stratégique. Le drame silencieux de la gestion de l’eau en Guadeloupe en constitue l’illustration la plus frappante. Alors que près de 60 % des eaux distribuées continuent de se perdre dans un réseau vétuste, le syndicat chargé de l’eau et de l’assainissement, le SMGEAG, se retrouve au bord de la cessation de paiement, accablé par un déficit abyssal de près de 100 millions d’euros , ainsi que des factures impayées des usagers avoisinant les 50 millions d’euros.

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« Ce que cette nature te dit », un film de Hong Sang-Soo

Lundi 17 novembre à 14h | Mardi 18 novembre 19h à Madiana

Par Hong Sang-Soo Avec Seong-guk Ha, Yoon So-yi, Hae-hyo Kwon
Titre original Geu jayeoni nege mworago hani | 29 octobre 2025 en salle | 1h 48min | Drame
Synopsis
Tout public
Donghwa, un jeune poète de Séoul, conduit sa petite amie Junhee chez ses parents, aux alentours d’Icheon. Émerveillé par la beauté de leur maison nichée dans un jardin vallonné, il y rencontre son père qui l’invite à rester. Au cours d’une journée et d’une nuit, il fait la connaissance de toute la famille et la nature de chacun se révèle.
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Mathilde Grasset
Nouvel opus d’une filmographie sérielle, où finissent par s’entremêler les situations et les personnages, Ce que cette nature te dit refuse l’aigreur ou l’abandon et accorde à son jeune personnage, en guise de profession de foi aussi humble qu’obstinée, un peu d’équivocité dans l’épaisseur nocturne.

Critikat.com par Marin Gérard
C’est sans doute dans l’ambiguïté finale que se niche la singulière beauté de ce curieux nouveau chapitre.

L’Humanité par La Rédaction
La nature, Hong la filme sans effets, sinon quelques panoramiques et dézooms qui viennent, çà et là, dévoiler une colline ou les branches d’un arbre, ou le flash d’un téléphone pendant une magnifique balade nocturne.

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L’inconnu de Mer frappée : chapitre : IX

— Par Robert Lodimus —

Chapitre IX

L’ACCIDENT

« S’il ne te faut, ma sœur chérie,
Qu’un baiser d’une lèvre amie
Et qu’une larme de mes yeux,
Je te les donnerai sans peine ;
De nos amours qu’il te souvienne,
Si tu remontes dans les cieux.
Je ne chante ni l’espérance,
Ni la gloire, ni le bonheur,
Hélas ! pas même la souffrance.
La bouche garde le silence
Pour écouter parler le cœur. »

(Alfred de Musset, La nuit de mai)

Ce vendredi matin, Gonaïves s’est réveillée avec la fièvre de la danse. Depuis 1 mois environ, des affiches publicitaires placardées aux endroits les plus passants annonçaient l’arrivée d’un orchestre de la capitale, le Jazz des Jeunes, un excellent groupe musical fondé en 1942 par trois adolescents du pays. Il s’agit des frères Ferdinand et René Dor, et Pierre Richer. Initialement nommé « Trio des Jeunes », le groupe est devenu par la suite la célèbre industrie de production de chansons populaires que l’on a connue durant les grands jours de gloire de la culture nationale. Le moment de l’alacrité avait enfin franchi le seuil auroral.

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L’éphéméride du 17 novembre

Le 14e Dalai Lama Tenzin Gyatso est intronisé à l’âge de 15 ans le 17 novembre 1950

Tenzin Gyatso (tibétain : བསྟན་འཛིན་རྒྱ་མཚོ་, Wylie : bstan ‘dzin rgya mtsho, THL : Tenzin Gyatso), né Lhamo Dhondup (tibétain : ལྷ་མོ་དོན་འགྲུབ་, Wylie : lha mo don grub, THL : Lhamo Dhondup) le 6 juillet 1935 à Taktser (Hongya (红崖村) en chinois), dans la province du Qinghai (l’Amdo), est le 14e dalaï-lama.

Moine bouddhiste de l’école gelugpa, il est intronisé chef temporel et spirituel du Tibet le 17 novembre 1950, un mois après le début de l’intervention de l’armée chinoise au Tibet. En 1959, il s’exile en Inde où il crée le gouvernement tibétain en exil qu’il dirige jusqu’à sa retraite politique en mars 2011, un premier ministre lui succédant à la faveur d’une démocratisation en exil2. Vivant à Dharamsala depuis plus de 50 ans, il est considéré comme le plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain3, et par la plupart des Tibétains comme une émanation de Tchènrézi, le bodhisattva de la compassion4. Il plaide pour l’indépendance du Tibet jusqu’en 1973, puis pour une « véritable autonomie » de l’ensemble du Tibet (Ü-Tsang, Kham et Amdo) à l’intérieur de la Chine.

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À Tropiques-Atrium, un « Ubu Président » déchaîné conquiert le public martiniquais

— Par M’A —

Samedi 15 novembre, la salle Frantz Fanon de Tropiques-Atrium affichait complet pour accueillir Ubu Président, la farce politico-musicale de Mohamed Kacimi mise en scène par Isabelle Starkier. Devant un public martiniquais peu habitué aux comédies musicales, souvent sidéré, parfois rieur, parfois glacé d’effroi, mais finalement conquis, la troupe a livré un spectacle qui fait vibrer l’héritage d’Alfred Jarry en plein cœur de notre époque – et de nos inquiétudes.

Dès les premières minutes, le fameux « Merdre » résonne comme un coup de tonnerre. Bienvenue en absurdie : un territoire où la démagogie devient sport national, où le grotesque sert de guide politique, et où chaque sondage se joue comme un round de boxe. Tout se passe sur un ring, littéralement, métaphore limpide d’une vie politique transformée en combat de spectacle. Quand le public rit, le rire se coince  dans la gorge : la caricature ressemble étrangement à l’actualité.

Un Ubu terrifiant et hilarant

Au centre du chaos, Stéphane Miquel campe un Père Ubu monumental, grotesque, terrifiant, mélange de bouffonnerie et de tyrannie infantile.

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Un cinéma décolonial : les personnages du cinéma antillais

Rencontre avec Guillaume Robillard Mardi 18 novembre – 9h à 10h Salle 10 – Faculté Jean Bernabé, Campus de Schœlcher

— Par Sarha Fauré —

La Faculté Jean Bernabé a l’honneur de recevoir Guillaume Robillard pour une présentation approfondie de son ouvrage majeur, Un cinéma décolonial : les personnages du cinéma antillais, publié aux Presses universitaires des Antilles dans la collection Arts et esthétique. Cette rencontre propose une plongée rare au cœur d’un champ cinématographique encore peu étudié, mais d’une richesse esthétique et politique considérable : le cinéma des Antilles françaises.

Un ouvrage fondateur sur l’ensemble du cinéma antillais

Première étude systématique consacrée à l’intégralité des longs-métrages de fiction réalisés par des cinéastes antillais ou d’origine antillaise, ce livre interroge la possibilité d’un véritable regard de l’intérieur (insider’s view) dans la représentation de la Guadeloupe, de la Martinique et, plus largement, de la Caraïbe.
Guillaume Robillard y analyse près d’un demi-siècle de films dont il cherche à comprendre les continuités, les singularités et les logiques esthétiques.

L’auteur distingue trois espaces cinématographiques :

  • le cinéma antillais-péyi, ancré dans les territoires de Guadeloupe et de Martinique ;
  • le cinéma antillais-lòtbòdlo, réalisé en France hexagonale ;
  • le cinéma antillo-tout-bò, tourné ailleurs dans le monde (Afrique, États-Unis, autres espaces diasporiques).

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Viol présumé : la justice acquitte Alex Ursulet faute de certitude

Le parquet général fait appel…

— Par Jean Samblé —
Au terme d’un procès dense et souvent tendu, la cour criminelle de Paris a acquitté, samedi 15 novembre, l’avocat Alex Ursulet, poursuivi pour le viol aggravé d’une élève avocate au sein de son cabinet en janvier 2018. Après près de trois heures de délibération, les cinq magistrats professionnels ont reconnu l’existence d’actes de pénétration sexuelle ce jour-là, tout en estimant impossible d’établir avec certitude qu’ils avaient été imposés par surprise ou contrainte. L’avocat de 68 ans, qui niait farouchement toute relation sexuelle, a ainsi bénéficié du doute.
Dans les motivations du jugement, la cour souligne plusieurs zones d’ombre : la configuration des lieux rendant difficile de reconstituer précisément les positions de chacun, la brièveté du stage – cinq jours seulement – qui ne permet pas, selon elle, d’étayer fermement l’hypothèse d’une emprise, et l’existence d’un « jeu de séduction sexualisé » initié avant même l’entrée de la stagiaire au cabinet, nourri notamment par des échanges de SMS. Les juges relèvent également que les messages envoyés par Alex Ursulet après les faits laissent penser qu’il ne percevait pas avoir commis un acte pénalement répréhensible.

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Face à la droitisation, la génération Z peut-elle ranimer l’esprit de Mai 68 ?

— Par Michel Wieviorka (*) —

Alors que le débat public français s’enferme dans le pessimisme et les extrêmes, une autre dynamique se dessine ailleurs : celle de la génération Z, qui se mobilise pour la justice sociale et la démocratie. De Hong Kong à Paris, son énergie rappelle celle de Mai 68 – et invite à repenser le changement par le bas.

Les tendances à la droitisation de la vie politique et intellectuelle française s’inscrivent dans un contexte de perte de repères. Qui ose parler de « jours heureux » à venir, comme le faisait le Conseil national de la résistance ? De « lendemains qui chantent » comme le Parti communiste français au temps de sa splendeur ?

À gauche, le discours ne prête guère à l’optimisme, il est surtout question de crises, sans horizon plus lointain que l’élection présidentielle de 2027. L’absence de perspectives est accablante, et la guerre en Ukraine, les horreurs du Proche-Orient ou la géopolitique erratique de Donald Trump alimentent des raisonnements dans lesquels les acteurs et les enjeux de la vie internationale occupent presque toute la place et semblent déconnectés des dynamiques sociales ou politiques internes aux sociétés concernées, en dehors du nationalisme.

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Violences sexistes et sexuelles dans les forces de l’ordre

Une réalité systémique que de nouveaux témoignages dévoilent

— Par Sarha Fauré —

Les violences sexistes et sexuelles au sein des forces de l’ordre en France prennent une ampleur que de nombreuses victimes, associations et journalistes s’efforcent depuis plusieurs années de rendre visible. Une nouvelle enquête, publiée le 15 novembre 2025 par le collectif féministe NousToutes en collaboration avec Disclose, apporte une pierre supplémentaire à l’édifice, révélant une série de témoignages glaçants et un système qui, selon les militantes, demeure profondément marqué par la culture de l’impunité.

207 témoignages en quatre mois : une parole qui s’ouvre malgré la peur

Entre juin et octobre 2025, un questionnaire en ligne a permis de recueillir 207 témoignages de victimes, de proches ou de témoins. Le collectif précise d’emblée que son objectif n’est pas de produire une analyse statistique représentative, mais d’offrir une photographie qualitative des violences commises par des policiers, des gendarmes et des agents municipaux.

Malgré une diffusion limitée, les retours sont nombreux et convergents. Une majorité écrasante des répondant·es s’exprime en tant que victimes directes, souvent après des mois ou des années de silence.

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Martinique : agenda culturel des jours qui viennent… et plus encore!

Vendredi 21 novembre, à partir de 19 heures
Fête de la Sainte-Cécile, patronne de la musique et des musiciens
Eglise Saint Jean-Baptiste au bourg de la commune de Rivière-Salée
Plusieurs chorales : celle de Petit-Bourg, la chorale des Funérailles, Les Voix de la Vallée, Linité en Tchè Bondié, Saint Jean-Baptiste, Servi Dei, Sonia et Mirta, Tony et Maguy, Torrent de Grâce. En interlude, Yannick Jordan se produira à l’orgue. Une tenue traditionnelle est recommandée ainsi que des accessoires en madras.√ L’entrée est libre. Une quête sera réalisée à l’entracte.

Vendredi 21 & et samedi 22 novembre | 19h30 
Wanakaéra, 
texte de Olivier Ernest Jean-Marie, m.e.s. José Exélis
T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire) FdF
La pièce

La famille Germano est une famille martiniquaise de militants nationalistes.
Papy Pierre et Mamy Monique se sont connus dans les années 70 dans le nord Atlantique de la Martinique. Lui, petit bourgeois foyalais, militant maoïste préparant la révolution avec les ouvriers agricoles des campagnes du Marigot, du Lorrain et de Basse-Pointe, Elle, ouvrière agricole sur l’habitation Vivé au Lorrain.
Fin d’année, c’est l’anniversaire de leur mariage, la fête réunit la famille, et à l’occasion s’y invite un sujet sulfureux : la politique ; dans le dédale des discussions Laura, une des petites filles va involontairement atteindre grièvement sa grand-mère.

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Festival en pays rêvé : Le programme du 17 au 23 novembre 2025.

— Editorial de Viktor Lazlo, fondatrice du festival —

Le temps passe de plus en plus vite et, de cet hôtel, face à la mer, nous osons rêver qu’il nous accorde quelques points de suspension. Pour nous poser et réfléchir. Car dans l’histoire du monde, rien ne s’est écrit rapidement. Aucun sursaut n’est advenu sans que des couches et
des couches d’expériences successives, de tragédies souffertes et de beautés observées ne donnent naissance à un jour nouveau.
Des siècles d’intelligence et d’hérésie cumulées ont fait advenir la réalité qui est la nôtre aujourd’hui.
La colonisation des puissances occidentales, le pillage des richesses de la terre, le développement industriel, le saccage de la planète, la course effrénée vers la conquête d’un ailleurs qui servira peut-être… dans un autre film, tout cela a émergé lentement, tranquillement au fil de générations et de générations d’hommes et de femmes qui, à quelques exceptions près, n’ont rien vu venir.

La littérature, qu’elle soit prose, poésie ou essai s’inscrit tout naturellement dans ce long cheminement vers la maturation et vers sa propre maturité. Alors nous essayons, avec cette parenthèse enchantée qu’est le Festival en Pays Rêvé, d’ouvrir à nouveau ces espaces où la lenteur est un trésor.

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« Mama Wanakaéra », texte Olivier Ernest Jean-Marie, m.e.s. José Exélis

Vendredi 21 & et samedi 22 novembre | 19h30 |T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire) FdF

La pièce

La famille Germano est une famille martiniquaise de militants nationalistes.

Papy Pierre et Mamy Monique se sont connus dans les années 70 dans le nord Atlantique de la Martinique. Lui, petit bourgeois foyalais, militant maoïste préparant la révolution avec les ouvriers agricoles des campagnes du Marigot, du Lorrain et de Basse-Pointe, Elle, ouvrière agricole sur l’habitation Vivé au Lorrain.

Fin d’année, c’est l’anniversaire de leur mariage, la fête réunit la famille, et à l’occasion s’y invite un sujet sulfureux : la politique ; dans le dédale des discussions Laura, une des petites filles va involontairement atteindre grièvement sa grand-mère.

Sortie du coma, « Pas sé lespri kò ki mèt kò » Mamy Momo échange avec sa famille à propos de sa rencontre avec Mama Wanakaéra, l’esprit de la Martinique. (Expérience de mort imminente ou de traversée d’un ailleurs ?)

C’est dans un contexte grave de dérèglement climatique que mama Wanakaéra se joint à la conversation familiale tressée par toutes les tensions, toutes les énergies et toutes les visions qui irriguent la Martinique aujourd’hui.

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L’éphéméride du 16 novembre

Création de l’UNESCO le 16 novembre 1945

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (en anglais : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization, UNESCO, également écrit Unesco) est une institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies (ONU) créée le 16 novembre 1945 à la suite des dégâts et des massacres de la Seconde Guerre mondiale.

Elle a pour objectif selon son acte constitutif de « contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations unies reconnaît à tous les peuples ».

Le siège de l’UNESCO est situé à Paris (France), au 7/9, place de Fontenoy – UNESCO, dans le quartier de l’École-Militaire du 7e arrondissement. Sont rattachés au siège plus de cinquante bureaux, plusieurs instituts et centres dans le monde entier, comme l’Institut de statistique à Montréal ou le Bureau international d’éducation à Genève.

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Ubu Président – Quand le grotesque devient miroir du pouvoir

Samedi 15 novembre – 19h30 | Tropiques-Atrium, FdF

Ubu Président signe le retour tonitruant du Père et de la Mère Ubu sur scène, dans une adaptation contemporaine, musicale et jubilatoire du classique d’Alfred Jarry. Réécrit par Mohamed Kacimi et mis en scène par Isabelle Starkier, le spectacle plonge le public dans un univers où le ridicule et le tragique se mêlent dans une farce politique terriblement actuelle.

Une farce musicale pour notre temps

Tout commence dans une cuisine misérable : le Père et la Mère Ubu, chômeurs éternels, s’y disputent les dernières miettes d’un repas disparu. L’arrivée d’une journaliste de “Niouze” — en quête de sensationnel — bouleverse leur quotidien. Ensemble, ils trouvent l’idée qui pourrait tout changer : devenir président(s) !
Ainsi démarre la risible et terrifiante ascension d’Ubu vers le pouvoir suprême, satire grinçante d’un monde où la démagogie, le populisme et l’absurde se confondent dans un même éclat de rire.

Entre rire et révolte

Pour Isabelle Starkier, « Ubu, c’est l’emblème du tyran ridicule, pathétique, comme notre XXIe siècle sait en produire à la pelle.

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Liberté et contrainte structurelle.

‘—  Par Camille Loty Malebranche  —

Le sujet humain et la liberté contre la structure.

De la plus belle définition, la liberté est cet attribut de l’homme capable de déjouer les pronostics, de surprendre les planificateurs en contournant ou en éclatant les structures et leurs principes.

Le structuralisme, le behaviourisme et toute théorie du systématisme social et de son moulage de l’individu uniquement en sujet social n’ont eu cesse de tabler sur la détermination de l’homme par la structure sociale. À ce compte, l’homme ne serait que le produit du façonnement éducationnel et culturel. Mais l’individu, cette « structure structurée » de Bourdieu se manifeste parfois comme une entité aléatoire au cœur des systèmes qui l’englobent et dont il est censé relever. Ni le soi disant habitus qu’il est voué à exprimer, ni « l’orthopédie sociale » que Foucault nous décrit dans son « Surveiller et punir » ne semblent assez forts pour faire de tous les individus de la société, cette chose moulée au creuset social et qui, sans anicroche se pâmerait au pressoir puissant de l’idéologie sociale dominante.

L’individu humain – malgré tout le pas qu’il ait à franchir et que souvent, malheureusement, il ne franchit jamais pour être une personne humaine plénière – connaît des soubresauts qui sont la marque de son autre vocation brimée et déformée, la liberté.

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« Assoifé ! » & « Dealer » de rêve « 

—Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Assoiffé !

Il était une fois…
son inverse : une inextinguible soif !
Soif de boire
de l’eau, de l’alcool
ou de sages paroles…
Soif d’entendre de belles histoires
pour en nourrir la mémoire…
Soif de tout voir !
Soif de tout savoir
et non pas soif d’avoir
ni même de pouvoir…
Juste une soif d’espoir,
soif de plus d’amour !
Soif d’y croire
encore et toujours !
Tout simplement soif de vivre,
même si ça paraît trop court,
jusqu’à en être ivre
encore un autre jour…

“Dealer » de rêve 

Poète, dis-leur
mais dis-leur donc
que tu n’es qu’un dealer
qui propose du rêve,
un alchimiste de l’évasion,
habile fabricant d’ailes
pour des Icares potentiels
afin que ceux-ci s’élèvent
par-dessus les murs de la banalité
jusqu’aux confins du ciel…

Et si la dose ne suffit pas,
que son effet est éphémère,
d’autres sont à disposition
pour les empêcher de sombrer
dans les profondeurs de la mer
de la renonciation
et se noyer dans les flots noirs
de l’ennui et du désespoir…

Et tant mieux si ça les rend
poétiquement dépendants !

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« Race Humaine » & « Démence », de Jean-Bernard Bayard

— Par Jean-Bernard Bayard —-

Race Humaine

Comment expliquer que la Race Humaine a perdu son humanité
Comment assimiler que l’être humain n’agit plus avec intégrité
Comment excuser que notre hégémonie détruit notre équité
Comment accepter le sabotage de toute la grande collectivité

Pourquoi nommer de boucs émissaires tous nos pauvres démunis
Pourquoi accuser les « Etrangers » d’avoir causé tous nos délits
Pourquoi semer la terreur et la misère tout en restant impunis
Pourquoi s’accaparer le pouvoir incontestable avec mendat à vie

Quand finir tous nos malentendus et toutes nos tueries
Quand choisir de vivre collectivement en toute harmonie
Quand bannir pour de bon notre avidité et notre hypocrisie
Quand prévenir les désastres des conflits et de la zizanie
Jean-Bernard Bayard

Démence
Une nation peut elle souffrir de la démence coloniale et impériale
Depuis 1807 Haïti souffre de ce sale trouble neurocognitif national
Les dirigeants frappèrent leur chef d’état sans pitié d’un coup fatal
Et divisèrent la jeune nation en un grand nord et un grand sud racial

Cette rupture dégénératrice fut aussi bien physique que cérébrale
La condition psychique que causa cette cassure fut pour elle fatale
Elle devint une crise identitaire révélant une sordide zizanie capitale
Qui depuis deux cent vingt et un ans montre cette démence mentale

Serait-ce possible de renverser les symptômes délabrants de ce mal
Il y aurait-il de vrais citoyens patriotiques pour cette tâche magistrale
Ce serait vraiment un effort collectif qui demanderait une lutte intégrale
Et le résultat d’une telle tentative lui donnerait une réussite colossale
Jean-Bernard Bayard

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Siyonnaj : 1ère exposition de l’artiste Syal.

Du 6 au 26 novembre à l’Insolite, rue Garnier Pages, FdF

Vous avez déjà pu voir ses oeuvres sur les murs de la ville à travers des projets collectifs. Cette fois-ci, Syal, s’expose pour la première fois en solo, avec un commissariat de Medhi Michalon et Kelly Barast et nous ouvre les portes de sa forêt enchantée, au coeur du vivant. Feuilles séchées, fragments de bois, encres végétales et pigments deviennent matière pour recomposer le vivant. Siyonnaj est un carnet de passages, à la manière d’un herbier contemporain où chaque oeuvre est une halte et chaque feuille tombée, une empreinte laissée, l’exposition est à découvrir jusqu’au 26 novembre, au bar l’Insolite à Fort-de-France.

A propos de l’artiste Syal

Dessinatrice et peintre autodidacte, Alice Arnaud s’intéresse aux relations entre les êtres vivants. Elle passe sa jeunesse en banlieue parisienne, où elle suit des études scientifiques, tout en ayant la passion du dessin. Un coup de coeur pour la forêt tropicale l’amène dans les Antilles, en Guadeloupe, puis en Martinique, où elle devient botaniste de terrain. Fascinée par la beauté du végétal, elle ramasse des feuilles mortes et autres trouvailles en forêt, qu’elle commence à mettre en valeur dans des tableaux.

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Parutions : novembre 2025

L’Europe entre Poutine et Trump

Pierre Ménat
Collection : Éditions Pepper

L’agression russe en Ukraine en 2022 marque le retour de la guerre en Europe. La réélection de Donald Trump en 2025 fragilise davantage la relation transatlantique. L’ouvrage analyse les nouveaux déséquilibres géopolitiques qui en résultent.

EAN : 9782336571225
Parution : 16/10/2025
Format : 135 × 215 mm — 206 p.
Prix : 20,00 €

Politique américaine — Alliances et allié·es du socialisme

Quête de légitimité, coalitions stratégiques, radicalité et normalisation
Collection : Revue Politique Américaine

Ce numéro explore les alliances politiques du socialisme américain, son rapport au Parti démocrate et les stratégies pour légitimer ses idées dans un contexte marqué par un imaginaire anticommuniste persistant.

EAN : 9782336536545
Parution : 23/10/2025
Format : 155 × 240 mm — 232 p.
Prix : 30,00 €

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L’éphéméride du 15 novembre

Sortie dans les salles de cinéma étasuniennes  du premier film tourné avec Elvis Presley, Love Me Tender le 15 novembre 1956.

Le Cavalier du crépuscule (!) (Love Me Tender) est un film américain de genre western, réalisé en 1956 par Robert D. Webb.
Synopsis
Alors que la guerre de Sécession touche à sa fin, un groupe de soldats sudistes, attaque une trésorerie yankee et file avec le butin. Parmi eux, trois frères : Vance (Richard Egan), Ray (James Drury) et Brett (William Campbell) Reno. Au lieu de remettre l’argent à l’armée sudiste en déroute, le groupe décide de se partager le butin. Ainsi chacun rentre chez eux. Puisque la guerre était terminée au moment du vol, ils sont, sans le savoir, considérés comme des hors-la-loi. Ce trésor de guerre va attirer bien des convoitises ainsi que des revirements de situation innatendus pour la famille Reno.

À son retour Vance Reno, découvre que sa bien-aimée, Cathy (Debra Paget), s’est mariée avec son jeune frère, Clint (Elvis Presley). Ce dernier ne connaissait pas la relation qu’avait entretenue sa femme avec Vance avant son départ pour la guerre.

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Rapport parlementaire sur l’urgence de protéger les cours d’eau en France, et en Guyane

— Par Sabrina Solar —

Un rapport parlementaire paru ce mercredi 12 novembre alerte sur l’état global des cours d’eau dans le pays. « Protéger nos cours d’eau, c’est avant tout protéger notre avenir » préviennent les députés qui s’inquiètent des pressions qui pèsent sur la ressource en Outre-mer.

Un enjeu majeur pour la biodiversité

Les cours d’eau français se trouvent dans une situation préoccupante. En 2019, à peine 43 % des cours d’eau étaient jugés en bon état écologique, et 44 % en bon état chimique. Cette dégradation s’explique par une combinaison de facteurs multiples, notamment des pressions agricoles, industrielles et liées aux usages de l’eau. Un enjeu majeur pour la préservation de la biodiversité, la santé publique et le maintien des écosystèmes aquatiques.

L’état alarmant des cours d’eau

L’évaluation de l’état des cours d’eau révèle des disparités territoriales importantes. Les conditions varient considérablement entre la métropole et les territoires ultramarins. Si la Guyane affiche une bonne performance avec 76 % de ses cours d’eau en bon état écologique, des régions comme Mayotte (4 %) et La Réunion (8 %) peinent à atteindre des résultats similaires.

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De l’ouli du travail à l’oubli de la liberté

Quand les économistes s’inquiètent à juste titre de l’évolution négative prévisible de l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique ?

— Par Jean-Marie Nol —

La Guadeloupe et la Martinique sont désormais à l’épreuve du nouveau paradigme de l’économie et de la mutation du travail : entre dépendance, mutation sociétale et survie économique, et elles vivent aujourd’hui un moment charnière de leur histoire économique et sociale. Le modèle qui, depuis des décennies, a assuré la stabilité du système politique et social repose sur un équilibre fragile : celui d’une économie de transferts et de consommation, adossée à la solidarité nationale. L’État français, par ses subventions, ses exonérations et ses sur-rémunérations, en demeure le principal pilier. Sans ce soutien constant, l’économie locale s’effondrerait comme un château de cartes. Mais ce modèle, à force d’avoir protégé, a fini par enfermer. L’assistanat, devenu système, s’est transformé en l’un des facteurs majeurs de la dévalorisation du travail. À force de compenser, on a fini par désapprendre à produire ; à force d’aider, on a cessé de valoriser l’effort.

Car le travail, en Guadeloupe, n’est plus perçu comme un moteur de dignité, mais souvent comme un fardeau dont la récompense semble dérisoire face aux mécanismes d’assistance.

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« No Other Land », un documentaire de Basel Adra, Hamdan Ballal, Yuval Abraham

Vendredi 14 novembre à 19h sur la Savane à FdF
Par Rachel Szor | Avec Basel Adra, Yuval Abraham, Hamdan Ballal 13 novembre 2024 en salle | 1h 35min | Documentaire
Synopsis :
Depuis plus de 5 ans, Basel Adra, un activiste palestinien en Cisjordanie, filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne qui détruit progressivement les villages et chasse ses habitants. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches. Une amitié inattendue voit le jour.
Ce film réalisé par un collectif palestino-israélien de quatre jeunes militants a été réalisé comme un acte de résistance créative sur la voie d’une plus grande justice.

Lire aussi :Hamdan Ballal, coréalisateur palestinien du film oscarisé «No Other Land», attaqué par des colons israéliens et arrêté

La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Raphël Nieuwjaer
Alors que No Other Land avait réussi à maintenir un souffle ample, alternant l’urgence et la détente, la colère et l’humour, il s’achève sèchement, comme pris à la gorge.

Konbini par Arthur Cios
On n’est pas fan cette expression mais ici, elle est adéquate : No Other Land est un film réellement important.

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« L’Étranger », un film de François Ozon

À Madiana jusqu’au 19 novembre 3 séances par jour sauf le samedi (2 séances). 

Adaptation de L’Étranger d’Albert Camus.
Par François Ozon Avec Benjamin Voisin, Rebecca Marder, Pierre Lottin | 29 octobre 2025 en salle | 2h 00min | Drame
Synopsis :
Tout public
Alger, 1938. Meursault, un jeune homme d’une trentaine d’années, modeste employé, enterre sa mère sans manifester la moindre émotion. Le lendemain, il entame une liaison avec Marie, une collègue de bureau. Puis il reprend sa vie de tous les jours. Mais son voisin, Raymond Sintès vient perturber son quotidien en l’entraînant dans des histoires louches jusqu’à un drame sur une plage, sous un soleil de plomb…

La presse en parle :

Franceinfo Culture par Laurence Houot
François Ozon, en tenant sans concession ce parti pris tout en offrant un regard distancié sur le contexte historique, donne une version cinématographique passionnante et éclairante de L’Étranger.

Positif par Ariane Allard
Par petites touches disséminées (cette façon qu’ont les hommes de parler, de tenir une cigarette, d’habiter l’espace public, de frapper une femme), le long métrage de François Ozon n’aura de cesse de capter cette masculinité toxique, raciste et violente.

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