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Note sur l’expiration du mandat du Président Jovenel MOÏSE

— Chaire Louis-Joseph-Janvier sur le constitutionnalisme en Haïti —

Le 7 février 2021 s’est écoulé alors que les partisans du maintien ou du départ de M. Jovenel MOÏSE n’arrivent pas à s’entendre sur l’interprétation constitutionnelle relative à la fin du mandat du président.

Face à ces positions inconciliables, la Chaire Louis-Joseph-Janvier sur le Constitutionnalisme en Haïti présente ici sa position uniquement à la lumière du droit, laissant le soin aux acteurs politiques nationaux et internationaux de se déterminer en raison de leurs dynamiques propres.

Une frange importante de l’opinion soutient que le mandat de M. Jovenel MOÏSE a échu le 7 février 2021 en application de l’article 134-2 de la Constitution amendée au motif qu’élu en 2016, son mandat expire cinq ans après l’année de l’élection. M. MOÏSE pour sa part s’appuie sur l’article 134-1 disposant que la durée du mandat présidentiel est de cinq ans et débute à partir de la prestation de serment du président le 7 février, pour affirmer que son mandat expire le 7 février 2022.

La Chaire rappelle que les articles d’un texte de loi s’interprètent l’un par l’autre et ne peuvent, en cas d’ambiguïté, être pris isolément.

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Lettre ouverte à Monsieur Lucien Adenet, président de la Régie des Transports de Martinique

L’Association des Usagers de Transport de la Martinique (AUTM) a pour mission d’agir, de jouer son rôle de facilitateur et d’accompagnateur par ses actions d’intermédiation. AUTM met son temps, gratuitement, au service des usagers de transport.

AUTM déplore que le président de la Régie de Transport de Martinique, lors de son intervention, du Dimanche 7 février 2021, lors de l’émission du 7 février 2021, sur Radio Levé Doubout, qualifie la présidente de AUTM de « an madanm ki ni an asosiasion ».

Intimant que l’association est « dirigée » politiquement parlant.

« Tirant à  boulets rouges » pour reprendre son expression.  Quand on connait la signification de cette ancienne expression française, la métaphore sous entend que AUTM provoquerait et incendierait par ses écrits.

Est-ce que sous prétexte d’avoir été reçue à la Régie de Transport par Mr Lucien ADENET, cela nous interdirait d’émettre des critiques.

Parce que  AUTM formule des obligations de la Régie de Transport de Martinique ?
• Le respect des usagers
• Transmissions permanentes d’informations sur le site à l’attention des usagers
• Fréquence plus régulière des bus
• Constat de comportements inadéquats de la part de certains conducteurs
• Mise à disposition d’abris bus convenables
• Manque de marquages au sol
• Connaissance par des bruits de couloir de la fin de la gratuité sur le réseau de centre
• Agents désagréables…

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Alé ? Pa alé ?

— Par Daniel M. Berté —
Anlè an group Watsap personnaj kannaval
Té pran kom diskision si fok kouri vidé
Prèmié ki esprimé sé Medsen-lopital
Kovid tro séléra, Manmay fo pa alé !

Moko-zonbi matjé ki I pa pè misié
Pé pa kontaminé lè’y anlè échas-li
Vidé-a sé ta nou fo kouri an lari
Kovid ou pa Kovid, Manmay fo nou alé !

Karolin-zié-kokli di i bien anmerdé
Mari’y za tro boulé épi boug-la grosi
Pandan konfinman-an i pa té ka soti
I manjé trop, i lou, Manmay fo pa alé !

Matlo-sou ek konpè’y misié Brosé-kléré
Argimanté anlè an zafè tradision
Ki apré konfinman fo ni dékonprésion
Pou moun pa ped lakat, Manmay fo nou alé !

Es zot sonjé malad ki ni difikilté
Lé swagnan ki mélé pas yo mantjé mwayen
An lanné san vidé pou nou sa pa ayen
Déklaré Lom-san-tet, Manmay fo pa alé !

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L’écrivain, scénariste et metteur en scène Jean-Claude Carrière est mort à l’âge de 89 ans

Jean-Claude Carrière, est un écrivain, scénariste, parolier, metteur en scène et acteur français, né le 17 septembre 1931 à Colombières-sur-Orb et mort le 8 février 2021 à Paris.

Il se définit comme un « conteur ». Se partageant entre le cinéma, le théâtre et la littérature, travaillant souvent sur des adaptations, tant pour le théâtre que pour le cinéma ou la télévision, il rencontre très fréquemment un succès critique et public.

Biographie
Vie et carrière
Né dans une famille de viticulteurs à Colombières-sur-Orb, Jean-Claude Carrière passe son enfance dans ce village. Pendant son enfance, il pratique le bilinguisme occitan-français. Alors qu’il a 14 ans, sa famille s’installe à Montreuil-sous-Bois, où ses parents prennent la gérance d’un café.

Ancien élève du lycée Voltaire puis du lycée Lakanal à Sceaux et de l’École normale supérieure de Saint-Cloud, après une licence de lettres et une maîtrise d’histoire, il abandonne rapidement sa vocation d’historien pour le dessin et l’écriture.

En 1957, il publie son premier roman, Lézard, et rencontre Jacques Tati et Pierre Étaix6 avec qui il co-signe des courts et des longs métrages. À ses débuts, il publie également plusieurs romans d’épouvante chez Fleuve noir, sous le nom de Benoît Becker (pseudonyme collectif utilisé par divers auteurs travaillant pour cet éditeur) et écrit des articles sur le cinéma dans Carrefour.

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Haïti: bras de fer sans arbitre entre l’opposition et le président contesté

Port-au-Prince – L’opposition haïtienne a engagé lundi un bras de fer avec le président contesté Jovenel Moïse en désignant un dirigeant censé assurer la transition dans le pays en crise, au lendemain de l’annonce par les autorités qu’elles avaient déjoué un projet de coup d’Etat contre lui.

M. Moïse a en outre assuré avoir échappé à une tentative d’assassinat, et Port-au-Prince a été dimanche le théâtre de manifestations clairsemées émaillées de quelques échauffourées avec la police.  

Lundi, l’incertitude politique poussait les habitants de la capitale à rester terrés chez eux. Les rues de Port-au-Prince étaient désertes dans la matinée. 

Dans un message vidéo transmis dans la nuit de dimanche à lundi à l’AFP, un magistrat de 72 ans, Joseph Mécène Jean-Louis, déclare « accepter le choix de l’opposition et de la société civile pour pouvoir servir (s)on pays comme président provisoire de la transition« . 

Selon un ancien sénateur, Youri Latortue, cet intérim est prévu pour durer 24 mois. 

« La feuille de route est établie pour deux ans avec l’organisation d’une conférence nationale, l’élaboration d’une nouvelle Constitution et la tenue des élections« , a détaillé M.

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Elections à la CTM : l’énigme du Morne Rouge!

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Pour le compte de qui roule le groupe d’élues rassemblées autour de la Maire du Morne Rouge, madame Jenny Dulys-Petit ?

L’initiative qu’elles ont prise, marquée du sceau du pragmatisme ,est d’une grande portée politique; en l’absence de réforme visant à assurer un fonctionnement démocratique de la Collectivité Territoriale de Martinique, notamment par la modification de son régime électoral, elle pourrait constituer une option salvatrice pour notre territoire. Le constat qu’elles dressent est partagé par tous : l’impuissance à laquelle nous condamne la division en deux camps du monde politique martiniquais; d’un côté les autonomistes du PPM , de l’autre les indépendantiste du MIM dont les leaders respectifs, habités par des egos démesurés, s’écharpent quotidiennement, en se livrant à une véritable guerre de tranchée. Faute d’unité de sa classe dirigeante , la Martinique n’avance pas : les problèmes primordiaux de notre société restent en plan ( chômage, notamment des jeunes, vieillissement et sécurité de la population ,attractivité du territoire et préservation de notre milieu naturel ), les entreprises et associations subissent des retards préjudiciables dans l’attribution et le paiement des aides, menaçant la poursuite de leur activité, nos atouts potentiels demeurent inexploités ,au bénéfice de concurrents plus entreprenants (cyclotron, biodiversité, transition énergétique ,agrotransformation , laboratoire Territorial d’analyses à l’heure du Covid 19, de la Chlordécone et des Sargasses ,etc) ; bref, le manque d’ambition et d’impulsion caractérise la gestion autocratique de la CTM.

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Le jardin des sculptures, entretiens d’artistes : Gilles Barbier

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant, —

Entretien avec Gilles Barbier à la Fondation Clément en novembre 2018 lors de l’installation de The Misthrown dice (Le dé cassé) au jardin des sculptures. L’œuvre m’intéressait mais ce n’est qu’après avoir parlé avec son créateur que j’ai saisi toute la portée de cet immense dé rouge saisi en pleine course sur le damier.

Matilde dos Santos : « Le dé cassé » (The Misthrown dice) peut sembler énigmatique pour qui ne connait pas votre œuvre, pouvez-vous revenir sur sa genèse ?
Gilles Barbier : En fait pour vous parler de cette œuvre je dois vous parler de tout mon travail. Ce dé apparait dans mon travail dès les années 90. J’ai commencé à faire de l’art en étant très intéressé par les techniques du hasard et notamment le lancer de dés qui permet d’obtenir différentes possibilités à partir d’un projet unique. J’ai donc créé un parcours au dé ; et au même moment je lisais le roman « L’homme dé » de Luke Rhinehart1 qui m’a servi à la fois pour théoriser mon processus de travail mais aussi pour m’ouvrir à l’idée d’une démarche artistique qui ne soit pas monolithique et que puisse emprunter les chemins du dé.

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Annuler les dettes publiques détenues par la BCE pour reprendre en main notre destin

—Tribune d’une centaine d’économistes —
Le débat sur l’annulation des dettes détenues par la BCE connaît un fort retentissement en France, mais aussi en Italie, au Luxembourg, en Belgique, dans les couloirs des institutions européennes, auprès des représentants de la BCE elle-même et des différents ministères des finances de la zone euro.

Ce débat est sain et utile. Pour la première fois depuis bien longtemps, les enjeux monétaires font l’objet d’une discussion publique. La monnaie cesse pour un instant d’être cet objet soustrait à la délibération collective et confiée à une banque centrale indépendante des pouvoirs politiques mais dépendante des marchés financiers. Les citoyens découvrent, pour certains avec effarement, que près de 25 % de la dette publique européenne est aujourd’hui détenue par leur banque centrale. Nous nous devons à nous-même 25 % de notre dette et si nous remboursons cette somme, nous devrons la trouver ailleurs, soit en réempruntant pour faire rouler la dette au lieu d’emprunter pour investir, soit en augmentant les impôts, soit en baissant les dépenses.

Il y aurait pourtant une autre solution. En tant qu’économistes, responsables et citoyens engagés de différents pays, il est de notre devoir d’alerter sur le fait que la BCE pourrait aujourd’hui offrir aux États européens les moyens de leur reconstruction écologique, mais aussi de réparer la casse sociale, économique et culturelle, après la terrible crise sanitaire que nous traversons.

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Covid-19 : à partir de lundi, les masques faits maison ne sont plus autorisés dans les établissements scolaires, du primaire au lycée

Cette nouvelle directive est en vigueur depuis le 1er février. Mais le ministère de l’Education nationale avait laissé quelques jours pour que parents, enfants et personnel s’adaptent. Voici justement une petite piqûre de rappel.

Au placard, les masques faits maison ! En vertu du nouveau protocole sanitaire mis en place par l’Education nationale pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, seuls les masques en tissu de catégorie 1 seront désormais autorisés dans les établissements scolaires (tout comme les masques chirurgicaux), à compter du lundi 8 février. Tout le monde est concerné : enfants et personnel, du primaire au lycée, en passant par le collège. Seule exception : les écoliers de maternelle, qui ont moins de 6 ans et sont donc dispensés du port du masque. 

Cette nouvelle directive est en vigueur depuis le 1er février, mais le ministère avait laissé quelques jours pour que parents, enfants et personnel s’adaptent. Il s’agit de limiter les risques de contaminations au sein des établissements scolaires, alors que le variant identifié au Royaume-Uni, plus contagieux, se propage dans le pays.

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Cuba autorise l’activité privée dans la plupart des secteurs

Cuba a annoncé que l’activité privée serait désormais autorisée dans la plupart des secteurs, une réforme majeure dans ce pays où l’État et ses entreprises dominent l’économie, durement touchée par la pandémie.

Cuba va désormais autoriser les petites entreprises privées à exercer dans quasiment tous les secteurs d’activité.

La mesure, dévoilée en août dernier par la ministre du Travail, Marta Elena Feito, a été approuvée vendredi 5 février en Conseil des ministres, selon le quotidien officiel Granma, du Parti communiste au pouvoir.

La révolution socialiste menée par Fidel Castro en 1959 avait entraîné une vague de nationalisations et la mainmise de l’État sur l’ensemble de l’économie cubaine.

L’ouverture au secteur privé a commencé timidement dans les années 1990 avant d’être pleinement autorisée en 2010, même si son véritable essor date du réchauffement historique entre Cuba et les États-Unis initié fin 2014 sous Barack Obama. Mais il restait cantonné à une liste d’activités fixée par l’État.

« La liste antérieure des 127 activités (autorisées) est éliminée », a indiqué la ministre du Travail. À l’inverse, désormais une liste fixera les secteurs réservés à l’État, qui ne seront qu’une minorité : « sur les plus de 2 000 activités dans lesquelles est permis l’exercice de travail privé (…), ne seront limitées, de façon partielle ou totale, que 124 », a-t-elle expliqué, sans plus de détails.

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Marc Pulvar, figure du syndicalisme martiniquais, accusé de pédocriminalité

Trois femmes de sa famille ont témoigné, soutenues par Audrey Pulvar, sa fille. Elles expliquent, dans une tribune, vouloir mettre un terme à l’« héroïsation du personnage », mort en 2008.

Les témoignages se multiplient en France sur des cas d’inceste. Marc Pulvar, grande figure du syndicalisme martiniquais, mort en 2008, est accusé d’avoir été un « pédocriminel » par trois femmes de sa famille. Elles expliquent, dans une tribune, vouloir mettre un terme à l’« héroïsation du personnage ».

« A l’âge de 7 et 10 ans, nos routes ont croisé celle d’un homme », écrit la conseillère territoriale Karine Mousseau avec ses cousines Barbara Glissant et Valérie Fallourd, dans ce texte consulté samedi par l’Agence France-Presse (AFP). « On l’encense aujourd’hui encore en Martinique, parce qu’il a été un militant, syndicaliste, défenseur des opprimés. »

« C’était l’oncle de la famille, le favori, adulé déjà, par tous. Une confiance totale, qui dure encore aujourd’hui de manière posthume, et que nous avons décidé de briser, une fois pour toutes », ajoutent-elles au sujet du père d’Audrey Pulvar, adjointe à la Mairie de Paris.

« En finir avec cette héroïsation du personnage, ne plus jamais lui rendre un quelconque hommage à l’avenir et, désormais, penser à lui comme il le mérite : Marc Pulvar, alias Loulou pour les intimes, était un prédateur sexuel. »

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Sciences sociales : nouveautés du 7 février 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Littératures : nouveautés du 7 février 2021

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Cessez de dénigrer les personnes passées par le BUMIDOM.

Par Yves-Léopold Monthieux


Une personne issue du BUMIDOM et revenue en Martinique vient d’exprimer ses sentiments à la suite de la rediffusion à la télévision ce jour d’un film qui lui est insupportable.
Je dis merci à Madinin’Art de me permettre d’écrire ceci, qui ne peut pas être écrit ou dit dans la presse écrite et audiovisuelle : cessez, Messieurs-dames les journalistes de Martinique-la-première, de diffuser avec une régularité de métronome des films militants et misérabilistes sur le BUMIDOM. Ils ne sont pas de vous et n’ont pour objet, dans le but d’accuser le gouvernement d’alors, que de jeter l’opprobre sur les personnes parties au titre du BUMIDOM. Il n’a jamais – ô grand jamais – été organisé de débat entre des personnes d’avis différents ayant vécu cette histoire. Vous ne connaissez pas l’avis de ceux qui, très majoritairement, ont connu par ce biais une incontestable ascension sociale et dont aucun film ou ouvrage ne parle.
Il est aujourd’hui possible, mais pour combien de temps encore (?), de joindre et d’entendre ceux et celles qui sont revenus en Martinique à la retraite.

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Manifestes pour un mouvement à travers l’océan des humanités

— Par Aliocha Wald Lasowski, philosophe —
Un ouvrage rassemble, pour la première fois, six textes coécrits par les penseurs martiniquais Patrick Chamoiseau et Édouard Glissant. Dix ans après la mort de ce dernier, d’autres ouvrages nous invitent à naviguer dans son sillage.

Manifestes
Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau,
préface d’Edwy Plenel
La Découverte et Institut du Tout-Monde, 2021,
168 pages, 14 euros

En 2009, évoquant les États-Unis saccagés par le racisme et la xénophobie, les écrivains et penseurs martiniquais Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau voient l’élection de Barack Obama comme l’imprévisible réalisation de la créolisation, ce processus en devenir du tissage de contacts et de relations mêlées. « Dans un pays où toute idée de rencontre, de partage, de mélange était violemment repoussée par une grande partie de la population » , Obama incarne alors la diversité, lui qui grandit à Hawaï, d’un père kényan, d’une mère du Kansas et d’un beau-père indonésien. Cette analyse éclairante, publiée aujourd’hui avec d’autres textes sous le titre Manifestes , montre comment la haine peut être dépassée par la mondialité, conçue, espérée comme un « imprévu de métissages inouïs et inattendus ».

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Lé nouvo mas rivé !

Par Daniel M. Berté

Mas silili pran mama ?… Ya pa !
Mas koulou pété kiki ?… Fini !
Mas soukwel twa gro tété ?… Pa rété !
Mas sibol djol sinobol ?… Pad bol !

Mas nef pou lé vidé rivé siw le marché
Présé kouri achté stok-la près épizé
Dan konmès ésansiel lé vandè risansé
Lé sa ki ka vann plis parmi lé nouvoté

Mas kron ron kon an makaron
Pou dansé kon vonvon
O tounen ron-an-ron
Kon an bisui norman

Mas castèt pou mété kon kaskèt
Pou pa trapé maltèt
Apré an vidé ronm
Oben kou anlè tèt

Mas viran pou sa ki lé douvan
Ek rété an santé
Andidan an vidé
Aléliron-violon

Mas darma épi an nen biza
Ki ka sanm an tonfa
Polisié ka sèvi
Konsi sé boutou bwa

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« Le (dé)plaisir », conférence du CEREAP

Mardi 9 février 2021 à 18h00 à l’Inspé

Avec Dominique Berthet, Laurette Célestine, Sophie Ravion D’Ingiani, Hugues Henri, Christelle Lozère

Le plaisir est une sensation, agréable, recherchée et de courte durée, essentielle au fonctionnement du système de récompense (aussi appelé système hédonique) propre aux mammifères mais qui pourrait être partagée par d’autres vertébrés1. Cette sensation est principalement le résultat de la production, dans l’aire tegmentale ventrale, de dopamine et d’opiacés endogènes mais le plaisir peut également être généré par la consommation de certaines drogues comme l’héroïne, d’autres opiacées exogènes ou encore des opioïdes (dérivés synthétiques), ce qui active artificiellement le système de récompense et provoque l’addiction à ces substances. La notion de plaisir est différente de la notion de bonheur qui ne désigne pas une sensation de courte durée mais un état agréable de satisfaction, durable et équilibré et reposant essentiellement sur la production de sérotonine et non de dopamine. Le plaisir a un grand nombre de termes plus ou moins synonymes (contentement, volupté, satisfaction, délices, régal, jubilation…) qui désignent des variétés plus ou moins subtiles de l’expérience.

Le concept de plaisir est employé en philosophie et en psychologie, souvent associé à un qualificatif : plaisir sexuel, alimentaire, intellectuel, professionnel, parental, moral, civique (ou du devoir accompli), etc.

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“Comment puniriez-vous cette esclave ?” : question posée à des collégiens aux États-Unis

Capture d’écran d’une question polémique posée le 1er février aux élèves d’un collège à Sun Prairie, dans le Wisconsin, aux États-Unis. « Comment puniriez-vous cette esclave ? », peut-on lire. © Facebook

Texte par : La rédaction des Observateurs

Pour marquer le premier jour du Black History Month, une commémoration annuelle, en février, de l’histoire de la diaspora africaine aux États-Unis, un collège de Sun Prairie (Wisonsin) a posé une question pour le moins étrange aux élèves d’une classe de sixième : “Comment puniriez-vous cet esclave ?”. En colère, des parents d’élèves ont posté des captures d’écran du cours sur les réseaux sociaux. 

L’établissement Patrick Marsh Middle School a posé la question suivante, “Comment puniriez-vous cette esclave ?”, aux élèves pendant un cours d’études sociales, en ligne, censé aborder les pratiques envers les esclaves dans l’ancienne Mésopotamie. “Une esclave se tient devant vous. Cette esclave a manqué de respect à son maître en lui disant : “je ne suis pas ton esclave !”, peut-on lire.

Les élèves étaient invités à donner leur proposition, alors qu’une case indiquait également que selon le Code de Hammurabi” – un texte juridique de Mésopotamie daté d’environ 1750 av.

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Au bout du souffle… – Hubert Petit-Phar

Samedi 6 février à 19h 30 Salle Frantz Fanon

« À l’Univers entier, le dernier cri de l’innocence et du désespoir » Louis Delgrès

Cette pièce est un essai sur le comportement humain face à l’engagement total : mourir pour la liberté. Crier, lâcher prise, résister. Elle puise sa réflexion sur les destinées de héros sacrifiés qui ont réveillé les consciences, pour défendre la démocratie.

Imaginer les derniers instants, le corps, la voix, le souffle jusqu’au silence. Corps libres/corps contraints, il y a le désir de confronter des langages chorégraphiques : Hip-hop/Break, Ka Contemporain afin de faire émerger une danse ancrée et libératoire, de repousser les limites du geste et de créer un mouvement d’urgence, de tension, jusqu’au dernier souffle.

Conception – Chorégraphie : Hubert Petit-Phar
Danseurs ; Ludovic Bibeyron, Jean-Sébastien Jacques, Octavia Miranda, Mickaël Top
Dramaturgie : Delphine Cammal
Création musicale : Mehdi Nassouli
Musique : Murcof

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Écoles et établissements scolaires : quand une classe doit-elle être fermée ?

En raison de l’évolution de la circulation du coronavirus et de l’apparition de variants plus contagieux, les règles concernant l’isolement des cas contact dans une classe évoluent. Désormais, les classes de maternelle fermeront pendant une semaine si un élève est positif. Dans les écoles primaires, les collèges et les lycées, où le port du masque est obligatoire pour tout le monde, la classe est fermée lorsque 3 cas de Covid-19 sont confirmés. S’il s’agit d’un test positif dû à un nouveau variant, un seul cas suffira désormais à fermer la classe quel que soit le niveau. Le point avec Service-Public.fr.

Dans sa mise à jour du 1er février 2021, la foire aux questions proposée par l’Éducation nationale précise de nouvelles mesures relatives à l’identification des cas contacts et à la fermeture des classes.

Dans les classes maternelles

L’apparition d’un cas confirmé parmi les enseignants, dès lors qu’il porte un masque grand public de catégorie 1 (tels que ceux fournis par le ministère de l’Éducation nationale), n’implique pas que les élèves de la classe soient considérés comme contacts à risque. De même, l’apparition d’un cas confirmé parmi les élèves n’implique pas que les personnels soient identifiés comme contacts à risque.

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La trêve hivernale est prolongée jusqu’au 31 mai

Face à la crise sanitaire, la trêve hivernale des expulsions locatives est repoussée de deux mois. Elle prendra fin le 1er juin 2021 au lieu du 1er avril 2021. Cette prolongation vise à maintenir dans leur logement les personnes menacées d’expulsion locative. Dans le même temps, les propriétaires concernés seront indemnisés. Des mesures exceptionnelles pour anticiper la sortie de trêve sont annoncées.

La trêve hivernale suspend du dimanche 1er novembre 2020 au lundi 31 mai 2021 l’expulsion d’un locataire, notamment pour cause d’impayés successifs. Cependant, certaines personnes ne sont pas protégées par la trêve hivernale :

  • les personnes bénéficiant d’un relogement correspondant à leurs besoins familiaux ;
  • les squatteurs occupant un domicile qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire ;
  • les squatteurs occupant un garage ou un terrain. Dans ce cas, le juge qui prononce l’expulsion peut décider de supprimer la trêve hivernale ou d’en réduire la durée ;
  • l’époux dont l’expulsion du domicile conjugal a été ordonnée par le juge aux affaires familiales dans le cadre de l’ordonnance de non conciliation d’une procédure de divorce ;
  • l’époux, partenaire de Pacs ou concubin violent dans le couple ou sur un enfant dont l’expulsion du domicile familial a été ordonnée par le juge aux affaires familiales dans le cadre d’une ordonnance de protection.

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Covid-19 : les pandémies ont toujours augmenté les risques de troubles sociaux, prévient le FMI

— Par Philip Barrett, Sophia Chen et Nan Li —

Trois économistes du FMI se sont penchés sur les pandémies des siècles derniers. Ces crises agissent systématiquement comme des révélateurs et des accélérateurs des problèmes sociaux.

En 1832, Paris est frappée par la grande épidémie de choléra. En quelques mois, la maladie emporte 20 000 personnes dans une ville qui compte alors 650 000 habitants. La plupart des décès surviennent au cœur de la ville, où vivent dans des conditions sordides de nombreux travailleurs pauvres attirés à Paris par la Révolution industrielle. La progression de la maladie avive les tensions de classe, les riches reprochant aux pauvres de propager la maladie et les pauvres pensant qu’on les empoisonne. Bientôt, l’animosité et la colère se portent sur la figure du roi, déjà impopulaire. Les funérailles du général Lamarque, victime de l’épidémie et défenseur des causes populaires, déclenchent d’importantes manifestations contre le gouvernement : ces scènes de rues barricadées sont immortalisées dans Les Misérables de Victor Hugo. Selon les historiens, l’interaction de l’épidémie avec les tensions préexistantes est l’une des causes principales de ce que l’on appelle l’Insurrection républicaine de 1832, et qui peut expliquer à son tour la répression mise en place par les autorités et les révoltes populaires dans la capitale française au dix-neuvième siècle.

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L’Etat réaffirme son opposition au projet minier Montagne d’or en Guyane

Paris – Le gouvernement a réaffirmé son opposition au projet minier controversé Montagne d’or en Guyane, qu’il trouve peu compatible avec ses promesses en matière d’environnement, en déposant un recours contre le tribunal administratif qui lui avait ordonné de prolonger les concessions minières.

Le tribunal administratif de Guyane avait infligé un revers à l’Etat fin décembre en lui enjoignant de prolonger « dans un délai de six mois » les concessions, clés de voûte du projet minier de la Montagne d’or (CMO), le plus grand projet d’extraction d’or primaire jamais proposé en France, porté par le consortium russo-canadien Nordgold-Columbus Gold. 

Ce recours est annoncé le jour où l’Etat français a été jugé « responsable » de manquements en matière environnementale, dans la lutte contre le réchauffement climatique, décision « historique » pour les ONG qui attaquaient la France pour son inaction, soutenues par une pétition de plus de 2,3 millions de citoyens. 

« Le gouvernement a décidé de former un recours contre la décision du tribunal administratif de Cayenne en date du 24 décembre 2020, qui enjoignait l’Etat de prolonger sous six mois les concessions de la Compagnie Montagne d’Or en Guyane et d’en fixer la durée« , ont annoncé mercredi dans un communiqué commun les ministres de la Transition écologique Barbara Pompili, des Outre-mer Sébastien Lecornu et la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher. 

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Qu’est-ce que la laïcité ? Un enseignant répond

— Recueilli par Paula Pinto Gomes —

La Croix Campus : Qu’est-ce que la laïcité ?

Aymeric Patricot : La laïcité (le mot vient de l’adjectif laïque, qui désignait à l’origine ce qui ne faisait pas partie du clergé) définit en France une façon de séparer les institutions étatiques des institutions religieuses. Il convient de la distinguer de la sécularisation, qui correspond au fait que les mœurs se détachent des exigences religieuses.

À cet égard, toutes les sociétés occidentales se sécularisent. En revanche, seule la France se montre attachée à la laïcité en tant que telle, codifiée par la fameuse loi de 1905 dont les principes s’appliquent encore aujourd’hui.

On peut considérer qu’il existe deux grands piliers à cette loi, correspondant aux deux premiers articles. Le premier consiste à dire que la République garantit la liberté de conscience : en France, vous avez le droit de pratiquer la religion de votre choix, et même de ne pas croire ; les religions sont donc protégées, de même que l’athéisme.

Le deuxième principe, lui, se focalise sur la séparation proprement dite, stipulant que l’État ne reconnait ni se subventionne aucun culte.

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Le viol est un crime et doit être considéré comme tel

— Par Rose Bonheur de Culture Égalité —

Aujourd’hui mercredi 3 février 2021, c’est le verdict attendu après 3 jours de procès pour viol. Un procès qui s’est tenu à huis clos, selon les dispositions légales, parce que les victimes veulent préserver le peu de dignité et d’estime de soi qui leur reste après ce crime odieux commis sur leur personne.

Car c’est bien de crime qu’il s’agit, c’est la mort de leurs projets, la fin de leur insouciance, la perte de confiance en l’Autre, l’écroulement de toute leur vie et parfois même de celle de leur proches… Si dans certains pays en guerre le viol est utilisé comme arme de destruction, chez nous et dans le reste du monde, il est une « arme de déstructuration de la personne humaine ».

On sait qu’en France, une femme est violée toutes les 7 mn, que dans 9 cas sur 10 le violeur est connu de la victime, mais que seulement 10% des femmes déclarent le viol. Nous n’avons pas les chiffres précis pour la Martinique*, mais comme ailleurs, ils sont sous-estimés car les victimes ont peur :

– Peur des représailles car le bourreau est souvent quelqu’un de leur entourage.

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