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obert Lepage est aujourd’hui l’une des grandes figures de la mise en scène internationale. Né en 1957 à Québec, il entre au Conservatoire d’art dramatique de la ville avant un séjour à Paris, où il suivra un atelier dirigé par Alain Knapp et découvrira les spectacles du Théâtre du Soleil. Très vite, il développe un théâtre visuel, inspiré à la fois par le théâtre d’objets, l’univers des marionnettes et la culture orientale. Ses “rêveries”, comme Robert Lepage aime à nommer son théâtre, sont reconnaissables par des explorations technologiques (citant le cinéma, le multimédia, les arts visuels) qui proposent une écriture scénique singulière et collective, avec sa compagnie Ex Machina. Par le biais d’entretiens avec Ludovic Fouquet, Robert Lepage retrace dans ce livre son parcours (du théâtre à l’opéra, en passant par le cirque, la danse, les concerts, etc.) et permet au lecteur d’approcher au plus près de son esthétique et du processus de création.
“J’étais très intéressé par le théâtre, par l’idée que le théâtre, c’était « the Great Mother art » comme diraient les Américains, une forme d’art qui invite les autres disciplines.

— Par Michèle Bigot —
La philosophe Carole Talon-Hugon dénonce un « tournant moralisateur dans l’art » et un nouveau type de censure qui s’exprime par la pétition ou par les tribunes.
France 2 proposera une soirée spéciale le lundi 13 mai 2019 : la cérémonie animée par Alex Vizorek et retransmise en léger différé sera précédée d’une fiction. 
L’affaire a fait grand bruit. Le 25 mars 2019, une représentation des Suppliantes, d’Eschyle a été annulée à la suite de la mobilisation de plusieurs associations et collectifs de lutte contre la « négrophobie » ou l’« afrophobie ». L’entrée de l’université de la Sorbonne, où devait se jouer la pièce mise en scène par Philippe Brunet a été bloquée. Les comédiennes qui interprètent les Danaïdes, devaient se produire grimées en marron et avec des masques de couleur cuivrées. Les activistes qui ont empêché la représentation ont assimilé cette pratique à du blackface. Peut-on encore aujourd’hui montrer Les Suppliantes d’Eschyle en noircissant le visage des actrices parce que l’on veut figurer qu’elles viennent d’Afrique ? Pourquoi le blackface est-il un geste qui pose problème ? Le spectacle de Philippe Brunet a été pris à partie et soulève la polémique sur la question du blackface en France. Sylvie Chalaye, spécialiste de l’image du Noir au théâtre, professeur à l’université de la Sorbonne nouvelle et co-directrice de l’Institut de recherche en études de théâtrales, livre ici des clés de compréhension.

Depuis le 15 décembre dernier, le spectacle Kanata. Épisode 1 la controverse est joué à la Cartoucherie à Paris. Pour la première fois, Ariane Mnouchkine a laissé les rênes de sa troupe le Théâtre du Soleil à un autre dramaturge : le Québécois Robert Lepage. Cette pièce dont le titre est le nom en langue Wendat du Canada (et non le nom « ancien » comme le présente le dossier de presse) a pour ambition de retracer l’histoire du Canada à travers celle des Premières Nations. Parce qu’il questionne l’appropriation culturelle et la démarche collaborative, et parce qu’il a été maintenu en France après avoir été annulé au Canada, ce spectacle est symptomatique d’un débat brûlant ici aussi : comment et où arrivera-t-on à créer en assumant les dynamiques d’oppressions, pour mieux les abattre ?
Dans « Kanata », spectacle inabouti mais prometteur, le metteur en scène québécois entrecroise les temporalités et les récits.
— Par Michèle Bigot —
Françoise Nyssen, ministre de la Culture, se réjouit de la nomination d’Hassane Kassi Kouyaté à la direction du festival des Francophonies en Limousin conformément au vote du conseil d’administration présidé par Alain Van der Malière et composé de l’État (ministère de la Culture), de la Région Nouvelle-Aquitaine, du Département de la Haute-Vienne et de la Ville de Limoges. Il prendra ses fonctions le 1er janvier 2019.
— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —
De manière récurrente en Haïti, l’idée de faire accéder le créole au statut de langue officielle à la CARICOM est agitée par certains, de bonne foi ou par militantisme « nationaliste », dans la presse, sur les réseaux sociaux et notamment ces derniers jours sur Facebook. Nous avons engagé une première réflexion sur cette idée dans l’article «
L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.
Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.
Cinéastes, écrivains, philosophes, chercheurs, intellectuels… Tous se mobilisent pour alerter l’opinion publique sur le sort réservé aux migrants et réfugiés de la jungle de Calais. Ils lancent l’appel de Calais dont voici les 800 premiers signataires.
Sont également présents des professionnels du livre: Monique Lafontant, librairie La Pléiade, Anaïse Chavenet, Communication Plus Distribution, Charles Tardieu, éditions Zémès. L’ancienne première ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis, figure emblématique du changement en Haïti et présidente de la Fondation Connaissance & Liberté (FOKAL), fait aussi partie de la délégation.