Mois : mars 2017

Au Brésil, Temer protège les esclavagistes

___ par Lina Sankari —

Près de six mois après sa prise de pouvoir, le putschiste Michel Temer, lié au lobby des propriétaires terriens qui dispose d’une solide assise au Parlement, refuse de publier le rapport recensant les entreprises pratiquant l’esclavage moderne.

Le président putschiste retarde la publication obligatoire de la liste noire des entreprises pratiquant toujours le travail forcé.

La bourgeoisie revancharde brésilienne qui a fomenté le coup d’Etat contre la gauche et la présidente Dilma Rousseff peine à se départir des méthodes du 19e siècle. Près de six mois après sa prise de pouvoir, le putschiste Michel Temer, lié au lobby des propriétaires terriens qui dispose d’une solide assise au Parlement, refuse de publier la « liste sale » autrement dit le rapport recensant les entreprises pratiquant l’esclavage moderne. Depuis 2003, cette liste noire était rendue publique tous les six mois par le ministère du Travail et les sociétés incriminées se voyaient dans l’impossibilité de prétendre aux marchés publics ou aux prêts bancaires jusqu’à ce qu’elles paient leurs amendes. Dans un pays où la corruption mine tous les niveaux de pouvoir, une telle liste était particulièrement précieuse.

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Au beau milieu des plantes carnivores

— par Marie-José Sirach —
Stéphane Braunschweig présente Soudain l’été dernier, de Tennessee Williams, première création depuis qu’il a pris ses fonctions de directeur du Théâtre de l’Odéon.

Nous ne connaîtrons jamais les circonstances exactes de la mort de Sebastian Venable. Le suspense demeurera entier, jusqu’à la dernière réplique. Où est la vérité ? Qui ment ? Violette Venable qui, du haut de sa stature familiale et sociale, toise le monde qui l’entoure ? Ou Catherine Holly, sa nièce, témoin de la mort de son fils sur la plage de Cabeza del lobo ? L’affrontement est rude, rugueux. Mrs Venable se drape dans sa douleur de mère, les piques qu’elle envoie distillent du poison dans les têtes et jusque dans les veines de Catherine, déjà sous l’emprise médicamenteuse depuis que sa tante l’a fait interner. Ce n’est pas une enquête policière mais une enquête psychique, une double confession psychanalytique – celle de la mère et de la nièce – confiée par Mrs Venable au Dr Cukrowicz, jeune psychiatre dont les travaux de recherche sont financés par cette dernière. On pense que l’affaire est bouclée, que le jeune médecin va céder aux arguments de la mère…
Les mots disent à la fois le pouvoir et l’impuissance

L’écriture dense, intense de Tennessee Williams éclaire par à-coups les zones d’ombre, reconstituant un à un les morceaux du puzzle familial dont il semble sans cesse manquer un morceau.

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Semaine de la langue française et de la francophonie

Du 18 au 26 mars 2017

La Semaine de la langue française et de la francophonie a été créée en 1995 à l’initiative du ministère de la Culture et de la Communication. Elle est organisée chaque année autour du 20 mars, journée internationale de la francophonie.

Cet événement est un moment privilégié de l’identité francophone. Des milliers de manifestations sont organisées en France et à l’étranger :

ateliers d’écriture
joute oratoire
compétitions de slam
conférences
débats
expositions,
rencontres
etc.

Ces événements permettent au grand public de fêter la langue française, fédératrice d’un espace culturel commun à tous les francophones et aux amoureux du français.

Créer un événement et participer à la semaine de la langue française et de la francophonie
Des activités pédagogiques pour fêter la langue française

La Semaine de la langue française et de la francophonie est un temps fort de l’opération nationale « Dis-moi dix mots ». Chaque année, dix mots sont mis à l’honneur. Pour l’année scolaire 2016-2017, les dix mots retenus sont : « avatar, canular, émoticône, favori(te), héberger, fureteur(euse), nomade, nuage, pirate et télésnobber ».

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« Le français haïtien, une variété à part entière »

— Par Robert Berrouët-Oriol —

Montréal, le 16 mars 2017

En prélude aux célébrations de la Journée internationale de la francophonie célébrée le 20 mars de chaque année, l’article « Le français haïtien, une variété à part entière » paru à Port-au-Prince le 15 mars 2017 dans le quotidien Le National relate la participation de la Faculté de linguistique appliquée aux activités lancées le 14 mars par des représentants du gouvernement et de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie). L’article offre un très bref aperçu de l’intervention du linguiste Renauld Govain, doyen de la Faculté de linguistique appliquée, intitulée « Les apports de la francophonie haïtienne dans la francophonie internationale ».

Les habitués du National liront avec intérêt, bientôt souhaitons-le, l’intégralité de la conférence du linguiste Renauld Govain. Il est l’auteur, il convient de le rappeler, du livre « Les emprunts du créole haïtien à l’anglais et à l’espagnol » (éd. L’Harmattan, Paris, 2014) et de plusieurs articles scientifiques scrutant une réalité historique trop souvent oblitérée par certains prédicateurs créolistes fondamentalistes, le patrimoine linguistique haïtien bilingue créole-français. On (re)lira donc avec profit les études suivantes : Govain R.

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Casque à vélo obligatoire pour les enfants à partir du 22 mars 2017

À partir du 22 mars 2017, le port d’un casque à vélo devient obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans qu’ils soient conducteurs ou passagers. Cette mesure fait suite à un décret publié au Journal officiel du 22 décembre 2016.

Le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) avait prescrit dans un rapport, le 2 octobre 2015, 26 mesures visant à améliorer la sécurité routière. La mesure n° 16 portait sur l’obligation du port d’un casque homologué pour les enfants de moins de 12 ans, sans généraliser cette mesure à l’ensemble des cyclistes, dans le but de réduire la gravité des blessures au visage et les risques de traumatismes crâniens des enfants pratiquant le vélo.

En cas de non-respect de cette obligation, un adulte, qui transporte à vélo un enfant passager non casqué ou qui accompagne un groupe d’enfants non protégés, risque une amende de quatrième classe, c’est-à-dire de 135 €.

À savoir :

Le casque doit porter la mention NF ou ECE 22/04, 22/05.

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Circuler à vélo : les règles à connaître

Équipements obligatoires, règles de sécurité en cas de circulation en ville ou sur la route, assurance, sanctions suite à une infraction… Que faut-il savoir avant de vouloir circuler à vélo ?

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Noir – Noir(s) : Qu’est-ce que le noir ?

Dimanche 19 mars 2017 à 10h. Conférence de Valéry John

Comment définir cette « couleur » ? Quelles sont ses caractéristiques ?
La Fondation Clément propose tous les dimanches des visites commentées réalisées par une médiatrice.
Ces visites, dédiées à la découverte de l’art moderne, donnent les clés pour comprendre un mouvement majeur à l’issu de la Seconde Guerre mondiale.
Faisant la part belle à des artistes comme Olivier Debré, Jean Dubuff et, Hans Hartung, Georges Mathieu, Gérard Schneider ou Pierre Soulages, l’exposition est aussi l’occasion de découvrir des artistes moins célébrés, qui ont également apporté leur contribution à un courant de l’abstraction gestuelle.
Le Geste et La Matière, une abstraction «autre», Paris 1945 – 1965
Une exposition conçue et réalisée par le Centre Pompidou en partenariat avec la Fondation Clément
22 janvier – 16 avril 2017
9h – 18h30 tous les jours
Visites et événements gratuits
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Dans le cadre de l’exposition Le Geste et La Matière, une abstraction «autre», Paris 1945 – 1965, conçue et réalisée par le Centre Pompidou à l’occasion de son 40ème anniversaire, la Fondation Clément propose des événements gratuits et sans réservation le dimanche 19 mars 2017.

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« L’Étoile absinthe » : plongez dans Jacques Stephen Alexis !

« Bondissant sur ses jambes, l’Églantine va s’arc-bouter au grand mât et, aux lueurs fulgurantes, apparaît son visage diaboliquement radieux et ses grands yeux écarquillés. Les rires délirants de la mer et du ciel entourent sa joie vierge. »
La Niña Estrellita, reine du Sensation Bar, héroïne sublime de l’Espace d’un cillement, a tourné le dos, sans roulement de hanches, à sa première vie, à son amour dévorant pour El Caucho. La revoilà Églantine, dans une pension à la quinzaine, en quête de rédemption. Célie, résidente des lieux, a du caractère et de belles perspectives : c’est dans le sel qu’il faut investir. Les deux associées de fortune affrètent un voilier, le Dieu-Premier, pour rejoindre la Grande-Saline. Mais c’est la tempête. Une tempête de tous les diables et de tous les dieux vaudous…
Roman convulsif, secoué d’apocalypse, L’étoile Absinthe brûle d’une cohue d’images où les éléments, les sens, tout est exacerbé. Le voici tel qu’il nous est parvenu par miracle – inachevé : son auteur avait à faire ailleurs, dont il n’est pas revenu vivant. Il faut lire Jacques Stephen Alexis.

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Un vaccin d’un nouveau type contre le virus Zika

—Par  Pierre Kaldy —

Deux équipes américaines ont mis au point un traitement innovant en injectant seulement une partie du patrimoine génétique du virus dans l’organisme.

Un vaccin contre le virus Zika d’un type entièrement nouveau a été mis au point indépendamment par deux équipes de recherche américaines. Le virus Zika, transmis par les moustiques du genre Aedes, a provoqué plusieurs épidémies depuis 2007, tout d’abord dans les îles du Pacifique puis en 2015 en Amérique du Sud et centrale, et il a gagné la zone caraïbe en 2016.

Au cours de la grande épidémie de 2015 dans le nord-est du Brésil, ce virus s’est avéré capable d’entraver le développement cérébral du fœtus et de provoquer chez l’adulte des cas de syndrome de Guillain-Barré, rare trouble neurologique aux conséquences parfois sévères. L’an passé, le virus Zika est apparu transmissible aussi par voie sexuelle. Il peut rester plusieurs mois dans le sperme chez l’homme et détruire la production de spermatozoïdes chez la souris et peut-être aussi chez l’homme. Toutes ces raisons font que la mise au point d’un vaccin contre le virus est devenue une priorité sanitaire mondiale.

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« Le journal d’une femme de chambre » : une histoire rocambolesque et moderne

— Par Christian Antourel —

Célestine est devenue femme de chambre pour fuir une vie trop restreinte et se retrouve dans un monde où la vie ne se conjugue pas avec le bonheur. Cette ancienne chambrière vient de publier son journal. A l’occasion d’une rencontre avec ses lecteurs , elle raconte avec humour et franchise les anecdotes de son quotidien d’antan. Elle souffle aussi ses secrets « on se sent seul quand on est chez les autres » Elle se montre coquine, attachante aussi angoissante. Elle singe ses anciens maîtres et rejoue des situations cocasses. Il est hors de question de finir sa vie au service des affreux Lanlaire.

Tour à tour dévouée, manipulatrice elle dénonce avec une lucidité redoutable et un humour impitoyable la condition des domestiques et gens de maison, forme moderne de l’esclavage. Elle nous confie dans son journal ses choix, ses doutes, ses sentiments, sa souffrance et se livre sans retenue ni pudeur. Octave Mirbeau écrit le journal sous forme de feuilleton en 1891 et 1892 puis en 1900 en fait le roman que nous connaissons. Le journal a fait l’objet d’innombrables adaptation au théâtre en France et à l’étranger et même été porté plusieurs fois à l’écran A partir de l’adaptation de Philippe Honoré ciselée et faisant ressortir l’essentiel des 519 pages du roman, Philippe Person signe une mise en scène épurée, précise et centrée sur l’expressivité de la narration dans le décor tout kitch des années 1970.

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« L’Enfance retrouvée ». Exposition de Ronald Cyrille.

A Pointe-à-Pitre du 10 au 31 mars 2017.

— par Sarlett Jesus —

Il expose une production d’œuvres d’une grande diversité qui va de 2012 pour l’une, à 2016 et même 2017 pour beaucoup. Des acryliques de très grand format aux couleurs très vives, des collages de papiers Canson découpés, associant les trois couleurs que sont le rouge, le noir et le blanc, des dessins au feutre et crayon de couleur, des œuvres utilisant au besoin le bombage sur papier photo Ilford

Ronald Cyrille ne s’interdit aucun domaine, aucune expérimentation. Il est un créateur touche-à-tout, un enragé d’activité, un poète qui inlassablement aborde le même sujet sous des angles et éclairages différents. Celui d’un monde imaginaire peuplé d’êtres étranges. Un univers fantastique qui emprunte ses personnages et symboles aux contes de l’enfance. Un univers fantastique dans lequel le bizarre est roi. Ronald Cyrille nous transmet sa nostalgie des « verts paradis » de l’enfance.

Ses œuvres nous racontent des histoires fabuleuses renvoyant à un univers hybride qui fait exploser les frontières entre l’humain, le monde animal et le végétal. L’homme devient un lycanthrope, ou c’est le chien-loup qui est hominisé.

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Le TCSP se termine comme il avait commencé : par une menace européenne !

— par Yves-Léopold Monthieux —

On se souvient qu’au premier trimestre de l’année 2003, une réunion d’urgence des élus du conseil général et du conseil régional avait été fixée par le préfet Michel Cadot. Il s’agissait de répondre aux exigences de l’Europe qui trouvait long le temps de réaction des élus martiniquais à sa décision à prendre une part financière déterminante à la construction du projet de TSCP. En effet, la date limite pour la mise en place des procédures approchait et seul le préfet, apparemment, s’en était aperçu. Afin de déclencher les opérations, sous peine d’annulation du projet, le représentant de l’Etat prit l’initiative de réunir en toute hâte à la préfecture les élus des deux collectivités. La salle Félix-Eboué avait été préparée et équipée pour la circonstance du matériel de sonorisation et de projection nécessaire.

La séance allait débuter quand le président de la région prit la parole pour indiquer l’incongruité, selon lui, de la présence des élus martiniquais dans les locaux de l’Etat pour l’organisation de cette importante rencontre des élus martiniquais. Il invita sur le champ ses collègues des deux collectivités à se transporter au conseil général, à quelques centaines de mètres, pour continuer la séance de travail.

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Textes en Paroles 2017 : le poète et dramaturge haïtien, Faubert Bolivar, lauréat du Prix

Le poète et dramaturge Faubert Bolivar vient d’obtenir le Prix Texte en Paroles 2017 du meilleur texte dramatique, pour son texte « Les revenants de l’impossible amour ». Basée en Guadeloupe, l’association Textes en paroles s’est donnée pour objet, depuis 2002, de promouvoir les écritures dramatiques contemporaines issues de, ou inspirées par l’univers de la Caraïbe ou des Amériques. Entretien avec le lauréat.

Le National : Avec quels sentiments avez-vous accueilli la nouvelle du prix ?

Faubert Bolivar : Avec joie, bien sûr. C’est une nouvelle lumière projetée sur mon travail d’auteur et ce sont de merveilleuses opportunités qui s’offrent à ma pièce. Je suis très reconnaissant envers Textes en paroles que je remercie une fois de plus. D’un autre côté, recevoir le Prix textes en paroles du meilleur texte dramatique quand on est président d’une association d’auteurs comme ETC (Écritures théâtrales contemporaines en Caraïbe) c’est accroître sa puissance d’agir dans le sens des combats collectifs auxquels nous sommes engagés au quotidien.

LN : « Les revenants de l’impossible amour ». Vous êtes revenu sur l’amour. Des revenants en plus. Un amour impossible.

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Document. La révolution keynésienne à l’ouvrage

La Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, le livre célèbre de l’économiste britannique, est rééditée, quatre-vingt ans après sa première publication.

«La révolution keynésienne est l’événement le plus important de la science économique au XXe siècle », assurait en 1988 Paul Samuelson, l’un des trop nombreux Prix Nobel d’économie états-uniens, reprenant à son compte le propos d’un autre Prix Nobel, Lawrence Klein. Il devait certainement avoir à l’esprit l’apport de l’œuvre majeure de l’économiste anglais John Maynard Keynes, que les éditions Payot viennent de rééditer.

Keynes est effectivement apparu comme un homme de rupture avec l’économie libérale, d’autant qu’il était lui-même imprégné de cette tradition. Une rupture qu’annonce le titre même de l’ouvrage paru pour la première fois en 1936. En effet, il n’est pas libellé par hasard, les trois mots constituant la matière première de l’ouvrage. « L’emploi » : les économistes classiques sont incapables d’expliquer le chômage de masse. Le marché s’équilibrant par lui-même, le chômage ne peut être que « volontaire ». Un point de vue difficile à défendre après la grande crise des années 1930.

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Festival PARIS MUSIC – 2ème édition

16 • 17 • 18 • 19 Mars 2017

Faisons le Paris de la musique !

Paris Music repart pour quatre jours de concerts en mars 2017 ! Créé par les organisateurs du « Disquaire Day » en association avec la Mairie de Paris, le festival se donne pour ambition de devenir chaque année un rendez-vous incontournable et d’offrir une voix importante à Paris au sein de la création musicale internationale. Paris Music s’installe dans les salles de concerts jusqu’aux lieux parisiens les plus atypiques. Musées, centres culturels, bars… venez vivre une expérience d’écoute insolite !

Festival pluriel, Paris Music présente tous les styles musicaux, de la pop à la musique contemporaine, du hip hop à la musique classique, du jazz à la musique électronique. Les dates sont déjà annoncées : rendez-vous les 16, 17, 18 et 19 mars prochains !

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La pieuvre fasciste étend ses tentacules

— par Robert Saé —

L’opinion publique est largement consciente des dangers que l’internationale des terroristes de DAECH et d’Al QAIDA fait peser sur les populations. Par contre, l’ampleur d’une autre menace, plus criante encore, qui plane sur le monde n’est pas prise en compte comme il se devrait. Il s’agit de l’instauration rampante de régimes d’essence fasciste, partout sur la planète, y compris dans l’Union Européenne*1.

De temps à autre, les médias occidentaux évoquent les faits et décisions condamnables de certains dirigeants « autoritaires » : « Le Président Duterte est responsable de l’assassinat de plus de 4000 personnes aux Philippines depuis son arrivée au pouvoir! ». «En Turquie le Président Erdogan a pris le contrôle des médias, licencié 125.000 personnes et jeté 40.000 autres en prison en réponse à une tentative de coup d’état.» « Sous l’égide du Président égyptien, 2000 condamnations à mort ont été prononcées et les opposants démocrates sont persécutés. »

On notera au passage que les journalistes labélisés n’accolent jamais le qualificatif de « dictateur » à ces dirigeants quand ils en parlent. Cela ne fait pas partie de leur mission : Il faut éviter de déstabiliser les alliés stratégiques.

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« Le métissage est l’avenir de l’humanité »

En France, les unions mixtes représentent un mariage sur quatre

236 300 mariages célébrés en France en 2015, dont 33 800 mariages mixtes
En 2015, 236 300 mariages ont été célébrés en France, dont 33 800 entre une personne de nationalité française et une personne de nationalité étrangère : 14 % des mariages célébrés en France en 2015 sont donc des mariages mixtes. Dans un cas sur deux, ils ont uni un homme de nationalité étrangère et une femme de nationalité française.
Un mariage mixte sur dix est un remariage pour les deux époux.
En 2015, 46 300 mariages célébrés à l’étranger ont été transcrits à l’état civil français. La plupart (91 %) ont uni une personne de nationalité française et une personne étrangère. Ainsi, quel que soit le lieu de célébration, 27 % des mariages ayant concerné au moins une personne de nationalité française en 2015 sont des mariages mixtes.
 

Définitions
Un mariage mixte est un mariage entre une personne de nationalité française et un ressortissant étranger. La nationalité est celle au moment du mariage. Des personnes peuvent être nées étrangères mais devenues françaises avant leur mariage.

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Africains et Révolution atlantique

—par Vincent Hiribarren —

Ceux qui se souviennent des débats sur la loi Taubira de 2001 et sur le livre d’Olivier Pétré-Grenouilleau, Les traites négrières: essai d’histoire globale n’auront pas oublié l’âpreté de débats () autant politiques qu’historiques sur la reconnaissance de l’esclavage comme un crime contre l’humanité. Depuis le début des années 2000, les études historiques se multiplient et montrent que l’histoire de l’esclavage transatlantique mérite mieux qu’une amnésie historique ou un simple procès en racisme. En 2017, il est simplement évident que les Africains et leurs descendants ne peuvent plus être exclus des récits sur la Révolution et sur la construction des Etats modernes.

Il existe principalement deux façons d’interpréter la question de l’histoire atlantique parmi les historiens aujourd’hui. Pour les uns, il s’agit de l’histoire des révolutions qui ont essaimé sur les deux rives de l’Atlantique pendant le XVIIIe siècle. Longtemps, le problème de cette histoire était qu’elle s’intéressait principalement à l’Atlantique nord ou l’Atlantique des Européens et de leurs descendants. Une histoire très blanche en somme. Pour d’autres historiens, il s’agit plus de l’histoire de la traite transatlantique des esclaves africains avec tous les changements que celle-ci a apportés sur les trois continents.

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Basquiat l’éphémère, mais Basquiat pour l’éternité

— par Janine Bailly —

Le spectacle Samo, a tribut to Basquiat, proposé à Tropiques-Atrium, fut unique, en ce sens qu’il n’eut lieu qu’une seule fois, en ce sens surtout qu’il a donné à voir une création de forme particulièrement inventive et novatrice. Nécessaire travail de mémoire, étrange poème en prose, ode au peintre si tôt disparu, sorte d’opéra-rock, opéra-jazz tirant sur le hip-hop, tragi-comédie musicale aussi… et pourquoi pas ?

D’abord il y a le son. Qui troue seul l’obscurité de la salle. Qui s’intensifie alors même que la toile verticale, écran tendu en fond de scène, s’éclaire de blanc, de bleu, bientôt ciel à transpercer de violents coups de pinceaux. Le son, comme un sourd battement de cœur, annonciateur de toute vie, frémissement du fœtus au ventre maternel. Le son projeté au devant de lui, l’homme demi-nu  qui va entrer en scène. Et de l’indistinct naissent les paroles, voix off, posée et sûre, autoritaire presque dans ses accents. Des paroles qui peu à peu se font claires et disent de Basquiat l’identité, psalmodiée en une phrase déclarative: « Je suis américain… ».

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« Samo, a Tribute to Basquiat », cérémonie funèbre

— Par Selim Lander —

Jean-Michel Basquiat (1960-1988), né d’un père haïtien (d’où son prénom français) et d’une mère américaine, fut un mauvais garçon, un beau gosse aux mœurs « spéciales » (comme on disait naguère), avec au cœur la hargne, l’ambition, et surtout l’envie d’une existence sans frein. Promu par la grâce de la critique et des médias figure de proue du néo-expressionnisme new-yorkais, il devint un familier de la Factory d’Andy Warhol où se côtoyaient toutes sortes de gens, des célébrités et des voyous. Incapable de se détacher des drogues, il mourut à vingt-sept ans de l’overdose d’un mélange d’héroïne et de cocaïne. Les visiteurs présents à l’été 2015 à la rétrospective du Guggenheim-Bilbao ont pu apprécier ou en tout cas découvrir une peinture « sauvage », au sens où elle est à l’évidence guidée davantage par la rage de s’exprimer que par le souci de plaire.

Koffi Kwahulé est pour sa part l’un des dramaturges francophones contemporains parmi les plus doués. Le public martiniquais a pu voir très récemment sur scène son monologue Jaz et, en 2013, P’tite Souillure, une pièce qui fait intervenir un personnage maléfique, Ikédia, alors interprété par Nelson Rafaell Madel.

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5° conférence du CEREAP : « L’art de la performance »

Mardi 14 mars, 18h, ESPE de Martinique

avec : Annabel Guérédrat, Henri Tauliaut, Marvin Fabien (performances)

et Anne-Catherine Berry (conférence)

Qu’est-ce que la performance?

C’est devenu une figure quasi obligée de tout exposé concernant la performance : entamer celui-ci en s’interrogeant sur l’impossibilité même qu’il y aurait à la définir. L’embarras peut toucher à la période comme aux champs artistiques où on va pouvoir la repérer. Par exemple, Roselee Goldberg, qui fait souvent autorité dans ce domaine, va embrasser généreusement les avant-gardes de tout le vingtième siècle, depuis le futurisme ou le dadaïsme, et reconnaître l’empreinte de l’art-performance dans des formes que d’autres considèreraient conventionnellement théâtrales ou chorégraphiques.
À l’inverse, des analyses plus « radicales » ne retiendront que le mouvement en son temps désigné comme celui de la Performance, des années 60 et 70 surtout occidentales – particulièrement américaines. Et d’exiger que les formes en aient été absolument uniques, produites en dehors de tout contexte scénique conventionnel, avec une démarche de remise en cause radicale des codes établis de la représentation.

Devant pareil embarras, on s’entendra bien souvent à conclure que l’instabilité de sa définition doit être rangée parmi ses traits caractéristiques.

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 » Le journal d’une femme de chambre », m.e.s. de Philippe Person

Jeudi 16, Vendredi 17, Samedi 18 mars 2017 à 19h 30 au T.A.C.

Une comédie politico-érotico-policière, d’après le roman d’Octave Mirbeau

La pièce

 Nous sommes dans les années 1970. Célestine, ancienne femme de chambre, vient de publier son journal. C’est lors d’une rencontre avec ses lecteurs qu’elle dévoile avec humour et franchise les petits et grands travers des patrons qu’elle a servis, mais aussi d’encombrants secrets et de fracassantes révélations. Philippe Person s’empare de ce texte et, comme il l’a fait dans ses précédents spectacles avec ce ton décalé qui le caractérise, nous fait découvrir un Journal d’une femme de chambre inédit et sulfureux. Célestine est effrayante, attachante, à la fois victime et bourreau. Et surtout Célestine est l’incarnation de ces êtres qui veulent « s’en sortir » et par tous les moyens. Sa trajectoire est celle de toute une classe sociale, de toute une époque, de ceux qui partent de rien, les petites gens, les sans-grade, les invisibles et qui, à force de courage mais aussi de malice, arrivent à exister enfin.

Le roman d’Octave Mirbeau est à la fois politique et érotique.

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Rencontres Cinémas Martinique 2017 : le programme

Du 17 au 25 mars 2017 à Tropiques- Atrium  et à Madiana

— Présentation de Steve Zébina —

Télécharger le programme complet en pdf

Un festival est comme une histoire, un conte qui nous emmène au gré des films des projections, des échanges, à visiter un imaginaire.

Pour cette 12e édition et après notre virée africaine, c’est à une exploration d’un autre continent de cinéma que nous vous convions : L’Amérique du Sud.

Comme l’an dernier, nous laisserons notre désir d’exhaustivité aux oubliettes et tel un personnage de Macondo, nous nous enfoncerons dans cette cinématographie riche et variée.

Premier pas : étendre les frontières géographiques. Cette Amérique que certains appellent Latine, hispanophone, ne peut se réduire à un continent.

Les perles de la Caraïbe, de Puerto Rico à Cuba,les héritages africains, amérindiens, irriguent ces cultures composites. Le cinéma raconte cette histoire à travers des coproductions régulières, l’existence de célèbres écoles cubaines ou mexicaines qui ontformé toute une génération de réalisateurs, de techniciens. C’est cette dynamique globale qui a permis l’émergence d’auteurs.

Décrire un cinéma c’est aussi mettre en exergue son apport au monde.

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Haïti, Les Gonaïves : un autobus fonce sur la foule et fait au moins 34 morts

Un autobus a foncé sur une foule dimanche 12 avril dans la ville de Gonaïves, à 150 kilomètres au nord de Port-au-Prince en Haïti, tuant au moins 34 personnes et en blessant 15 autres, selon les responsables de la protection civile.

« Le bus a d’abord heurté deux pétions, faisant un mort et un blessé », d’après la directrice de la protection civile haïtienne. « Il s’est alors enfui et s’est trouvé face à trois bandes de rara [des musiciens à pied, ndlr]. Il leur a foncé dessus et 33 personnes sont mortes ».

Arrivés rapidement sur place, les services de secours ont transporté les blessés à l’hôpital de Gonaïves et les policiers ont contenu les mouvements de colère de la population.

Violences après le délit de fuite du chauffeur

« Les gens qui n’ont pas été victimes de l’accident ont tenté de brûler l’autobus avec ses passagers dedans », a informé le coordonnateur de la protection civile pour le département de l’Artibonite. « Le bus, ses passagers et son chauffeur ont été placés en sécurité dans le commissariat de Gonaïves », a-t-il indiqué.

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C’est la « pire crise humanitaire » dans le monde depuis 1945 alerte l’ONU

Les Nations Unies ont averti ce samedi que le monde est confrontée à la « pire crise humanitaire depuis la fin de la Seconde guerre mondiale », avec un risque de malnutrition et de famine pour 20 millions d’habitants de trois pays d’Afrique et au Yémen.
Somalie, Soudan du Sud, Nigeria et Yémen, tous en proie à des conflits armés, sont les pays cités dans la déclaration faite vendredi devant le Conseil de sécurité par le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, Stephen O’Brien. Le responsable qui s’est rendu au début du mois au Yémen, au Soudan du Sud et en Somalie, a lancé un appel à une mobilisation urgente, réclamant 4,4 milliards de dollars à la communauté internationale d’ici juillet pour « éviter une catastrophe. »

LIRE LA DÉCLARATION (en anglais)

« Les Nations Unies lancent un avertissement, le monde fait face à sa pire crise humanitaire depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, avec plus de 20 millions de gens confrontés à la faim et à la famine dans quatre pays », a-t-il déclaré.

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Hyves Hayot est mort

 — par Roger de Jaham —

Yves Hayot s’est éteint dans la nuit de vendredi à samedi à son domicile du François, entouré des siens, à l’âge de 90 ans.

Aîné d’une famille de quatre sœurs et deux frères, doté d’une forte personnalité, Yves Hayot aura considérablement marqué de son empreinte plusieurs grands secteurs économiques de la Martinique et, au-delà, des Outre-Mer.

Succédant à son père Léon Hayot, il fut d’abord le très jeune dirigeant de l’usine sucrière du Francois. Puis, après l’acquisition de l’usine du Lareinty, Yves Hayot aura été le dernier industriel privé du sucre de la Martinique, avant que cette activité ne soit reprise par les collectivités locales.

Reconverti dans la production de rhum, co-fondateur du Coderum, il aura longuement présidé cette organisation de distillateurs de la Martinique. Propriétaire de la distillerie du Simon et des Rhums HSE, Yves Hayot restera comme l’un des très grands professionnels de la culture de la canne à sucre et des métiers du rhum, auxquels il était attaché par dessus tout.

Mais la banane lui était également familière, puisque président de la Sicabam au début des années 90, Yves Hayot jouera là aussi un rôle essentiel au moment fondamental de l’ouverture du marché européen de la banane, permettant grâce à son leadership la mise en place de l’OCM-banane, dispositif européen qui assurera le développement de cette culture aux Antilles.

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