___ par Lina Sankari —
Près de six mois après sa prise de pouvoir, le putschiste Michel Temer, lié au lobby des propriétaires terriens qui dispose d’une solide assise au Parlement, refuse de publier le rapport recensant les entreprises pratiquant l’esclavage moderne.
Le président putschiste retarde la publication obligatoire de la liste noire des entreprises pratiquant toujours le travail forcé.
La bourgeoisie revancharde brésilienne qui a fomenté le coup d’Etat contre la gauche et la présidente Dilma Rousseff peine à se départir des méthodes du 19e siècle. Près de six mois après sa prise de pouvoir, le putschiste Michel Temer, lié au lobby des propriétaires terriens qui dispose d’une solide assise au Parlement, refuse de publier la « liste sale » autrement dit le rapport recensant les entreprises pratiquant l’esclavage moderne. Depuis 2003, cette liste noire était rendue publique tous les six mois par le ministère du Travail et les sociétés incriminées se voyaient dans l’impossibilité de prétendre aux marchés publics ou aux prêts bancaires jusqu’à ce qu’elles paient leurs amendes. Dans un pays où la corruption mine tous les niveaux de pouvoir, une telle liste était particulièrement précieuse.