« Hansel et Gretel », de l’ombre à la lumière

— par Selim Lander —

Depuis que le conte des frères Grimm a été mis au programme du cycle 2 de l’enseignement élémentaire, plusieurs projets de mise en scène ont fleuri, dont celui de Bérangère Gallot présenté à Fort-de-France un peu avant les fêtes de fin d’année. La salle Fanon de Tropiques Atrium était remplie pour la circonstance par une ribambelle d’enfants dont les réactions spontanées indiquaient suffisamment qu’ils trouvaient le spectacle à leur goût. Mais les adultes avaient aussi de quoi être satisfaits en observant le jeu des comédiens (en particulier les deux jeunes qui interprétaient les héros éponymes), les costumes, les décors.

L’histoire, semblable à celle du Petit Poucet, est un grand classique : des parents trop pauvres pour nourrir leurs enfants décident de les abandonner dans la forêt. La fin, bien sûr, s’avérera heureuse, un conte, pour être efficace, devant faire peur mais pas trop. Ce thème a une certaine résonance aujourd’hui, non parce que les abandons d’enfants se seraient multipliés mais puisque qu’il est avéré que nombre de géniteurs potentiels renoncent désormais à avoir des enfants, en vertu d’un certain égoïsme qui n’est pas sans ressembler à celui des parents des contes qui sacrifiaient leur progéniture dans l’espoir de se sauver eux-mêmes.

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