Mois : février 2017

Virgul’ en mars à l’heure du conte

Programme d’animations gratuites

Le conte est né au XVIéme siècle dans les habitations coloniales. La nuit tombée le maître béké permettait aux esclaves de se réunir pour écouter celui qui allait leur raconter des histoires : le conteur.

Le conte avait pour fonction de distraire et d’amuser. Il était aussi une parole de résistance où l’on pouvait entendre des paroles et messages interdits. C’est pour cela que l’on trouve souvent dans les récits beaucoup d’onomatopées, des dialogues incessants entre le conteur et l’assistance et de longues digressions humoristiques.
Le conteur intervient encore aujourd’hui dans les veillées mortuaires pour capter l’attention des personnes venues soutenir la famille du défunt, c’est une manière de symboliser la continuation de la vie.
Il délivre des comptines, des histoires drôles, des devinettes, par exemple :

Yééé-Krik ? hurle le conteur ;
Yééé- Krak ! doit répondre l’assemblé.
[…]

Le conte met en scène des humains ou des animaux. Les héros de narration récurents sont :

Ti-jean (« petit jean », représente la fragilité, la faiblesse et la ruse) ;
Misyé Li Wa (« Monsieur le roi », symbolisant le maître de la plantation) ;
Manman Dlo (« maman l’eau », la sirène) ;
Compère lapin (le lapin représente la malice, le cynisme, et la débrouillardise) ;
Compère Zamba (éléphant symbolisant l’esclave travaillant dans les champs de canne).

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Prédelles : exposition de Marie Gauthier

Du 8 au 31 mars 2017 : Galerie Tout’ Koulè Village de la Poterie Les Trois ilets

— Par Michèle Arretche —

Soulevons le voile.
Exposition « PRÉDELLES » de Marie Gauthier
Galerie Tout’Koulè Trois-Ilets Martinique – mars 2017

Prédelles. Au Moyen Âge ce sont des petits tableaux près des retables, posés en dessous de l’œuvre centrale qui porte le thème principal, et en déclinent les idées en une suite ordonnée, compartimentée. Parmi les artistes contemporains, Pierre Alechinsky inaugure la peinture « à remarques marginales », où l’image centrale est entourée, sur les quatre côtés, d’une série de vignettes destinées à compléter le sens du tableau.

Toute l’exposition est ainsi présentée en trois dispositifs, avec pour chacun une présentation, une scénographie particulière et étudiée, chaque dispositif comprenant une toile principale, ou pas d’ailleurs, on le verra plus loin. Elle est accompagnée d’autres toiles et de petits panneaux de bois …près d’elle !

Dans chaque tableau les coutures organisent l’image, souvent en trois parties. Il faut s’interroger sur le sens de cette triade. Une interrogation philosophique, Qui sommes-nous ?.. demande Gauguin. Une idée du temps ? Une idée de l’espace ?

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Double jeu, les paysages nocturnes

« Le Vin, l’Art et Vous, cave-galerie à Ducos du 8 au 31 mars 2017 »

— Par Dégé —
 
Personne ne reste indifférent devant le travail de Michèle ARRETCHE. Ne serait-ce que parce qu’elle s’inscrit dans l’air du temps et en épouse toutes les controverses esthétiques.  Ainsi son affiliation picturale inclut Cy TWOMBLY, Yayoi KUSAMA auxquels elle fait souvent référence et peut-être allégeance pour certains comme Gerhard RICHTER, Olivier DEBRE. Indéniablement son frère en peinture en ce moment est le Trinidadien Peter DOIG.
 
Ce qui interpelle en premier, c’est sa  palette de couleurs flamboyantes : vertigineusement verticale, disposée en couloirs de bleus, de verts, de noirs ou violets, à tonalités virulentes, à peine atténuées par des roses, des mauves…qui restent viriles. La force et éclats des tropiques rendus par un nombre restreint pourtant à trois ou quatre couleurs, à valeur symbolique, sélectionnées initialement pour l’atmosphère qui s’en exhalera. Le noir et le blanc structurant l’ambiance souhaitée.
 
La traînée multicolore de peinture acrylique s’étale donc en précipité qui stoppe en un « zig zag » tout aussi contrôlé qui montre la maîtrise que la peintre a de sa technique à l’instar de celle d’un de ses mentors, G.

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Il n’existe pas d’homme ou de femme providentiels.

— Par Collectif —

Nous, signataires de cet appel, ne croyons pas que les responsables politiques seuls ont le pouvoir de transformer la société. Il n’existe pas d’homme ou de femme providentiels.

Pour que les responsables politiques et économiques engagent des changements, ils ont besoin d’être portés, accompagnés, contraints parfois, par un mouvement puissant, par des millions de personnes qui s’unissent et s’engagent dans leur quotidien.

Nous sommes face à un choix historique.

Choisir le monde dans lequel nous vivrons dans les décennies qui viennent ou ne pas choisir et laisser les événements suivre leur cours.

Ce qui, au regard de l’écrasante majorité des données scientifiques que nous connaissons, ressemblera à peu près à cela : disparition d’une grande part des animaux sauvages, des forêts, de milliers d’espèces sur terre et dans les mers, augmentation des sécheresses, des inondations, des tornades, des typhons, territoires submergés, millions de réfugiés lancés sur les routes à la recherche d’un endroit où vivre, de moins en moins d’eau, des émeutes de la faim, des conflits pour s’approprier les ressources naturelles, une aggravation des inégalités, des tensions sociales et géopolitiques, des violences de toutes sortes parmi lesquelles le terrorisme, une explosion de la dette, des chocs économiques à répétition, du chômage… Inutile de continuer, et de dire où pourrait nous conduire cette litanie.

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« Moonlight » : noir et gay, la fin d’un tabou

— Par Nicolas Schaller —

Dans « Moonlight », qui vient de recevoir l’Oscar du meilleur film, Barry Jenkins déconstruit avec grâce les préjugés hypermachistes de la culture hip-hop afro-américaine. Entretien.

Trois temps dans la vie de Chiron, jeune Black de Liberty City (Miami), de l’enfance à l’âge adulte : « Moonlight », sacré Oscar 2017 du meilleur film, ne serait qu’un récit d’apprentissage de plus s’il n’était aussi et surtout celui d’une romance homosexuelle refoulée. Une coming-of-age story du coming out, dirait-on à Hollywood. Ou comment le déterminisme social et les codes de son milieu transforment un gamin du ghetto en ce qu’il n’est pas avant que l’amour ne le libère. Tiré d’une pièce de théâtre autobiographique de Tarell Alvin McCraney (« In Moonlight Black Boys Look Blue »), « Moonlight » est un objet de cinéma unique, l’un des plus beaux de ce début d’année. Comme un point final idéal à l’ère Obama.

Entretien avec son réalisateur, Barry Jenkins.

Votre film semble le premier à traiter aussi frontalement de l’homosexualité dans la communauté afro-américaine. « Moonlight » a-t-il été compliqué à monter ?

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Où mène ce chemin !

— Par Lucien Cidalise Montaise —
La bouleversante actualité : Présidentielles, Agressions Théo, Pénélopegate, etc… nous irrite les neurones. L’événement qui s’annonce pour beaucoup désastreux « les Présidentielles » se termine dans quelques mois après avoir semé sur son passage ruines morales, déceptions, écœurement de tous. Ces élections confirment deux choses essentielles. D’abord la désunion de la Gauche française qui entraîne de facto celle de la Gauche dite martiniquaise. Par symbiose et culture politique( !) ou par suivisme ? Ensuite la démonstration de la présence effective de Marine Le Pen au premier tour avec de fortes chances d’être élue au deuxième tour ! c.-à-d. recueillir les voix de la majorité du peuple français ? Avons-nous besoin de signifier à qui veut l’entendre ce que cela cache ? signifie ? et nous inspire ? le Fascisme, le Racisme, ces désastres seront à la mode et risquent d’être demain les principaux axes de la Gouvernance en France. Le mépris affiché par cette idéologie conduira fatalement à une douloureuse division des Peuples.
Suivez avec attention cette démoniaque séquence historique.
Quel sort sera réservé aux autochtones de l’Outre Mer ? La désillusion violera toutes les consciences et arrivera l’heure de l’accablement pour ceux qui croient encore aux valeurs de la Démocratie- Violation permanente des lois sociales voulues par la République.

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Les Oscars 2017 contre Donald Trump en dix moments clés

Le président américain a fait l’objet de vives critiques lors de la 89e cérémonie des récompenses du cinéma d’outre-Atlantique. Retour sur ces sorties que l’intéressé n’a pas encore commentées sur son compte Twitter.

«L’Oscar du président le moins apprécié est attribué à… Donald Trump!» Pour cette 89e cérémonie des Oscars, la salle du Dolby Theater est devenu le temple de la résistance contre le président américain. La vraie star de la soirée, c’était lui, cible de vives critiques tout au long de la soirée. Retour sur les dix moments «anti-Trump» qui ont marqué cette cérémonie.

• Tribune anti-Trump

Vendredi, deux jours avant même la cérémonie des Oscars, le réalisateur iranien Asghar Farhadi et cinq autres réalisateurs également nommés dans la catégorie «meilleur film étranger» ont publié une tribune anti-Trump. Signe de protestation contre le décret présidentiel interdisant l’accès aux réfugiés et ressortissants de sept pays musulmans signé par Trump – puis invalidé par la Cour d’appel de San Francisco – ils ont publié un communiqué dénonçant «le climat fanatique et nationaliste» régnant à l’heure actuelle aux États-Unis.

«Quel que soit le vainqueur de l’Oscar du meilleur film étranger ce dimanche, nous refusons de le penser en termes de frontières», déclare ainsi le communiqué.

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Macron aura-t-il un destin national ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Je vous adresse une communication en deux parties que j’ai fait paraître sur mon mur facebook les 9 et 10 janvier 2017. Au moment où j’écris ce courrier, les deux textes ont été lus respectivement 201733 et 201716 fois. Ils m’ont été inspirés par trois idées.

La première est que la ligne de partage gauche-droite est obsolète (c’est manifeste en Martinique) et que s’y accrocher relève d’une forme de conservatisme voire de paresse. C’est ainsi que le repli identitaire remplit le vide de la pensée politique avec ses relents d’ostracisme et de xénophobie. Ce recul est classé à l’extrême-droite en métropole, à gauche en Martinique, preuve de la vacuité de ces notions.

Deuxième idée : la 5ème république est sur le point d’atteindre le record de longévité détenu par la 3ème république, 70 ans. Or elle s’essouffle : les modifications qui lui ont été apportées, le retour de la prépondérance des partis politiques ainsi que la détérioration des mœurs et des pratiques en ont altéré l’esprit et l’efficacité.

Troisième idée : au moment où des phénomènes politiques bousculent l’Europe et l’équilibre du monde, il m’est apparu que la France ne pouvait pas demeurer quasiment le seul pays occidental où il ne se passerait rien d’important au plan de son organisation politique.

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Des damnés sous le soleil des Amériques

— Par Joël Din —
Texte adressé par Alfred Alexandre et paru sur le site 97land.com

Leeward et Hilaire, deux anciens passeurs (de clandestins), alcooliques et toxicomanes, sur une presqu’île (la commune de Trinité en Martinique est citée une fois), ruminaient leur solitude et leur peu glorieux passé dans un hôtel minable que le premier avait acheté pour ses vieux jours. Mais Bahia surgit, un matin, sur le rivage, avec une robe à paillettes et « ses mille et folles nattes d’algues tressées », épousant « la courbure féminine des vagues ondoyant sous les soleils humides après la pluie ».

LE BAR DES AMERIQUES,  roman-poème paru en 2016, (Editions Mémoire d’encrier), a stupéfié les participants de la soirée littéraire de l’ASCODELA. C’est un brûlot sans concession,  une bouteille contenant un liquide acide jetée à la mer, un témoignage d’une radicalité définitive, une « littérature des cicatrices ». Les îles de cet univers géographique particulier sont bafouées tout autant que les corps et les âmes. Clandestins, migrants, ou natifs, « ivres comme à la mer, une bouteille en la dérive », paraissent condamnés à une longue drive des esprits, «  d’autant plus folle qu’elle était condamnée à ne jamais vouloir se nommer elle-même ».

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« Quand les mots du politique sont brouillés et dénaturés, c’est la démocratie qui perd »

— Par Cécile Alduy —

Dans cette année électorale à hauts risques, la campagne pour l’élection présidentielle présente un niveau d’incertitude inédit, sous lequel se dessine une reconfiguration profonde du champ politique. S’y greffent « la confusion des signes et le brouillage de la parole politique », observe Cécile Alduy.

Professeure de littérature française à Stanford University (Californie) et chercheuse associée au Cevipof (Sciences-Po), elle « ne s’intéresse pas au ballet des personnes, mais à la dynamique des discours ». Alors pour savoir « Ce qu’ils disent vraiment » – titre de son récent ouvrage –, elle a appliqué à l’expression publique, de 2014 à 2016, des candidats Le Pen, Fillon, Mélenchon et de ceux qu’ils ont supplantés – Hollande, Sarkozy, Juppé – une analyse scientifique utilisant programmes informatiques et grille de lecture sémiotique fine. Afin de « dégager les structures profondes et la vision du monde et de la société française des principales figures qui façonnent le débat politique ». Elle en présente ici les principaux enseignements et enjeux.

Rarement bataille pour l’élection présidentielle aura été une équation à autant d’inconnues.

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« Prédelles » Peintures de Marie Gauthier

Du 8 mars au 1er avril 2017 Galerie Tout’Koulè – Village de la Poterie des Trois-Ilets

 

La Galerie Tout’Koulè accueille dans son espace d’art contemporain une quarantaine de tableaux de Marie GAUTHIER, artiste martiniquaise d’adoption depuis presque 30 ans. Sa peinture porte une réflexion sur la nature de l’être et son expérience du vivant.

Prédelle vient de l’italien predella, « petite planche ». Les prédelles sont au Moyen-âge, en Europe, une suite de petits panneaux de bois compartimentés et placés dans la partie inférieure des retables ou des autels. Ils explicitent le sens de l’histoire représentée dans la partie principale de l’œuvre.

Marie Gauthier en actualise le concept avec l’exposition Prédelles. Elle présente sur des thèmes poétiques, symboliques et philosophiques, trois dispositifs de tableaux : des petits formats séparés, généralement peints sur bois entourent librement une toile centrale plus grande, le tout lié par une cohérence sémantique et stylistique.

Le premier dispositif pose la question du « Qui sommes-nous ? ». Le deuxième dispositif « Ma terre, ô mater » pleure l’humanité blessée, le troisième cherche la paix au « Jardin de l’âme ». La poétique de l’homonymie du titre et l’ensemble des tableaux sont une invitation à entrer en écho avec l’œuvre par la rêverie, la contemplation, la réflexion et à découvrir l’en-dessous supposé de l’être intime.

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« Théo, Mohamed » : communiqué de la LDH Guadeloupe

Deux nouvelles affaires de violences policières sur des jeunes Noirs avec insultes racistes et homophobes se sont récemment déroulées à Aulnay-sous-Bois.

Au cours de son interpellation par un groupe de 4 policiers, le 2 février 2017, Théo, 22 ans, a eu une déchirure anale qui lui a « valu » 60 » jours d’Interruption Temporaire de Travail. Le policier mis en cause a déclaré qu’il n’avait pas eu l’intention de le sodomiser avec sa matraque télescopique.

Une semaine auparavant, soit le 26 janvier 2017, dans cette même cité d’Aulnay-sous-bois, le jeune Mohamed, 22 ans lui aussi, a été passé à tabac et insulté par un groupe de policiers. Le visage particulièrement tuméfié, il s’en est sorti avec plusieurs blessures au corps et 5 jours d’ITT.

Mohamed aurait reconnu parmi ses agresseurs l’un des policiers auteur ou complice du viol de Théo.

Nous observons que :

– Même si une grande majorité de policiers continue d’effectuer ses missions dans le respect des lois de la République, en France les violences policières assorties d’insultes racistes et de propos homophobes contre les jeunes Noirs se multiplient et tendent à se banaliser

– Le représentant d’un syndicat de police a déclaré sur les médias que, concernant Théo, la sodomisation était involontaire.

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Les plus mauvais films et interprètes de l’année ont été…

Les gagnants des 37es Razzie Awards, qui récompensent les plus mauvais longs métrages et interprètes de l’année, ont été annoncés samedi dans une vidéo, à la veille des Oscars. Un documentaire à charge contre Hillary Clinton repart avec le titre tout sauf envié de pire film de l’année.

Même lorsqu’il s’agit de distinguer avec humour ce qui se fait de moins bien, Hollywood se montre encore très politique cette année. Hillary’s America: The Secret History of the Democratic Party est un documentaire sorti pendant l’été 2016 qui prétendait dénoncer le vrai visage de l’adversaire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, ainsi que les mensonges de son parti.

Le film, qui a été durement critiqué pour sa subjectivité et ses incohérences par les médias américains, mais applaudi à l’époque par le candidat républicain, a reçu quatre Razzie Awards. Dinesh D’Souza, néoconservateur à l’origine du documentaire dans lequel il apparaît, a récolté les prix du pire acteur et du pire réalisateur (avec Bruce Schooley, qui l’a épaulé dans son projet). Becky Turner, qui a prêté ses traits à Hillary Clinton pour certaines scènes, a pour sa part été désignée pire actrice de l’année.

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Comment Vermeer est-il un très grand peintre?

— Par Maurice Ulrich —

L’exposition que le Louvre consacre au Sphinx de Delft et à ses contemporains est exemplaire de sa singularité et de son génie dès lors que l’on se livre avec raison au jeu de la comparaison.

Dès les premiers pas que l’on fait dans la nouvelle grande exposition du Louvre, « Vermeer et les maîtres d e la peinture de genre », on sait que son principal intérêt, outre les 12 tableaux du maître de Delft (1632-1675) qui y sont réunis, sera la comparaison qui s’impose avec les autres peintres de son temps, y compris les plus talentueux comme Pieter de Hooch, Gabriel Metsu, Jan Steen pour ne citer qu’eux. Les peintres de ce 17ème siècle hollandais, appelé le siècle d’or furent tous des techniciens exceptionnels, excellant dans ces scènes d’intérieur qui reflètent la vie quotidienne. Des centaines de milliers de tableaux ont été peints durant cette période et de ce point de vue, la production de Vermeer est bien réduite. On lui connaît 37 tableaux identifiés en tout et pour tout. Cette production expliquant peut-être pourquoi il fut longtemps méconnu et redécouvert au milieu du 19ème siècle seulement par le critique Théophile Thoré-Bürger.

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Le pire du cinéma étasunien : les nominés 2017

Les Raspberry Awards du mot anglais raspberry (framboise) est utilisé en référence à l’expression « blowing a raspberry », qui signifie « faire un bruit de dérision », semblable à celui du pet. Les Raspberry Awards (Framboises d’or) ou Razzies Awards, decernés par les journalistes, professionnels de l’industrie du septième art et cinéphiles membres de l’association The Golden Raspberry Awards Foundation récompensent chaque année les pires productions, acteurs, réalisateurs et scénaristes… Des prix aussi amusants que dérangeants, remis lors d’une véritable cérémonie officielle traditionnellement organisée la veille des Oscars. A la clé pour les lauréats, une boîte de pellicule surmontée d’une framboise dorée, estimée à quelques 4,97 dollars…

Au fil des ans, les Razzie Awards ont décerné trois types de récompenses.
Razzie Award
La récompense la plus célèbre. Elle se présente généralement sous la forme d’une framboise posée sur une bobine de film Super 8, le tout peint en jaune doré et d’une valeur d’environ 5 dollars. Elle fut décernée pour la première fois en 1981.

Worst Career Achievement Award
Cette récompense fut décernée de 1981 à 1987 pour distinguer les personnalités ayant eu la pire carrière.

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Nji Collins, petit génie camerounais de l’informatique, premier Africain à gagner un concours Google

À 17 ans, le Camerounais Nji Collins Gbah est devenu le premier représentant d’un pays africain à remporter le grand prix du code-in contest de Google. Une prouesse que cet adolescent n’aurait jamais imaginé accomplir.

En juin prochain, Nji Collins Gbah a rendez-vous avec Google à Mountain View. Ce jeune Camerounais de 17 ans est convié au Googleplex, le QG du géant d’Internet. Sur invitation du mastodonte de la tech, qui plus est. Il y a quelques semaines, il n’aurait jamais imaginé se rendre en plein cœur de la Silicon Valley américaine.

Mais tout a changé le 30 janvier lorsque Google a annoncé que Nji Collins Gbah était parmi les 34 vainqueurs du code-in contest, un concours informatique annuel réservé aux jeunes de 13 à 17 ans. Il est alors devenu le premier représentant d’un pays africain à gagner cette prestigieuse compétition, qui a vu s’affronter plus de 1 300 adolescents de 62 pays autour de tâches de codage, de recherche et de documentation ou d’interface utilisateur . “J’ai été stupéfait et vraiment fier d’être le premier représentant du continent à remporter ce grand prix”, s’exclame le jeune génie du code.

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« Elle », « Juste la fin du monde », « Divines » et « Merci patron »

Le film « Elle » du Néerlandais Paul Verhoeven et son actrice Isabelle Huppert ont été sacrés vendredi soir aux César lors d’une soirée qui a aussi fait une large place au film « Divines« .
La cérémonie qui s’est déroulée Salle Pleyel, a également pris une tournure politique avec un appel à la défense de la liberté dans l’Amérique de Trump de la star George Clooney, et un autre à voter à gauche du réalisateur britannique Ken Loach.
Grand favori avec onze nominations, « Elle » a remporté le César du meilleur film. Très bien accueillie au dernier Festival de Cannes, cette histoire d’une femme violée qui se met à traquer son agresseur avait déjà obtenu le Golden Globe du meilleur film étranger. « Isabelle Huppert, tu as ajouté un niveau supérieur à ce film, et c’est quelque chose que je n’avais pas à l’esprit quand j’ai commencé. C’est quelque chose qui s’est passé avec toi », a déclaré Paul Verhoeven en recevant son prix. Déjà récompensée par un Golden Globe de la meilleure actrice dans ce rôle et en lice pour les Oscars décernés dimanche, Isabelle Huppert a remporté le César de la meilleure actrice.

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La famille, objet éminemment cinématographique

Ces derniers jours à Fort-de-France, et ce pour quelques semaines sans doute, trois films ont l’heur de remplir les salles, et non les plus petites, du complexe cinématographique de Madiana.

— par Janine Bailly —

Ces trois films nous parlent de ce qu’est ou pourrait être la famille, sous différents cieux, à différentes époques, et selon des problématiques qui, si elles sont dissemblables, ont en commun d’analyser le vivre ensemble, ses bonheurs et ses difficultés, les traumatismes aussi qui lui sont indiscutablement liés. La famille comme cellule close sur elle-même et souffrant de ses propres maux intérieurs, mais aussi la famille en ce qu’elle est unité constitutive de nos sociétés occidentales, une cellule ouverte sur l’extérieur, un membre indissociable du reste du corps social. Entrer au cœur d’une famille singulière, au plus intime de son fonctionnement, c’est aussi nous faire appréhender les problèmes plus universels qui sont ceux des rapports humains, de la communication établie ou brouillée entre les êtres. L’écrivain portugais Miguel Torga, n’affirme-t-il pas que l’universel, c’est le local moins les murs ?

C’est, dans Il a déjà tes yeux, de Lucien Jean-Baptiste, traité sur le mode de la comédie mais sans exclure le sérieux du propos, l’histoire touchante de ce couple français mixte, lui d’origine antillaise, elle d’origine sénégalaise, mais tous deux de peau noire, qui adopte un enfant de peau blanche, yeux et cheveux clairs, acte généreux qui les remplit d’un bonheur immense, acte d’ordinaire salué comme courageux, mais acte qu’ici la société de façon assez unanime réprouve, tant il est vrai que sortir du rang et des comportements moutonniers fait que bien volontiers l’on vous fustige et vous montre du doigt !

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Races* humaines – Races* sociales

— Tribune de Roland Tell —

Récemment, Emmanuel MACRON a soulevé la question morale des maltraitances et des souffrances, infligées autrefois aux peuples colonisés. Après les Africains, pendant des siècles de colonialisme européen, et du commerce des esclaves, les Algériens, il y a plus de cinquante ans, se levèrent, un bon matin, réfugiés sur leur propre sol, et à partir de là, victimes de toutes les formes d’aliénation, pendant que les Colonisateurs bénéficiaient de tous les avantages – la terre, les conditions de vie, de travail, de progrès. La vraie question morale, posée en fait, est de savoir si une race avait le droit de maltraiter une autre, et puis, décolonisation oblige, de s’en tirer indemne ailleurs, après des années de barbarie, de pillages, de conquêtes, pour chercher à légitimer en 2017 l’oppression du passé, et réaliser une force idéologique subversive, née des cendres de la décolonisation.
Plus d’un demi-siècle après, sur la terre de France, ils restent incapables de penser de manière communicative, et, même par leur descendance métropolitaine, ils continuent d’être des monstres de l’intolérance et du racisme. Et pourtant, et pourtant, la société multiculturelle est de plus en plus une évidence dans la France d’aujourd’hui !

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Aide financière pour l’achat d’un vélo électrique

— Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre) —

Vous voudriez aller au travail en vélo mais vous avez des doutes sur vos capacités physiques pour y parvenir ? Vous pouvez acheter un vélo à assistance électrique et bénéficier d’une aide d’État. Un décret et un arrêté ont été publiés en ce sens au Journal officiel du 18 février 2017.
Cette nouvelle aide, en place jusqu’au 31 janvier 2018, s’adresse à toute personne majeure domiciliée en France.

Son montant est fixé à 20 % du coût du vélo sans dépasser 200 €.

Attention néanmoins, le vélo doit répondre à certaines conditions :
être neuf ;
ne pas être muni de batterie en plomb ;
être équipé d’un moteur auxiliaire électrique dont l’alimentation est réduite progressivement et finalement interrompue lorsque le vélo atteint la vitesse de 25 km/h.

Cette aide sera soit déduite du prix d’achat, soit remboursée après achat par le biais de l’Agence de services et de paiement (ASP) (un téléservice dédié va être mis en ligne sur le site de l’Agence très prochainement).

Pour toute demande d’information complémentaire, vous pouvez vous adresser directement à :

Agence de services et de paiement (ASP)
2 rue du Maupas
87040 Limoges Cedex 1
téléphone : 05 55 12 00 00
courriel : info@asp-public.fr

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Littératures, parutions : nouveautés de février 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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La vie foisonnante de la musique contemporaine

— Par Maurice Ulrich —

Dix jours de musique contemporaine avec vingt concerts et plus de quarante compositeurs ont offert un large tableau d’un champ de création plus vivant que jamais, au-delà des clichés.Au lendemain du concert de clôture du festival de musique contemporaine de Radio-France, Présences, et à partir d’un programmation cette année de grande qualité, il n’est pas inopportun d’y revenir, ne serait-ce que pour donner un aperçu de ce qu’est la musique « classique » d’aujourd’hui. Il est fréquent de la ramener à quelques noms appartenant déjà à l’histoire, Boulez, Stockhausen et quelques autres, diversement connus et appréciés, or la réalité c’est que l’on a jamais écrit autant de musique qu’aujourd’hui. Ainsi au cours des dix jours du festival, plus de quarante compositeurs ont été joués en une vingtaine de concerts, dont nombre ont aujourd’hui une quarantaine d’années. On évoquera bien évidemment la figure de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho. Ecrivant pour la musique de chambre comme pour les grandes formations orchestrales, intégrant la modernité pour la plier à une profonde sensibilité particulièrement présente dans ses pièces pour cordes souvent teintée d’une sorte de mélancolie secrète, elle n’en est pas moins capable de déclencher les foudres des cuivres et timbales.

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Le Geste et La Matière, une abstraction «autre», Paris 1945 – 1965 : conférence

Dimanche 26 février à 10h Fondation Clément

Conférence de Lise Brossard

L’Abstraction en question ?

A partir d’un choix d’œuvres et d’artistes de cette période (fin du XIXe siècle-milieu du XXe siècle) il s’agit de proposer un parcours dans cette passionnante aventure où la liberté rime avec engagement et poésie, mais pas que…

Lise Brossard

Historienne de l’art, elle a enseigné l’histoire de l’art et les arts plastiques à l’ESPE de Martinique et à l’Université des Antilles. Chercheuse associée au CEREAP (Centre d’Etudes et de Recherches en Esthétique et Arts Plastiques), elle a collaboré à différents ouvrages collectifs.

DIMANCHE 26 FÉVRIER | 11H ET 15H

VISITES COMMENTÉES DE L’EXPOSITION

Ces visites, dédiées à la découverte de l’abstraction non-géométrique, donnent les clés pour aborder ce mouvement.

Faisant la part belle à des artistes comme Olivier Debré, Jean Dubuff et, Hans Hartung, Georges Mathieu, Gérard Schneider ou Pierre Soulages, l’exposition est aussi l’occasion de découvrir des artistes moins célébrés, qui ont également apporté leur contribution à un courant de l’abstraction gestuelle.

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« Il a déjà tes yeux » : à voir!

A l’affiche à Madiana

— Par Roland Sabra —

Déjà dans «  La Première étoile » avec l’histoire d’une famille noire qui part en vacances de neige faire du ski, Lucien Jean-Baptiste affichait son penchant pour dénoncer dans des histoires décalées, des situations inversées et sur le mode de la comédie les clichés xénophobes voire racistes qui minent « le vivre ensemble. »

Dans un film toujours pensé, réfléchi, très écrit avec des personnages construits il revient, dans le genre feel good movie, sur cette thématique qui lui tient à cœur. Il le fait avec humour, à cent mille lieues de tout didactisme en peignant chaque personnage à la façon d’un idal-type en excluant tout esprit de caricature.

Paul, antillais, aime Sali, née en France de parents sénégalais. Paul et Sali ont un désir d’enfant. Sali ne peut pas porter d’enfant. Paul et Sali font une demande d’adoption. Paul et Sali obtiennent satisfaction. Paul et Sali « héritent » de Benjamin un petit blond aux yeux lavande. Paul et Sali vont devoir faire face aux réactions de leurs entourages.

La comédie se déroule pendant la période probatoire avant l’adoption définitive et passe en revue avec humour l’ensemble des préjugés socio-culturels propres à chaque communauté.

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F(L)AMMES : « Le feu de la vie »

— Par Christian Antourel —

Face à leur destin -est une aventure idéale déclinée en trilogie , issue de la recherche amplifiée de création artistique en milieu urbain menée par Ahmed Madani avec de jeunes habitants des quartiers populaires.

Avec ce travail, Ahmed Madani souhaite faire une description appliquée et minutieuses de ce que recouvre la réalité d’être de jeunes français vivant dans une zone urbaine sensible. Les jeunes des quartiers périurbains sont en quête d’identité et de reconnaissance, ils désirent être français à part entière, mais ils vivent mal ces regards portés sur eux qui sont liés à une histoire dont ils n’ont pas été les acteurs. Le metteur en scène veut dresser cette topographie avec des experts de la jeunesse : les jeunes eux-mêmes. Sous le joug d’une mémoire collective dont on commence à peine à soulever le voile, d’une situation économique particulièrement difficile et d’une incapacité à se projeter dans l’avenir, cette jeunesse sera la matière bouillonnante d’une aventure artistique qui depuis plus de vingt ans, s’élabore sur le vif à partir de la vie des protagonistes.

– « Illumination(s) » réalisé avec des jeunes hommes du Val Fourré a Mantes-la-Jolie

– «  F(l)ammes » le second pilier, réalisé avec des jeunes femmes des quartier populaires

– « Des garçons et des filles » est le titre provisoire du troisième volet en cours de réalisation.

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