Étiquette : Patrick Mathélié-Guinlet

Et si on parlait d’amour?

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Oasienne

Comme une Isis pour Osiris,
tu es l’eau de mon oasis,
humectant mon cœur desséché
de la fraîcheur de tes baisers…

Longtemps, j’errai dans un désert
en proie à des pensées amères,
soliloquant de dune en dune
sous le feu glacé de la lune…

J’ai survécu à la folie
des éfrits et mauvais génies
qui soufflent le vent de la haine
dans leurs murmures acouphènes…

Je bois à ta bouche adorable
tes mots doux comme des caresses…
Dans ce monde aride de sable,
de l’amour tu es ma déesse !

 

Arc-en-ciel

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« Poète!, Fier d’être poète, Magie de l’écriture »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

POÈTE !

J’écris sur tout ce qui se passe
et tout ce qui ne passe pas…
J’écris sur tout ce qui m’inspire,
qu’il soit le meilleur ou le pire !

Et si je fais feu de tout bois,
rapportant tout ce que je vois,
c’est pour réchauffer tous les cœurs
et donner un peu de bonheur…

J’écris sur tout ce qui me plaît
mais aussi sur ce qui me fâche…
J’écris surtout ce qui me plaît :
dans mon art, je ne suis pas lâche !

J’écris sur tout ce qui m’amuse
comme sur tout ce qui m’agace,
ainsi je tue le temps qui passe…
Pourvu que m’inspire la muse,

tant qu’à l’écrire je m’amuse
sans que mon intérêt ne s’use,
je ne fais pas le difficile !
Et si je ne perds pas le fil,

dessus je marche en funambule,
n’étant pas coincé dans ma bulle,
jongle avec les mots dans ma tête :
c’est pour ça qu’on me dit poète !

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 » Un sens à la vie! »,  » La vie vis la »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Un sens à la vie !

Toute une vie passée à allumer des mèches…
Toute une vie passée à décocher des flèches…
À décrocher la lune et s’envoyer en l’air
entre les coups de foudre et des coups de tonnerre !
Mettre le feu aux poudres et aux cœurs la lumière,
réveiller les consciences, inviter à l’amour

pour que la nuit s’y fasse jour
et l’homme cesse d’être sourd
à la misère de ses frères !
Puis à grand coup de mots sonores
juste pour effrayer la mort,
tenter de sculpter le silence…

Dans son sommeil telle une transe,
pouvoir rêver son existence
et dès que le soleil se lève,
faire de cette vie un rêve…
À tout cela trouver du sens !

La vie, vis la !

Si la vie, Sylvie,
prend parfois des airs de lavis
aux couleurs pâles et délavées
de rêves et d’envies
dilués dans l’eau d’un fleuve de banalité
qu’en vin l’on veut changer…

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« Sagesse », « La vie », « Le bonheur » de Patrick Mathelié- Guinlet

Sagesse

Comme dans le pré le bonheur,
étoiles filent dans les cieux :
le temps que tu fasses ton vœu,
elles s’évanouissent ailleurs…

Courir après une chimère,
construire des châteaux de sable :
une vanité impensable
quand on sait que tout est poussière…

Pourtant rêver est nécessaire
à l’homme autant que se nourrir…
Qui ne vit que par la matière
commence déjà à mourir !

Entre folie, résignation,
entre sagesse et illusion
c’est dur de trouver la mesure…
La vie doit rester aventure !

Pour en apprécier tout le sel,
les rêves sont pour nous des ailes.
Gardons-nous donc de les brûler
et du soleil trop approcher…

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« Entropical » & « (Mauvais) État des lieux… » de Patrick Mathelié-Guinlet

“Entropical”

Sous nos entropiques, hélas, en butte au cancer,
rêve de paradis mué en cauchemar d’enfer,
mon île se délite et retourne poussière
au gré des attaques incessantes du temps…

Sous l’effet du réchauffement de l’atmosphère
son rivage est rongé peu à peu par la mer…
Sable abrasif issu d’un lointain continent
embrumant l’horizon, apporté par les vents…
Algues mortes échouées, empuantissant l’air…
Pesticides empoisonnant ses sols et rivières…

Sous ces coups de butoir d’une entropie funeste
futur n’est qu’un retour au chaos progressif
aussi inéluctable que l’éloignement
des galaxies depuis l’aube de l’univers !

Et quand l’homme lui-même, à l’ère anthropocène,
de cette ruine se fait le metteur en scène,
accélérant encore ainsi le mouvement,
que pouvons-nous y faire, en est-il même temps ?

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“Cannibale lecteur” & « Fumées », de Patrick Mathelié-Guinlet

“Cannibale lecteur”

Les livres, petits comme gros,
se trouvant dans les biblios
sont troupeau silencieux d’agneaux
offert à ma faim insatiable
car un “Cannibale Lecteur”
n’en finit pas d’passer à table…

Si, à force de manger trop,
mon cerveau devenait trop gros,
je ne ferais aucun régime
mais vous vomirais quelques rimes
pour éviter l’indigestion
dont je pourrais être victime…

S’il vous arrivait par malheur
de devoir croiser mon chemin
au hasard d’un mauvais destin,
planquez vite tous vos bouquins
car je dévore avec fureur
tout ce qui tombe sous ma main !

Étant “Cannibale Lecteur”,
l’acteur de ce grand film d’horreur,
dans un subit accès de rage
j’ai du “scénar” mangé les pages
afin d’assouvir mes instincts…
Malsain délire anthropophage,
ma faim de lire a pas de fin !
Homme, alors passe ton chemin…

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« Inséparables » (à Marie Gauthier)

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Inséparables…
mais, malgré tout, séparés
par un exil, éloignement imparable
avec de l’absence présente l’omniprésence passée.

Souvenir ectoplasme qui, peu à peu s’efface
et, disparaissant à moitié,
ne laisse qu’une trace
patinée par l’usure du temps qui passe
inexorablement,
(ce peintre impitoyable qui ponce, lisse et pâlit
les couleurs les plus vives du tableau de nos vies),
si ce n’est par celle du chagrin qui,
lui hélas, jamais complètement ne s’efface,
gravé bien trop profondément
dans l’inconscient et le cœur des amants…
Fantômes qui nous hantent
avec leur fragrance d’émotions passées
et de bonheur envolé…

De la même race
que ces inséparables oiseaux,
nous sommes, comme des jumeaux
avec ce lien mystérieux unissant
par-delà l’espace et le temps,
par-delà la mort et le tombeau
et qui jamais ne casse,
exilés de cette part de nous-mêmes qu’est devenu l’autre…
“Un seul être vous manque et tout est dépeuplé…”,
telle est la devise des inséparables par la vie séparés !

Patrick Mathelié-Guinlet

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« Le droit au bonheur » & « Bonheur », de Patrick Mathelié-Guinlet

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Le droit au bonheur

Certes, la vie n’est pas un long fleuve tranquille
quand, pris dans les remous qui agitent nos îles,
il y a des limites à ce qu’un homme endure
même si celui-ci est épris d’aventure…

Car les temps, aujourd’hui, sont devenus très durs
et il ne faudrait pas que trop longtemps ça dure
quand même, à naviguer sur des flots tumultueux,
l’expérience à la fin nous a rendus habiles…

Mais plus facilement on lâche ses cheveux
quand l’environnement a cessé d’être hostile !
Profiter du bonheur avant d’être trop vieux

est dans le fond ce que tout être normal veut :
vivre heureux et libre au milieu de la nature
et y être amoureux est ce qu’il y a de mieux !

Fumées

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Fête de ma mère

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Si tu n’avais pendant neuf mois
partagé la Vie avec moi
dès le début de cette histoire…

Si tu n’avais pas pas à pas
avec amour guidé mes pas,
apprenant la vie à l’enfant
pour qu’il devienne fort et grand…

Si je n’avais pas de mémoire
et n’étais pas reconnaissant
pour toi qui n’as cessé de croire
en moi parce que simplement
j’ai chance d’être ton enfant,
sans réserve me soutenant
dans les revers et les déboires…

Mais ça n’est certes pas le cas !
Alors, à soixante-dix ans,
je veux que tu puisses de moi
être fière et voilà pourquoi
aujourd’hui encore une fois,
même si je vis loin de toi,
je n’en suis pas moins toujours là
pour te souhaiter : « Bonne fête, Maman ! »

Patrick Mathelié-Guinlet

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« 22 mai 1848 », « Mémoire d’une seule traite » & « Invocation »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

22 mai 1848
I
L’or rouge de l’Afrique a menotté mes yeux
pour toujours obsédés par le son du tambour.
Ces mains battant la peau de joie ou de douleur
dont déborde le cœur des hommes de couleur
conjurant tous les dieux des jungles et des cieux
pour oublier le poids de leur destin trop lourd,
racontant l’épopée d’un trajet sans retour,
d’un exil au delà des terres des ancêtres,
subissant sous le joug insensible de maîtres
cruels l’injustice du légal code noir
qui fait dans la terreur d’un monde sans amour
l’espérance de vie rimer au désespoir.
C’est pourquoi aujourd’hui vient le besoin d’écrire,
d’exorciser enfin le triste souvenir
afin que désormais avec moi puisse dire
tout homme sensé : “L’ESCLAVAGE, JAMAIS PLUS !”

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Aux marginaux

— Patrick Mathelié-Guinlet —

Entre le ciel et l’océan
il y a des oiseaux qui nagent
ainsi que des poissons volants…
Tout ça pour dire qu’il est sage
de vivre parfois à la marge,

quittant le confort de sa page
ou bien le doré de sa cage
quand on désire davantage
que ce que le destin écrit
dans le grand livre de la vie…

À tous ceux qui, mal dans leur peau,
ne se sentent pas à leur place,
qui de la routine se lassent
parce qu’ils en ont plein le dos
d’un quotidien qui les agace…

À ces vilains petits canards
qui sont la risée des conards
ainsi qu’à tous les moutons noirs
qui sont la honte du troupeau,
tous ceux qui rêvent de plus haut,

moi je dédie ces quelques mots
pour leur redonner de l’espoir
et, leur ôtant toutes leurs peurs,
une envie d’aller voir ailleurs
si la vie n’y est pas meilleure…

Patrick MATHELIÉ-GUINLET

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« Pak Nou » & « Lapin de Pâques

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

PAK NOU

Pak, ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak.
Pak atak, Pak atak,
matoutou krab !

Krab pa ni mak,
chak krab an lak,
chak krab an bak,
chak krab an sak,
chak krab an pak
èk san di hak,
krab pak an pak
èk bonda-man-jak…

Pak atak, Pak atak,
matoutou krab !
Pak, ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak.
Pak atak, Pak atak…

Sanmdi-gloriya, san di hak
danmyé ka tonbé, pak !
Tanbou ka bat, lavwa rak,
majò ka pété pak
pas tak an tèt,
lévé-fésé pa jé makak !

Pak atak, Pak atak,
sa sé zak nou,
sa sé Pak nou,
Pak, ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak… nou !

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La guerre (Vian Vs. Apollinaire)

 — Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Ah non, Monsieur Apollinaire,
Dieu qu’elle n’est jamais jolie,*
cette saloperie de guerre !
Rien jamais ne la justifie,

pas même un dieu ou la patrie
mais encor moins la poésie !
Les seuls pouvant parler ainsi
sont ceux qui en bénéficient…

La guerre à rien d’autre ne sert
qu’à générer de gros profits
pour quelques planqués à l’arrière
tandis que tous ces pauvres hères

risqueront d’y perdre leur vie
ou sombreront dans la folie…
La guerre n’est qu’une infamie
avec cortège de misères,

de morts et puis d’épidémies…
Que soient honnis les militaires
et maudits les fauteurs de guerre
dont c’est le cadet des soucis !

Lors Monsieur Boris Vian, merci
pour jadis nous avoir écrit
dans un beau chant protestataire**
qu’il ne faut surtout pas la faire…

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L’amour, pas la guerre ! & A.O.N.C.: une appellation d’origine non contrôlée !

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

L’amour, pas la guerre !

Ce monde va de pire en pire
quand coulent du sang les rivières
pour la soif de tous ces vampires
qui, exprès, suscitent des guerres…

Marchands de canons sans scrupules
dans l’ombre tirant les ficelles
de ces politiques crapules,
tous corrompus jusqu’à la moelle !

Le peuple d’esclaves crédules
se laisse prendre à leurs mensonges,
les absorbant telle une éponge
même lorsqu’ils sont ridicules !

“La faute incombe à l’étranger
qui désire nous envahir !”
Dieu et patrie servent à cacher
la cupidité des vampires…

C’est si gros qu’on pourrait en rire
si des hommes n’allaient mourir
au nom de telles conneries :
rien ne vaut qu’on perde la vie !

Seule attitude salutaire
en ce qui concerne la guerre :
c’est de refuser de la faire !
À ce jeu, tout le monde perd…

Nous ne sommes pas sur la terre
pour y vivre un horrible enfer
car nul pour ça n’est volontaire :
faisons l’amour et pas la guerre !

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Poésies Carnaval

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Du rôle poitique du carnaval

Durant le Moyen-âge
revenait chaque année
une “fête des fous”
faisant un roi du gueux
et du mortel un dieu
quand le fou devient sage
et le maître un esclave
car pendant vingt-quatre heures
s’inversaient tous les rôles…

Cela serait fort drôle
hormis la perspective
non dénuée de peur
d’avoir à rendosser
sa peau un peu plus tard,
modérant l’invective
et revanche effectives
qui se pourraient payer
un prix trop élevé,
la fête terminée…

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Le quattorze février….

Par Patrick Mathelié-Guinlet

Les tétons de Valentine

En ce beau et doux jour
de la Saint-Valentin
toujours voué à l’amour,
que n’ai-je le loisir
de vous dire mon désir ?

Car tel est mon dessein,
je voudrais vous avouer
que je ne sais plus bien
auquel de vos deux seins
je pourrais bien me vouer…

Cruauté du destin,
point n’est de médecin
qui sache me guérir
de cette maladie,
de ce défaut malsain
que j’ai du mal à dire
face à vous, ma lady :
je ne peux pas choisir,
il me faut tout ou rien !…

« Car les tétins de Valentine
sont les tétines de Valentin.»

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« Emplastik & Torticolis », de Patrick Mathelié-Guinlet

Emplastik

Les mouettes rieuses ont cessé
de rire à gorge déployée
car trop de plastique a bouché
le fond de leur petit gosier…

Si amère est leur destinée
puisqu’elles n’ont pas digéré
le pois(s)on qu’elles ont mangé…
La mer est tellement polluée !

Non, ce septième continent,
ce n’est pas du tout l’Antarctique
mais plutôt “l’Enplastik” flottant

au gré des courants et des vents
à la surface d’un océan,
hélas plus vraiment Pacifique…

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Temps du rêve & Espoir

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Le temps du rêve

La lune a embrassé ta nuit d’un autre rêve…
Dans ton âme une marée d’émotions se lève,
déposant son écume d’extases inconnues
sur le désert rivage où gît ton cœur à nu…

Nostalgie : fêtes païennes sous les étoiles
de chaudes nuits d’été quand la lune est sans voile…
Main dans la main, nous sautions par-dessus les flammes
du grand feu que l’amour allumait en nos âmes !

Hélas, depuis longtemps, ce temps est révolu
dans un monde d’où toute joie a disparu.
Les sourires masqués, la méfiance et la peur
effacent des visages les traces de bonheur…

Pour éviter la mort, ils ont tué la vie
en supprimant l’espoir, le plaisir et l’envie.
Sanitaires champions d’une survie d’ennui,
ils imposent leur loi au peuple des zombis
qu’ils ont rendus esclaves de la maladie…

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Indignation & Poésies

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

DOM-TOM !

DOM comme un pays DOMiné,
par la perte d’identité et la misère miné…
TOM comme un oncle casé, encayé, confiné…
Quand cesserons-nous pour de bon d’être des bois-bois et de danser
au rythme de l’autre qui tient nos fils entre ses mains ?
Quand aurons-nous enfin ce courage de couper
ces pseudo cordons censés nous relier
à une mère-patrie que nous n’avons pas choisie ?
Quand allons-nous cesser de décompter les jours étrangers
pour arriver à l’heure de nous-mêmes comme le souhaitait Aimé ?
En fait, depuis quand avons-nous cessé de nous aimer ?
Nous sommes une île, une entité,
pas un département ni un territoire
appartenant à d’autres au loin et en dépendant…
DOM comme “DOMi”!
TOM comme aTOMisé !
Il faut se réveiller
maintenant, aujourd’hui !
Notre vie en dépend,
demain sera déjà trop tard !…

 

DES TERRES MINÉES, DÉTERMINÉES !

Des terres minées par le chlordécone…
Déterminés, oui nous le sommes
en Martinique, terre des hommes,
pays dominé qu’on nomme DOM-TOM,
étouffé de contraintes qui nous assomment,
contraires aux droits de l’homme en somme !

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Ui mé tala… & Les clefs de Saint-Pierre

. — Par Patrick Mathelié-Guinlet —

UI MÉ TALA…

. Difé fondòk latè

. ka brilé tout Senpyè,

. ka woulé anba mòn

. . jik bòdlanmè.

. . An bidim niyaj sann

. . ka monté èk désann

. . èk ka pòté lanmò

. . épi gwo lanmizè

. . an mitan tjè tjim li

. kon balé lanm lanmè

. ka fè sab-la tou plat

. . anba lanmen bondyé.

. . An lanm difé

. . ka kité nou san ayen

. . sòf anpatjé rigré

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« Parenthèse virale » & Écrire…

— Patrick Mathelié-Guinlet —

Parenthèse virale
 
Comme gouttes de pluie
absorbées par le sable
s’écoule ainsi le temps
en jours bien trop semblables
pour que tout bonnement

les retienne l’esprit
et pire sont les nuits
quand nous saisit l’ennui
lors de nos insomnies…
 
Ma mémoire est en berne
dans ces moments si ternes
comme un grand brouillard gris
fait un philtre d’oubli…
 
Mais que cela nous pèse
quand ce virus a mis
tout simplement nos vies
entre deux parenthèses !

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« Poisson d’avril! » & « Pak nou » de Patrick Mathelié-Guinlet

“Poisson d’avril!”

On aurait souhaité que ça ne soit en gros
qu’une plaisanterie, la blague d’un potache
et, si on l’avait eu quand même dans le dos,
un poisson de papier que, discret, l’on accroche

tel un mauvais rêve, dissipé aussitôt
au réveil à l’instar des brumes matinales
par le soleil levant de l’île tropicale…
Mais ce poisson d’avril, hélas, est un poison

qui pour bien plus longtemps menace nos poumons,
un virus qui n’aurait jamais dû débarquer
des bateaux, des avions, du moins sans précautions,
pour mieux nous confiner ensuite à la maison…

******

Pak nou

Pak, ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak.
Pak atak, Pak atak,
matoutou krab !

Krab pa ni mak,
chak krab an lak,
chak krab an bak,
chak krab an sak,
chak krab an pak
èk san di hak,
krab pak an pak
èk bonda-man-jak…

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À Hamid

— Par Parick Matheliè-Guinlet —

Au clair de la lune,
mon Hamid Pierrot,
du bout de ta plume
et de ton pinceau,

tu traces des chiffres
comme une prière…
Si on la déchiffre,
est libre l’oiseau !

Et de l’homme-chien,
cet homme de bien,
lors l’âme s’envole
pour que prenne fin

son odyssée folle
que fut cet exil
au loin sur une île
de l’autre côté

de la grande mer.
N’en sois pas amer :
du rêve éveillé
faut se réveiller !

Trop petite Terre
pour tous les poètes,
nomades qui errent
dont le cœur, la tête

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Annus horribilis 2020

En clôture de La Nuit des Idées », à la Villa Chanteclerc, le 28 janvier 2021  le texte suivant de Patrick Mathelié-Guinlet a rencontré un certain succès.

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

..2020 : “annus horribilis” avec 2 “haines”, quoiqu’avec un seul n ça fonctionne aussi

..car on peut dire qu’on l’aura quand même eue bien dans le cul, cette année-ci…

..Si je n’avais la poésie de l’écriture pour vous crier sans masque tout ce que je ressens OK

..et m’inventer un ailleurs meilleur dans un lendemain mélomane,

..la vie ne serait qu’une routine irrespirable sans aucun espoir de changement

..et d’un ennui bien plus mortel que le virus !

..Je ne supporte plus la décadence du moment,

..cette mise en parenthèses de la plus élémentaire humaine intelligence et du bon sens dans une sorte de boucle du temps…

..Pour les uns, le virus est un prétexte,

..voire une aubaine, source de pouvoir et de profit

..(ainsi n’est-il pas par exemple au sens littéral la cause qui précède l’écriture de ce texte ?),

..pour d’autres un révélateur, une catalyse, voire une catharsis…

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« La nuit des idées »

Jeudi 28 janvier 2021 à partir de 18h, Villa Chanteclerc, Fort-de-France

Volens nolens… Qu’on le veuille ou non… Cette expression latine, composée des deux participes présents « volens » (voulant) et « nolens » (ne voulant pas), était employée dans la Rome antique pour qualifier la fatalité : quoi que l’on dise ou fasse, si une chose devait arriver, elle arrivait. Sa signification traverse les siècles, et notre temps veut que l’on utilise cette formule pour désigner les choses sur lesquelles on ne peut influer et celles que l’on doit subir.

Voir le programme ci-dessous

Une autre expression latine, mutatis mutandis (signifiant « ce qui devait être changé ayant été changé, une fois effectuées les modifications nécessaires, en écartant les différences pour rendre une comparaison possible »), indique que les situations sont similaires et que l’on ne pourra s’écarter consciemment ou inconsciemment de comportements similaires, dorénavant dans les rapports sociaux.

C’est peut-être à cela que font allusion les organisateurs de cette 6e édition de la Nuit des Idées, évènement national et international du Ministère français des Affaires étrangères, dédié au partage des idées et de la pensée, en choisissant cette année la thématique de « PROCHES », écrit au pluriel, en relation avec la crise de ce satané coronavirus.

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