Étiquette : Patrick Mathélié-Guinlet

« Jazzy, que ma joie demeure » & « Nomade »

—Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Jazzy, que ma joie demeure!

Oh, ça jazze dans ma tête
comme sur un air de fête
que jouerait une trompette
débouchée et guillerette…

Lors je me sens un peu bête
bien que très heureux en fait
et j’esquisse un pas de danse,
souvenir d’adolescence…

Ça swingue, pulse et pétille
comme du champagne brut
lorsqu’on a rempli ma flûte
et tout mon être frétille !
Me voilà le cœur en rut
qu’un désir secret titille…

Pouvoir remonter le temps,
avoir vingt ans rien qu’un instant,
être fou et insouciant,
retrouver une âme d’enfant
tout naïf et innocent…

La musique adoucit les mœurs,
exalte en nous le meilleur.
C’est un vecteur de bonheur :
elle m’apaise et m’inspire…

C’est comme un éclat de rire
qui me préserve du pire.
Jusqu’à ce qu’ici j’en meure,
jazzy, que ma joie demeure !

 

Nomade

— Dis-moi donc d’où tu viens
et aussi où tu vas,
de cela j’ai besoin
pour savoir qui tu es…

— Je viens du vaste monde,
ami, mais ne sais pas
là où demain j’irai,
où mèneront mes pas…
Car nomade, je suis
seulement de passage…

Je ne possède rien
mais de rien suis l’esclave !

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« Sargastique” en diable ! & Oups!, (Chat) J’ai pété un cable !

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
« Sargastique” en diable !

Ô la mer corrompue
déposant son obole
d’algues brunes qui puent
sur nos rives et nos sols…

Et ces relents viciés
que transporte le vent
empêchent bêtes et gens
de même respirer !

À quel démon sorti
du fond de l’océan
doit-on le châtiment
de son souffle maudit

changeant le paradis
d’une île tropicale
en escale infernale
que tout le monde fuit ?

Éole, dieu des vents,
exauce ma prière :
délivre notre terre
de ces sargasses amères.

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 » La vie » & « L’après midi d’un smart-phone »

—Par Patrick Mathelié-Guinlet —

L’après-midi d’un smart-phone

Miroir sans tain
où se reflète le monde entier :TR7S
le beau et le laid,
le bon et le mauvais,
le faux comme le vrai,
le pire et le meilleur,
le rire avec les pleurs,
l’espoir comme la peur
et l’amour et l’envie
et la mort et la vie
dans cette petite vitre, non triées
les images et les pensées
de toute une pauvre humanité
en quête de reconnaissance
bien plus, hélas, que de connaissance…
S’exhiber à tout prix
en tous lieux tout le temps
et se faire admirer
par tant de faux amis
pour mieux s’admirer soi-même :
ah que je m’aime, que je m’aime !
Se tirer le portrait
et l’offrir en pâture
dans l’espoir avéré
de recevoir un Oscar sauvage
tel un autre Dorian Gray
qui ne peut plus se voir en peinture
mais à la fin qui est le vrai ?
Car le phone rusé joue du pipeau
et vous tombez de haut
quand par un bel après-midi
ce Pan vous laisse en plan…

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« Une âme d’ânée… », « Poétique Polémique vs Politique » & « Décolonialisme » par Patrick Mathelié-Guinlet

Une âme d’ânée…

Je suis une tête de mule,
résistant qui fait des émules
mais le grand nombre des années
pèse sur moi comme une ânée !

Si l’âne, ce pauvre animal,
non content d’être un exploité,
est injustement méprisé
alors qu’il ne fait aucun mal,

chargé de tous maux de la terre
et voué comme une âme damnée
depuis sa naissance à l’enfer,
on n’a jamais pu lui ôter

sa faculté à résister…
Aussi, n’ayant jamais cessé
de considérer comme un frère
cet autre damné de la terre,

je persiste à me rebeller
et à ne point me laisser faire
par les champions de l’oppression,
de la carotte et du bâton !

À la mémoire de Cadichon*
j’ai voulu écrire ces vers
pour qu’on cesse d’être sévère
avec cet âne doux et bon…

* l’âne intelligent, héros des “Mémoires d’un âne” de la comtesse de Ségur.

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« Sa peur… », « Une âme d’enfant » de Patrick Mathelié-Guinlet

“Sa peur… »

Je veux vous parler de la peur de l’homme :
peur de tout, de son ombre, peur d’un rien…
De sa peur, minant son esprit par le doute assiégé…
De sa peur, pompier éteignant le feu de son âme…
De sa peur, habillant de vanité son corps et son cœur…
Sa peur qui lui fait perdre ses moyens
et même sa moyenne aux examens !
Sa peur de ne pas être à la hauteur,
du coup le rendant presque nain…
Sa peur de manquer, peur du lendemain
qui rend l’homme si pingre et mesquin…
Sa peur de l’autre, l’inconnu, l’étranger,
peur de tout ce qui est différent
qui le rend agressif, égoïste et méchant…
De sa peur d’aimer, tout simplement !
Et pour résumer toutes ses peurs en un seul
mot comme en sang, le plus effroyablement glaçant :
la mort les recouvre en linceul…
Quand la seule chose en somme
dont on doit avoir peur vraiment,
c’est bien de la peur elle-même…!

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« Sagesse », « Ombre et Lumière », de Patrick Mathelié-Guinlet

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Sagesse

Savoir attendre :
prendre le temps
de regarder autour de soi…

Savoir entendre :
prendre le temps
d’écouter les gens

mais aussi les voix
de la Nature, les mots
des arbres et des animaux,

les murmures du vent
et ceux de l’océan,
des rivières le chant…

Et puis de tout cela
savoir apprendre
l’amour, la Vie
et toute sa poésie !

Ombre et lumière

À l’heure où les ombres chinoisent
et qu’en nombre elles cherchent noise
aux dernières lueurs du jour,
dans l’obscurité métastase
l’odeur de mystère alentour…

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Nwèl Bò Kay, La complainte du sapin de Noël & Cochonneries, de Patrick Mathlié-Guinlet

Nwèl Bò Kay

Pas de boules accrochées
à un sapin coupé
mais un beau cocotier
tout plein de noix sucrées.

Et pas de cheminée
par où pourrait passer
Père Noël et sa hotte
pour y remplir nos bottes
mais un nèg’ gros sirop
apportant des cadeaux.

Et l’exotique pomme
a remplacé l’orange.
C’est ainsi que les hommes
fêtent leurs petits anges
aux tropiques dans les D.O.M.

La complainte du sapin de Noël

Dans la verdeur de ma jeunesse
on m’a coupé le pied sous l’herbe,
on m’a coupé de mes racines,
de ma vie j’ai perdu le fil
et puis de fil en aiguilles…
Je me suis fait enguirlander,
ce n’est pas vraiment cool
même si c’est en foule
qu’on vient pour m’admirer.
Maintenant ils m’ont mis les boules…
lorsque je songe à ma famille,
à la forêt où je suis né
et que jamais, au grand jamais,
je sais que je n’les reverrai !…
À cause de leur stupide coutume
à laquelle ils m’ont sacrifié
sans respect, remords ni regret,
je suis rempli d’amertume
et je ne peux me “résinier”.

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« Conte sur les doigts » & « Memento… » de Patrick Mathelié-Guinlet

Conte sur les doigts…

Je dois compter sur les doigts d’une main
les amis sur lesquels compter demain.
Amis très chers, l’amitié est sans prix
quand tellement éphémère est la vie !

Et puis quand on aime, on ne compte pas
ceux partageant le meilleur et le pire,
mes rêves et mes espoirs, mes délires
et mon cœur en morceaux choisis de poésie
que je leur ai donnés à lire…

Parmi eux, quelques uns sont partis
trop tôt pour ce mystérieux pays
dont on ne doit jamais revenir…
Mais me restent des doigts pour écrire
et faire vivre leur souvenir

qui demeure pour toujours encré
sur la peau dénudée de mon cœur
comme sur cette feuille en papier
où j’effeuille nos moments de bonheur
tels pétales de la plus précieuse fleur :
LA VIE !

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Et si on parlait d’amour?

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Oasienne

Comme une Isis pour Osiris,
tu es l’eau de mon oasis,
humectant mon cœur desséché
de la fraîcheur de tes baisers…

Longtemps, j’errai dans un désert
en proie à des pensées amères,
soliloquant de dune en dune
sous le feu glacé de la lune…

J’ai survécu à la folie
des éfrits et mauvais génies
qui soufflent le vent de la haine
dans leurs murmures acouphènes…

Je bois à ta bouche adorable
tes mots doux comme des caresses…
Dans ce monde aride de sable,
de l’amour tu es ma déesse !

 

Arc-en-ciel

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« Poète!, Fier d’être poète, Magie de l’écriture »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

POÈTE !

J’écris sur tout ce qui se passe
et tout ce qui ne passe pas…
J’écris sur tout ce qui m’inspire,
qu’il soit le meilleur ou le pire !

Et si je fais feu de tout bois,
rapportant tout ce que je vois,
c’est pour réchauffer tous les cœurs
et donner un peu de bonheur…

J’écris sur tout ce qui me plaît
mais aussi sur ce qui me fâche…
J’écris surtout ce qui me plaît :
dans mon art, je ne suis pas lâche !

J’écris sur tout ce qui m’amuse
comme sur tout ce qui m’agace,
ainsi je tue le temps qui passe…
Pourvu que m’inspire la muse,

tant qu’à l’écrire je m’amuse
sans que mon intérêt ne s’use,
je ne fais pas le difficile !
Et si je ne perds pas le fil,

dessus je marche en funambule,
n’étant pas coincé dans ma bulle,
jongle avec les mots dans ma tête :
c’est pour ça qu’on me dit poète !

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 » Un sens à la vie! »,  » La vie vis la »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Un sens à la vie !

Toute une vie passée à allumer des mèches…
Toute une vie passée à décocher des flèches…
À décrocher la lune et s’envoyer en l’air
entre les coups de foudre et des coups de tonnerre !
Mettre le feu aux poudres et aux cœurs la lumière,
réveiller les consciences, inviter à l’amour

pour que la nuit s’y fasse jour
et l’homme cesse d’être sourd
à la misère de ses frères !
Puis à grand coup de mots sonores
juste pour effrayer la mort,
tenter de sculpter le silence…

Dans son sommeil telle une transe,
pouvoir rêver son existence
et dès que le soleil se lève,
faire de cette vie un rêve…
À tout cela trouver du sens !

La vie, vis la !

Si la vie, Sylvie,
prend parfois des airs de lavis
aux couleurs pâles et délavées
de rêves et d’envies
dilués dans l’eau d’un fleuve de banalité
qu’en vin l’on veut changer…

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« Sagesse », « La vie », « Le bonheur » de Patrick Mathelié- Guinlet

Sagesse

Comme dans le pré le bonheur,
étoiles filent dans les cieux :
le temps que tu fasses ton vœu,
elles s’évanouissent ailleurs…

Courir après une chimère,
construire des châteaux de sable :
une vanité impensable
quand on sait que tout est poussière…

Pourtant rêver est nécessaire
à l’homme autant que se nourrir…
Qui ne vit que par la matière
commence déjà à mourir !

Entre folie, résignation,
entre sagesse et illusion
c’est dur de trouver la mesure…
La vie doit rester aventure !

Pour en apprécier tout le sel,
les rêves sont pour nous des ailes.
Gardons-nous donc de les brûler
et du soleil trop approcher…

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« Entropical » & « (Mauvais) État des lieux… » de Patrick Mathelié-Guinlet

“Entropical”

Sous nos entropiques, hélas, en butte au cancer,
rêve de paradis mué en cauchemar d’enfer,
mon île se délite et retourne poussière
au gré des attaques incessantes du temps…

Sous l’effet du réchauffement de l’atmosphère
son rivage est rongé peu à peu par la mer…
Sable abrasif issu d’un lointain continent
embrumant l’horizon, apporté par les vents…
Algues mortes échouées, empuantissant l’air…
Pesticides empoisonnant ses sols et rivières…

Sous ces coups de butoir d’une entropie funeste
futur n’est qu’un retour au chaos progressif
aussi inéluctable que l’éloignement
des galaxies depuis l’aube de l’univers !

Et quand l’homme lui-même, à l’ère anthropocène,
de cette ruine se fait le metteur en scène,
accélérant encore ainsi le mouvement,
que pouvons-nous y faire, en est-il même temps ?

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“Cannibale lecteur” & « Fumées », de Patrick Mathelié-Guinlet

“Cannibale lecteur”

Les livres, petits comme gros,
se trouvant dans les biblios
sont troupeau silencieux d’agneaux
offert à ma faim insatiable
car un “Cannibale Lecteur”
n’en finit pas d’passer à table…

Si, à force de manger trop,
mon cerveau devenait trop gros,
je ne ferais aucun régime
mais vous vomirais quelques rimes
pour éviter l’indigestion
dont je pourrais être victime…

S’il vous arrivait par malheur
de devoir croiser mon chemin
au hasard d’un mauvais destin,
planquez vite tous vos bouquins
car je dévore avec fureur
tout ce qui tombe sous ma main !

Étant “Cannibale Lecteur”,
l’acteur de ce grand film d’horreur,
dans un subit accès de rage
j’ai du “scénar” mangé les pages
afin d’assouvir mes instincts…
Malsain délire anthropophage,
ma faim de lire a pas de fin !
Homme, alors passe ton chemin…

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« Inséparables » (à Marie Gauthier)

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Inséparables…
mais, malgré tout, séparés
par un exil, éloignement imparable
avec de l’absence présente l’omniprésence passée.

Souvenir ectoplasme qui, peu à peu s’efface
et, disparaissant à moitié,
ne laisse qu’une trace
patinée par l’usure du temps qui passe
inexorablement,
(ce peintre impitoyable qui ponce, lisse et pâlit
les couleurs les plus vives du tableau de nos vies),
si ce n’est par celle du chagrin qui,
lui hélas, jamais complètement ne s’efface,
gravé bien trop profondément
dans l’inconscient et le cœur des amants…
Fantômes qui nous hantent
avec leur fragrance d’émotions passées
et de bonheur envolé…

De la même race
que ces inséparables oiseaux,
nous sommes, comme des jumeaux
avec ce lien mystérieux unissant
par-delà l’espace et le temps,
par-delà la mort et le tombeau
et qui jamais ne casse,
exilés de cette part de nous-mêmes qu’est devenu l’autre…
“Un seul être vous manque et tout est dépeuplé…”,
telle est la devise des inséparables par la vie séparés !

Patrick Mathelié-Guinlet

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« Le droit au bonheur » & « Bonheur », de Patrick Mathelié-Guinlet

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Le droit au bonheur

Certes, la vie n’est pas un long fleuve tranquille
quand, pris dans les remous qui agitent nos îles,
il y a des limites à ce qu’un homme endure
même si celui-ci est épris d’aventure…

Car les temps, aujourd’hui, sont devenus très durs
et il ne faudrait pas que trop longtemps ça dure
quand même, à naviguer sur des flots tumultueux,
l’expérience à la fin nous a rendus habiles…

Mais plus facilement on lâche ses cheveux
quand l’environnement a cessé d’être hostile !
Profiter du bonheur avant d’être trop vieux

est dans le fond ce que tout être normal veut :
vivre heureux et libre au milieu de la nature
et y être amoureux est ce qu’il y a de mieux !

Fumées

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Fête de ma mère

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Si tu n’avais pendant neuf mois
partagé la Vie avec moi
dès le début de cette histoire…

Si tu n’avais pas pas à pas
avec amour guidé mes pas,
apprenant la vie à l’enfant
pour qu’il devienne fort et grand…

Si je n’avais pas de mémoire
et n’étais pas reconnaissant
pour toi qui n’as cessé de croire
en moi parce que simplement
j’ai chance d’être ton enfant,
sans réserve me soutenant
dans les revers et les déboires…

Mais ça n’est certes pas le cas !
Alors, à soixante-dix ans,
je veux que tu puisses de moi
être fière et voilà pourquoi
aujourd’hui encore une fois,
même si je vis loin de toi,
je n’en suis pas moins toujours là
pour te souhaiter : « Bonne fête, Maman ! »

Patrick Mathelié-Guinlet

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« 22 mai 1848 », « Mémoire d’une seule traite » & « Invocation »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

22 mai 1848
I
L’or rouge de l’Afrique a menotté mes yeux
pour toujours obsédés par le son du tambour.
Ces mains battant la peau de joie ou de douleur
dont déborde le cœur des hommes de couleur
conjurant tous les dieux des jungles et des cieux
pour oublier le poids de leur destin trop lourd,
racontant l’épopée d’un trajet sans retour,
d’un exil au delà des terres des ancêtres,
subissant sous le joug insensible de maîtres
cruels l’injustice du légal code noir
qui fait dans la terreur d’un monde sans amour
l’espérance de vie rimer au désespoir.
C’est pourquoi aujourd’hui vient le besoin d’écrire,
d’exorciser enfin le triste souvenir
afin que désormais avec moi puisse dire
tout homme sensé : “L’ESCLAVAGE, JAMAIS PLUS !”

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Aux marginaux

— Patrick Mathelié-Guinlet —

Entre le ciel et l’océan
il y a des oiseaux qui nagent
ainsi que des poissons volants…
Tout ça pour dire qu’il est sage
de vivre parfois à la marge,

quittant le confort de sa page
ou bien le doré de sa cage
quand on désire davantage
que ce que le destin écrit
dans le grand livre de la vie…

À tous ceux qui, mal dans leur peau,
ne se sentent pas à leur place,
qui de la routine se lassent
parce qu’ils en ont plein le dos
d’un quotidien qui les agace…

À ces vilains petits canards
qui sont la risée des conards
ainsi qu’à tous les moutons noirs
qui sont la honte du troupeau,
tous ceux qui rêvent de plus haut,

moi je dédie ces quelques mots
pour leur redonner de l’espoir
et, leur ôtant toutes leurs peurs,
une envie d’aller voir ailleurs
si la vie n’y est pas meilleure…

Patrick MATHELIÉ-GUINLET

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« Pak Nou » & « Lapin de Pâques

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

PAK NOU

Pak, ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak.
Pak atak, Pak atak,
matoutou krab !

Krab pa ni mak,
chak krab an lak,
chak krab an bak,
chak krab an sak,
chak krab an pak
èk san di hak,
krab pak an pak
èk bonda-man-jak…

Pak atak, Pak atak,
matoutou krab !
Pak, ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak.
Pak atak, Pak atak…

Sanmdi-gloriya, san di hak
danmyé ka tonbé, pak !
Tanbou ka bat, lavwa rak,
majò ka pété pak
pas tak an tèt,
lévé-fésé pa jé makak !

Pak atak, Pak atak,
sa sé zak nou,
sa sé Pak nou,
Pak, ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak… nou !

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La guerre (Vian Vs. Apollinaire)

 — Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Ah non, Monsieur Apollinaire,
Dieu qu’elle n’est jamais jolie,*
cette saloperie de guerre !
Rien jamais ne la justifie,

pas même un dieu ou la patrie
mais encor moins la poésie !
Les seuls pouvant parler ainsi
sont ceux qui en bénéficient…

La guerre à rien d’autre ne sert
qu’à générer de gros profits
pour quelques planqués à l’arrière
tandis que tous ces pauvres hères

risqueront d’y perdre leur vie
ou sombreront dans la folie…
La guerre n’est qu’une infamie
avec cortège de misères,

de morts et puis d’épidémies…
Que soient honnis les militaires
et maudits les fauteurs de guerre
dont c’est le cadet des soucis !

Lors Monsieur Boris Vian, merci
pour jadis nous avoir écrit
dans un beau chant protestataire**
qu’il ne faut surtout pas la faire…

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L’amour, pas la guerre ! & A.O.N.C.: une appellation d’origine non contrôlée !

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

L’amour, pas la guerre !

Ce monde va de pire en pire
quand coulent du sang les rivières
pour la soif de tous ces vampires
qui, exprès, suscitent des guerres…

Marchands de canons sans scrupules
dans l’ombre tirant les ficelles
de ces politiques crapules,
tous corrompus jusqu’à la moelle !

Le peuple d’esclaves crédules
se laisse prendre à leurs mensonges,
les absorbant telle une éponge
même lorsqu’ils sont ridicules !

“La faute incombe à l’étranger
qui désire nous envahir !”
Dieu et patrie servent à cacher
la cupidité des vampires…

C’est si gros qu’on pourrait en rire
si des hommes n’allaient mourir
au nom de telles conneries :
rien ne vaut qu’on perde la vie !

Seule attitude salutaire
en ce qui concerne la guerre :
c’est de refuser de la faire !
À ce jeu, tout le monde perd…

Nous ne sommes pas sur la terre
pour y vivre un horrible enfer
car nul pour ça n’est volontaire :
faisons l’amour et pas la guerre !

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Poésies Carnaval

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Du rôle poitique du carnaval

Durant le Moyen-âge
revenait chaque année
une “fête des fous”
faisant un roi du gueux
et du mortel un dieu
quand le fou devient sage
et le maître un esclave
car pendant vingt-quatre heures
s’inversaient tous les rôles…

Cela serait fort drôle
hormis la perspective
non dénuée de peur
d’avoir à rendosser
sa peau un peu plus tard,
modérant l’invective
et revanche effectives
qui se pourraient payer
un prix trop élevé,
la fête terminée…

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Le quattorze février….

Par Patrick Mathelié-Guinlet

Les tétons de Valentine

En ce beau et doux jour
de la Saint-Valentin
toujours voué à l’amour,
que n’ai-je le loisir
de vous dire mon désir ?

Car tel est mon dessein,
je voudrais vous avouer
que je ne sais plus bien
auquel de vos deux seins
je pourrais bien me vouer…

Cruauté du destin,
point n’est de médecin
qui sache me guérir
de cette maladie,
de ce défaut malsain
que j’ai du mal à dire
face à vous, ma lady :
je ne peux pas choisir,
il me faut tout ou rien !…

« Car les tétins de Valentine
sont les tétines de Valentin.»

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« Emplastik & Torticolis », de Patrick Mathelié-Guinlet

Emplastik

Les mouettes rieuses ont cessé
de rire à gorge déployée
car trop de plastique a bouché
le fond de leur petit gosier…

Si amère est leur destinée
puisqu’elles n’ont pas digéré
le pois(s)on qu’elles ont mangé…
La mer est tellement polluée !

Non, ce septième continent,
ce n’est pas du tout l’Antarctique
mais plutôt “l’Enplastik” flottant

au gré des courants et des vents
à la surface d’un océan,
hélas plus vraiment Pacifique…

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