— Par Michel Herland —
« Cette technologie va bouleverser le marché du travail, ainsi que notre façon d’envisager les activités humaines, ce qui a de la valeur ou non. Alors oui, c’est effrayant. »
Bill Gates
Cet article n’a pas été rédigé par une IA !
La publication du dernier numéro de la revue Esprit (n° 520, avril 2025) dont le dossier est consacré à « l’IA aux frontières de l’esprit » vient à son heure alors que l’humanité s’enfonce les yeux fermés dans une catastrophe majeure, existentielle. Si les rédacteurs d’Esprit ne font pas preuve d’un tel pessimisme, si le mot catastrophe n’entre pas dans leur vocabulaire et si l’éditorial conclut à la possibilité d’envisager l’Intelligence Artificielle comme quelque chose avec quoi il « faudra vivre sans renoncer à définir ce qui de nous doit rester essentiel et inaliénable », les articles du dossier peinent à nous délivrer d’un sentiment de terreur face à ce qui est déjà là et pas seulement devant nous.
On rappelle que dès 1950 Alan Turing, savant génial et pionnier de l’IA, tenait pour vraisemblable que les machines fussent bientôt capables d’égaler les hommes dans tous les domaines purement intellectuels.