Étiquette : Max Dorléans

Le blablabla macronien n’apporte aucune réponse !

— Par Max Dorléans (GRS) —

Présenté comme une réponse aux exigences et revendications du mouvement de colère des Gilets jaunes, le « Grand débat » organisé par la Macronie montre en réalité ce qu’il est : une opération en trompe-l’œil, de diversion et de communication, où Macron se met en scène en ignorant les vraies questions posées, pour n’aborder et répondre qu’aux sujets qu’il entend faire valoir.

Il en va ainsi de son esquive relative aux questions concernant l’ISF (impôt sur la fortune), la fermeture des services publics (poste, disparition des hôpitaux de proximité, fermeture de maternités…), les petites retraites, les transports publics, les violences policières, etc., et sa focalisation sur les violences des gilets jaunes (et non d’une minorité de casseurs), sur la taxe carbone réintroduite dans le débat, sur les questions institutionnelles formulées à sa sauce, sur « l‘attribution des 10 milliards »,etc…

Néanmoins, à regarder de plus près, malgré le coup de main extraordinaire que lui donnent tous les medias et leurs invités sur les plateaux télé, Macron n’est pas au bout de sa peine. Malgré une mobilisation dans la rue en recul, attention à déduire trop rapidement que l’opinion a capitulé.

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Poursuivons, entre nous, le débat !

— Par Max Dorléans, GRS —

La lettre d’appel à la discussion que Macron a dû écrire en réponse aux exigences du mouvement des Gilets jaunes n’est rien d’autre que de l’enfumage visant à enliser ce dernier, en cherchant à déplacer le curseur de la lutte sociale vers un terrain plus institutionnel.
Même si nous n’y participerons pas formellement, n’ayant pas attendu Macron pour discuter au quotidien sur notre avenir avec les Martiniquais et les Martiniquaises, nous saluerons les Gilets jaunes, de nous offrir, grâce à leur colère contre Macron, une fenêtre supplémentaire, pour poursuivre, avec peut être, une écoute plus attentive, nos discussions ici même.
Evidemment, nous ne savons aucunement aujourd’hui, ce qui va résulter au profit de la majorité de la population en France, le débat découlant du mouvement initié par les gilets jaunes le 17 novembre 2018. Mais nous ne nous faisons non plus aucune illusion à son sujet au regard de nos propres expériences avec les différents « états généraux » mis en place ici par les Chirac, Sarkozy et Macron lui-même.
Et, nous le savons d’autant moins que l’ensemble des quelques débats intéressants autour notamment des problèmes de justice sociale et justice fiscale, sont cadenassés par des experts et notables rompus aux questions économiques, fiscales, budgétaires, prompts pour condamner uniquement les violences attribuées aux gilets jaunes, et sensibles aux seules solutions respectant le cadre institutionnel existant.

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Prélèvements obligatoires : quelques repères

— Par Max Dorléans (G.R.S.) —

Durant les deux premières semaines du mouvement des gilets jaunes, bien des invités des plateaux des différentes télés dominantes (BFM, LCI…) nous ont rabattu les oreilles avec la question du niveau inadmissible des prélèvements obligatoires en France.
Cette question, loin de nous être étrangère, nous concerne également, tout comme une partie grandissante des revendications portées par les gilets jaunes.
Cependant, à regarder de plus près, cette question semble, sinon avoir disparu, mais s’être dissipée depuis quelque peu. En effet dès le moment où la notion des prélèvements obligatoires (terme utilisé de façon péjorative pour désigner les impôts et cotisations sociales) a cessé d’être abstraite, à savoir dès lors qu’elle a été liée à la question des services publics en recul, et à celle des cadeaux fiscaux et sociaux au patronat, le contour de cette question a évolué.
En effet, à entendre tous nos imposteurs, ce qui plombait le pouvoir d’achat de la population, et conséquemment l’économie française, c’était fondamentalement le niveau insupportable des prélèvements obligatoires en France, championne du monde en la matière, très loin devant les autres nations.

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Un seul coupable : le capitalisme et tous ses partisans !

— Par Max Dorléans —

out comme en Martinique en 2009, toutes sortes de bien-pensants refusant de regarder en face la violence quotidienne du capitalisme, se découvrent subitement défenseurs en France, de toutes celles et tous ceux qui demain, perdront leurs emplois en raison du mouvement des « gilets jaunes ».
Toutes sortes de bien-pensants prompts à n’être que sur le cliqué instantané, le présent, sans observer que les petites et moyennes en entreprises qui peut-être disparaitront, étaient déjà des canards boiteux, à qui le mouvement en question, n’aura fait que porter le coup fatal.
Alors, à tous ceux là, il faut leur signifier leur hypocrisie et leur veulerie.
En effet, lorsque les jours, semaines, mois et années précédents le mouvement en question, nombre de petites et moyennes entreprises se retrouvaient en difficulté, sinon en faillite, tout ce chœur de pleureur/euses d’aujourd’hui, avaient leur gueule fermée.
Aucun d’eux n’a jamais crié au scandale en raison du fonctionnement ordinaire du capitalisme où les grosses entreprises, tout comme les gros poissons qui mangent les petits, évinçaient les entreprises les plus faibles.
Où la domination exercée par les plus grandes entreprises avec la sous-traitance par exemple, conduisait dans bien des cas, à la liquidation des plus petites.

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Notre salaire est à la fois direct et indirect

— Par Max Dorléans (GRS) —

Dans les écoles, lycées et universités de la République française, on enseigne officiellement qu’en contrepartie de notre travail, il nous est versé par notre employeur – public comme privé – un salaire. Cet enseignement est universel, puisqu’en tous points sur la planète, il n’est pas enseigné autre chose. Mais, nulle part dans le monde également, n’est enseigné ce qui est effectivement, à savoir que ce qui nous est payé en contrepartie, non pas de notre travail, mais de notre « force de travail », est un salaire. Une différence fondamentale, développée par Marx dans son œuvre majeure « Le capital », qui met en avant le concept de « force de travail » achetée comme simple marchandise, et qui permet de saisir en profondeur la nature du capitalisme comme système basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme. Plus précisément sur l’exploitation de travailleur/euses salarié/es par le patronat détenteur du capital.
Aujourd’hui, avec le mouvement des gilets jaunes à l’origine de la grave crise sociale et politique que connaît la France, la question de l’augmentation du salaire, constitue, avec quelques autres (pouvoir d’achat, vie chère, fiscalité…) l’une des revendications principales.

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Macron et abattement fiscal dans les « DOM » : de l’enfumage supplémentaire !

— Par Max Dorléans ( GRS) —
De passage aux Antilles entre les 26 et 30 septembre, E. Macron a fait, parmi un certain nombre d’annonces participant selon lui au développement des « DOM », une proposition se voulant génératrice d’emplois et de baisse du coût de la vie, qui a surpris à la fois la population et l’immense majorité de la classe politique et économique. Il a en effet évoqué – outre des promesses n’engageant que ceux/celles qui les croient – une réforme de l’abattement fiscal de 30% existant dans les « DOM » consistant dans la réduction du plafond de celui-ci, sans néanmoins en préciser lui même strictement le montant, laissant à Annick Girardin, la ministre des Outres-mer, le soin de déclarer qu’il oscillera entre 2300 euros et 3900 euros.
Une réforme qu’il estime « juste », car elle épargnera l’immense majorité de la population, puisqu’elle ne touchera que «  les 4% les plus riches », avec un résultat estimé, « 70 millions d’euros », qui sera « intégralement et en toute transparence réinvesti dans les projets en Outre-mer ».
Une idée de justice qu’il a besoin de marteler pour tenter de se défaire de son image de « président des riches » et pour indiquer que tous et toutes – y compris la fraction la plus riche de la population « domienne » – doivent cotiser au pot commun de la solidarité pour engager les investissements nécessaires à la croissance et à la création d’emplois.

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Retraites : Pas d’autre voie que de toucher à la répartition des richesses !

— Par Max Dorléans pour le GRS —

C’est parce qu’il n’est pas question de toucher à l’actuelle répartition des richesses dans un sens défavorable aux nantis et aux plus puissants, que Macron et cie – après tous les gouvernements qui les ont précédés depuis une quarantaine d’années – poursuivent , sous couvert de sauver la Sécu, l’entreprise de démolition de cette institution fondamentale née en 1945 – et plus largement le système de protection sociale – ainsi que les autres acquis sociaux gagnés ultérieurement.
Une démarche qui n’a pas d’autre objectif que de privatiser la Sécu et la santé, pour leurs seuls intérêts financiers. Une démarche malheureusement en bonne voie, avec la diminution des cotisations sociales d’un côté, et le recours à l’épargne individuelle, c’est-à-dire aux assurances, banques et mutuelles de l’autre pour se garantir – ceux qui peuvent – une retraite satisfaisante.
Pourtant, malgré les retraites modestes servies par les régimes obligatoires de base, notre régime de retraites qui est un régime par répartition, dérange. Parce qu’il est fondé sur la solidarité, et que son admirable ambition, à savoir fournir légitimement à tous les retraité/es, une base de revenu leur permettant, après leur période de vie active, de vivre dignement, est inadmissible pour ces dominants.

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Sécu et santé : an vèglaj nommé « reste à charge zéro » !

— Par Max Dorléans —

Grève à l’Ehpad du Carbet ; grève à Mangot-Vulcin ; grève à l’hôpital Louis Domergue à Trinité ; mobilisation de plus de 2000 personnes le 12 juin à Fort de France pour défendre le CHUM, l’hôpital public et la santé ; fermeture le 17 mai dernier du centre de santé de Basse-Pointe ouvert en 2015…Voilà, rapidement dit, quelques unes des dernières ripostes au plan de démolition du service public de santé décidé par Macron et cie, à la suite de Hollande, Sarkozy et autres.
Et pourtant, on n’a pas fini de voir, puisque le contenu de sa réforme du système de santé doit être annoncé dans les semaines à venir par Macron et Buzyn, pour notamment répondre aux difficultés dans les hôpitaux.
Et déjà, non seulement la couleur est annoncée, mais encore elle est renforcée. Ainsi, au congrès de la Mutualité le 13 juin, c’est un Macron respectueux de ses promesses électorales, qui a claironné sur le « reste à charge zéro », c’est-à-dire sur ce qu’il présente comme une « conquête sociale essentielle », à savoir le remboursement intégral, dans certains cas, des frais de lunettes, de prothèses dentaires et auditives.

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Le mal absolu, c’est le système libéral de santé !

— Tribune de Max Dorléans ( GRS) —
Qu’y a-t-il de commun entre la faillite et récente fermeture (17 mai 2018) du centre de santé de Basse-Pointe ouvert en 2015, et la réponse globalement négative donnée par le Ministère de la santé, à Paris, aux préoccupations de la délégation mixte « Sauver la santé en Martinique/CHUM Douvan Douvan » conduite par Jean-Luc Fanon ? En apparence rien, sauf que l’un comme l’autre dépendent de la politique de Macron et Buzyn, sa ministre de la santé, qui poursuivent avec la même obstination que tous les gouvernements qui les ont précédé ces 30/40 dernières années, les mêmes orientations libérales dont font les frais l’immense majorité de la population. Sauf encore qu’aussi bien du côté de la création du centre de Basse-Pointe que de la démarche de Fanon et de « Sauver la santé en Martinique » notamment, on s’est situé sur le terrain de l’adhésion au modèle libéral miné de la santé en France, acceptant sans trop de tergiversation sa philosophie et ses postulats, ses réponses (fournies et à attendre) aux problèmes posés concernant la santé en Martinique (comme en France).

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Retour sur le conflit des transports au sein de la CACEM

— Par Max Dorléans (G.R.S.)
Il importe, me semble t’il, d’introduire la question passée sous silence de la délégation de service public pour voir clair – au delà des affrontements partisans (CTM/MIM contre CACEM/PPM) absurdes faisant fi des souffrances de la population – dans le récent (et long) conflit qui a affecté l’organisation du transport en commun de passagers sur la circonscription du centre de Martinique, la CACEM.
Une notion essentielle, car sans elle, on reste à la surface des choses, et on ne saisit rien au fond du conflit, notamment aux intérêts en jeu. D’une part, ceux globalement du patronat, le grand comme le petit, avec en creux ceux d’une fraction du grand patronat du secteur automobile (concessionnaires automobile, et reste du secteur lié au véhicule individuel comme pneumatiques, pièces détachées, assurances, produits pétroliers…) – totalement invisibles dans le conflit en cause, alors même que c’est l’existence du véhicule individuel comme moyen privilégié de déplacement qui est à la racine, du conflit – et ceux immédiats et au centre du conflit, du petit patronat, avec ses sociétés et entreprises individuelles, chargé très pratiquement de la réalisation de la mission de service publique, par le biais de la délégation de service public (DSP).

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Jeunesse et retour au pays !

— Par Max Dorléans —
Les FMP (Forces martiniquaises de progrès) viennent de tenir le 25/02 à Rivière Salée, une réunion publique dont la réflexion centrale a porté sur la problématique de la jeunesse et son retour au pays. Plus précisément sur la question de l’absence de retour au pays d’une fraction significative (et nous ajouterons malheureusement grandissante) de celle-ci. Notamment celle partie en France pour entamer des études, se former, une fois titulaire d’un diplôme de base, Bac et BTS notamment.
Cette réflexion est en réalité similaire à celle posée, à quelques années d’intervalle, par Letchimy à la tête de la région, proposant lui, à l’époque, une aide incitative de 15000 € à tous ceux/celles acceptant de revenir au pays, leur diplôme, formation professionnelle ou qualification de « haut » niveau en poche.
Une problématique encore proche de celle évoquée par le même Letchimy, faisant allusion à l’importance de notre jeune « matière grise » en France, qui ne proposait pas moins, entre autres solutions d’emploi, de miser sur la Caraïbe. Une perspective spécieuse, à tonalité impérialiste, car faisant fi des mêmes difficultés d’emploi rencontrées par l’immense majorité de la jeunesse caribéenne à l’étranger, pour se faire embaucher, comme notre propre jeunesse, dans leur pays d’origine.

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Au CHUM, c’est la pression qu’il faut mettre sur la direction de passage !

— Par Max Dorléans et Marcel Sellaye (GRS) —
On sait que depuis leur prise de fonction à la direction du CHUM en lieu et place de l’ancien directeur Estienne – mis de côté pour n’avoir pas réussi ou plutôt avoir trop tardé dans la mise en place des mesures draconiennes – le trio des inspecteurs dépêché par la ministre de la Santé, fait la chasse, en silence et sans véritable pression syndicale ou autre, à tout ce qu’ils estiment inefficient pour le fonctionnement de l’hôpital. C’est d’ailleurs le sens de leur lettre de mission qu’ils poursuivent visiblement sans perturbation majeure, sans trop de soucier des exigences de fond de la communauté des médicaux, paramédicaux et autres, à qui l’on demande de travailler toujours plus, sans tous les moyens nécessaires, mais avec leur seule conscience professionnelle.
Dans ce même ordre d’idées, et évidemment en droite ligne des orientations austéritaires déjà prises, le chef du gouvernement et la ministre de la Santé viennent d’annoncer le lancement prochain de « concertation à tous niveaux » et de « réflexions intenses » d’une durée de 3 mois (mars à mai) pour aboutir à une réforme « globale, cohérente, méthodique » de l’ensemble du système de santé, estimant que « le temps des rafistolages est révolu ».

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Plus de 70 ans après sa création, défendons la Sécu contre ses détracteurs !

— Par Max Dorléans —
S’il faut se féliciter de l’organisation (le 29/01/2018) par ATV d’un débat sur les 70 ans de la Sécu en Martinique, il est profondément regrettable qu’aucun des 3 invités, en plus du directeur de la CGSSM (caisse générale de Sécurité sociale de Martinique), n’ait fait part à ce dernier, de la liquidation en cours de l’institution par le patronat et les forces dominantes. Pourtant, s’il est bien de nos jours un enjeu majeur actuel, c’est clairement cette liquidation qui n’a cessé, depuis sa naissance en 1947, d’être l’objectif central –mais camouflé – du patronat, et des békés en particulier. Une liquidation mûrement programmée sous cape, mais que le patronat n’a pu ouvertement mettre en œuvre que lorsque les conditions de sa réalisation ont été réunies. Ne l’oublions pas : dès sa création, le patronat béké en Martinique – comme la bourgeoisie en France – a té hostile à la Sécu parce qu’il enrageait de voir la petite ponction opérée sur ses profits, servir les intérêts immédiats des salariés  (assurance maladie, allocations familiales, pensions de retraite). Un crime de lèse majesté, en plus du fait que celle–ci assurait, sans contrepartie de travail, des revenus monétaires et non monétaires aux salarié/es.

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Pour un véritable service public hospitalier

— Par Max Dorléans (GRS) —
Il faut le dire sans détour. Ce ne sont point les trois inspecteurs dépêchés en Martinique par l’actuelle ministre de la santé, Agnès Buzyn, qui régleront quoi que ce soit, non pas en matière de santé tout court, mais en matière de santé donnant satisfaction à l’immense majorité de la population, grâce à un véritable service public de santé et de soins pour tous et toutes.
C’est ce dont il s’agit, et rien d’autre, et il ne faut pas se raconter d’histoire. Quelque soient les discours et les formes respectées et mises en œuvre par l’équipe de trois sauveurs suprêmes (de l’Inspection générale des Affaires sociales) envoyée pour sauver le CHUM, quelque soit la bienveillance dont elle fera preuve avec l’ensemble de la communauté hospitalière du CHUM, quelque soit encore l’importance des concessions qu’elle pourra faire ou des subsides supplémentaires qu’elle pourra lâcher, ne soyons pas dupes, sa mission fondamentale est de définir le cadre et les moyens devant servir à la mise en œuvre des orientations gouvernementales en matière de santé, et d’opérer dans le court terme, des coupes dans les moyens donnés au CHUM qui devra fonctionner sur le modèle hôpital-entreprise.

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L’après Irma : reconstruire le même modèle et toujours sans… les populations!

— Par Max Dorléan, du GRS —
Après avoir étalé leur totale incurie et leur manifeste irresponsabilité durant la phase antérieure et les 2 jours suivant le passage d’Irma, la France (cinquième puissance mondiale) a cherché, par la voix de Macron, de son gouvernement et de ses différents experts de service à reprendre la main, face à la masse des critiques qui leur ont été adressées.
La main sur le cur, Macron – comme les siens – s’est précipité auprès des populations de St Martin et de St Barthélémy pour déclarer vouloir reconstruire vite, mais avec une intransigeance redoutable concernant le respect des procédures, règles, et principes qui n’auraient, à ses yeux, dû faire l’objet d’aucune distorsion. Une forme larvée de critique des différentes autorités (gouvernements antérieurs ?, responsables et élus locaux), trop souples pour leurs intérêts divers, en matière de respect de règlementations, normes, comme par exemple la délivrance de permis de construire à tout va (permis de construire sur la zone des 50 pas géométriques, déclassement de zones non constructibles, VRD non réalisés…), la bétonisation à outrance, le mauvais ou l’absence d’entretien des canalisations, des déboisements inconsidérés…
Sans le moindre doute, la reconstruction à venir n’est rien d’autre que la reproduction du même modèle de développement choisi pour St Martin et de St Barthélémy – et autres iles de notre région Caraibe – à savoir un modèle basé sur le tout-tourisme, sur l’importation de l’essentiel de ce qui est consommé, sur l’absence de production diversifiée significative, riche en emplois (qualifiés notamment) autre que la banane, sur le tout-automobile…C’est-à-dire un modèle bien connu de chez nous, producteur de chômage et précarité croissantes, d’injustices sociales et de pauvreté grandissantes pour un nombre chaque jour plus important, et de richesses toujours plus grandes pour une minorité.

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CTM : Une nouvelle période politique ?

— Pour le GRS Rita Bonheur, Max Dorléans, Gilbert Pago, Philippe Pierre-Charles, Max Rustal —
drapeau_972-tt_couleursIl y a celles et ceux qui voient dans le changement de majorité dans la direction des affaires martiniquaises une « véritable libération » , une « ère nouvelle » , etc. L’avenir ne tardera pas à montrer l’outrance du propos. Mais en ce qui concerne l’autre nouveauté de la période, à savoir l’alliance Marie-Jeanne/Monplaisir, les mêmes commentateurs se divisent en deux : celles et ceux qui y voient une transformation importante inaugurant une coopération profonde, durable, riche de promesses ; et celles et ceux pour qui cette simple manoeuvre électorale ne modifiera en rien la ligne des « Patriotes » .
En réalité nous avons affaire là, à une accentuation assez radicale d’une tendance largement présente dans les orientations marijeannistes. Du fameux « blan douvan/blan dèyè » qui a prolongé le pouvoir RPR d’Émile Maurice en 1989, jusqu’à l’alliance avec Pierre Petit, il y a un fil conducteur d’alliance avec telle ou telle fraction de la droite. L’incorporation ici ou là d’un ou d’une politicienne de droite dans telle ou telle liste « patriotique » avait valeur de confirmation.

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Médecins libéraux : mobilisation et objectifs réactionnaires

— Par Max Dorléans pour le GRS —

medecin-2Précédant de quelques jours leurs collègues de France et leurs principaux syndicats de médecins libéraux – sauf le Syndicat de la Médecine Générale – un certain nombre de médecins de Martinique ont appelé le 26 février 2015 à une « grève administrative » contre le projet de loi de santé du gouvernement, et plus précisément contre l’utilisation de la carte Vitale. Une grève au demeurant plus médiatique qu’effective, mais dont la portée sacrifie directement le patient. Ainsi, en refusant d’utiliser la carte Vitale que le gouvernement entend généraliser, c’est directement le patient qu’ils pénalisent car celui-ci se voit obligé non seulement de débourser le prix de la consultation pour être soigné… mais également d’attendre des semaines pour être remboursé. Non seulement cette forme de « prise d’otage » de la patientèle est scandaleuse, mais de plus elle est profondément réactionnaire car elle prive le patient de la possibilité de ne pas faire l’avance de sa consultation, alors que de plus en plus de personnes renoncent à des soins pour des raisons financières.
Pourtant, la cible des médecins ne devrait donc pas être le patient qui aujourd’hui fait les frais du fonctionnement dégradé de la santé.

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TCSP et vedettes : les usagers n’ont pas fini de galérer!

— Par Max Dorléans —
t_c_s_p-400Il faut dire les choses telles qu’elles sont. L’idée d’une autre répartition des richesses comme celle de la démocratisation de la société comme éléments déterminants d’une véritable amélioration de nos conditions quotidiennes de vie, sont malheureusement les grands absents de la conscience et de la préoccupation de ceux/celles qui – chez nous comme ailleurs – prennent toutes les décisions nous concernant.
Cela signifie que les questions de chômage et d’emploi, de santé ou d’éducation, de logement ou de transport, toutes ces questions comme toutes les autres, ne pourront avoir de solutions satisfaisantes pour l’immense majorité, que lorsque précisément cette dernière, productrice de toutes les richesses, va pouvoir dire et faire comment elle entend allouer et améliorer les richesses qu’elle produit.

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TCSP : un leurre incommensurable

par Max Dorléans, Groupe Révolution socialiste (GRS)

Avec la reprise ces mois passés des travaux concernant l’aménagement du TSCP (Transport en commun en site propre), on entend de nouveau un discours sur l’amélioration du cadre de vie de la population que va constituer le fameux TCSP. En effet, par le biais de Thierry Fondelot, l’actuelle Région reprend à son compte, le même laïus que celui tenu par la précédente Région initiatrice de ce projet, pour le légitimer. Il est vrai, que sur cette question, aucun désaccord de fond n’existait entre les différentes composantes politiques de la Région d’hier (MIM/CNCP, PPM, Batir, RDM, Modemas…).
Et pourtant, contrairement aux affirmations des uns et des autres, le TCSP en tant que tel n’apportera pas le mieux-être indiqué à la population.

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