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Homme, es-tu capable d’être juste?

— Par UFM —
La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen inspirée de la philosophie des Lumières est adoptée à la Révolution Française le 26 août 1789. Mais cette constitution ignore complètement la moitié féminine de la population française. Elles n’existent tout simplement pas en termes de droit.
C’en est trop pour la révolutionnaire Olympe de Gouges.

En ce 5 septembre 1791, elle s’attelle à l’écriture, non sans finesse et ironie, d’une « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ».
Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, cette Déclaration est rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée nationale le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.

Cette déclaration s’inspire étroitement de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, mais il ne s’agit pas simplement d’un contre-projet pour les femmes. Il est clair que la nation est formée par les deux sexes en commun (art⋅ III)⋅ Dans nombre d’endroits, Olympe de Gouges a remplacé « l’homme » par « la femme et l’homme », de façon à rendre claire la concordance entre les deux sexes⋅ L’article VII énonce fermement qu’il n’y a pas de droits spéciaux pour les femmes : « Nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la Loi.

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Le manifeste des mères sociales

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Émergence, autonomisation des femmes et panafricanisme : faux et vrais défis
« L’impérialisme, c’est cette volonté de domination qui fait qu’on ne croit valable d’autre civilisation que la sienne, d’autre régime politique et économique que le sien, c’est la mise en marche du processus de leur imposition à d’autres pays par la corruption, la subversion et la guerre. » (Modibo Keita)
« …pour gagner un combat qui est commun à la femme et à l’homme, il importe de connaitre tous les contours de la question féminine tant à l’échelle nationale qu’universelle et de comprendre comment, aujourd’hui, le combat de la femme, burkinabé rejoint le combat universel de toutes les femmes, et au-delà, le combat pour la réhabilitation totale de notre continent ». (Thomas Sankara)

Le temps des femmes? Pour quel avenir ?
« A quand l’Afrique ? » est l’incontournable question de feu Joseph Ki Zerbo qui vient à l’esprit lorsqu’à bout de souffle le système capitaliste, qui puise dans nos richesses, de l’esclavage à ce jour, va toujours plus loin dans le mépris, l’humiliation et le racisme?

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« Une seconde mère » : une nounou d’enfer made in Brasil

 — Par Barbara Théate —

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Une seconde mère confirme la qualité d’un cinéma latino-américain de plus en plus présent partout dans le monde.

Il y a quinze ans, ils marquaient le renouveau du cinéma sud-américain. Alfonso Cuarón (Y tu mamá también, 2001) et Alejandro González Iñárritu (Amours chiennes, 2000) lançaient la nouvelle vague mexicaine, emboîtant le pas à leurs confrères brésiliens, Walter Salles (Central do Brasil, 1998) et Fernando Meirelles (La Cité de Dieu, 2002), invités directement en compétition au Festival de Cannes. Les réalisateurs argentins n’étaient pas en reste et on découvrait alors Les Neuf Reines, de Fabián Bielinsky (2000), Bombón el Perro de Carlos Sorín (2004), et Leonera, de Pablo Trapero (2008).

Des films forts, à la mise en scène maîtrisée, qui témoignaient de la capacité de tous ces jeunes cinéastes à traiter des problèmes humains et sociaux de leurs pays aussi bien sur le mode de la comédie à l’ironie grinçante ou à l’humour délirant que du drame au réalisme perturbant et à l’émotion brute. La reconnaissance obtenue, la réussite à Hollywood pour certains, ou la candidature à l’oscar du meilleur film étranger (Dans ses yeux, de l’Argentin Juan José Campanella, lauréat de la statuette en 2010) ont fini de donner une impulsion à l’industrie cinématographique du continent latino-américain.

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L’esclavage raconté à ma fille – Christiane Taubira

taubira_esclavage_sa_filleGarde des Sceaux, ministre de la Justice, Christiane Taubira a été députée de Guyane de 1993 à 2012, mandat pendant lequel elle a rédigé en 2001 la proposition de loi visant à reconnaître la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité.

« La traite et l’esclavage furent le premier système économique organisé autour de la transportation forcée de populations et de l’assassinat légal pour motif de liberté, pour marronnage. Ce système a perduré
pour l’Europe durant plus de quatre siècles, pour la France durant plus de deux siècles.
Il ne s’agit pas de se morfondre ni de se mortifier, mais d’apprendre à connaître et respecter l’histoire forgée dans la souffrance. D’appréhender les pulsions de vie qui ont permis à ces millions de personnes réduites à l’état de bêtes de somme de résister ou simplement de survivre. Il s’agit de comprendre cette première mondialisation qui a généré des relations durables entre trois puis quatre continents.
Ces événements doivent être enseignés, que l’on sache qu’il y eut, dès les premiers temps, résistance sur place et solidarité transcontinentale. Interrogeons cette histoire afin que les jeunes générations détectent les liens entre le racisme ordinaire et ses sources dans le temps, et qu’elles comprennent que la République a besoin de leur vigilance et de leur exigence.

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En attendant Godot : Laurel et Hardy chez Beckett

— Par Annie Chénieux —
Jean-Pierre Vincent a présenté sa dernière mise en scène à Théâtre en mai, à Dijon. Le festival a mis en vedette la vitalité des jeunes compagnies et les talents de demain.

Benoit Lambert l’avait annoncé à la fin de l’édition dernière, la 26ème édition de Théâtre en mai serait placée, après celui de Pierre Debauche l’an dernier, sous le parrainage d’une autre figure emblématique du théâtre français, et un maître pour lui : Jean-Pierre Vincent. Autant dire un symbole, dans le contexte actuel. Et le débat qui s’est tenu dans le foyer du Grand Théâtre, le dimanche 24 mai, a montré l’énergie, la curiosité et l’éternelle présence de celui qui a débuté au côté de Patrice Chéreau dans les années 60.

Intarissable sur son parcours, de la compagnie Vincent-Jourdheuil au TNS, à la Comédie-Française, les années ont été riches en aventures artistiques, humaines, politiques. S’il pense que « le théâtre doit répondre à l’actualité », il n’est pas pour autant « un art de l’actualité ». Il est « le lieu où les gens se réunissent pour élargir leur idée du monde. 

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« Le Papalagui » : Le théâtre encore, pour vivre et survivre

Marin (Auditorium) : mercredi 8 avril 19 heures
Prêcheur (Salle Félix-Grélet) : jeudi 9 avril à 19 heures

le_papalagui-3— Par Janine Bailly —
En cette fin de mois, le nouveau directeur de l’EPCC-Atrium nous offre avant l’heure de bien jolies fêtes pascales : samedi, nous avons grâce à lui vibré au spectacle de The Island (lire sur ce journal l’article de Roland Sabra). Ce lundi, c’est à un spectacle gratuit que Hassane Kassi Kouyaté nous a conviés à l’Université des Antilles, dans le cadre d’une opération lancée sous l’appellation de Territoires en cultures, opération de décentralisation des spectacles, présentement en partenariat avec la ville et l’université de Schœlcher.
En ce qui concerne The Island, j’aimerais juste partager ces deux moments d’émotion forte qui furent les miens.Tout d’abord, au récit de la traversée qui mena les prisonniers à l’île, comment ne pas songer au destin tragique que connurent les passagers des tristement célèbres bateaux négriers de la traite ? Ensuite, comment ne pas comprendre que, enfermés dans cette cellule, on ne peut continuer à vivre et s’échapper que par l’imaginaire : dans un rituel quotidien, l’un des détenus ramasse une timbale et passe un appel à sa famille ou à ses amis, son monologue s’interrompant brusquement, et l’on peut lire alors sur le visage de l’acteur, redevenu étrangement silencieux, toute la détresse d’un retour à une trop cruelle réalité.

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Ou comment interroger l’absence de diversité sur les plateaux de théâtre*

— Par Claire Diao —

acteursLundi 30 mars 2015, le Théâtre de la Colline de Paris, en partenariat avec la Fondation Edmond de Roschild et la Fondation SNCF, organisait une lecture de texte de la première promotion de sa formation théâtrale Ier Acte, précédée par une table-ronde autour de l’absence de diversité sur les plateaux de théâtre français. Compte-rendu d’un débat musclé.
Ils sont plusieurs centaines, en ce 30 mars 2015, les curieux et les passionnés, professionnels ou amateurs, acteurs, metteurs en scène, scénographes, techniciens ou simples spectateurs, à venir assister à une table-ronde sur l’absence de diversité sur les plateaux de théâtre français.

Dans la rue Malte-Brun du XXe arrondissement de Paris, les participants fument une cigarette, discutent, se saluent puis se pressent dans le hall et l’escalier pour faire la queue, retirer leur invitation, puis s’installer dans le Grand Théâtre de La Colline – théâtre national.

Sur la scène, Firoz Ladak, directeur général des Fondations Edmond de Rotschild; Zinedine Soualem, comédien de théâtre et cinéma; Frédéric Hocquard, directeur d’ARCADI Île de France (1); Monia Triki, chargée des mécénats à La Colline; Laure Adler, journaliste et modératrice de la table-ronde; Eric Fassin, sociologue, professeur à l’Université Paris 8 et chercheur au Laboratoire d’études de genre et de sexualité (LEGS); Jean-Baptiste Anoumon, comédien; Marianne Eshet, déléguée générale de la Fondation SNCF et Stanislas Nordey, metteur en scène, directeur du Théâtre National de Strasbourg et directeur artistique du programme Ier Acte sont installés face à la salle.

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« Hope » : My life is in the hands of God

Prochaine projection  à Madiana : lundi 30 mars 19h30

Hope— Par Selim Lander —

Hope n’est pas le premier film sur les travailleurs africains migrants, un sujet douloureux pour le spectateur européen qui se trouve directement interpellé. Car c’est chez nous qu’ils veulent venir et c’est nous, les Européens, qui dressons les obstacles qui rendent leur parcours si difficile et trop souvent mortel. Il y a des films qui traitent des sujets douloureux et qui nous font pleurer parce que nous nous identifions au personnage souffrant. L’effet produit par Hope est autre : horrifiant, glaçant. Nous sommes confrontés à des humains que nous ne pouvons pas considérer comme des frères. S’ils étaient nos frères nous devrions les accueillir. Mais en dehors des militants d’extrême gauche rendus aveugles à leurs intérêts par l’idéologie, nous savons bien que ce n’est pas possible, que le chômage frappe déjà chez nous plus qu’il n’est supportable et que nous n’aurions pas d’emplois à offrir à tous ceux qui frappent à notre porte, qu’il faudrait pourtant leur offrir des conditions de vie décente et accepter, pour cela, de nous appauvrir.

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« Le temps suspendu de Thuram », une pièce de Véronique Kanor

A l’Atrium, le 26 février 2015 à 20h, Salle Frantz Fanon

le_temps_suspendu— Par Michèle Bigot —

Voici la critique publiée le 09 juillet 2014 dans Madinin’Art

Le temps suspendu de Thuram
Une pièce de Véronique Kanor
Mise en scène et scénographie : Alain Timar,
Théâtre des Halles, du 5 au 27 juillet 2014

Répondant à une commande de L’ARCHIPEL dans le cadre de son projet autour des « Mythologies actuelles de la Guadeloupe », Véronique Kanor a écrit ce texte dramatique autour de l’histoire de Lilian Thuram, promu au statut de mythe depuis la coupe du monde de football de 1998. Dans le match de demi-finale contre la Croatie, Thuram accède au rang de héros national en marquant vaillamment deux buts⋅ Mais c’est surtout le geste de penseur qu’il fait pour marquer l’événement qui le fait entrer dans l’histoire⋅ La suite de sa carrière de star sera marquée par son engagement aux côtés des jeunes des cités, ce qui en fait une notable exception dans le monde du football.

Et c’est justement ce mythe que vient interroger Véronique Kanor. On sait en effet que Thuram est revenu au pays, en Guadeloupe, où il fait figure de « grand grec » sociologue du monde noir.

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Je suis Charlie

Les médias prêts à mettre en place les moyens humains et matériels nécessaires pour que Charlie Hebdo continue à vivre.

charlie_adeleMercredi à Paris, le journal Charlie Hebdo a été la cible d’une attaque terroriste. Douze personnes sont mortes. Des journalistes, des policiers, des amis. Au nom de tous les groupes de médias de France, nous adressons à nos confrères, à leurs familles, à ceux qui sont morts pour les protéger et à toute l’équipe de Charlie Hebdo nos pensées les plus émues. À travers eux, c’est la liberté de la presse et, plus encore, l’esprit de liberté qui sont touchés en plein cœur. La presse satirique bouscule, éveille et agite les consciences. Elle nous invite par l’humour à mieux déjouer les sectarismes et les fondamentalismes. Ceux qui sont morts hier plaçaient le rire au cœur de nos vies pour nous rendre plus libres. Plus que jamais, la liberté de pensée et la liberté d’expression animent notre travail quotidien. En ce jour de deuil, nous tenons à affirmer que nous ne céderons ni à la menace, ni à la terreur. Nous ne laisserons pas le silence s’installer et veillerons à combattre toutes formes de stigmatisations.

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La belle amour humaine…

— Par Jacques-Stephen Alexis —

bonne_annee_2015Ce très beau texte de Jacques-Stephen Alexis nous a été envoyé par Jean Durosier Desrivières, puis par d’autres. Qu’ils en soient remerciés.

La belle amour humaine 1957

 Heureuse année à mon ami l’Homme !

Heureuse année à ceux qui se cherchent et ne trouvent pas encore.

Heureuse année aussi à ceux qui ont trébuché dans le chemin difficile.

 Heureuse année quand même à ceux qui ne croient à rien pas même à eux-mêmes. Heureuse année, bien sûr, à tous ceux qui souffrent, luttent, espèrent et croient toujours.

 Heureuse année à tous mes frères, mes amis, à tous mes compagnons du spirituel qui combattent pour trouver la joie, la paix du cœur et le sentiment du devoir accompli.

 Quand j’eus écrit ces vœux sur la page blanche, carré blême et interrogateur, qui attendait de recevoir l’image de moi-même qu’avec mes pauvres mots je dois transmettre à mes compagnons de rêves et de galères, j’ai posé la plume et j’ai réfléchi un long instant. Que sont en effet des vœux s’ils n’ont pas un objet précis, possible, réalisable ?

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60ème anniversaire du début de la guerre d’Algérie

novembre-19954Il y a 60 ans commençait la guerre d’Algérie. Une guerre contre la puissance coloniale française qui a duré près de huit ans, pour s’achever le 3 juillet 1962 avec l’indépendance du pays.

Le 1er novembre 1954, constatant que la lutte pacifique était épuisée, le Front de libération nationale (FLN) lance un appel au peuple algérien pour libérer le pays et restaurer « l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques”, ainsi que “le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de races et de confessions”.

“Devant cette situation qui risque de devenir irréparable, une équipe de jeunes responsables et militants conscients, ralliant autour d’elle la majorité des éléments encore sains et décidés, a jugé le moment venu de sortir le mouvement national de l’impasse où l’ont acculé les luttes de personnes et d’influence, pour le lancer aux côtés des frères marocains et tunisiens dans la véritable lutte révolutionnaire”. Extrait de l’Appel du FLN du 1er novembre 1954· ( lire ci-dessous)

Ce fut le déclenchement de la guerre d’Algérie contre l’armée française. Aujourd’hui, il est difficile de faire un bilan des pertes humaines, mais les Algériens parlent d’un million et demi de martyrs.

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Chapitres de la chute, Saga des Lehman Brothers

—Par Michèle Bigot —

chapitres_de_la_chuteCe « feuilleton théâtral » en trois actes (« trois frères » (1844-18667), « Pères et fils » (1880-1929) et « L’immortel (1929-2008)), un texte de Stefano Massini, mis en scène par Arnaud Meunier est une production de la Comédie de Saint-Étienne, où il fut présenté pour la première fois en octobre 2013. Il s’agit donc d’une reprise, le spectacle ayant remporté le grand prix du syndicat de la critique 2014. Après avoir été en tournée dans toute la France pendant l’année 2013, ce spectacle reprendra ses tournées jusqu’en mars 2015.

L’histoire des Lehman Brothers, c’est un vrai roman, dans le goût des feuilletons populaires hérités du dix-neuvième siècle. Tout commence par un effondrement spectaculaire et retentissant puisqu’il a fait trembler l’économie occidentale dans son ensemble et bien au-delà. En 2008, le groupe s’effondre, ouvrant la voie à une crise financière sans précédent.
Le récit théâtralisé remonte le cours de cette histoire qui est aussi une saga de l’émigration juive en Amérique. En 1844, trois frères juifs bavarois émigrent aux USA ; ils débarquent en Alabama pour vendre du schmatès (tissu en yiddish).

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Mon plaidoyer pour le peuple d’Israël: Libérez-vous en libérant la Palestine

— Par l’archevêque émérite Desmond Tutu —

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Les dernières semaines, des membres de la société civile du monde entier ont lancé des actions sans précédent contre les ripostes brutales et disproportionnées d’Israël au lancement de roquettes depuis la Palestine.

Si l’on fait la somme de tous les participants aux rassemblements du week-end dernier exigeant justice en Israël et en Paslestine – à Cape Town, Washington, New-York, New Delhi, Londres, Dublin et Sydney, et dans toutes les autres villes – cela représente sans aucun doute le plus important tollé de l’opinion citoyenne jamais vu dans l’histoire de l’humanité autour d’une seule cause.

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Hymne à l’humanité

— Par Robert Saé —
humaniteDédié aux civils Palestiniens massacrés, aux victimes Malaysiennes de l’avion abattu en Ukraine, aux lycéennes Nigérianes kidnappées et aux milliards d’êtres humains qui subissent des exactions de par le monde.

Elle vit, l’Humanité, derrière les ricanements de ces âmes perdues qui, se croyant heureuses, parviennent à s’empiffrer dans un monde de misère et de cruauté. Il vit, l’espoir, derrière les résignations et les désarrois que nourrissent les médias vampires et nécrophiles.

Car au-dessus de ceux qui applaudissent la bestialité des bourreaux des ghettos de Varsovie ou de Gaza, Il y a des soldats qui refusent de tirer et, partout, les peuples disent « Halte aux massacres ».

Car au-dessus des Benladen, des Bush et des Nétanyahou qui instrumentalisent les religions pour servir des causes criminelles, des pèlerins du Christ, de Bouddha ou d’Allah et des révolutionnaires sincères pratiquent quotidiennement l’amour et le partage ;

Car au-dessus des impérialistes, des multinationales, des spéculateurs et des tyrans, les personnes dignes et généreuses luttent et bâtissent l’autre monde.

Car au-dessus de ceux qui sont fiers d’hériter de « grandeurs » passées, bâties sur le crime et l’oppression, il y a ceux qui, ne s’enorgueillissant pas des pharaons ou des rois, pensent, plutôt, aux anonymes « qui ont trainés les blocs de pierres »*.

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Le temps suspendu de Thuram

le_temps_suspendu— Par Michèle Bigot —

Le temps suspendu de Thuram
Une pièce de Véronique Kanor
Mise en scène et scénographie : Alain Timar,
Théâtre des Halles, du 5 au 27 juillet 2014

Répondant à une commande de L’ARCHIPEL dans le cadre de son projet autour des « Mythologies actuelles de la Guadeloupe », Véronique Kanor a écrit ce texte dramatique autour de l’histoire de Lilian Thuram, promu au statut de mythe depuis la coupe du monde de football de 1998. Dans le match de demi-finale contre la Croatie, Thuram accède au rang de héros national en marquant vaillamment deux buts⋅ Mais c’est surtout le geste de penseur qu’il fait pour marquer l’événement qui le fait entrer dans l’histoire⋅ La suite de sa carrière de star sera marquée par son engagement aux côtés des jeunes des cités, ce qui en fait une notable exception dans le monde du football.

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« Tous créoles » organise un débat difficile mais salutaire

— Par Roland Sabra —

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Autour du livre « Le Sanglot de l’Homme Noir » d’Alain Mabanckou

La conférence d’Alain Mabanckou qu’il avait intitulée «  Pour en finir avec le sanglot de l’homme noir » et qui s’est tenue le 14juin à l’hôtel Batelière a été animée. Le conférencier dans une logique d’échange courtois a rappelé qu’il avait écrit son livre pour le premier de ses fils né à Paris et qui n’était jamais allé en Afrique. Il voulait l’amener à réfléchir sur une identité construite dans l’autonomie et non assujettie aux discours des autres. Il l’invitait, entre autres thématiques, à s’interroger sur la participation des africains à la traite négrière. Toute une partie des contresens qui ont accompagné la parution du livre tient à l’oubli de ce destinataire initial. Ce livre était donc destiné aux africains. « Un livre destiné surtout et avant tout aux noirs d’Afrique.» dira-t-il. C’est un peu comme les histoires juives, elles n’ont pas du tout le même sens quand elle sont racontées par des juifs à la sortie de la synagogue ou par des antisémites dans une cellule du FN.

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« Pour en finir avec le sanglot de l’Homme noir », conférence-débat organisée par « Tous créoles »

Le 14 juin 2014 à 11h Hôtel Batelière  à Schoelcher

mabanckouJe suis noir, et forcément ça se voit. Du coup les Noirs que je croise à Paris m’appellent ‘mon frère ‘. Le sommes nous vraiment ?
Qu’ont en commun un Antillais, un Sénégalais, et un Noir né dans le Xème arrondissement, sinon la couleur à laquelle ils se plaignent d’être constamment réduits ?
J’ oublie évidemment la généalogie qu’ils se sont forgée, celle du malheur et de l’humiliation – traite négrière, colonisation, conditions de vie des immigrés…
Car par-delà la peau, ce qui les réunit, ce sont leurs sanglots.Je ne conteste pas les souffrances qu’ont subies et que subissent encore les Noirs.
Je conteste la tendance à ériger ces souffrances en signes d’identité.
Je suis né au Congo Brazzaville,j’ai étudié en France, j’enseigne désormais en Californie. Je suis noir, muni d’un passeport français et d’une carte verte. Qui suis-je ?J’aurais bien du mal à le dire. Mais je refuse de me définir par les larmes et le ressentiment.
Alain Mabanckou a reçu le prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic en 2006 (Le Seuil) .

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Le destin hors du commun du docteur Hippolyte Morestin

— Par Xavier Chevallier —

hippolyte_morestin-3Un an après le centenaire de la naissance du plus illustre des Martiniquais, on commémore le centenaire du début de la Grande Guerre. Cela est l’occasion de nous rappeler qu’une autre personnalité originaire de Basse-Pointe, le Dr Hippolyte Morestin (1869-1919), s’illustra en soignant les soldats français grièvement blessés au visage, les « Gueules cassées ».

La Martinique dans la tourmente de la Grande Guerre

 La Grande Guerre fut un conflit d’une ampleur sans précédent en raison du nombre de belligérants – pays et empires- impliqués, des moyens matériels et humains mis en œuvre, de l’étendue des régions touchées, des destructions occasionnées et du nombre très élevé de victimes : plus de 8 millions de morts et environ 20 millions de blessés. La Martinique, bien que située à 7 000 km des combats qui se déroulèrent principalement sur le continent européen, ne fut pas épargnée par cette grande tragédie du début du 20ème siècle qui bouleversa à jamais l’ordre du monde. En effet 8 788 de ses ressortissants furent envoyés au front, parmi lesquels, officiellement 1 876 sont « morts pour la France » soit un homme sur 5.

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Agenda des actions africaines en région parisienne. Mai 2014

— Par J-P Vanhoove—

 Anniversaire, commémoration, journées mondiales …

 le 3 mai : journée mondiale de la liberté de la presse

 le 9 mai : Journée de l’Europe.

 le 10 mai : anniversaire (1848-2014) de la fin de l’Esclavage dans les colonies de La Martinique ( 22 Mai 1848 ), La Guadeloupe ( 27 Mai 1848 ), La Guyane ( 10 Juin 1848 ), La Réunion ( 20 Décembre 1848). Une pratique reconnue comme Crime contre l’Humanité par une loi du 10 Mai 2001, dite « loi Taubira » rapporteur du dispositif législatif devant la représentation nationale… Cette grande loi de la République qui à ce jour n’a pas atteint ses objectifs essentiels, bien que vidée de son contenu initial, s’impose à toutes et tous, quel que soit le rang social de chacun.

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Rana Plaza : en finir avec l’esclavage moderne

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—Par Dominique POTIER et Édouard MARTIN —

Il y a un an, dans les ruines d’un immeuble de la ville de Dacca, au Bangladesh, le monde découvrait les corps de 1 138 victimes et, au milieu, les traces des marques textiles d’une des «fabriques» du monde. Un accident industriel sans précédent depuis Bhopal, qui aurait pu être balayé par le zapping médiatique si la révolte des familles des victimes et le travail patient et précis de plusieurs ONG n’avaient démontré le mécanisme à l’œuvre à Dacca et dans des dizaines d’autres drames restés dans l’ombre : une course folle au low-cost pour quelques centimes gagnés sur le prix d’un tee-shirt. La filière mondiale du textile «dopée» par la recherche de marges infinies fait payer le prix fort à ses petites mains : salaires indignes, conditions de travail honteuses et normes de sécurité méprisées.

Des mesures correctives furent annoncées par le gouvernement français et les quatre marques mises en cause ont fait, quant à elles, de belles déclarations d’intentions en promettant une réparation des dommages et un renforcement des dispositifs de prévention des risques.

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« Nous étions assis sur le rivage du monde » de José Pliya, mise en scène de Nelson-Rafaell Madel

Antigone tropicale

affiche_assis_rivagePar Selim Lander – Nous étions assis sur le rivage du monde : magnifique titre qui peut tout laisser imaginer. Il s’agit d’humains, nécessairement, de nos frères, mais sont-ils la pointe la plus avancée de notre espèce, ceux qui sont allés au bout du possible, ou sont-ils au contraire des parias relégués au bord du monde ? Ni l’un ni l’autre, en réalité, mais la pièce penche plutôt vers le passé que l’avenir. Ses personnages sont englués dans les séquelles « d’une histoire de cinq siècles », celle des îles comme la Martinique où elle a été écrite. Le futur idéal, celui d’une humanité réconciliée, existe bien dans la tête de l’héroïne, mais celle-ci est si ambigüe, si capricieuse, qu’on ne sait si son discours est fondé sur autre chose qu’une obstination puérile à refuser de voir la réalité en face. 

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Appel au boycott de la République Dominicaine !

PROTESTATION DE L’ASSOCIATION HAITIENNE DES CINEASTES (AHC) CONTRE LA DECISION DE LA COUR CONSTITUTIONELLE DE LA REP. DOMINICAINE, PRIVANT TOUS LES CITOYENS DOMINICAINS D’ORIGINE HAITIENNE DE LEUR NATIONALITE.

boycott_rep_dom-2Nous, cinéastes, artistes, hommes et femmes de culture d’Haïti et du monde, sommes particulièrement sensibles aux souffrances de nos frères et sœurs sous quelque latitude qu’ils se trouvent.
La décision 168-13 de la Cour Constitutionnelle de la République Dominicaine privant de leur nationalité tous les citoyens dominicains d’origine haïtienne, nés après 1929, interpelle notre conscience et nous oblige à élever nos voix pour protester contre cette mesure aux conséquences incalculables pour environ 300.000 citoyens dominicains de race noire.
En effet, ce qui pourrait paraître comme un  acte démentiel de temps révolus, vient de s’accomplir en violation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qui stipule en son article 15 que tout individu a droit à une nationalité et que nul ne peut être privé de sa nationalité.
Cet acte de la Cour Constitutionnelle, nous rappelle les mesures qui ont précédé le génocide, en 1937 des 30.000 Haïtiens massacrés par le dictateur fasciste, Rafael Leonidas Trujillo, émule d’Hitler.

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Crépuscule de la Négritude

— Par Selim Lander * —

 » Fortress of Negritude 2  » acrylics and watercolors on canvas 48″ x 48  » 2001

Texte publié initialement le 07/06/2006

« Ainsi la Négritude est pour se détruire, elle est passage et non aboutissement, moyen et non fin dernière…  » Jean-Paul Sartre

Il ne s’ agissait pas de métaphysique, mais d’ une vie à vivre, d’ un péril à courir, d’ une éthique à fonder et de communautés à sauver. A cette question, nous tâchâmes, vous et moi, de répondre… Et ce fut la Négritude…

Aimé Césaire, discours d’ accueil de Léopold César Senghor en Martinique, 1976.

L’ histoire de l’ invention de la Négritude a été plusieurs fois contée. La rencontre à Paris, au tournant des années trente de trois étudiants, l’ Africain, Léopold Sédar Senghor, le Martiniquais, Aimé Césaire et le Guyanais, Léon-Gontran Damas. Trois jeunes gens déracinés, trois poètes aussi pour lesquels l’ expression de le pensée politique passe d’ abord ou en tout cas tout autant dans l’ acte sacré de l’ écriture que dans les discours de tribuns. Le terme « Négritude » fut forgé par Césaire, d’ abord dans un article de la revue parisienne L’ Etudiant noir, puis dans le Cahier du retour au pays natal (1ère éd.

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Agenda des actions africaines en région parisienne de Juin 2013.

Anniversaire, commémoration, journées mondiales …

 le 4 juin : Journée internationale des enfants victimes innocentes d’agression

 le 5 juin : Journée mondiale de l’environnement

 du mercredi 12 au samedi 15 juin : 6ème édition du Festival du Film Humanitaire centrée cette année sur la thématique « Espoir et résilience ». Cet évènement citoyen et éducatif, a pour objectif de sensibiliser et d’informer sur l’action humanitaire par la promotion de films visant la promotion et la protection de la dignité humaine en temps de conflits, de catastrophes naturelles ou de crises. – Lieu : à Paris et à Créteil. – Rens. ffh.communication@gmail.com http://www.festivaldufilmhumanitaire.com

 le 12 juin : Journée mondiale contre le travail des enfants.

 

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