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Michel Gogny-Goubert, un adepte du « réalisme poétique » en photogtaphie

EXPOSITION Galerie Michèle CAZANOVE, GOSIER, des 7 et 8 Avril 2016.

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— Par Scarlett Jesus* —

« Il paraît qu’en latin « photographie » se disait « imago lucis opera expressa »,
c’est-à-dire image révélée, « sortie », « montrée »,
« exprimée […] par l’action de la lumière ».
Roland BARTHES, La Chambre claire. Note sur la photographie,
Paris, Gallimard, coll. « Cahiers du cinéma », 1980, p. 127.

 

Si Michel Gogny-Goubert ne dévoile qu’aujourd’hui une partie de ses œuvres, son intérêt pour la photographie est très, très ancien. Pourquoi ce « scientifique », libéré de ses contraintes professionnelles, ne pourrait-il aujourd’hui s’inventer une autre identité et se rêver « artiste » ?

Désormais Michel Gogny-Goubert a opté pour le numérique. Mais reste attaché à une pratique photographique de type artisanale, celle du « tout main », depuis les prises de vues jusqu’aux agrandissements et encadrements, en passant par les impressions sur papier. Michel Gogny-Goubert est un perfectionniste qui ne s’interdit pas d’avoir recours aux possibilités offertes par la technologie moderne, tout en refusant délibérément les trucages. Esprit scientifique, il aime la précision quasi chirurgicale.

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Théâtre La Licorne : une joyeuse inauguration

— Par Annie Chénieux —

theatre_la_licorneA Dunkerque, un outil de création européen pour la marionnette contemporaine a ouvert ses portes.

Elle l’annonce : l’inauguration sera joyeuse, avec tambours et trompettes. Pas étonnant quand on connaît les créations audacieuses et originales de Claire Dancoisne, pour qui l’ouverture officielle du Théâtre de la Licorne est un aboutissement. Trente ans après sa création, la compagnie qu’elle dirige a désormais un lieu à son image, un ancien garage Opel réaménagé par les architectes Anne Fauvarque et Jean Dupond qui ont redimensionné les espaces dans un alliage de fer et de bois. Ouvert depuis novembre 2015, l’endroit, unique et atypique, est entièrement dédié à la création dans le domaine de la marionnette. Il sera inauguré officiellement le 29 mars.

Il faut aller à Dunkerque pour le découvrir. Installé dans un quartier populaire, le lieu, magnifique, ouvert à tous les imaginaires, accueille une grande halle modulable, dont on peut ouvrir ou fermer le plafond, dotée d’un matériel scéno-technique adapté. Encadrée par des échafaudages, elle peut accueillir des propositions à géométrie variable et des résidences de compagnies. Les loges donnent sur le plateau, et le grand atelier de construction des marionnettes débouche sur une cour accessible aux camions.

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L’écrivain américain Jim Harrison est mort

jim_harrison-2Jim Harrison, l’écrivain américain qui qualifiait son pays de « Disneyland fasciste » s’est éteint à l’âge de 78 ans, a-t-on appris dimanche 27 mars. Cet amoureux des grands espaces et des bons vins laisse une œuvre considérable : quatorze romans et dix recueils de poésie.

La mère de Jim Harrison est d’origine suédoise. Son père est agent agricole, spécialisé dans la conservation des sols. Jim Harrison naît le 11 décembre 1937 à Grayling, dans le Michigan, Etat boisé auquel il restera fidèle, y possédant par la suite un chalet isolé. Ses grands-parents sont fermiers. Jim Harrison grandit au sein d’une famille nombreuse et aimante. D’abord ouvrier agricole puis agronome-conseil, son père l’initie à la pêche et lui enseigne le nom des plantes.
Lorsqu’il a trois ans, la famille emménage dans la ville de Reed City (Michigan). Pour ses 7 ans, Jim reçoit un manuel de survie où deux jeunes Blancs apprennent à vivre dans la forêt pendant un mois, tels des Indiens. Il s’identifie à eux : ce Two Little Savages, de Thomas Seton le marque profondément, concentrant deux passions que Jim Harrison ne cessera de cultiver : la vie sauvage, à laquelle il sera attaché par les sens et par l’esprit, et les cultures autochtones, pour lesquelles il entretiendra une profonde curiosité.

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Parution de Lémistè 2, de Monchoachi

monchoachi-2Le mardi 19 janvier 2016 se tenait la soirée d’ouverture des Rencontres pour le lendemain à la Médiathèque du Saint-Esprit, autour de la vie et l’œuvre de Monchoachi. Le public, nombreux et attentif, était heureux de re-découvrir cet immense poète qui se fait discret depuis de nombreuses années, se retirant dans les hauteurs du Vauclin pour mener son œuvre poétique.  Avec son aimable autorisation, nous publions ici les poèmes qui ont été lus ce soir-là. Ils sont extraits de Lémistè 2, en librairie à partir du 29 mars. Bonne lecture !
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XV

Mâle / Fimelle

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Ni an gwo woch an chimen an !

 — Par Georges-Henri LEOTIN* —

gilbert_gratiant(Pour la réhabilitation d’une stèle à Gilbert Gratiant).

Au bout du parking de la Pointe Simon, à Fort-de-France, on pouvait voir une roche transpercée par un morceau de bois peint en rouge : une sculpture originale dédiée à l’écrivain créolo-francophone Gilbert Gratiant.

On peut discuter de l’impact réel qu’ a eu cette sculpture sur le grand public ; on peut s’interroger sur sa visibilité, sur sa signification, mais on ne peut pas nier la légitimité de cet hommage, dans un pays qui honore assez peu ses grands hommes, dans un pays où, plus largement, les traces de l’histoire, vue du côté des opprimés, sont très peu présentes, pour ne pas dire invisibles.

Lors des travaux du T.C.S.P. cette stèle a disparu.

Dans une chanson populaire dominicaise (ou sainte-lucienne), il est question d’une grosse pierre au beau milieu d’une route, et des différentes réactions des passants face à cette gène (Ni an gwo woch an chimen-an). On imagine cette conversation entre les ouvriers et les chefs de chantier pressés de livrer le TCSP : – « Ni an gwo woch atè a !

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SENTIER. A l’ombre du panoptique.

27 Février – 07 mai 2016 à l’espace d’art contemporain 14°N 61°W (FdF)

sentier_ombre_du_panoptiqueMise en scène de travaux sur papier, de photographies et d’objets dans un espace clos.

En tant qu’individu, le réel apparaît à Sentier comme dominé par la fragmentation, par la dislocation, des processus toutefois indissociables pour lui des idées d’assemblage, d’entrelacement, et de relation. C’est un constat que chacun peut faire. Le désastre est une force puissante présente dans tout l’univers macrocosmique dans toutes ses dimensions, et l’homme ne saurait bien sûr s’y soustraire, mais il y résiste par la création. La société est fragmentée en sujets, en individualités sur lesquels elle exerce toutes sortes de pouvoirs. À bien des égards, elle ressemble à une prison et plus précisément à un panoptique, cette forme singulière d’architecture carcérale conçue au XVIIIe siècle pour permettre une surveillance étroite de chaque détenu. Michel Foucault, interprète ce concept dans son ouvrage Surveiller et punir comme un paradigme de notre société qui isole les individus les uns des autres afin de mieux les contrôler. Nous avons tous pris conscience ces dernières années, grâce à ceux que l’on nomme aujourd’hui des lanceurs d’alerte, combien nous ne savons jamais qui nous regarde ou nous écoute.

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« Bobo1er, roi de personne » : de l’insu à l’excès

24 mars Fonds St-Jacques à 19h

bobo_1er-d— Par Christian Antourel —

Il fallait bien un comédien pour endosser ce personnage C’est Patrick Womba à qui le rôle échoua…et c’est très bien ! Le roi c’est lui. Comme à son habitude, il s’empare du rôle de l’intérieur jalousement gloutonnement, il se délecte de la moindre ponctuation et des gestes qui s’y collent … Et gare à l’écho qui voudrait lui ravir son jouet.

Seul sur scène durant une heure trente il s’esclaffe, interroge, affirme. Colère et tendresse. Droit comme la justice ou tout en calme et poésie toujours imperturbable ; il ronronne presque. Commande, se livre il irradie. Bobo 1er roi de toutes les illusions, le roi de personne c’est lui. Ce spectacle moitié théâtre moitié musique, inspiré de la figure d’Ibo Simon, personnage réel énoncé clairement, « toute ressemblance avec une ex personnalité politique locale, n’est pas fortuite » Bonhomme mythomane haut en couleur, cette pathologie du narcissisme c’est-à-dire de l’amour de soi fait que le gus, s’il ne supporte pas la réalité telle qu’elle est, c’est d’abord qu’il ne se supporte pas lui même Ses frasques et errances musicales d’abord et rapidement médiatico- politique rejoignent un exhibitionnisme social porté par des vêtements couleur cacatoès, perroquets ou aras, un tutti frutti provocateur de couleurs et de formes.

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« Les Enfants de la mer » : un contre-sens heureux ?

— Par Selim Lander —

les enfants de la merAvec cette nouvelle mouture des Enfants de la mer (d’après le texte d’Edwige Danticat), José Exélis réalise son ambition de faire un « théâtre total ». Les musiques, les chants, les danses, les lumières, le décor transformable et les costumes sont autant d’instruments dont il joue pour magnifier le jeu de ses sept comédiennes et aboutir à un spectacle fascinant, chatoyant, qui nous a séduit de bout en bout. Les Enfants de la mer interprété par José Exélis décline des genres – oratorio, opéra bouffe, ballet de cour… – qui ne sont pas vraiment l’ordinaire du théâtre martiniquais. Certains aiment et d’autre pas. Nous y reviendrons.

En attendant, il faut souligner la qualité de la réalisation. Pour aller sur la mer, il faut un bateau, au moins une sorte de radeau. C’est plutôt ce dernier qui est évoqué par l’assemblage de deux escabeaux et de deux plateaux, plus quelques perches, le tout en bois, comme de juste, un agencement qui se modifiera tout au long du spectacle puisque ce dernier s’affranchit rapidement du cadre constitué par l’embarcation de fortune (et la mer) comme le suggèrent les divers récits qui composent le texte.

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3 histoires de Belkis Ramirez

— Par Sophie Ravion d’Ingianni, Membre de l’Aica —

Le Tropiques-Atrium, scène nationale expose du 18 février au 19 mars dans la salle André Arsenec, trois œuvres de l’artiste de République Dominicaine, Belkis Ramirez. Avant de commenter cette exposition, j’ai envie de souligner qu’il y a derrière une personne, voire une personnalité, une femme toujours de bonne humeur, aimant rire, avec beaucoup d’humour et de bon sens, mais aussi manifestant de la rigueur. Je connais depuis quinze ans Belkis Ramirez, ayant vécu cinq années dans son pays, une magnifique île très contrastée, entre urbanisation et zone de nature exubérante, richesse et pauvreté, comme de nombreux endroits dans les Grandes Antilles.

Belkis a un long parcours fait de résistances, d’apports, de partages et de dons. Comme de nombreux artistes de la République Dominicaine, mais aussi de Cuba, elle expose fréquemment des œuvres qui relatent et s’inspirent des enjeux liés à l’histoire de son île, mais aussi de ses expériences en dehors de son pays. L’œuvre de Belkis Ramirez, que nous allons évoquer, traverse « au travers » d’une pratique plastique qui est essentielle pour elle, tout un registre de possibilités plastiques liant l’imaginaire à la réalité.

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Journée « Cré… Yoles 2016 » ! Mi bèl jounin !

yoles_ts_creolesCe samedi 27 février, l’association « Tous Créoles ! » avait donné rendez-vous à ses membres et sympathisants au quartier Presqu’île au François, afin de partager un moment rare : celui de pouvoir embarquer sur une yole ronde de compétition, en l’occurrence la yole de course « Chabin’an » !

Le patron « mapipi » Guy-Albert ROMER et son frère Digger, entourés de leur équipage rajeuni, ont en effet accepté avec patience et gentillesse d’initier une vingtaine de néophytes à la pratique sportive de la voile et du bwa-dressé.

Après plusieurs bords dans la baie du François sous un soleil éclatant et avec une brise bien établie, les yoleurs s’offraient une pause sur la petite plage de l’îlet Oscar, le temps de déguster avec modération un ti-punch (au rhum Favorite, bien sûr !) et de prendre un délicieux bain dans les eaux turquoises et transparentes.

Une belle et sympathique image illustrant le vivre-ensemble que veut favoriser l’association « Tous Créoles ! » : lors de la navigation, la pagaye était tenue par une Canadienne, une Togolaise et un Martiniquais !

Puis c’était le retour vers le club-house de l’association « Chabin’an », où les attendait un repas créole, partagé en toute convivialité par la cinquantaine de participants, alors que Moïse BOISNOIR mettait l’ambiance avec son clavier.

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Virtuose Vicky Edimo

— Par Mathias Mouendé Ngamo —
vicky_edimoMusique. Dans le Top 10 des bassistes africains les plus influents de la scène mondiale, le Camerounais Vicky Edimo est classé 2ème, derrière son compatriote Richard Bona. Agé de 62 ans, le bassiste gaucher a décidé de quitter le derrière de la scène pour se lancer dans une carrière solo.

On ne le voit pas beaucoup au Cameroun, comme la plupart des bassistes camerounais de renommée internationale de son rang d’ailleurs. Vicky Edimo l’explique dans un ton grave, les organisateurs locaux de spectacles ne convainquent pas. Il faut un minimum de sérieux, de respect pour le travail et de normes professionnelles, argue–t-il. Le bassiste ne souhaite pas en dire plus sur le sujet, lorsque nous nous entretenons avec lui dans un hôtel de la capitale économique en ce mois de novembre 2013. Vicky Edimo y a posé ses valises pour un court séjour avec quatre autres confrères.
Jean Dikotto Mandengue, Francis Mbappè, Gross Pokossy et Richard Epéssé sont présents à ses côtés. Ils sont tout sourire.
Ils lancent de petites blagues. Ils avouent que ce sentiment de gaité les anime à chaque fois qu’ils foulent le sol camerounais.

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Vous avez dit Télémaque ?

— Par Selim Lander —

Infirmière de couleur, 2011 - CopieTélémaque, le fils d’Ulysse, bien sûr, qui ne le connaît ? Les amateurs d’art contemporain penseront plus volontiers à Hervé Télémaque, né à Port-au-Prince le 5 novembre 1937. Ce peintre a fait l’objet, l’année dernière, d’une grande exposition rétrospective d’abord au Centre Pompidou, à Paris, puis au musée Cantini, à Marseille. Il est exposé en ce moment au François.

A côté de l’État qui doit jouer son rôle dans la diffusion la plus large possible de la culture artistique, le rôle des mécènes privés demeure primordial. On sait en effet que l’art officiel n’est pas toujours le plus intéressant ni le plus original, qu’il a besoin de l’aiguillon des amateurs pour finir par intégrer les artistes les plus novateurs. La Martinique a la chance d’abriter la Fondation Clément. Dans le domaine des arts plastiques, celle-ci se voue principalement à faire connaître les créateurs caribéens, à commencer par ceux œuvrant dans notre île où, dans ce domaine comme en littérature, les talents ne font pas défaut[i]. Elle peut inviter également des artistes d’ailleurs, comme lors de l’exposition « Pigments » qui accueillit les Guyanais, en 2013[ii].

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La dignité n’est pas dans le dico!

— Par Lucien Cidalise Montaise —
cireurLa prestation télévisée de M. Monplaisir, 1er Vice Président de l’Assemblée de la Collectivité de Martinique, le Dimanche 21 Février 2016 à Martinique 1ere, face à un journaliste faire valoir qui ne se cache pas ou qui ignore qui il est, a été stupéfiante et m’oblige à poser ces questions au Service Public qui se nomme Martinique 1ere et aussi à l’interviewé ! Oser annoncer, alors que son Président Marie-Jeanne prétendait aux lendemains des résultats électoraux pour la constitution de la nouvelle collectivité, qu’il était « le président de tous les Martiniquais ! », ce talentueux représentant de commerce, mais surtout de la finance gourmande :
-Ne répond pas à la question brûlante d’actualité, mais posée une Seule Fois, concernant les tragiques évènements de Chalvet où des crimes ont été commis avec la complicité des forces de l’ordre colonialiste .
– Affirme doctement que «  cela !  ne se reproduise   plus ! ».Cela ! Quel mépris pour Ilmany et Marie-Louise !
– Répand la nouvelle de l’arrivée prochaine de ses parrains politiques, Sarkozy et Juppé , candidats de droite à l’élection présidentielle française qui approche à grands pas.

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« VINI VANN ! La boutique de Manzel Yvonne » en dédicace

vini_vannLa LIBRAIRIE ALEXANDRE a le plaisir de vous convier à rencontrer Arlette PUJAR autour de son ouvrage « VINI VANN ! » La boutique de Manzel Yvonne K Editions  l’occasion d’une séance de signature

Samedi 27 Février 2016 de 10h00 à 12h30

29 Rue de la République – 97200 Fort de France

Préface

Avec ce premier roman autobiographique, Arlette PUJAR d’une écriture simple, spontanée sur le ton de la confidence, dans l’intimité et en toute transparence nous invite à une traversée dans la Martinique des années 1960.

Mais c’est d’hymne à l’amour, d’ouverture au monde, de relation et de beauté dont il s’agit.

« Je suis heureuse de vivre dans mon île natale, tout n’est que beauté, beauté des paysages, beauté des habitants. »  

L’amour pour ce pays natal qui n’a cessé de l’habiter, dont elle rêve le grand retour et qu’elle transporte inexorablement en tout lieu , «  an lot bô »     et que la petite Anita par ses anecdotes , ses émotions décrit avec émerveillement .

Aussi, elle nous fait humer cette terre à travers les campagnes, les saveurs des fruits, nous enivre avec les parfums des fleurs et … les odeurs si caractéristiques de la boutique de Manzelle Yvonne.

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La Transition Energétique à la Martinique Une catastrophe annoncée…

biomasse_non… Environnementale-Sanitaire-Economique-Sociale

-L’énergie est le premier secteur d’importation à la Martinique (781M€ Insee 2014) bien avant l’alimentation (455M€ Insee 2014) ou le secteur automobile (265M€) Or ce secteur de l’énergie qui représente le premier secteur économique de la Martinique échappe totalement aux Martiniquais qui sont réduits au rôle de consommateurs passifs dépendants d’acteurs extérieurs. Le premier poste du déficit de notre balance commerciale en valeur et en pourcentage est donc l’énergie que nous importons à hauteur de 98 % de nos besoins.

Selon un rapport de l’A.I.E., (Agence Internationale de l’énergie) « un pays qui importe au moins 30 % de son énergie est un pays en situation de grande fragilité économique et de risque énergétique majeur en cas de rupture d’approvisionnement ». Nous à la Martinique nous sommes en situation de dépendance à 97 % pour notre électricité et à 100 % pour le transport d’approvisionnements énergétique en provenance de l’extérieur. Une vraie politique de développement aura inévitablement pour objectif de réduire le niveau de dépendance énergétique du pays.

-C’est cette politique d’indépendance énergétique qui a été mise en place en France après le premier choc pétrolier avec l’utilisation de l’énergie nucléaire.

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« On a des fenètres » la photographie en liberté

— Par Christian Antourel —
chailley_photo-3Le titre de cette exposition le dit sans ambages c’est bien des fenêtres que l’œil découvre une liberté de voir. Ces deux là photographient avec les yeux d’hommes épris et ceci transparait dans leurs clichés. Visiblement c’est là que se jouent la sensualité et la vulnérabilité de ces images. Le portrait est beau, à la fois classique et moderne. Il laisse l’imagination s’envoler.

Ce que l’on perçoit au travers de ces images, c’est une honnêteté, une vision qui ne dégrade, ni ne sanctifie les lieux ni les gestes créatifs. Mais simplement les rend réelles, loin des leurres et des faux-semblants de l’imagerie plasticienne. Burrichango & Piego ont fait ensemble l’école de la rue à Montréal à Hochelaga, quartier populaire par excellence, nid de l’art urbain et depuis, semblent avoir développé une identité artistique, une sensibilité gémellaire a moins qu’ils ne soient frères siamois dans leurs expositions. Les frontières existent mais évoluent discrètement à travers les temps, les lieux et les contingences. Et au final leurs œuvres affichent un aspect très « pro » Un univers baroque et décalé où chacun joue un rôle.

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Un insecticide cité comme responsable de la microcéphalie foetale

microcephalieUn groupe de chercheurs brésiliens s’interroge sur l’injection depuis 2014 d’un insecticide dans les réseaux hydriques publics et la flambée de cas de microcéphalies dans le Nordeste.

Et si les microcéphalies du nouveau-né dans le Nordeste brésilien résultaient d’un vaste empoisonnement entamé il y a deux ans sous l’aval du ministère de la Santé brésilien et non du seul fait de la contamination par le Zika de la femme enceinte ?

C’est la bombe qu’a jetée l’association brésilienne pour la santé collective, Abrasco (associação brasileira de saúde coletiva) composée de groupes de travail de techniciens, professionnels, universitaires de la médecine sociale, de la santé publique, de l’éducation populaire, de la santé au travail … Une bombe alors que « les études se poursuivent pour démontrer formellement l’implication du virus Zika » dans les cas de malformations congénitales (Le Monde du 05/02). Du fait du peu de recul, la médecine internationale tâtonne et évoque des facteurs aggravants, toxiques, environnementaux …

Abrasco publiait une note technique le 2 février 2016 dans laquelle elle remet en question les assertions du ministère de la Santé brésilien d’un lien de cause à effet Zika-microcéphalies.

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Révision constitutionnelle, déchéance de la nationalité : le vote des élus martiniquais

 carte_identite_coupeLa mesure de déchéance de la nationalité, longtemps réclamée par l’extrême droite et mise en place par le  parti « socialiste » à été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 10 février 2016.

Il s’en est fallu de peu mais le gouvernement a franchi sans encombre le premier obstacle dans la course à la révision constitutionnelle. Au terme d’un mois de débats houleux, l’Assemblée nationale a voté mercredi le projet de révision constitutionnelle annoncé par François Hollande après les attentats du 13 novembre par 317 voix, contre 199, et 51 abstentions.

Ce texte, qui inscrit dans la loi fondamentale le régime de l’état d’urgence et la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes et délits terroristes, a ainsi totalisé légèrement plus des trois cinquièmes des suffrages exprimés, condition sine qua non pour que la réforme aboutisse au congrès à Versailles. Encore faut-il que le Sénat l’adopte dans les mêmes termes et les mêmes proportions, ce qui est loin d’être acquis.

Pour : Bruno Nestor Azérot 👿
Contre : Alfred Marie-Jeanne, Jean-Philippe Nilor 🙂

Abstention : Serge Letchimy 🙁

Analyse du scrutin n° 1237
Première séance du 10/02/2016

Scrutin public sur l’ensemble du projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation (première lecture).

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La constitutionnalisation de l’Etat d’urgence votée dans une Assemblée aux trois quarts vide

etat_d_urgence-3Les députés français ont adopté lundi soir par 103 voix contre 26 l’article premier du projet de loi qui inscrit dans la Constitution l’état d’urgence. Ils s’attaquent ce mardi à l’examen de l’article 2 qui étend la déchéance de la nationalité française…

Ce premier volet du projet de loi constitutionnelle prévoit que l’état d’urgence sera « décrété en Conseil des ministres » soit « en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public », soit en cas de « calamité publique » (événements naturels).
Comme actuellement, seul le Parlement pourra proroger l’état d’urgence au-delà des douze jours initiaux, par une loi en fixant la durée.
Les amendements votés

Avec l’avis favorable du gouvernement, les députés ont voté peu avant un amendement de l’UDI pour restreindre la durée de prorogation à une période maximale de quatre mois, renouvelable après un vote du Parlement. Le Premier ministre, selon lequel cette durée « ne repose pas sur des éléments précis », a jugé que cette borne de quatre mois « ne modifie pas fondamentalement l’équilibre par rapport à ce qui a été voté de trois mois (pour l’état d’urgence en vigueur ndlr) et donne un peu plus de marge ».

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Occupez-vous donc de vos ognons !

— Par Nicole Cage —

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Chères, chers colonisé (e)s,

An nèg, sé an sièk, mi !

J’essaie de comprendre ce qui s’agite ainsi en vous, la cause réelle et profonde de votre émoi parce qu’une ministre a entrepris de formaliser une réforme de l’orthographe de la langue française qui couvait sous le boisseau depuis des lustres. Parce qu’un gouvernement français décide de réformer SA langue ! Men lang moun-an sé ta’y, i ka fè sa i lé épi’y ! Fout zot brav !
Evidemment, personne n’avait osé, surtout pas la droite ! Il a fallu attendre Hollande-courage pour qu’elle sorte des tiroirs et soit remise au goût du jour (même si elle avait été expérimentée dans certaines académies).

Mais… que vous arrive-t-il chers colonisés ?
Pourquoi tant d’émoi et d’hystérie ? Qu’est-ce qui motive donc votre courroux et votre agitation !
Vous voilà prêts à entrer en résistance, à partir à l’assaut des pourfendeurs de « notre » langue ! Vous fûtes Charlie ! Vous voilà maintenant oignon et circonflexe ! Etes-vous donc à ce point plus français que les Français eux-mêmes ?

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Allaitement : cessons de culpabiliser les femmes

allaitement— Par Titiou Lecoq, Auteure , Elisabeth Bost, Journaliste , Pénélope Bagieu , Auteure de bandes dessinées , Lauren Bastide, Journaliste , Delphine Manivet , Créatrice de mode , Alix Girod de l’Ain , Journaliste , Nadia Daam, Journaliste , Alexandrine Duhin, Editrice , Marlène Schiappa, Présidente de «Maman travaille» et Sophie de Closets, Editrice —

L’allaitement au sein ou au biberon doit rester un choix personnel. Chaque femme mérite un respect égal dans ses choix. Nous demandons de conserver notre droit à décider sans devoir affronter une culpabilisation permanente.

Je n’ai pas allaité mes enfants au sein.

Et je trouve inquiétant que ce choix soit socialement de plus en plus difficile à assumer. C’est le signe à la fois d’une remise en cause profonde des droits des femmes et d’une assignation à un idéal maternel oppressant.

Nous qui avons choisi le biberon serions de mauvaises mères, privilégiant notre confort au détriment de celui de nos enfants, refusant d’assumer nos fonctions biologiques. En réalité, nous considérons simplement que notre corps nous appartient. Les progrès permettent à celles qui le souhaitent de ne pas allaiter au sein.

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Soeuf Elbadawi, musique et paroles en partage

— par Janine Bailly —

Soeuf

Ils sont quatre sur scène, quatre venus des lointaines Comores nous faire découvrir la musique de leur pays, Mwezi WaQ, chants de lune et d’espérance. Une musique abreuvée aux vagues de l’Océan Indien, et qui puise sa force dans le répertoire populaire, dans les recherches esthétiques des musiciens, mais aussi dans l’engagement humaniste autant que politique revendiqué par le chanteur Soeuf Elbadawi, leader du groupe. Ils sont quatre venus pour nous de l’autre côté du monde, et c’est un crève-cœur de voir cette petite salle Frantz Fanon si mal remplie alors qu’il nous est donné de participer à une soirée d’exception. Hasard des calendriers ? À l’extérieur tourne et vire la Bète A Fe Parade dans les rues de Fort-de-France, et d’aucuns, qui s’étaient pourtant prémunis de billets d’entrée, ne pourront à leur grand regret accéder ce soir-là à Tropiques-Atrium. Ce qui est d’autant plus dommage qu’étant donné la durée de ce vidé nocturne, il eût été sans doute possible de laisser un moment le libre accès à la ville sans perturber la fête, par ailleurs manifestation bien légitime et de laquelle Soeuf Elbadawi dira simplement que « c’est ça, le Carnaval » et qu’il ne faut pas s’en plaindre, lorsqu’il en sera question au moment des dédicaces.

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Jérémie Paul, « Opaline et Väyou »

Galerie Maëlle, Paris, du 8 janvier au 6 février 2016

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— Par Scralett Jesus —

«Une errance enracinée »
«Le monde est grand mais en nous il est profond comme la mer».
Rainer Maria RILKE.
« L’imagination crée à l’homme des Indes toujours suscitées »1
Édouard GLISSANT

 

Les origines guadeloupéennes, et donc multiples comme tout Créole, de Jérémie PAUL peuvent-elles expliquer la singularité d’une démarche artistique prenant appui sur les notions d’hybridité et de métissage ? Comme le faisaient les Surréalistes, il tend à provoquer des rencontres fortuites entre des lieux, des cultures et des mouvements artistiques très éloignés les uns des autres. Pour que, de ce choc surgisse l’imprévu et, avec lui, une ouverture possible sur l’opacité du monde.

C’est, visiblement, à partir d’une recréation poétique de l’Espace que l’exposition s’organise. D’un espace clos et urbain, limité à ses 23 m2, situé dans le quartier multiracial de Belleville, la Galerie Maëlle, Jérémie PAUL va donner une représentation du Tout-Monde. Un Tout-Monde qui se réclame d’Edouard GLISSANT et qu’il place délibérément sous le signe de la Relation.

Le Tout-Monde qu’il s’agit de recréer renvoie à une géopolitique « archipelique » figurant un continent morcelé et comme démembré, celui d’une Caraïbe qu’entoure de toute part la mer.

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La fondation Raja, porteuse d’espoir pour les femmes et l’environnement

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Danièle Kapel-Marcovici, PDG du groupe Raja, se bat pour le droit des femmes sur tous les fronts. Cette année, sa fondation porte la voix des femmes à travers des projets liés à l’environnement. La dotation est de 400 000 euros.

« La bataille du climat ne se gagnera qu’avec les femmes. Pas seulement parce qu’elles représentent la moitié de l’humanité ou qu’elles sont en première ligne face aux effets du changement climatique. Grâce à leurs connaissances et leur savoir-faire, elles sont des actrices du changement incontournables pour s’adapter face aux évolutions du climat », déclare Danièle Kapel-Marcovici. Cette femme de 69 ans, militante féministe depuis les années 70, défend depuis plus de 30 ans le droit des femmes au sein de son entreprise. Un groupe européen, spécialisé dans les solutions d’emballage pour les entreprises, ayant réalisé environ 460 millions d’euros en 2015. Son action pour cette cause se concrétise à travers sa fondation, créée en 2006. Son objectif est de défendre les droits des femmes en France et partout dans le monde. Pas moins de 800 000 euros sont attribués chaque année à des associations menant des actions sur le terrain, en France, en Afrique, en Amérique latine et en Asie.

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Les sodas augmentent la masse de graisse abdominale

soda_dangerSUCRE – On ne s’en méfiera jamais assez. Bourrés de sucre, les sodas sont à consommer avec une très grande modération. Une nouvelle étude démontre qu’ils favorisent l’apparition de graisse abdominale souvent responsable de diabète et autres maladies cardiovasculaires.
Pour éviter tout risque, il faut se cantonner à une consommation occasionnelle.

Sur le plan du goût ils ont souvent tout bon, mais sur le plan sanitaire c’est une toute autre histoire. Cela fait déjà longtemps que les sodas sont montrés du doigt par les médecins. Beaucoup trop sucrés, ils sont en grande partie responsable de l’épidémie d’obésité qui touche la planète.

Une nouvelle étude vient confirmer la mauvaise réputation de ces breuvages. Selon une étude américaine menée par les chercheurs du National Institute of Health, une consommation trop importante de boissons sucrés (sodas, jus de fruit comportant des sucres ajoutés etc.) aurait tendance à accroître le volume de la graisse abdominale.

Diabète et complications cardiovasculaires

Or, cette graisse est plus dangereuse que celle localisée sur les autres parties du corps. En effet, entourant les organes digestifs ainsi que le foie et le pancréas, elle peut déréguler leur fonctionnement, notamment en influant sur les taux d’insuline avec pour conséquence l’apparition de complications graves telles que des diabètes de type 2 ou des problèmes cardiovasculaires.

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