Mardi 24 juin 19h30| Mercredi. 25 juin 19h 30 | Théâtre Aimé Césaire, F-d-F | Gratuit |
À propos
L’atelier Théâtre du SERMAC et First Caraïbes vous invitent à assister aux premières représentations d’une des tros pièces inédites de Frantz Fanon écrites entre 1949 et 1950.
Cette pièce a été écrite par Frantz Fanon en 1949 alors qu’il menait ses études de médecine à Lyon. Il s’inspire alors des drames poétiques surréalistes d’Aimé Césaire, notamment Et les chiens se taisaient publié pour la première fois en 1946. La pièce est conçue comme une tragédie classique grecque, avec chœur et se déroule sur l’île imaginaire de Lébos.
Le souverain de l’île est le roi Polyxos. Son fils, le prince Épithalos, est revenu pour épouser Audaline, fille du noble Ménasha. Il est cependant plus préoccupé par la contestation du règne de Polyxos, car sous son règne le peuple vit dans les ténèbres, sous un régime inféodé aux exigences des dieux, régime d’obscurité et de paix qui a duré 2000 ans. Déterminé à restaurer pour l’île et ses habitants le régime de la lumière du soleil, de l’événement et de la liberté, Épithalos tue son père et déclenche une révolution.
A l'affiche, Agenda culturel de la semaine, Yékri
Actualités des Caraïbes et d’ailleurs…
En Martinique, le trafic d’armes est devenu un véritable fléau
Rodrigue Petitot de nouveau face à la justice, l’affaire de l’intrusion préfectorale jugée en appel
Airbags défectueux : Citroën lance un rappel massif, y compris en Martinique
Dylan Domézon, un passionné de danse traditionnelle au Gros-Morne
Le centre hospitalier universitaire de Guyane officiellement créé
Le jardin de l’herboristerie créole valorise les plantes médicinales au Gros-Morne
Trois écoles du Robert fermées à cause des algues sargasses
Un soutien inattendu pour les langues régionales : Amin Maalouf, de l’Académie française
Les Outre-mer en première ligne pour la défense des océans [Latitudes outre-mer]
A l'affiche, Musiques
La Fête de la Musique 2025 en Martinique
Vendredi 20 juin de 11h à 13h
Mes musiciens sont synesthètes de Margot Asphe.
Médiathèque de Rivière-Salée
Finissage de l’exposition en présence de l’artiste.
Vendredi 20 juin de 17h à 18h
« Mizik ba ti manmay' »
Jardin de la piscine municipale de Schoelcher
4è édition de la manifestation
Au programme : Show Ti Kreol avec ses mascottes. Artistes invités pour cette occasion : Esy Kennenga et Kassidy.
Vendredi 20 juin à partir de 19h
Fête de la musique
Place de la Mairie de Sainte-Luce
Karaoké live. accompagné de musiciens en live et d’artistes (Faiv, Joël Zabulon, et les membres du groupe Sweet My Life). Au programme : Zouk, konpa, mazouk, ballade, pop, reggae, soul, rumba, trap… il y en aura pour tous les goûts !
Ambiance garantie dans la pure tradition de la Fête de la Musique !
Inscrivez-vous pour chanter sur scène : 0596.621 952.
Vendredi 20 juin à 19h
Présentation de « Pawol swasanr moso-chanté »
Médiathèque Yva Léro La Trinité
Ouvrage d’Edmond Mondésir, auteur, compositeur, écrivain, musicien. Chanté par l’auteur
A l'affiche, Agenda culturel de la semaine
Martinique : agenda culturel des jours qui viennent… et plus encore!
Vendredi 20 juin à 10h
Conférence : « L’Amour, la Paix et l’Harmonie : Clés de sagesse pour un Monde Nouveau” d’ Émerick Gros-Désormeaux
Archives Territoriales au Morne Tartenson à Fort- de-France
invitation à une réflexion sur la sagesse et les valeurs essentielles pour bâtir un avenir plus harmonieux.ux – Gratuit avec inscription obligatoire : archives-inscriptions@collectivitedemartinique.mq
Vendredi 20 juin – 14h | Mardi 24 juin – 19h | Jeudi 26 juin – 14h
La Réparation, un film de Régis Wargnier
Madiana
Drame Avec Julia de Nunez, Clovis Cornillac, Julien De Saint-Jean | France | 2025 | 1h38
Synopsis :
Quelques heures avant l’attribution de sa 3ème étoile, le célèbre chef Paskal Jankovski disparait avec son second lors d’une partie de chasse. A 20 ans, sa fille Clara se retrouve seule aux commandes du restaurant. Deux ans plus tard, elle reçoit une mystérieuse invitation pour Taïwan…
La presse en parle =>
Vendredi 20 juin de 18h à minuit
Soirée jeux de société
Maison des associations (parking de la mairie) de Bellefontaine
L’association La Dame de Bellefontaine invite jeunes et moins jeunes, enfants et parents, amis et alliés, grands-parents, seuls ou accompagnés, à participer à sa soirée jeux de société.
Théâtre
« Les mains parallèles », texte de Frantz Fanon, par l’Atelier Théâtre du Sermac
Mardi 24 juin 19h30| Mercredi. 25 juin 19h 30 | Théâtre Aimé Césaire, F-d-F | Gratuit |
À propos
L’atelier Théâtre du SERMAC et First Caraïbes vous invitent à assister aux premières représentations d’une des tros pièces inédites de Frantz Fanon écrites entre 1949 et 1950.
Cette pièce a été écrite par Frantz Fanon en 1949 alors qu’il menait ses études de médecine à Lyon. Il s’inspire alors des drames poétiques surréalistes d’Aimé Césaire, notamment Et les chiens se taisaient publié pour la première fois en 1946. La pièce est conçue comme une tragédie classique grecque, avec chœur et se déroule sur l’île imaginaire de Lébos.
Le souverain de l’île est le roi Polyxos. Son fils, le prince Épithalos, est revenu pour épouser Audaline, fille du noble Ménasha. Il est cependant plus préoccupé par la contestation du règne de Polyxos, car sous son règne le peuple vit dans les ténèbres, sous un régime inféodé aux exigences des dieux, régime d’obscurité et de paix qui a duré 2000 ans. Déterminé à restaurer pour l’île et ses habitants le régime de la lumière du soleil, de l’événement et de la liberté, Épithalos tue son père et déclenche une révolution.
Yékri
Sous l’angle de l’absurde…
— Par Gary Klang —
Pour décrypter le monde
Il faut le regarder sous l’angle de l’absurde
Le débat Trump Biden
Un menteur à perruque blonde et fier de sa bêtise
Face au sénile robinette au regard terne
L’inepte embargo contre cuba qui dure depuis plus de 60 ans
L’odieuse prison mouroir de Guantanamo
Centre de torture géré par l’oncle Sam mais a Cuba
Un certain de Santis gouverneur de Floride
Qui voudrait abolir Shakespeare
N’ayant rien d’autre a faire dans sa vie d’inculte
Un petit Macron mouche du coche
Qui désire faire la guerre a la Russie
Oubliant la Berezina Koursk et Stalingrad
Un Zelensky parcourant le monde avec son maillot jaune caca d’oie
En vue d’amasser des milliards prétendument pour combattre lui aussi la Russie
Consommation, Sociologie
Texte de la CGTM sur la question de la vie chère
• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère s’il n’y avait pas eu le mouvement de masse initié par le RPPRAC et soutenu notamment par la CGTM, la CDMT et certains partis politiques.
• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère sans les puissantes manifestations aussi bien en Martinique que dans l’Hexagone par le mouvement initié en Martinique.
• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère sans l’explosion de colère dans les quartiers de Fort-de-France à la fin de l’année 2024.
• Il n’y aurait pas eu d’Assises Populaires sur la Vie Chère si la presse française et internationale n’avait pas relayé le mouvement de masse et de rue contre la vie chère.
Ce mouvement de masse venu des quartiers pauvres a fait peur au pouvoir et à une partie de la classe politique.
C’est finalement lui qui a obligé le groupe Bernard Hayot (GBH) à dévoiler des bénéfices de plus de 220 millions en 2023 et en même temps des subventions de 55 millions de l’État. Tout un chacun a pu se rendre compte que l’argent public servait bien à renflouer les grosses sociétés.
Yékri
L’éphéméride du 21 juin
Marie-Josèphe-Angélique, accusée d’avoir provoqué l’incendie de la ville, est exécutée à Montréal le 21 juin 1734
Marie-Josèphe-Angélique (ou Marie-Josèphe dite Angélique) est une esclave noire, née vers 1710 au Portugal. Elle est accusée d’avoir provoqué l’incendie de Montréal et est exécutée en place publique le 21 juin 1734.
Le marchand Alexis Lemoine, dit Monière, est le « parrain » de Marie-Josèphe-Angélique lors de son baptême, qui a lieu le 28 juin 17301,2. En janvier 1731, elle a un fils avec César, un autre esclave appartenant à un marchand, puis donne naissance à des jumeaux en mai 1732. Sa maîtresse est Thérèse de Coignes de Francheville, veuve de François Poulin de Francheville, mort en 1733, et belle-sœur d’Alexis Lemoine. Lors de son procès, elle déclare avoir d’abord été achetée, du Portugal, par « Niclus Blek », probablement Nicolas Bleeker, un marchand de l’État de New York, important joueur dans la traite d’esclaves lucrative de l’époque. C’est lui qui l’aurait ensuite vendue aux Francheville4.
En avril 1734, croyant que sa maîtresse pense à la vendre, Marie-Josèphe-Angélique décide de rejoindre la Nouvelle-Angleterre en compagnie d’un blanc, Claude Thibault, dont elle est amoureuse.
Poésies
Fété an mizik
Fété an miziké
(Pou lafet lanmizik)
— Par Daniel M. Berté —
Fété an miziké
Chanté an jwayezté
Dansé an wélélé
Tanbou an woulman
Tibwa an batman
Bèlèé an mouvman
Viyolon an charangas
Trompet an descargas
Salsaé an bel pas
Flit an boléro
Klarinet an tango
Bidjiné an blogodo
Tronbòn an tjatjatja
Sakso an mazouka
Zouké an lafouka
Kloch an konpa
Bonngo an soka
Sloé an rimen-bonda
Batri an wòkannwol
Bas an dannsol
Valsé an fanm fol
Politiques
Lettre à Mathilde Panot : ne choisissez pas à notre place !
Madame la députée,
Je suis martiniquais et citoyen français. Je réside depuis ma naissance en Martinique. C’est mon pays et je n’en connais pas d’autres ! J’y ai fréquenté l’école primaire, le collège, le lycée et l’université où j’ai obtenu une maîtrise en sciences économiques. J’y ai exercé pendant 47 ans les fonctions de professeur certifié, entrecoupés d’une période d’un détachement de 10 ans au Conseil régional de Martinique, pour assister un élu, M. Armand Nicolas, à l’époque secrétaire général du parti communiste martiniquais, mouvement dont j’ai été un membre actif. J’ai quitté ce parti en 1995.
Depuis que Jean-Luc Mélenchon a quitté le PS, j’ai suivi avec intérêt le parcours des différents mouvements créés jusqu’à La France Insoumise et, à plusieurs reprises, j’ai soutenu les idées et le programme, « L’avenir en commun », les ai propagés et quand l’occasion m’était offerte, glissé un bulletin dans l’urne, notamment lors des élections présidentielles.
Malheureusement, tout ce en quoi je croyais dur comme fer, tout ce qui fondait mes convictions les plus profondes a fini par briser devant les réalités humaines, illustrant le proverbe selon lequel « les plus belles idées valent ce que valent les hommes qui les portent ».
Yékri
L’éphéméride du 20 juin
Le bactériologiste Alexandre Yersin découvre le bacille de la peste le 20 juin 1894
Alexandre Yersin, né le 22 septembre 1863 à Aubonne (canton de Vaud, en Suisse) et mort le 28 février 1943 à Nha Trang (protectorat d’Annam, actuel Viêt Nam), est un médecin, bactériologiste et explorateur franco-suisse. On doit surtout à Yersin la découverte en 1894 du bacille de la peste (Yersinia pestis) et la préparation du premier sérum anti-pesteux, ainsi que l’étude de la toxine diphtérique.
En 1888, à 25 ans, Alexandre Yersin devient médecin à Paris avec sa thèse : Études sur le développement du tubercule expérimental, dont le bacille responsable portera le nom de type Yersin. En 1889, il prend la nationalité française. Disciple de Pasteur, Yersin appliquait une rigoureuse démarche scientifique, « la méthode pasteurienne ». En 1890, lassé des laboratoires, il devient médecin des Messageries maritimes et découvre ainsi l’Indochine française qu’il obtient la permission d’explorer et où il crée la ville de Dalat avec l’aide du gouverneur Paul Doumer. En 1899, Yersin introduit l’hévéa dans la région de Nha Trang. Il est fondateur de l’École de médecine de Hanoi en 1902 (devenue depuis université de médecine de Hanoï) dont il est le premier directeur.
Musiques
« KOLÉ VWA pou linité » – Une expérience musicale collective pour célébrer la Fête de la Musique !
Samedi 21 juin de 15h à 18h Salle Aimé Césaire (Plateau) de Tropiques-Atrium
Entrée Gratuite, mais l’inscription est obligatoire.
Qu’est-ce que « KOLÉ VWA pou linité » ?
« KOLÉ VWA pou linité » est une chorale éphémère, un événement musical qui se déroule dans le cadre de la Fête de la Musique, un moment parfait pour célébrer l’harmonie et l’unité à travers le chant collectif. L’idée ? Créer ensemble un moment unique de partage, sans aucune pression ni pré-requis en termes d’expérience musicale. C’est un appel à toutes et à tous, peu importe votre niveau, pour vous joindre à un collectif enthousiaste, dans une ambiance décontractée et bienveillante !
Le Concept : Chanter Ensemble, Partager un Instant Magique
Cet événement, inspiré des pratiques populaires aux États-Unis et en Europe, se veut avant tout un moment de convivialité et de plaisir. Pas besoin de savoir chanter à la perfection, ni d’avoir de connaissances en musique : l’objectif est de se laisser porter par l’énergie collective et de vivre la joie du chant en harmonie. Vous ferez partie d’un groupe qui s’unira pour répéter et interpréter une chanson, sans pression et sans jugement.
Philosophie
Subjectivité, ipséité et identité.
— Par Camille Loty Malebranche —
Pour parler de la subjectivité, il nous faut commencer par définir le concept même de sujet et de sa consistance que nous appelons la subjectalité. Le sujet est essentiellement la dimension d’une conscience de soi qui s’assume pour soi en rapport à des êtres qui peuvent être tout autant d’autres sujets que des non sujets, animaux, choses etc… Le sujet est donc soit un humain soit un suprahumain individuel ou collectif qui se manifeste par pensée, parole et action.
La subjectivité est justement la mise en acte de la subjectalité – cette nature constituant l’état de sujet – par la pensée, la parole et l’action comme signature de son être particulier, son ipséité.
Si nous avons dit que le sujet peut être suprahumain, c’est que nous présumons – au long de l’atemporalité (avant le commencement du temps des créés), puis de l’histoire, à partir de l’avènement de l’univers et de plusieurs manifestations portées à notre évidence – que des êtres bien supérieurs aux hommes existent, ces êtres que la langue humaine appellera esprits qui, selon leur hiérarchie pressentie, sont désignés: Dieu, anges, génies… Les traditions spirituelles, notamment la tradition judéo-biblique est formelle: Dieu, en qui d’ailleurs, nous croyons, a pensé, parlé et agi et cela a généré ni plus ni moins que la Création, c’est-à-dire tous les connus et inconnus des mondes sensible et insensible.
Musiques
18e Édition du Village Musical de Schoelcher
Plus de 100 artistes – 6 scènes – Une soirée unique de musiques et de danses
Schœlcher vous invite à vivre une expérience musicale inoubliable lors de la 18e édition du Village Musical, le samedi [date à préciser] de 17h à 23h. Véritable rendez-vous culturel et festif, le Village Musical investit tout le cœur du bourg avec plus de 100 artistes répartis sur six espaces scéniques, pour une immersion dans une diversité musicale exceptionnelle.
Du chant lyrique au hip-hop, du zouk au compas, en passant par la salsa, le reggae, le rock, le traditionnel, les tambours, la kizomba et bien plus encore, tous les genres seront à l’honneur pour faire vibrer le public dans une ambiance conviviale et intergénérationnelle.
Les scènes du Village :
-
Place de l’Église : Agir Sans Voir, Katy Alyzee, CSP Misik, Chorale Echo de Vie, Jazzance
-
Boulevard du Bord de Mer : Trombone Cléon, DJ K’Rim, Xav, Mister Madara, Manm’Zel Krys, No Name
-
Place des Arawaks : DJs Greezy et Mimick, ESy Kennenga, Joe Kompas
Écrits, Poésies
Le séchoir de mes parents
— Par Philippe Charvein —
Assis sur le canapé, je regardais ce séchoir pourtant familier de notre maison depuis longtemps alors qu’il était livré à la force du vent qui soufflait alors.
Une fréquence, une intensité plus marquée et c’en était fini, il était déraciné.
Emois ! Moi me précipitant tentant de parer au plus pressé.
Pourtant le séchoir de mes parents, avec ses bras ouverts comme en attente demeurait tout en tremblotant un peu il est vrai, vacillant un peu sur ses pieds ne perdant pas pied, nouveau roseau à l’ossature si fragile.
Ce séchoir, le séchoir de mes parents, notre séchoir tenait bon et décidément bon remplissant pour de bon sa mission portant haut à bout de bras les vêtements dont il avait la garde et la responsabilité portant un peu la mémoire de notre maisonnée.
Ce séchoir, le séchoir de mes parents, notre séchoir qui tremblait sous le vent malgré ses pieds en « x », nous rappelant notre fragilité face aux jeux aléatoires du cosmos, redistribuant les vêtements d’une maisonnée la nôtre au gré de ses rayonnages : unité mêlée des signes ou insignes de nos corps et personnes.
Echos d'éco, Politiques
CTM : un équilibre budgétaire fragile en 2024 malgré un effort de redressement
La Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) a clos l’année 2024 sur un équilibre budgétaire fragile mais réel, après avoir traversé plusieurs exercices marqués par des déficits structurels, des tensions de trésorerie et des retards accumulés dans ses projets d’investissement. Le compte administratif présenté en juin 2025 par Justin Daniel, professeur émérite de science politique et ancien président du CESECEM, dresse un bilan lucide et met en lumière les leviers indispensables pour assurer une trajectoire plus durable.
Un déficit de fonctionnement inédit, en partie compensé
Pour la première fois depuis la fusion Région-Département, la CTM a enregistré un déficit de fonctionnement de 26,2 millions d’euros en 2024. Ce déséquilibre est dû principalement à la hausse continue des dépenses sociales : RSA (près de 150 M€/an), APA et autres aides sociales, qui ne sont pas compensées intégralement par l’État.
Face à ce déficit, la section investissement a dégagé un excédent de 40,9 M€, ramenant le solde global à +26,7 M€ avant prise en compte des restes à réaliser (RAR), puis à un quasi-équilibre (-2,5 M€) après intégration des engagements non soldés.
La CTM a ainsi évité un creusement de son déficit global, mais ce rétablissement reste précaire : aucun excédent significatif n’a pu être dégagé pour renforcer le fonds de roulement ou anticiper d’éventuels chocs futurs.
Yékri
L’éphéméride du 19 juin
L’abolition de l’esclavage est annoncée au Texas le 19 juin 1865. Ce jour est commémoré sous le nom de Juneteenth.
Le Juneteenth, également connu sous le nom de jour de la Liberté (Freedom Day) ou encore jour de l’Émancipation (Emancipation Day), est une fête des États-Unis célébrée le 19 juin qui commémore l’annonce de l’abolition de l’esclavage dans l’État américain du Texas en juin 1865, et plus généralement l’émancipation des esclaves afro-américains à travers tout le Sud confédéré. Le terme « Juneteenth » est un mot-valise créé à partir de « June » et de « nineteenth » qui signifient respectivement « juin » et « dix-neuvième » en anglais1.
Le 19 juin, un jour férié supplémentaire en hommage à l’émancipation des esclaves aux USA
Après l’annonce de Twitter la semaine dernière, c’est un autre employeur de taille qui a annoncé qu’il allait rendre le 19 juin férié pour ses employés aux États-Unis. Nike a ajouté le 19 juin à sa liste des jours de congés payés par la compagnie. L’équipementier sportif rejoint d’autres gros employeurs aux États-Unis, comme Square ou Vox Media.
Randonnées
Festival International de Randonnée Pédestre – 8e édition
Du 12 au 22 juin 2025
Partout en Martinique
20 randonnées | Longe Côte | Nature, patrimoine et rencontres
Une 8e édition sous le signe de la diversité et de la découverte
Le Festival International de Randonnée Pédestre de Martinique revient du 12 au 22 juin 2025 pour une 8e édition riche en émotions, en paysages somptueux, en rencontres humaines et en efforts partagés. Organisé par la Fédération Française de la Randonnée Pédestre (FFRandonnée 972), cet événement désormais bien ancré dans le calendrier insulaire propose une exploration à pied de l’île aux fleurs à travers sites emblématiques, chemins forestiers, sentiers côtiers et patrimoine méconnu.
Ce festival se distingue cette année par une programmation inédite : deux randonnées convergentes par jour, avec deux niveaux de difficulté, permettant à tous les profils – du randonneur aguerri au promeneur du dimanche – de participer.
Les scolaires ouvrent le bal les 12 et 13 juin, tandis que le grand public entre en scène dès le samedi 14 juin. Le longe-côte fait aussi son apparition avec des séances d’initiation pour petits et grands.
Expositions
« bleu », quand l’art se fait cri et mémoire
— Par Marie Ozier-Lafontaine —
Dans la salle d’attente d’un cabinet de gynécologie, en Martinique, les patientes se surprennent à s’arrêter. À lire. À ressentir. L’artiste et poétesse Nadia Burner y présente BLEU, une exposition intense, organique, qui plonge dans les blessures du féminin et dans la mémoire collective caribéenne.
Le bleu des hématomes, le bleu des mers, celui des silences et des cris étouffés. Tout au long de ce parcours intimiste, Nadia Burner donne corps à ce qu’on ne dit pas, ou plus : la douleur des mères, l’oppression des femmes, les combats trop souvent tus. “J’ai voulu qu’ici, dans cet espace si symbolique, les femmes puissent se reconnaître, se rappeler que le combat n’est jamais fini”, confie-t-elle.
Deux séries se répondent, chacune composée de linogravures et de vers créés pour l’occasion. La première, autour des marches blanches, rend hommage aux mères d’enfants disparus. Une armée de conques de lambi, en linogravure, rythme les murs — motif de deuil et de transmission. Chaque gravure est accompagnée de poèmes ciselés, autant de voix têtues contre l’effacement.
Suspendue au centre, une conque véritable, brutale, crie dans le vide, comme ces marches silencieuses qui résonnent face à l’indicible.
Danses
« Terres au féminin », de la Cie Kaméléonite
Vendredi 20 juin à 18h – Collège de DucosDans le cadre du Festival Art Jénès
Avec Korzémo L’Envol
7 avenue Frantz Fanon, 97224 Ducos
Terres au féminin est une création chorégraphique et poétique de la compagnie Kaméléonite, dirigée par Marlène Myrtil. Ce spectacle mêle danse contemporaine, art de la parole et composition musicale pour évoquer la place et la parole des femmes dans leur lien à la terre.
S’appuyant sur une série de rencontres avec des femmes engagées dans des pratiques agricoles, le projet donne à entendre leurs récits, savoirs et expériences. À travers une dramaturgie ancrée dans leurs témoignages, il explore les notions de terre, mère, héritage, partage, en donnant corps à une parole féminine singulière, ancrée dans l’histoire et l’actualité du territoire martiniquais.
La pièce est interprétée par un trio composé de deux danseuses et d’une danseuse-comédienne. Elle est accompagnée d’une création musicale originale et soutenue par une installation lumière, qui structure l’espace scénique.
Terres au féminin s’inscrit dans la continuité des Chroniques agricoles, initiées par la compagnie en 2020 dans le cadre d’une résidence à Saint-Pierre.
Féminismes
L’ONU fustige un « retour de bâton » contre les droits des femmes et des minorités dans le monde
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a indiqué que « l’héritage brutal du colonialisme persiste. Le racisme reste un fléau ».
Les droits des femmes et des minorités dans le monde souffrent d’un « retour de bâton » et sont devenus des « boucs émissaires », a dénoncé le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
« Le monde d’aujourd’hui est plus égalitaire pour les femmes et les filles qu’il ne l’a jamais été auparavant, mais les progrès sont encore trop lents, trop fragiles et trop inégaux. Toutes les 10 minutes, une femme est assassinée par un membre de sa propre famille. La représentation des femmes dans la population active est restée inchangée depuis des décennies. Les femmes et les filles contribuent le moins au changement climatique et, elles en subissent pourtant les pires conséquences. À ce rythme, une fille née aujourd’hui aura 40 ans le jour où les femmes occuperont autant de sièges que les hommes au sein des parlements », a déclaré l’ONU Femmes.
Les programmes de diversité ont fait beaucoup parler d’eux depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, notamment pour la suppression des budgets qui leurs sont alloués.
A l'affiche, Agenda culturel de la semaine, Yékri
Actualités des Caraïbes et d’ailleurs…
En Martinique, le trafic d’armes est devenu un véritable fléau
Rodrigue Petitot de nouveau face à la justice, l’affaire de l’intrusion préfectorale jugée en appel
Airbags défectueux : Citroën lance un rappel massif, y compris en Martinique
Dylan Domézon, un passionné de danse traditionnelle au Gros-Morne
Le centre hospitalier universitaire de Guyane officiellement créé
Le jardin de l’herboristerie créole valorise les plantes médicinales au Gros-Morne
Trois écoles du Robert fermées à cause des algues sargasses
Un soutien inattendu pour les langues régionales : Amin Maalouf, de l’Académie française
Les Outre-mer en première ligne pour la défense des océans [Latitudes outre-mer]
Yékri
L’éphéméride du 18 juin
Fusillade de l’église de Charleston le 18 juin 2015
La fusillade de l’église à Charleston est une tuerie de masse survenue dans la nuit du 17 au 18 juin 2015 dans le temple de l’Église épiscopale méthodiste africaine Emanuel, un temple méthodiste noir à Charleston aux États-Unis, quand un jeune homme armé, Dylann Roof, a ouvert le feu dans l’église, faisant au moins neuf morts1, parmi lesquels Clementa Pinckney, membre du Sénat de Caroline du Sud.
Contexte
« Mother Emanuel » est l’une des plus anciennes églises noires du pays, connue pour son engagement communautaire envers les droits civiques, et cette fusillade est perpétrée dans un contexte national demeuré tendu après l’affaire Walter Scott2.
Les faits
L’auteur présumé de l’attentat est arrêté le 18 juin, moins de 24 heures après les faits, à Shelby (Caroline du Nord) lors d’un contrôle routier : il s’agit de Dylann Roof, un extrémiste suprémaciste blanc âgé de 21 ans3. Les autorités penchent rapidement pour le crime raciste1,4 et une enquête pour terrorisme intérieur (domestic terrorism) est ouverte par le Département de la justice américaine5. En attendant, Roof est inculpé pour les meurtres de neuf personnes par l’État de Caroline du Sud4.
Sociologie
« Sommes-nous tous racistes ? »
Soirée-événement contre le racisme et les discriminations
Diffusée sur France 2, l’émission « Sommes-nous tous racistes ? » propose une plongée inédite et dérangeante dans les méandres de nos biais inconscients. Ce programme, présenté par Marie Drucker et Jamy Gourmaud, accompagné de l’acteur et réalisateur Lucien Jean-Baptiste et du psychosociologue Sylvain Delouvée, s’appuie sur une série d’expériences scientifiques rigoureusement validées pour interroger une question aussi simple qu’essentielle : sommes-nous tous, malgré nous, porteurs de préjugés racistes ?
Pour le découvrir, 50 volontaires – représentatifs de la société française – ont accepté de participer à ce qu’ils pensaient être une émission sur les mystères du cerveau. En réalité, ils sont soumis à des mises en situation conçues pour révéler, à leur insu, leurs réflexes discriminatoires.
Parmi ces tests : dans une salle d’attente, à côté de qui vont-ils s’asseoir, entre un homme blanc et un homme noir, tous deux vêtus de la même manière ? Jugent-ils de la même façon un accusé blanc et un autre d’origine maghrébine ? Reconnaissent-ils aussi facilement un visage asiatique qu’un visage européen ?
Ecologie
Comment l’océan régule le climat mondial ?
— Par Sabrina Speich(*) —
Depuis les années 1960, le domaine de l’observation des océans a été transformé par d’importantes avancées technologiques et numériques. La transition vers une approche globale de surveillance de la santé de l’océan s’est fait grâce à l’émergence d’instruments in situ déployés en mer et de satellites qui permettent d’observer la Terre depuis l’espace, et grâce à l’amélioration des modèles numériques. Progressivement, les scientifiques du monde entier ont su mettre l’océan à cœur ouvert.
Aujourd’hui, les scientifiques sont unanimes : le changement climatique est bien en cours, et il a des conséquences dramatiques sur l’état de santé d’un océan qui a déjà absorbé 90 % de l’excès de chaleur et 26 % des émissions de CO₂ dus à nos activités humaines. Par exemple, une eau plus acide et plus chaude menace les écosystèmes marins comme les coraux, les coquillages et toute la chaîne alimentaire océanique. Les scientifiques observent également que trois des neuf limites planétaires sont déjà franchies et que, parmi les dix principaux risques pour la décennie 2025-2035 à venir, quatre d’entre eux sont liés à l’environnement et à l’état de santé de l’océan.
A l'affiche, Musiques
La Fête de la Musique 2025 en Martinique
Vendredi 20 juin de 11h à 13h
Mes musiciens sont synesthètes de Margot Asphe.
Médiathèque de Rivière-Salée
Finissage de l’exposition en présence de l’artiste.
Vendredi 20 juin de 17h à 18h
« Mizik ba ti manmay' »
Jardin de la piscine municipale de Schoelcher
4è édition de la manifestation
Au programme : Show Ti Kreol avec ses mascottes. Artistes invités pour cette occasion : Esy Kennenga et Kassidy.
Vendredi 20 juin à partir de 19h
Fête de la musique
Place de la Mairie de Sainte-Luce
Karaoké live. accompagné de musiciens en live et d’artistes (Faiv, Joël Zabulon, et les membres du groupe Sweet My Life). Au programme : Zouk, konpa, mazouk, ballade, pop, reggae, soul, rumba, trap… il y en aura pour tous les goûts !
Ambiance garantie dans la pure tradition de la Fête de la Musique !
Inscrivez-vous pour chanter sur scène : 0596.621 952.
Vendredi 20 juin à 19h
Présentation de « Pawol swasanr moso-chanté »
Médiathèque Yva Léro La Trinité
Ouvrage d’Edmond Mondésir, auteur, compositeur, écrivain, musicien. Chanté par l’auteur
Politiques
Fidel Castro : Le Géant qui a fait trembler les États-Unis !
— Robert Lodimus —
« Ceux qui veulent la liberté sans agitation sont des gens qui veulent la pluie sans orage. »
(Mark Twain)
La mort du Lider maximo, Fidel Castro, survient à un moment où la République d’Haïti affronte une autre crise électorale qui risque cette fois-ci de la basculer dans l’explosion sociale. Lundi 28 novembre 2016, le Conseil électoral provisoire du nébuleux Léopold Berlanger a proclamé Jovenel Moïse – un cultivateur douteux et occulte – président du pays pour les cinq prochaines années. L’équipe des « charognards » reviendra donc en force au palais national, si le peuple ne se mobilise pas comme il l’a fait le 25 janvier 2016. Léopold Berlanger a montré à l’opinion publique qu’il ne vaut pas mieux que son « compère » Pierre-Louis Opont. L’institution que l’individu dirige se révèle aussi corrompue, aussi dépendante du Core Group de Peter F. Mulrean, Sandra Honoré, que celle qui a réalisé les magouilles du 9 août et du 25 octobre 2015. Les ambassades accréditées à Port-au-Prince sablent le champagne. Les « crânes glabres » se saoulent de « clairin » et de « rhum ».
Ecologie
Le vélo populaire : sortir enfin de l’anonymat
Lettre restée sans réponse à l’UNESCO :
En octobre 2024, notre association Les Vélos Marin Martinique a officiellement écrit à l’UNESCO. L’objectif : attirer l’attention et ouvrir un dialogue autour de la reconnaissance du vélo populaire en tant qu’élément du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Nous demandions une reconnaissance claire, symbolique et significative d’une pratique modeste mais essentielle, ancrée dans le quotidien de millions de personnes à travers le monde. Huit mois plus tard : aucune réponse. Hormis un accusé de réception automatique, le jour même de l’envoi.De quoi parlons-nous ?Le vélo populaire, ce n’est ni une tendance, ni un objet de consommation, ni un produit de performance. Ce n’est ni le vélo subventionné, ni le vélo high-tech, dernier modèle des vitrines urbaines. C’est celui qu’on récupère, qu’on répare, qu’on transmet. Celui qui passe d’un adulte à un enfant. Celui qui circule dans les quartiers, les campagnes, malgré le manque d’infrastructures.C’est un outil de solidarité, un moyen de liberté, un vecteur d’indépendance, de lien social, d’apprentissage. Même dans la précarité, c’est un outil indispensable.
Politiques
Assises populaires contre la vie chère : Grandeurs, problèmes et perpectives
— RS n° 399 lundi 16 juin 2025 —
« HISTORIQUE ! » ; Le mot est revenu souvent pour qualifier à chaud le moment passé. Et pas seulement dans la bouche de Clauy Siar, l’animateur dont c’était sans doute le rôle !
Cette appréciation contraste fort avec les virulentes dénonciations de certain·e·s, ne ménageant ni le RPPRAC, initiateur, ni la puissance invitante, les députés Marcellin Nadeau et Jean-Philippe Nilor, ni les intervenants.
La joie des participant·e·s a été palpable du début à la fin. Joie de se retrouver en grand nombre, joie d’écouter des exposés bien documentés, joie d’assister à des débats animés, joie du contact direct avec des député·e·s engagé·e·s, lucides, combattifs/ves venant de Guyane, de La Réunion, de la Polynésie, de France.
Ces deux jours d’échanges entre des associations, des syndicats, des djèrié et djèrièz, qui ont battu le pavé pendant près d’une année et les élu·e·s en question, constituent une première qui mérite une franche approbation.
Que cela ait été l’occasion d’un frottement entre des traditions politiques et des expressions idéologiques différentes, est une excellente chose.
Yékri
L’éphéméride du 17 juin
Appel du 17 juin 1940 (Charles Tillon)
Abolition de la tranportation le 17 juin 1938
Entre déportation, transportation, relégation, la terminologie a évolué au cours des siècles pour être fixée définitivement, pour les spécialistes du moins, dans les années 1850. À partir de ces années, les termes de déportation et de déportés recouvrent exclusivement une notion de peine politique et de condamnés politiques. Par exemple, la déportation est la peine appliquée aux Communards comme Louise Michel, Rochefort ou encore plus tard à Dreyfus. La transportation n’est pas une peine du Code pénal, c’est un mode d’exécution de la peine des travaux forcés. À partir de 1854, tous les condamnés aux travaux forcés, à l’exception des femmes et des hommes de plus de 60 ans, doivent être “transportés” dans une colonie pénitentiaire autre que l’Algérie. Les termes de transportation et de transportés sont alors exclusivement réservés aux condamnés de droit commun, criminels jugés en cours d’assises ou en conseils de guerre qui subissent une peine de travaux forcés.
Théâtre
« Quisaitout et Grobêta »de Colin Serreau, m.e.s. Arielle Bloesch
Mardi 17 juin – 19h30 | Tropiques-Atrium
Représentation Atelier Théâtre Amateur –
Ils voyagent. Partir du désert, traverser la mer, arriver dans un jardin, le perdre, retrouver le désert, retrouver le jardin… Celui en nous qui est en bas, qui sommeille, toujours se mouvant pesamment comme dans de l’eau, et avec ça goinfre, indécent, bête, bête, bête. Celui en nous qui a peur et cherche à quoi ressemble cette vie, alors qui nomme les choses, brouillard de mots qui n’éclairent rien. Et cette vie qui avance, puissante, inéluctable comme un ventre mûr. Savoir ne pas savoir.
« Quisaitout et Grobêta » est une pièce philosophico-comique tout public. Le maître et le valet entreprennent un voyage initiatique au cours duquel ils vivront de nombreuses aventures : traversée d’océan, du désert, rencontres, bal, course poursuite. Cette pièce cherche à nous déstabiliser et nous invite à réfléchir sur soi, les autres et sur le monde. Ceci avec un humour à la fois clownesque et léger comme sait le faire avec génie Coline Serreau.
« Quisaitout et Grobêta est un feu d’artifice qui laisse fuser plusieurs messages d’humanité, de respect, de tolérance, d’amour, d’espoir et de rêve.
Cinéma
« Les Enfants Rouges » un film de Lotfi Achour
Lundi 23 juin – 19h | Mardi 24 juin – 14h
Par Lotfi Achour, Natacha De Pontcharra | Avec Ali Helali, Yassine Samouni, Wided Dadebi | 7 mai 2025 en salle | 1h 40min | Drame
Synopsis :
Interdit – 12 ans avec avertissement
Alors qu’ils font paître leur troupeau dans la montagne, deux adolescents sont attaqués. Nizar, 16 ans, est tué tandis qu’Achraf, 14 ans, doit rapporter un message à sa famille.
D’après une histoire vraie.
La presse en parle :
Les Fiches du Cinéma par François Barge-Prieur
À partir d’un meurtre atroce qui a agité la Tunisie en 2015, le cinéaste Lotfi Achour parvient à composer un véritable kaléidoscope de sensations, en nous plongeant dans la psyché meurtrie d’un jeune adolescent. Un grand film, aussi terrifiant que solaire.
Bande à part par Isabelle Danel
Lofti Achour s’inspire d’une histoire vraie et raconte l’irracontable. Avec un sens inné de la beauté, qui est partout, même là où rôde le mal.
CinemaTeaser par Aurélien Allin
Là, en plongeant ses yeux dans ceux de son jeune acteur, terrassant de vérité, la caméra capte une peine insondable que les mots ne sauraient pleinement exprimer.
Cinéma
» Tu ne mentiras point », un film de Tim Mielants
Dimanche 22 juin – 19h |Jeudi 26 juin – 19h | Madiana |
Par Enda Walsh, avec Cillian Murphy, Eileen Walsh, Emily Watson | 30 avril 2025 en salle | 1h 38min |Titre original Small Things Like These Drame
Synopsis
Tout public
Irlande, 1985. Modeste entrepreneur dans la vente de charbon, Bill Furlong tache de maintenir à flot son entreprise, et de subvenir aux besoins de sa famille. Un jour, lors d’une livraison au couvent de la ville, il fait une découverte qui le bouleverse. Ce secret longtemps dissimulé va le confronter à son passé et au silence complice d’une communauté vivant dans la peur.
La presse en parle :
L’Humanité par Eléonore Houée
Durant deux siècles, des milliers de femmes ont subi des abus dans les couvents de la Madeleine, en Irlande. Le réalisateur belge Tim Mielants signe un film majeur et terrassant sur ce traumatisme, avec Cillian Murphy, tout en sensibilité et mutisme dans le rôle principal.
CinemaTeaser par Aurélien Allin
La précision de l’écriture et de la mise en scène sert une prestation splendide de Cillian Murphy.
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Un récit intelligent et conscient sur l’injustice, sans prêchi-prêcha.
Écrits
La Mort pour la Vie ou Mourir pour Vivre : Suite du chapitre XIII
(Suite du chapitre XIII)
LES ÉCHANGES
Le vent du crépuscule vespéral emportait à perte d’oreilles les cris d’exultation des quelques contadins manifestement édifiés et conquis. Ils avaient compris que l’individu ne serait jamais arrivé à sortir de l’emprise du « Bon Dieu » et du « Diable » de Jean-Paul Sartre, dans son procès contre le Créateur. Dès la Genèse, l’humanité était prise au piège des principes métaphysiques de la dualité perpétuelle. Elle ne pouvait se soustraire ni de Heinrich ni de Goetz. N’était-ce pas à cause de cela qu’il lui avait paru difficile de changer ses couleurs originelles et de se repeindre seulement à celles de la justice et de la noblesse ? Après la disparition de la civilisation humaine, Le « Bien » et le « Mal » n’auraient-ils pas continué à trôner sur le vide abyssal des ténèbres ? « Au commencement était la « Parole ». La « Parole » personnifiait donc, à elle seule, Le « Bon » et le « Méchant ». Elle conditionnait la « Liberté » et la « Servitude »; elle régissait le « Bonheur » et le « Malheur » : la « vie éternelle » pour les soumis, la « mort éternelle » pour les rebelles.
Etudes Créoles
Sémantique du créole, aménagement linguistique : deux ouvrages innovants
Sémantique du créole, aménagement linguistique : les Éditions Zémès publient en juin 2025 deux ouvrages innovants en Haïti
— Par Robert Berrouët-Oriol —
Incessantes attaques armées des gangs contre la population à Port-au-Prince et en province. Augmentation significative du nombre de « déplacés de l’intérieur » et migration forcée vers des villes de province. Fermeture de nombreuses écoles dans la capitale et diminution accélérée de la fréquentation scolaire. Accroissement du nombre de décès dans plusieurs quartiers de la capitale et dans des villes de province. Recrutement interrompu de nombreux jeunes par les gangs armés. Pénurie de denrées alimentaires et risque de famine d’environ 600 000 Haïtiens à l’échelle du pays, taxation/« rakèt » par les gangs au sortir de la capitale… Ainsi va la vie –plus justement : la survie– de centaines de milliers d’Haïtiens depuis de longs mois. Sur le terreau d’un mortifère chaos aux mille visages qu’il est incapable de juguler, le Conseil présidentiel de transition (CPT) –un pouvoir illégal, inconstitutionnel et comateux–, annonce pourtant tous les cinq lundis du mois qu’il œuvre à la sécurisation du pays… La presse locale, la presse diasporique et des organisations internationales font régulièrement état du « chaos haïtien » sur plusieurs tribunes et de différentes façons.
Yékri
L’éphéméride du 16 juin
4 guadeloupéens de l’A.R.C. s’évadent de la prison de Basse-Terre, le 16 juin 1985
Le 16 juin 1985, 4 guadeloupéens s’évadent de la prison de Basse-Terre. Un coup de tonnerre en ce dimanche matin de la fête des pères. Trente années après, nombreux sont ceux qui se souviennent de ce moment où la nouvelle s’est repandue. Cette évasion se situe dans un contexte politique troublé par des attentats contre les symboles français, revendiqués par l’Alliance Révolutionnaire Caraïbe (ARC) tant en Guadeloupe qu’en Martinique ou en Guyane.
L’ARC qui succède au GIA (groupe de libération armé) se fait connaître en mai 1983 par une série de 16 attentats commis aux Antilles mais aussi à Paris. D’autres actions suivront jusqu’en 1984. 15 bombes explosent dans 11 communes. Moins d’un an avant l’évasion, 4 militants de l’UPLG perdent la vie dans l’explosion de leurs bombes à Pointe-à-pitre, ce qui créera un trouble car ce drame se déroule sur fond de négociation entre représentants de l’Etat venus en Guadeloupe et les dirigeants de l’ARC. Luc Reinette et Henri Amedien alors qu’ils combattaient dans le marronnage, sont arrêtés le 27 novembre 1984 et emprisonnés, tout comme Henri Peratout et Humber Marboeuf incarcérés à Pointe-à-pitre.
Politiques, Sociologie
Haïti : un record de 1,3 million de déplacés en raison de la violence des gangs
Un nombre record de près de 1,3 million de personnes ont été forcées de fuir les violences des gangs en Haïti pour trouver refuge ailleurs dans ce pays des Caraïbes, a indiqué mercredi une agence des Nations Unies.
« Derrière ces chiffres se cachent tant de personnes dont la souffrance est incommensurable : des enfants, des mères, des personnes âgées, dont beaucoup ont été forcés de fuir leur maison à plusieurs reprises, souvent sans rien, et qui vivent maintenant dans des conditions qui ne sont ni sûres ni durables », a déclaré Amy Pope, Directrice générale de l’OIM.
Réunion au siège de l’ONU
Ces chiffres ont été publiés alors qu’une réunion est organisée ce mercredi au siège de l’ONU à New York par le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) et la Commission de consolidation de la paix (CCP) avec pour thème « Construire et pérenniser la paix en Haïti ».
Cinéma
« L’Effacement » un film de Karim Moussaoui
Vendredi 20 juin – 19h | Lundi 23 juin – 14h
Par Karim Moussaoui, Maud Ameline
Avec Sammy Lechea, Zar Amir Ebrahimi, Hamid Amirouche | 7 mai 2025 en salle | 1h 33min | Drame
Synopsis
Interdit – 12 ans
Réda vit chez ses parents dans un quartier bourgeois d’Alger. Il occupe un poste dans la plus grande entreprise d’hydrocarbures du pays dirigée par son père, un homme froid et autoritaire. Sous tous ces vernis apparents, Réda dissimule un mal-être profond. Un jour, le père meurt et un événement inattendu se produit : le reflet de Réda disparaît du miroir…
La presse en parle :
CinemaTeaser par Rose Piccin
Dans le rôle principal, Sammy Lachea – qu’on ne connaissait que d’un rôle secondaire dans LE PRIX DU PASSAGE – manie à merveille le curseur de son charisme, jouant tour à tour les garçons effacés et les hommes dangereux.
Franceinfo Culture par Falila Gbadamassi
Le film de Karim Moussaoui est un petit bijou et marque l’éclosion d’un talent brut, celui d’un magnétique Sammy Lechea […].
L’Humanité par Sophie Joubert
Cette utilisation discrète du fantastique donne au film une étrangeté qui, alliée à la sécheresse des paysages, renforce la froideur et le malaise.
Ecologie
Quand l’eau ne coule plus de source : repenser sa gestion à l’heure de la sécheresse
— Collectif(*) —
La France, longtemps épargnée par le stress hydrique grâce à un climat tempéré, découvre désormais la rareté de l’eau potable, comme en témoignent les sécheresses de 2022 et 2023. Ces épisodes extrêmes ont frappé les esprits : 343 communes ont dû être ravitaillées en urgence par camions-citernes, et 90 % des départements ont subi des restrictions d’usage de l’eau. En 2023, le gouvernement a lancé un « Plan Eau » pour anticiper les pénuries et encourager un usage plus responsable de la ressource.
Le défi à relever est immense : assurer un accès durable à l’eau potable exigera des investissements massifs et une profonde adaptation des pratiques. Quel modèle économique permettra de relever ce défi ? Deux pistes principales se dégagent : utiliser le prix de l’eau pour inciter à la sobriété, et repenser la gestion et le financement du service d’eau potable.
Le juste prix à fixer pour l’eau potable
En France, le service de l’eau potable fonctionne comme un monopole naturel : les coûts fixes élevés (entretien des réseaux de distribution, stations de pompage et usines de traitement) rendent inefficace toute mise en concurrence.
Cinéma
« Le Clan des bêtes », un film de Christopher Andrews
Jeudi 19 juin – 14h | Mercredi 25 juin – 19h
Avec Christopher Abbott, Barry Keoghan, Colm Meaney
Titre original Bring Them Down| 23 avril 2025 en salle | 1h 46min | Thriller
Synopsis :
Interdit – 12 ans avec avertissement
Un berger irlandais est entraîné dans un conflit violent avec une ferme voisine, lorsque ses moutons sont attaqués par des inconnus…
La presse en parle :
Culturopoing.com par Michaël Delavaud
Christopher Andrews, par le biais de son admirable et éprouvante série noire rurale, décortique avec une rare précision d’écriture le mécanisme de la violence, celle qui n’a pas lieu d’être, qui couve durant des années sans conséquence, qui se déclare à la suite d’un incident certes regrettable mais minime, d’abord timidement puis qui croît et croît encore jusqu’à sa prolifération incurable et définitive comme un cancer.
CinemaTeaser par Aurélien Allin
La violence des pères, la bêtise des fils, la toxicité des hommes : pour son premier film, l’anglais Christopher Andrews fait montre de rigueur et d’assurance.
Ecran Large par Déborah Lechner
« Le Clan des Bêtes » est un premier thriller haletant et qui aborde subtilement les mécaniques de violence, notamment intra-familiales, au détour d’une banale (mais pas bête) histoire de vengeance entre éleveurs.
T.O.M.
Téyat Otonom Mawon : Un lieu d’expression citoyenne, culturelle et militante en plein cœur de Fort-de-France
Depuis février 2024, le Téyat Otonom Mawon, plus connu sous le nom de TOM, connaît une nouvelle dynamique. Autrefois théâtre emblématique de la Croix Mission, ce lieu historique renaît aujourd’hui comme un tiers-lieu citoyen, culturel et polyvalent, accessible à toutes et à tous.
Un espace municipal cogéré, ouvert à la diversité des initiatives
Coordonné par Mathieu Petit, chargé de projet au cabinet du maire, le TOM fonctionne désormais en cogestion entre la Ville, l’association Dynamique foyalaise, et plusieurs acteurs locaux. Ensemble, ils construisent une programmation riche et variée, alternant événements gratuits et payants, pour favoriser l’émergence de nouvelles voix et de nouveaux talents.
« Le TOM est un lieu d’expression libre, complémentaire à la programmation du Sermac. Il accueille des événements à taille humaine, participatifs et engagés », explique Mathieu Petit.
Une programmation foisonnante, entre culture, citoyenneté et expérimentation
Concerts live, théâtre, conférences-débats, projections de films, poésie, ateliers artistiques ou encore rencontres littéraires : la programmation du TOM se veut inclusive, expérimentale et militante. Elle donne autant la parole à des citoyens engagés qu’à des professionnels de la culture.
Poésies
Papa p
Papa protektè ka véyé anlè-nou
Kon manman-poul ka ba piti’y lanmou
Papa pinisè épi o san rézon
Ki ka wacha-wacha pou an wi pou an non
Papa pawolè chef an lison lavi
Ki ka montré larel pou vansé san fébli
Papa piétè ki ni lanmen fèmen
Ki ka viv o dépan ek pa ka ba’y ayen
Papa prélè a bel ganm bel kanman
Ki ni an gran bel tjè ek ki charmé manman
Papa pariè ka jwé kok ek chouval
Ka bliyé ménaj-li é pa ka ba’y an pal
Papa péyè ki ka pété grenn-li
Pou pé sa fè lajan pou nouri lafanmi
Papa protektè pinisè pawolè piétè
Prélè pariè o péyè sé toujou an papa
Daniel M. Berté 130625
Yékri
L’éphéméride du 15 juin
Colomb découvre la Martinique le 15 juin 1502. Sa caravelle mouille au Carbet
Invention du paratonnerre par Benjamin Fanklin le 15 juin 1752
Lorsque Christophe Colomb débarque sur l’île, sur la plage du Carbet, lors de son quatrième voyage, le 15 juin 1502, il y rencontre les Caraïbes. Il la baptise, mais rembarque sans laisser de colons sur place. A cette époque, Espagnols et Portugais se partagent le Nouveau Monde, tandis que la France, empêtrée dans de longues guerres, a d’autres chats à fouetter. Les Espagnols tentent bien, à plusieurs reprises, de mettre la main sur les petites Antilles, mais les Caraïbes se montrent très tenaces. Pendant longtemps, seuls quelques navires y font escale pour se ravitailler avant de reprendre la mer, ce qui donne l’occasion aux Caraïbes de faire quelques échanges : cassaves de manioc, fruits et légumes contre pacotille et objets en métal.
Vers 1618, des Français, équipiers du capitaine Fleury, font naufrage près de la Martinique et trouvent refuge sur l’île. Ils y vivent pendant près d’un an, parmi les Caraïbes. A leur retour, ils en parlent avec enthousiasme, suscitant l’intérêt.
Cinéma
« La Réparation », un film de Régis Wargnier
Mercredi 18 juin – 19h | Vendredi 20 juin – 14h | Mardi 24 juin – 19h | Jeudi 26 juin – 14h| Madiana
Drame Avec Julia de Nunez, Clovis Cornillac, Julien De Saint-Jean | France | 2025 | 1h38
Synopsis :
Quelques heures avant l’attribution de sa 3ème étoile, le célèbre chef Paskal Jankovski disparait avec son second lors d’une partie de chasse. A 20 ans, sa fille Clara se retrouve seule aux commandes du restaurant. Deux ans plus tard, elle reçoit une mystérieuse invitation pour Taïwan…
La presse en parle :
Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Espérons que cette belle réussite convaincra Régis Wargnier de ne pas nous laisser encore dix ans à attendre un nouveau film.
Le Figaro par Olivier Delcroix
Entre thriller psychologique, conte de fées onirique et quête de soi, La Réparation ausculte tout autant l’univers de la gastronomie que la manière dont un enfant tente de faire un deuil impossible ou de gérer un pesant héritage familial.
Sud Ouest par Stéphane C. Jonathan
Un thriller aux saveurs mystérieuses.
Le Parisien par Catherine Balle
On se laisse porter par ce scénario légèrement improbable avec plaisir.
Festivals
Le Festival Art Jénès de Ducos 2025
Du 17 au 22 juin 2025
La ville de Ducos accueille, pour la deuxième année consécutive, le Festival Art Jénès, une manifestation artistique dédiée à la jeunesse, initiée par la S.C.I.N. AEJ L’ENVOL et coordonnée par l’équipe de KORZéMO. Ce rendez-vous culturel se tiendra, au Théâtre de l’Envol (anciennement école Zozo de Séguiran), au Théâtre de Verdure du Collège Asselin de Beauville, ainsi qu’à Tropiques Atrium Scène Nationale.
Cette édition, placée sous le thème « Traversée d’Horizons », s’inscrit dans la continuité d’une démarche municipale visant à encourager l’éveil artistique, la découverte culturelle et la participation des jeunes publics à la vie culturelle locale. Elle rassemble artistes professionnels et amateurs, venus de Martinique et d’ailleurs, autour d’une programmation pluridisciplinaire.
Le festival propose une variété d’activités : spectacles vivants (danse, théâtre, marionnette, musique), expositions, ateliers d’initiation artistique, lectures et moments de rencontre. Une master class de danse animée par la chorégraphe Sylvie Balestra (compagnie SYLEX, Dordogne) figure parmi les temps forts, ainsi que son spectacle jeune public « GRRRRR ! » accessible dès 3 ans.
Porté par une volonté de transmission et de partage, Art Jénès se veut intergénérationnel, accessible et ouvert à tous.
Politiques
Il y a 100 ans : le massacre colonial du terrifiant 24 mai 1925
Samedi 14 juin à 17h | Conférence de Gilbert Pago | Tropiques-Atrium
— Par Gilbert Pago —
L’année 1925 est celle du centenaire du grand combattant Frantz Fanon, méritant à la fois l’étude de son engagement et l’hommage qui lui est consacré. En outre, c’est aussi le centenaire à rappeler de la kyrielle des crimes perpétrés (assassinats, blessés, procès, emprisonnements) contre le mouvement ouvrier syndical et politique martiniquais.
Le gouverneur Henri Richard arrive en avril 1923, dans un contexte social tendu de luttes ouvrières et politiques. La Martinique sort de la fusillade meurtrière du 8 février 1923, de travailleurs et travailleuses agricoles et d’usine à Bassignac, à Trinité, mais aussi du meurtre par des nervis, liés à l’usinier Eugène Aubéry, le 7 février 1923, à Morne-Pitault, de Cassius de Laval, lors d’un meeting de Joseph Lagrosillière.
Administrateur colonial, Henri Richard est absolument lanciné par un double constat. Les socialistes regroupés autour du député-maire Joseph Lagrosillière, apportent un soutien politique et matériel aux grèves annuelles du mouvement ouvrier agricole, même si parfois leur accompagnement reste sporadique et modéré. De plus, ces mêmes socialistes représentent une force montante ayant un député, dirigent plusieurs municipalités et détiennent depuis 1922, une majorité au Conseil Général.
Poésies
« Symbioses » & « Surinformés ! »
— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Symbioses
Quand je m’endors avec mon chat
allongé à côté de moi,
son ronron est un nirvana !
Je me dissous dans l’animal…
Serrant un arbre dans mes bras,
le contact avec son écorce
me communique alors sa force,
je suis uni au végétal…
Mettant la joue contre une pierre,
comme le sang dans mes artères
j’y sens battre un pouls de la Terre.
Je deviens part du minéral…
Depuis la naissance du temps
tout est relié, tout est vivant
et tout est de valeur égale…
Nature est l’unique morale !
Surinformés !
Un quotidien froissé
rempli d’histoires tristes :
la misère des gens
et la trop longue liste
des guerres, d’accidents
et de crimes étalés…
Tandis qu’à l’encre noire
s’écrit le désespoir,
en photos en couleur
s’exhibe la douleur !
Le “Siècle des Lumières”
des gazettes premières
a fait place aujourd’hui
au monde de ténèbres
en sa marche funèbre,
ne donnant plus envie,
lorsque tout va si mal,
de lire le journal…
Lors, en froisser les pages
et, tel un singe sage,
ne rien entendre et voir
pour ne plus rien savoir
de cet ambiant malheur,
ne plus être informé
et saturé d’images
est la clé du bonheur !
Yékri
L’éphéméride du 14 juin
« Guet-apens »: le 14 juin 1962, la population guyanaise subissait une répression qui marquera à jamais l’histoire du territoire.
Le F.D.G. (Front Démocratique Guyanais) qui rassemble les forces de la gauche guyanaise programme d’organiser une manifestation contre l’établissement de la Légion Étrangère en Guyane. Cette manifestation était prévue à 15h le 14 juin 1962.
Le Préfet Claude Érignac avait fait interdire cette manifestation et avait positionné les forces de l’ordre pour quadriller la place des Palmistes.
Une bonne partie de la population n’avait pas été informée de cette interdiction et rejoignait à pied le point de rassemblement située sur la place. Ils ont donc été contraints de rejoindre le local du parti que l’on dénommait « la chapelle », situé à l’époque rue voltaire devenue depuis rue Justin Catayée.
Ils décidèrent malgré tout de manifester et l’on assistera à une intervention énergique des forces de l’ordre. Plusieurs personnes seront arrêtées ou blessées.
En pleine session parlementaire, Justin Catayée est alerté de la terrible répression commandée par le Préfet Erignac et décide d’écouter sa présence à l’assemblée et de rentrer en Guyane afin d’être à la tête du défilé de protestation programmé par le F.D.G.
Cinéma
« A Normal Family »: Un regard acerbe sur la décomposition des repères familiaux et sociaux
Mardi 17 juin – 14h | Jeudi 19 juin – 19h | Dimanche 22 juin – 11h | Madiana | ★★★★★ |
— Par Sabrina Solar —
Avec A Normal Family, le réalisateur sud-coréen Hur Jin-ho livre une analyse acérée et complexe des fractures qui traversent à la fois les structures familiales et la société coréenne contemporaine. Dans ce thriller psychologique, où la question morale se confronte sans cesse à la réalité sociale, le film met en lumière l’impact de la richesse, du pouvoir et des rôles sociaux sur l’équilibre fragile des relations humaines.
À l’origine de cette introspection, une première scène tragique et choquante : un conducteur de voiture écrase volontairement un homme, menaçant d’endommager son pare-brise, et provoque la mort de la fille de ce dernier. L’introduction de cet acte, plus que simplement violent, est un catalyseur d’une réflexion éthique qui déchire les personnages et le spectateur. D’un côté, l’avocat de la famille du conducteur défend son client avec des arguments d’un cynisme implacable, profitant de l’argent familial pour manipuler la justice et acheter le silence des proches de la victime.
Expositions
PooL Art Fair Guadeloupe
13, 14 & 15 juin 2025
Since 1847
Inspiré du salon des indépendants de Gustave Courbet en 1846, le salon PooL Art Fair est né à New York en 2000 sous le nom de New York Independent Art Fair. Il a été renommé à sa 2ème édition en 2004. Cette édition s’est tenue au Four Points Hotel à la West 25ème rue. Notre ambition de départ était d’offrir une vitrine au grand nombre d’artistes non représentés par une galerie.
La première édition Guadeloupéenne a vu le jour à la galerie T&T Art Contemporain à Basse-Terre, la deuxième à Manioukani Bouillante.
Les deux autres, à l’hôtel Fleur d’Épée avant de trouver le lieu le plus approprié, le terminal de croisière. Cela nous a permis de servir un nombre grandissant d’artistes et d’accueillir des dizaines de milliers de visiteurs.
Année après année, le salon ne ne cesse de grandir, affirmant avec passion son rôle clé dans le développement du monde de l’Art en Guadeloupe. Un rendez-vous incontournable, selon la presse, pour les amateurs comme pour les professionnels en quête de découvertes artistiques.
PooL Art Fair est le seul salon d’art contemporain de la Caraïbe (y compris les grandes îles) et la scène de l’art de Guadeloupe est probablement la plus active.
Manifestations culturelles
Limiè Kréyol— Édition 3
Samedi 14 juin à partir de 9h à l’espace CGOSH de Pointe Faula
Le créole, lang doubout !
Prenons un instant pour imaginer…
Ki lang kréyol la ké yé adan 10, 20, 50 lanné ? Est-ce que sa lang la ka toujou viv, an lékol, an médias, an fim ?
Nou ka mandé nou : lang-nou ké jwenn plas li, épi tout valè’y, an kominote-a ?
Le créole, sé pa onti lang — sé yon lang ki chayé tout istwa, tout kiltir, tout la créativité péyi Matinik. LIMIÈ KRÉYOL sé on moman pou met limiè lo lang-nou, pou défann’y, pou viv’y.
An lang ki viv, sé an lang ki palé. É sa nou ka fè : palé lang-nou, viv lang-nou, défann lang-nou.
Durant cette 3e édition, tous les acteurs créolophones sont invités à prendre la parole. Ils vont déballer leurs savoirs, partager leurs histoires et montrer comment le créole peut continuer à grandir avec nous.
Nou ni lidé : katjilé ansanm, chaché solisyon ansanm, pou bay lang-nou on plas doubout.
Rendez-vous le samedi 14 juin à partir de 9h à l’espace CGOSH de Pointe Faula, au Vauclin.
Cinéma
« A normal family », un film de Hur Jin-ho
Mardi 17 juin – 14h | Jeudi 19 juin – 19h | Dimanche 22 juin – 11h | Madiana | ★★★★★ |
Thriller Avec SUL Kyung-gu, JANG Dong-gun, KIM Hee-ae, Claudia KIM |2025 | 1h49
Synopsis :
Un avocat accepte de prendre comme client le fils d’un patron de grande firme, qui vient de foncer dans un gars qui était sorti de sa voiture pour lui reprocher sa conduite dangereuse. Un chirurgien s’occupe de la fille de la victime, hospitalisée dans un état critique. Tous deux sont frères, le premier, juste cinquante ans, veuf, remarié à une femme plus jeune, avec une fille adolescente attendant les résultats d’un concours d’entrée dans une grande école, le second marié, avec un fils adolescent harcelé à son lycée. Quand les deux familles se retrouvent dans un restaurant huppé de Séoul et qu’il est question de placer la grand mère qui perd la boule, habitant pour l’instant chez le chirurgien, les questions de morale et d’argent reviennent sur le tapis, gâchant un peu l’ambiance…
Lire sur Madinin’Art la critique de Sabrina Solar
La presse en parle :
Madinin’Art par Sabrina Solar
[…] un film sur l’impossibilité de maintenir des repères dans un monde où tout peut être acheté, où le sens de l’humanité et de la justice s’érode au contact d’une réalité implacable.
Politiques, Sociologie
En solidarité avec les Sept d’Océanis
Honneur et respect pour nos combattants attaqués, une fois de plus, par l’appareil judiciaire du Pouvoir Colonial !
— Communiqué du CNCP —
Soyons-en bien conscients : plus notre lutte pour la souveraineté et l’émancipation progressera, plus le Pouvoir colonial intensifiera la répression judiciaire et Policière. C’est d’ailleurs, de sa part, une stratégie pensée pour nous emprisonner de façon permanente dans un cycle de manifestations de protestation qui nous empêche de développer notre propre stratégie de libération. De fait, il peut se réjouir en constatant, qu’après chaque rassemblement devant ses tribunaux, nos forces s’éparpillent jusqu’à la prochaine manifestation.
Ce qui ferait vraiment peur au Pouvoir Colonial et qui répondrait à son arrogance c’est qu’à la fin de chaque manifestation chacun et chacune de nous reparte travailler à saper les bases de sa domination. Ce qui l’ébranlerait vraiment, c’est que nous imposions notre tempo et que nous mettions en œuvre une stratégie globale et offensive.
Aujourd’hui, de plus en plus nombreux sont ceux qui reconnaissent que la domination coloniale nous maintient dans une nasse. La majorité de notre Peuple est consciente que les autorités françaises mènent une offensive pour s’attaquer à l’existence même de notre Peuple : génocide par substitution, spoliation des terres, destruction des petites et moyennes entreprises martiniquaises, etc.
Yékri
L’éphéméride du 13 juin
Découverte de l’Île de la Jeunesse par Colomb le 13 juin 1494
Naissance de Virginie Despentes le 13 juin 1969
L’île de la Jeunesse (en espagnol : Isla de la Juventud) (île des Pins jusqu’en 1978) est la plus grande île cubaine après l’île de Cuba, et la sixième plus grande des Caraïbes. Comme c’est depuis 1830 un lieu de détention et de relégation (lieu dit de « rééducation » depuis 1960) et le site de la prison de Presidio Modelo, elle est considérée comme une municipalité spéciale administrée directement par le gouvernement central de Cuba, et non comme une province du pays.
Géographie
L’île de la Jeunesse est située à 100 km environ au sud-ouest de l’île de Cuba, dont elle est séparée par le golfe de Batabanó (en), et se trouve presque directement au sud de La Havane et de Pinar del Río. Elle s’étend sur environ 55 km du nord au sud et sur 65 km d’est en ouest.
Histoire
On connaît peu la civilisation pré-colombienne de l’île, mais une série de grottes près de la plage de Punta del Este ont préservé 235 anciennes peintures réalisées par la population indigène.
Musiques
Arukah – Elsy Fleriag
Vendredi 13 juin à 19h30 à Tropiques Atrium
Née en Martinique, Elsy Fleriag est une jeune chanteuse et musicienne à l’univers singulier. Elle chante du jazz… en créole. À travers ses compositions et ses réinterprétations des standards, elle mêle subtilement les couleurs des biguines, des mazukas et du bèlè qui ont bercé son enfance. Nourrie de multiples influences, mais avant tout de la vie elle-même, Elsy façonne un langage musical sensible, enraciné et personnel.
Après un parcours musical en Martinique puis au Conservatoire de Marseille, elle forme un quartet avec des musiciens venus d’horizons multiples : Maher Beauroy (piano, Martinique), Willy Quiko (contrebasse, Guadeloupe) et Pierre-Auguste Bona (batterie, Cameroun). Ensemble, ils tissent une musique chaleureuse et sincère, une véritable invitation au voyage portée par la voix d’Elsy, tour à tour rauque, suave, intense.
Avec Arukah, Elsy Fleriag présente le fruit de sa dernière résidence de création. Ce projet évoque le cheminement d’une femme en quête de sens, de lumière et de réconciliation avec elle-même. Il s’inspire des subtilités du jazz, des rythmes caribéens, de la douceur de la soul et de la ferveur du gospel.
Manifestations culturelles
Journées européennes de l’archéologie 2025
Du vendredi 13 au dimanche 15 juin 2025
Partout en France, en Europe… et en Martinique !
️ Entrée gratuite pour la majorité des événements
Vous avez rendez-vous avec votre histoire !
Chaque année, les Journées européennes de l’archéologie (JEA) sont l’occasion unique de découvrir l’archéologie sous toutes ses formes. Qu’on soit passionné d’histoire ou simple curieux, adulte ou enfant, seul, en famille ou avec sa classe, ce grand rendez-vous européen propose de plonger au cœur du patrimoine et de la recherche archéologique, dans plus de 30 pays et à travers plus de 5 000 événements.
Initiées par le ministère de la Culture et pilotées par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), les JEA bénéficient du haut patronage du Conseil de l’Europe. En 2025, elles sont également soutenues par l’Association des maires de France. Cette année encore, la chaîne Arte dédie une journée spéciale à l’archéologie le samedi 14 juin.
En France comme en Martinique, visites guidées, fouilles archéologiques, expositions, ateliers participatifs, conférences, démonstrations de savoir-faire et rencontres avec les archéologues vous attendent.
Politiques
En Martinique, nous comptons les morts. La République, elle, reste sourde
— Par Serge Letchimy —
Depuis le début de l’année, seize homicides ont été enregistrés en Martinique. Treize d’entre eux ont été commis par arme à feu. Ce n’est plus une série de faits divers : c’est une spirale de mort qui s’installe dans notre quotidien. Et pourtant, l’État regarde ailleurs. Combien de sirènes faudra-t-il encore entendre, combien de corps faudra-t-il couvrir d’un drap blanc avant que la République prenne la mesure de ce que vit la Martinique ? Nous sommes en guerre. Une guerre silencieuse, brutale, sournoise — celle que mène un narcotrafic devenu tentaculaire. Et cette guerre, nous ne pouvons plus la mener seuls.
La Martinique est aujourd’hui un point de transit stratégique pour la cocaïne venue d’Amérique du Sud à destination de l’Europe. Les cartels colombiens et vénézuéliens le savent. Ils exploitent nos failles : des ports insuffisamment contrôlés, des radars côtiers promis depuis vingt ans mais jamais installés, une coopération internationale encore trop timide. L’an dernier, seulement 1 400 conteneurs sur 188 000 ont été contrôlés par les douanes au Grand Port Maritime. 60% de la cocaïne saisie en France l’a été dans la zone Antilles-Guyane.
Yékri
L’éphéméride du 12 juin
Le 12 juin 1964, Mandela, Sisulu, Mbeki, Motsoaledi, Mlangeni, et Goldberg sont condamnés à la prison à vie.
Procès de Rivonia
Le procès de Rivonia eut lieu entre octobre 1963 et juin 1964 en Afrique du Sud devant la haute cour du Transvaal. Il impliquait une dizaine de dirigeants d’Umkhonto we Sizwe, branche militaire du Congrès national africain (ANC), jugés pour 221 actes de sabotage. Ces dirigeants étaient Nelson Mandela, Walter Sisulu, Ahmed Kathrada, Govan Mbeki, Dennis Goldberg, Raymond Mhlaba, Lionel Bernstein, James Kantor, Elias Motsoaledi et Andrew Mlangeni. Les faits reprochés sont : sabotage, destruction de biens (tous deux passibles de la peine de mort), violation de la loi sur l’interdiction du communisme. Le 12 juin 1964, Mandela, Sisulu, Mbeki, Motsoaledi, Mlangeni, et Goldberg sont finalement reconnus coupables et condamnés à la prison à vie.
Origines
Le procès qui eut lieu à Pretoria tient son nom de Rivonia, une commune de la banlieue de Johannesburg, où le 11 juillet 1963, 19 dirigeants de l’ANC avaient été arrêtés. La ferme de Liliesleaf était utilisée comme un repaire de l’African National Congress.
Cinéma, Festivals
Festival Prix de Court 2025 – Une édition sous le signe des voix ultramarines
Du 11 au 15 juin 2025 – Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion
Le Festival Prix de Court revient pour sa 12e édition, du 11 au 15 juin 2025, et célèbre la richesse et la vitalité du cinéma ultramarin. Festival itinérant et simultané, il se déploie en Martinique, Guadeloupe, Guyane et à La Réunion, avec pour mission de révéler des talents, valoriser les cultures locales et encourager la création cinématographique dans nos territoires.
✨ Un tremplin pour les talents d’outre-mer
Né il y a 12 ans d’un besoin urgent : donner de la visibilité aux productions audiovisuelles ultramarines, encore trop rares et souvent inaccessibles, Prix de Court s’impose aujourd’hui comme un vivier de talents. Des réalisateurs comme Nelson Foix (Zion) ou Julien Silloray ont fait leurs débuts ici avant de connaître un véritable envol professionnel.
Chaque année, le festival attire une nouvelle génération d’auteurs-réalisateurs, des plus jeunes aux autodidactes, en passant par les diplômés d’écoles de cinéma. Il rassemble des voix singulières, des récits ancrés dans le réel, mais toujours tournés vers l’universel.
️ Programme 2025 – Une sélection audacieuse et engagée
Ecologie
Sauver les océans?
De l’idée à l’action : où en est la France pour sauver les océans ?
— Collectif —
La France joue un rôle essentiel pour progresser vers l’objectif de conserver et utiliser durablement les océans, puisqu’avec la deuxième plus grande zone économique exclusive du monde, elle détient une grande partie du pouvoir d’orientation concernant l’utilisation des ressources océaniques. Ce rôle est au cœur des discussions internationales lors de la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC 3), qui se tiend à Nice du 9 au 13 juin 2025.
Cependant, remplir un mandat aussi nécessaire qu’ambitieux d’accélération et de mobilisation de l’action ne sera pas simple. Les discussions de l’Unoc 3 se déroulent dans un contexte où l’océan est confronté à des défis sans précédent dans l’histoire de l’humanité, notamment en raison des impacts de plus en plus prégnants du changement climatique.
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Atténuer et s’adapter : l’urgence d’un cap fondé sur la science
Ces effets se manifestent avec une intensité croissante dans toutes les régions du monde, de la surface aux eaux les plus profondes de l’océan Austral autour du continent antarctique aux zones côtières densément peuplées où les risques climatiques s’accumulent, affectant notamment les pêcheries.
Politiques
Assises populaires contre la vie chère
Les 12, 13 et 14 juin à l’Espace Laguerre de Rivière-Salée.
— RS n° 398 lundi 9 juin 2025 —
Lorsque dans une réunion publique, il y a déjà trois mois, le RPPRAC a lancé sa proposition d’assises populaires contre la vie chère, Jacqueline Tally et Philippe Pierre-Charles ont dit leur total accord avec l’idée.
La proposition allait en effet dans la même direction que celle de la CDMT, répétée plusieurs fois par elle-même, et soutenue par le GRS : la tenue d’un congrès ouvrier et populaire, d’un congrès du peuple, d’une convention des organisations populaires, bref, peu importe le nom, d’une rencontre approfondie des mouvements impliqués dans la défense des masses pour définir des plateformes et des stratégies avec la population la plus large.
Autant il est juste aujourd’hui, de prendre part activement aux Assises qui se tiendront les 12, 13 et 14 juin, autant il faut avoir en tête les particularités de la situation. Il faut en effet, à la fois, combattre les dénigrements qui ne manqueront pas, et dans le même temps mesurer le chemin qui reste à parcourir pour parvenir à une conception totalement satisfaisante des choses.
Théâtre
« La guerre n’a pas un visage de femme », m.e.s. de Julie Deliquet
— Par Jandira Bauer—
« La guerre n’a pas un visage de femme », titre de l’ouvrage de Svetlana ALEXIEVITCH publié en 1985 en URSS (censuré pendant plusieurs années), constitue d’emblée un acte de subversion littéraire et mémorielle.
L’auteure y dénonce à la fois une invisibilisation historique et un stéréotype profondément enraciné dans les représentations collectives : celui d’une guerre fondamentalement masculine. Ce titre fonctionne donc comme un renversement symbolique destiné à interroger non seulement le statut des femmes dans les conflits armés, mais aussi la manière dont les récits de guerre sont construits, transmis et légitimés dans les discours.
La négation paradoxale : La guerre n’a pas un visage de femme, suggère qu’elle (la guerre – nom féminin) devrait ou quelle pourrait en avoir un, et qu’il existe une dimension féminine occultée du conflit. Dans l’Histoire, le récit de guerre a longtemps été monopolisé par une écriture virile, épique ou tragique, centrée sur l’héroïsme, le commandement, le sacrifice et la victoire… Or, en relevant la parole de femmes ayant participé activement à la Seconde guerre mondiale — infirmières, tireuses d’élite, mécaniciennes, télégraphistes ou soldates –Alexievitch reconfigure la topographie de la mémoire : elle rompt avec une conception monolithique de l’Histoire militaire, pour ouvrir un espace discursif où l’émotion, la subjectivité, la mémoire intime ont droit de citer.
Yékri
L’éphéméride du 11 juin
George Wallace, gouverneur de l’Alabama, tente d’empêcher la fin de la ségrégation raciale à l’Université d’Alabama le 11 juin 1963
George Corley Wallace, né le 25 août 1919 à Clio dans l’Alabama et mort le 13 septembre 1998 à Montgomery dans l’Alabama, est un homme politique américain, membre du Parti démocrate, puis de l’American Independent Party, partisan de la ségrégation raciale. Il est élu pour un premier mandat de gouverneur en 1963 avec ce slogan : « Ségrégation maintenant, ségrégation demain, ségrégation pour toujours »1 et reste à ce titre célèbre pour avoir tenté, le 11 juin 1963 d’empêcher les deux premiers étudiants noirs, Vivian Malone Jones et James Hood, d’entrer dans l’Université de l’Alabama, un évènement qui a connu un retentissement national1. Il annonce renoncer à cette position à la fin des années 1970. George Wallace est gouverneur à quatre reprises de l’Alabama et candidat indépendant à l’élection présidentielle, échouant par trois fois à obtenir l’investiture démocrate.
[…]
Le 11 juin 1963, avec ses partisans, il est devant l’Université d’Alabama pour défendre la ségrégation de l’institution et empêcher l’entrée en cours des deux premiers étudiants noirs, Vivian Malone Jones (en) et James Hood (en), lesquels sont encadrés et protégés par la Garde nationale, le Marshal fédéral et le procureur de l’État (Stand in the Schoolhouse Door (en)).
Politiques
Criminalité : “léta, léta, léta !!!”
— Contre-Chroniques d’Yves-Léopold Monthieux —
Oui, on ira écouter l’historien, comptable du passé, avec des mots …choisis plus que comptables : « multitude », « kyrielle », « chapelet », « cortège », « nuée »…de “massacres”, et j’en passe. Oui, il faut connaître le passé pour préparer l’avenir. L’historien s’en charge. Mais quand prendra-t-on le chemin de l’Avenir ? Qui crèvera la bulle du passé et ouvrira le chemin du futur, afin de ne pas se laisser noyer dans notre propre histoire ? Il se fait tard, messieurs-dames les projeteurs !
Dernier tué par le « colonialisme », Hilmany, mort l’arme à la main, il y a 50 ans, dans un corps à corps sanglant, …un mort de trop ! Son adversaire, le gendarme, n’a eu que le bras sectionné. Un demi-siècle, cependant, sans aucun mort tué par le colonialisme, en Martinique. Plus de ces morts opportunes à attraper dans son filet idéologique. Mais en 6 mois 15 jeunes gens nous ont quittés et tous les morts se valent, ceux du passé et ceux d’aujourd’hui. Aujourd’hui : des tués, des tués et encore des tués.