Imposture à géométrie variable, fraude identitaire et arnaque populiste : Sociologie
À propos du retour programmé de la « soup joumou »
Imposture à géométrie variable, fraude identitaire et arnaque populiste :
Imposture à géométrie variable, fraude identitaire et arnaque populiste :
Les Boucans de la Baie 2025 : derniers préparatifs avant le grand spectacle pyromusical à Fort-de-France
Le shatta ? « C’est notre façon de libérer beaucoup de choses que nous avons subies
La Dominique confrontée à une crise sanitaire à cause de la lenteur du ramassage des ordures
La Guyane frôle les 294 000 habitants, toujours portée par une natalité record
Le Canard enchaîné s’intéresse au séjour de Nicolas Sarkozy à la Toubana en Guadeloupe
Depuis 1980, les récifs coralliens de la Caraïbe ont été réduits de moitié
L’association Les 5 étoiles offre un Noël aux enfants malades de Guyane
À Paris, les amoureux des Antilles font des kilomètres pour leur menu de fêtes
Les Enfants de la Creuse : une douloureuse histoire de déracinement au cœur de « Danse avec tes chaînes », le premier roman d’Anaëlle Jonah
Le spectacle pyrotechnique des Boucans de la Baie se déroule demain sur le front de mer de Fort-de-France. Cette nouvelle édition s’inscrit dans la continuité de ce rendez-vous de fin d’année, habituellement suivi par un large public. En raison du contexte social, l’édition 2024 avait été reportée au 4 janvier 2025.
La Ville de Fort-de-France et l’Office de tourisme du Centre proposent une programmation associant culture, musique et feu d’artifice, avec notamment un concert hommage à la chanteuse Édith Lefel.
Plusieurs équipements culturels du centre-ville seront accessibles gratuitement au public, certains avec des horaires prolongés :
Bibliothèque Schœlcher
Musée d’Histoire et d’Ethnographie
Musée d’Archéologie et de Préhistoire
Espace muséal Aimé Césaire
Cette ouverture s’inscrit dans le cadre de la ribote culturelle organisée à l’occasion de l’événement.

Mardi 30 décembre à 10h
Les mardis de l’orgue : Samantha Claudant
Cathédrale Saint-Louis FdF
A l’orgue : Yannick Jordane | Entrée libre, urne à l’accueil au bénéfice de l’entretien et la restauration de l’orgue| Tél : 0696 291 836 & 0696 415 876
Mardi 30 décembre 19h – 23h
Concert : Maty à 20h30 | * Animation : DJ Phil fera vibrer le dancefloor 🎉
L’Éphémère Paradis, sur la plage de l’Anse à l’Ane, aux Trois-ilets
* 🎤 Tarifs : * Restauration : 25€ (comprenant un buffet gourmand et un dessert )
Réservations : * Appelez au 0696819321 ou au 0651602201 📞
* Remarque : Les réservations concernent uniquement la restauration.
https://my.bizouk.com/vue-sur-les-boucans-2
Samedi 3 janvier dès 17h
Grande soirée bèlè
Espace Zéphir, quartier Reculée à Sainte-Marie
Au cours de cette rencontre placée sous le signe de la tradition, du partage et de la transmission culturelle, les maîtresses et maîtres du bèlè
formuleront leurs vœux pour l’année qui débute. Le programme :
à 17h, bèlè ti manmay ek jenn manmay ;
à 20h, vœux, danmié, swarè bèlè.
√ Entrée gratuite. Possibilité de se restaurer sur place.
Imposture à géométrie variable, fraude identitaire et arnaque populiste :
Finances, logement, transports, prestations sociales, etc. on fait le point sur les nouveautés qui interviennent au mois de janvier.
Plusieurs actualités relatives au domaine du transport en janvier : le contrôle technique est renforcé ; de nouvelles plaques d’immatriculation roses arrivent ; le versement mobilité (une contribution pour le financement des transports en commun versée par les employeurs qui embauchent plus de 10 salariés) évolue, etc.
Un contrôle technique renforcé à partir de 2026
Des plaques d’immatriculation roses arrivent en 2026
Quels seront les nouveaux tarifs des transports en Ile-de-France à partir du 1er janvier ?
Versement mobilité : les nouveaux taux au 1er janvier 2026
Service Public vous présente les différentes évolutions relatives aux finances des particuliers : revalorisation du Smic, de nouvelles règles applicables pour la déclaration de dons entre proches, etc.
Quelle revalorisation pour le Smic à compter du 1er janvier ?
Dons d’argent entre particuliers : les règles de déclaration évoluent
Nouveaux tarifs pour les timbres et les colis
Indice des prix à la consommation : quelle évolution ?
Le mois de janvier est notamment marqué par une revalorisation du plafond annuel de la Sécurité sociale ; il est utilisé pour calculer entre autres le montant des indemnités journalières pour maladie et les pensions d’assurance vieillesse du régime général.
Le canal de Panama devient panaméen le 31 décembre 1999.
Au terme d’une minutieuse période de transition, les Etats-Unis avaient, à l’époque, accepté de «rendre» à Panama la pleine propriété du canal et de la compagnie d’exploitation, ainsi que la zone (une bande de 8 kilomètres de large tout autour du bassin hydraulique) sur laquelle Washington exerçait «à perpétuité» une pleine souveraineté, avec les 14 bases militaires censées garantir la sécurité du site. La rétrocession est effective depuis le 14 décembre, date des cérémonies protocolaires organisées en présence de Jimmy Carter – mais snobées par Bill Clinton et Madeleine Albright. Depuis, malgré les Cassandre, les écluses poursuivent sans grincement leurs rotations octogénaires. Ni les communistes chinois ni les guérilleros colombiens ne se sont emparés des lieux? Les seuls envahisseurs sont les milliers de touristes qui, par paquebots entiers, accomplissent, sur les eaux du lac Gatun, ce qu’on leur a vendu comme la croisière «du millenium».
Mais, si Panama n’a rien changé au canal, le canal, lui, a tout changé à Panama. Le pays, satellite américain, créé par l’Oncle Sam en 1903 parce que la Colombie, propriétaire de l’isthme, ne voulait pas entendre parler du canal américain, est devenu un Etat.
— Par Michel Herland —
Cet article qui fait suivre à celui portant sur le verdict du procès des « déboulonnages » des statues à la Martinique (*) se propose d’étudier plus largement la situation de l’état de droit. Compte tenu des similitudes structurelles existantes entre la Martinique et les autres collectivités françaises d’Outre-mer cette analyse pourra s’appliquer, mutatis mutandis, à ces dernières.
Deux définitions pour commencer.
L’état de droit. A priori, l’état (sans majuscule) de droit règne dans un pays lorsque les lois sont globalement respectées. Mais dans les démocraties libérales la définition est différente, l’état de droit suppose en outre que les lois ne contredisent pas les droits de l’homme – les droits humains – tels que définis par diverses chartes, avec toutes les ambiguïtés que cela suppose (1). Ainsi considère-t-on chez nous que l’état de droit ne prévaut pas en Chine, même si les lois y sont respectées bien plus que dans bien des démocraties occidentales.
Légitimité de l’État. Ce n’est pas une question de droit mais de sentiment. Un État (avec majuscule) est ou non perçu (globalement) par les citoyens comme légitime – et donc en mesure ou non de faire respecter la loi.
— par Yves-Léopold Monthieux —
La Martinique et les Martiniquais d’origine africaine ont connu la déportation, l’esclavage, les insurrections dont celles de 1848 et 1870, l’expédition du Mexique en 1861, la grève de février 1900, l’éruption de la montagne Pelée en 1902, les départs vers le Panama et le Vénézuéla vers 2010, la guerre 1914 – 1918, la marche de la faim de 1936, la guerre 1939 – 1945, l’Amiral Robert, 1939-1945, (la dépendance au ” biscuit américain” et la menace d’envahissement de Fort-de-France par les USA), la départementalisation – assimilation de 1946, les évènements du Carbet, de Bassignac et de Basse-Pointe entre 1948 et 1950, les morts de décembre 1959, l’ordonnance d’octobre 1960, les morts du Lamentin en 1961, l’OJAM en 1962, le BUMIDOM en 1963, la grève de février 1974, le traumatisme du chlordécone, la grève de février 2009, les incidents de 2021 liés au covid, la revendication en cours contre la vie chère, déclenchée par le RPPRAC en 2024.
Que de chemin de croix parcouru par les Martiniquais et la Martinique depuis la déportation d’Afrique, de la guerre pour la liberté et contre la faim jusqu’aux batailles pour la consommation !
Ay ch… ti chènapan !
— Par Daniel M. Berté —
Ay chèché an chapo
sòti an soley cho-a… ti chènapan !
Ay chayé an syo dlo chè
ba manman’w chéri… ti chènapan !
Ay chiré bon chimiz mwen-a
an didan pyé chadek-la… ti chènapan !
Ay chasé bel chivalié
épi chaspo’w… ti chènapan !
Ay chajé vié chawrio-a
san fè lo chèlèlè’w-la… ti chènapan !
Ay chennen ti chouval-a
pou’y pa alé an chan chou-a… ti chènapan !
Ay chwézi an bon chimen
pou’w pa vini an chien… ti chènapan !
Ay chanté épi chaplé’w
pou Satan pa chanboulé’w… ti chènapan !
Ay chwézi an chaspann
Pou sa plen an chop dlo… ti chènapan !
Voeux de l’union des Femmes de Martinique pour l’année 2026
En cette nouvelle année 2026, l’Union des Femmes de Martinique adresse ses vœux les plus chaleureux à l’ensemble de la population.
Une pensée particulière pour toutes les Femmes, celles qui luttent, celles qui réussissent, celles qui souffrent, celles qui résistent, toutes celles qui chaque jour se projettent dans un avenir meilleur au sein de notre société martiniquaise.
Merci à nos adhérentes et sympathisantes, aux associations sœurs,
Pour votre courage et votre solidarité,
Ensemble nous renforçons chaque jour notre engagement en faveur des Femmes.
Merci à nos partenaires, institutionnels, privés et associatifs qui nous soutiennent et accompagnent notre action.
En 2026 nous continuerons à nous battre avec détermination pour l’égalité réelle, la protection des victimes et l’émancipation économique et sociale des Femmes afin que cette année enregistre de réels progrès en leur faveur.
Femmes,
Nous le ferons pour vous et avec vous, toujours.
Gratitude et Respect,
Le Bureau de l’UNION des FEMMES de MARTINIQUE
Marjo HARDY- DESSOURCES SELLAYE
Michèle LATOUCHE
Armide OCTAVILLE
Marie- Christine VARTEL
« Il y a peu à choisir entre des pommes pourries. » (William Shakespeare)
— Par Robert Lodimus —
« Les vices de l’esprit peuvent se corriger; mais quand le cœur est mauvais, rien ne peut le changer. »
(Voltaire)
Le docteur Jean Price Mars, de son époque, parlait déjà de crise de pensée dans la société haïtienne. Nos « intellectuels », en ces instants tristes et sombres, ne devraient-ils pas prendre le temps, ou se redonner le plaisir de revisiter le « Discours sur la méthode » de René Descartes ? On ne construit pas l’avenir d’une Nation sans disposer d’une boussole d’idées rationnelles et d’un laboratoire de réflexions méthodiques. Haïti dérive à tous les niveaux. Socio-économiquement misérable, elle l’est tout aussi – si ce n’est davantage – sur le plan de l’ « intelligence créative ». Le 7 février 1986, le pays s’est libéré des Molochs duvaliéristes, mais pour se replonger bien vite dans la mare d’une incompétence anarchisante et d’une irresponsabilité détruisante.
Nous sommes de plus en plus loin des époques mémorables qui ont donné le mouvement insurrectionnel baptisé « Les Cinq Glorieuses de Janvier 1946 », qui a renversé le lescotisme proétatsunien.
Les Boucans de la Baie 2025 : derniers préparatifs avant le grand spectacle pyromusical à Fort-de-France
Le shatta ? « C’est notre façon de libérer beaucoup de choses que nous avons subies
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La Guyane frôle les 294 000 habitants, toujours portée par une natalité record
Le Canard enchaîné s’intéresse au séjour de Nicolas Sarkozy à la Toubana en Guadeloupe
Depuis 1980, les récifs coralliens de la Caraïbe ont été réduits de moitié
L’association Les 5 étoiles offre un Noël aux enfants malades de Guyane
À Paris, les amoureux des Antilles font des kilomètres pour leur menu de fêtes
Les Enfants de la Creuse : une douloureuse histoire de déracinement au cœur de « Danse avec tes chaînes », le premier roman d’Anaëlle Jonah
Naissance à Chicago de Patricia Lee Smith le 30 décembre 1946

Patricia Lee Smith dite Patti Smith, est une chanteuse et musicienne de rock, poétesse et écrivaine, peintre et photographe américaine.
Mariant la poésie beat avec le garage rock des années 1960 et 1970, elle est considérée comme la « marraine » du mouvement punk.
Illustration : Patti Smith au Mannheimer Rosengarten (Mannheim), 1978
Biographie
Premières années
Née à Chicago au sein d’une famille d’origine irlandaise, Patricia grandit à Pitman, petite ville située dans le sud du New Jersey. Son père est un ancien danseur de claquettes devenu employé de bureau dans une usine et sa mère ayant abandonné une carrière de chanteuse de jazz pour élever ses quatre enfants est serveuse dans un restaurant. À l’adolescence, Patti se détache de l’éducation très religieuse de sa mère Témoin de Jéhovah. Diplômée de la Deptford Township High School (équivalent du lycée) en 1964, elle entre à l’école normale pour devenir institutrice. Lorsqu’elle tombe enceinte à 18 ans, elle en est radiée et doit travailler.
Le spectacle pyrotechnique des Boucans de la Baie se déroule demain sur le front de mer de Fort-de-France. Cette nouvelle édition s’inscrit dans la continuité de ce rendez-vous de fin d’année, habituellement suivi par un large public. En raison du contexte social, l’édition 2024 avait été reportée au 4 janvier 2025.
La Ville de Fort-de-France et l’Office de tourisme du Centre proposent une programmation associant culture, musique et feu d’artifice, avec notamment un concert hommage à la chanteuse Édith Lefel.
Plusieurs équipements culturels du centre-ville seront accessibles gratuitement au public, certains avec des horaires prolongés :
Bibliothèque Schœlcher
Musée d’Histoire et d’Ethnographie
Musée d’Archéologie et de Préhistoire
Espace muséal Aimé Césaire
Cette ouverture s’inscrit dans le cadre de la ribote culturelle organisée à l’occasion de l’événement.
— Par Andrea Martini (*) —
Classée comme organisation extrémiste, l’AfD relance en Allemagne un débat aussi ancien que la démocratie elle-même : faut-il interdire pour se protéger ? De la France des années 1930 à l’Europe d’après-guerre, l’histoire de la “démocratie militante” montre une efficacité réelle… mais toujours fragile.
Début mai 2025, l’Office fédéral allemand pour la protection de la Constitution a établi que le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) devait être considéré comme une organisation extrémiste. Ce statut permet aux magistrats et aux services de renseignement de mener des investigations plus approfondies sur les activités de l’AfD. Désormais, son interdiction ne peut, en termes absolus, être exclue, du moins selon ce qui est prévu par la Constitution du pays, qui considère comme l’un des scénarios envisageables la dissolution de tous les partis – qu’ils soient de droite ou de gauche – représentant une menace pour la démocratie elle-même (art. 21).
En Allemagne, cette décision de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution a déclenché un débat intense, interrogeant l’opportunité de mettre en œuvre des mesures répressives pour protéger la démocratie.
Lundi 29 décembre à 20h50 sur T18
Synopsis:
En 1861, Scarlett O’Hara, une jeune fille de 16 ans issue de la haute société du Sud des États-Unis, vit à Tara, une grande plantation de coton. Bien que courtisée par plusieurs hommes, elle est amoureuse d’Ashley Wilkes, déjà promis à sa cousine Melanie. Pendant la guerre de Sécession, Scarlett se marie par désespoir avec Charles Hamilton, le frère de Melanie, mais il meurt à la guerre. Scarlett prend des décisions audacieuses pour survivre et protéger Tara, allant jusqu’à tuer un soldat unioniste en légitime défense.
La guerre laisse Scarlett dévastée, mais elle reprend le contrôle de la plantation et cherche à sauver Tara de la faillite. Elle se tourne vers Rhett Butler, un homme cynique et indépendant, mais leur relation est marquée par des tensions. Après avoir fait face à de nombreuses épreuves, Scarlett épousera Rhett, mais leur mariage est chaotique et plein de malentendus. Leur fille Bonnie meurt tragiquement, et Scarlett subit un avortement après une dispute violente avec Rhett.
Quand Melanie meurt après avoir donné naissance au second enfant d’Ashley, Scarlett réalise qu’elle aime réellement Rhett et non Ashley.
Massacre de Wounded Knee par l’armée étasunienne le 29 décembre 1890

Illustration : Le chef miniconjou Big Foot, abattu par un soldat, gît dans la neige. Les soldats sont aperçus en arrière-plan, fusil à la main.
Le massacre de Wounded Knee est une opération militaire qui s’est déroulée le 29 décembre 1890 à Wounded Knee dans le Dakota du Sud, aux États-Unis. Entre 150 et 300 Amérindiens de la tribu Lakota miniconjou (dont plusieurs dizaines de femmes et des enfants) ont été tués par l’armée des États-Unis.
Cinq cents soldats du 7e régiment de cavalerie des États-Unis, appuyés par quatre canons Hotchkiss, ont encerclé un campement de Lakotas avec l’ordre de les convoyer en train vers Omaha dans le Nebraska. Le commandant du 7e avait reçu l’ordre de procéder à un désarmement préalable.
Du 28 décembre 2025 au 15 janvier 2026 – Guadeloupe
L’Association pour la Promotion du Cinéma des Antilles et de la Guyane (APCAG) vous donne rendez-vous pour la 6ᵉ édition du Festival de films de mémoire, un événement culturel majeur dédié à la valorisation du patrimoine cinématographique caribéen et à sa transmission auprès de tous les publics.
JEAN-CLAUDE BARNY, INVITÉ D’HONNEUR DU FESTIVAL
Le festival accueillera le réalisateur Jean-Claude Barny, figure incontournable du cinéma caribéen contemporain. Son œuvre, engagée et profondément ancrée dans l’histoire et les réalités des Antilles, interroge les mémoires coloniales, les identités et les luttes d’émancipation.
À cette occasion, plusieurs de ses films seront projetés en sa présence :
En évoquant un possible label pour l’information, Emmanuel Macron a relancé un débat sensible sur la “vraie” et la “bonne” information. Derrière la polémique, une question centrale : peut-on mesurer la qualité du journalisme sans menacer le pluralisme et la liberté de la presse ?
Le vendredi 28 novembre 2025, dans un échange avec les lecteurs du groupe EBRA, Emmanuel Macron, président de la République, évoquait un “label” pour l’information. Il citait celui de la Journalism Trust Initiative (JTI), créé par Reporters sans frontières (RSF), sans en faire la norme par ailleurs, rappelant que l’engagement des rédactions sur la vérification des faits et de la déontologie est essentiel. Cette déclaration, qui n’avait pas vocation à faire parler d’elle, sera largement débattue dans les médias du groupe Bolloré, qui vont dénoncer une mise sous tutelle de l’information. L’Élysée réagira dès le lundi 1er décembre et dénoncera une “fausse information”.
Ainsi, en trois jours à peine, le trio JDD-Europe 1-CNews sera parvenu à mettre la question du “label” à l’agenda, et le président Macron en porte-à-faux. L’opération est réussie puisque la confusion s’est très vite installée entre, d’une part, un label qui garantit l’information produite par des journalistes selon un certain nombre de critères professionnels – que l’on pourrait appeler “vraie information” et, d’autre part, les velléités prétendues de certains politiques sur la sélection de la “bonne” information.
Autonomie : une opportunité ou un piège délibéré pour les Antilles ?
— Par Jean-Marie Nol —
Avec l’autonomie politique voulue par les élus avec l’acquiescement tacite de l’État français , semble se dessiner la fin du modèle de départementalisation, et la paupérisation de la classe moyenne .
Cette manœuvre politique avec à la clé l’effacement relatif de toute solidarité nationale, marque subrepticement une volonté de substitution du modèle actuel de consommation à un autre modèle dit de production .
La crise silencieuse qui s’installe en Guadeloupe et en Martinique ne peut plus être analysée comme une simple défaillance conjoncturelle ni comme la conséquence abstraite de forces économiques mondialisées échappant à toute maîtrise politique. Elle est avant tout le produit d’un système économique construit, organisé et consolidé dans le temps par des choix politiques assumés, au premier rang desquels ceux de l’État français dans le cadre de la départementalisation. Les blocages actuels, l’extraversion de l’économie, la faiblesse chronique de l’appareil productif local et l’incapacité croissante à intégrer les jeunes diplômés dans le monde du travail engagent donc directement la responsabilité politique de l’État, non comme simple acteur parmi d’autres, mais comme architecte central du modèle en vigueur.
Début de la 2e guerre séminole en Floride, déclenchée par le chef séminole Osceola le 28 décembre 1835
Portrait du chef séminole Co-ee-há-jo, peint par George Catlin (1837).
Les guerres séminoles (en anglais : Seminole Wars ou Florida Wars), désignent trois conflits qui opposèrent, en Floride, les États-Unis à divers groupes d’Amérindiens, connus sous l’appellation collective de Séminoles. La première guerre séminole eut lieu de 1817 à 1818 ; la seconde guerre séminole de 1835 à 1842 ; et la troisième guerre séminole de 1855 à 1858. La seconde guerre séminole, souvent appelée la guerre séminole, fut la plus coûteuse des guerres indiennes que menèrent les États-Unis et aussi l’une des plus longues.
La seconde guerre séminole, également connue sous le nom de guerre de Floride (en anglais : Second Seminole War ou Florida War), est un conflit qui se déroula de 1835 à 1842 en Floride entre divers groupes d’Amérindiens, connus sous le nom générique de Séminoles, et les États-Unis. Elle fait partie d’une série de conflits appelés les guerres séminoles. La seconde guerre séminole, souvent appelée la Guerre séminole, fut la plus coûteuse des guerres indiennes et l’une des plus longues que menèrent les États-Unis.
Pourquoi les antillais exilés en France et à l’étranger n’investissent pas aux Antilles, alors comment expliquer cette absence de patriotisme ?
— Par Jean-Marioe Nol —
L’absence quasi totale d’investissement aux Antilles de la part de personnalités millionnaires originaires de Guadeloupe et de Martinique, installées durablement en France hexagonale ou à l’étranger, constitue aujourd’hui un angle mort du débat public, rarement abordé frontalement tant il met en tension les discours identitaires, la responsabilité individuelle des élites économiques et les failles structurelles du modèle de développement antillais. Cette question dérange, car elle oblige à dépasser l’explication confortable d’un territoire prétendument « peu attractif » pour interroger un phénomène plus profond : celui d’un désengagement volontaire, rationnel et assumé, de celles et ceux qui disposent pourtant du capital financier, symbolique et relationnel susceptible de transformer durablement l’économie locale.
L’attractivité d’un territoire se mesure d’abord à sa capacité à capter des investissements durables, et notamment des investissements directs étrangers, entendus comme des prises de participation significatives dans le capital d’entreprises locales permettant d’influer sur leur gouvernance et leur stratégie. Investir n’est jamais un acte neutre : c’est un pari sur la stabilité institutionnelle, la lisibilité des règles, la qualité du capital humain et la profondeur des marchés.
Pleure Mon Fils
— Par Camille Loty Malebranche —
De l’État vulgarophile
La vulgarophilie est l’art macabre d’encanaillement du peuple par l’État. Art sordide d’un État morbide qui tend, à coups de perfidies extrêmes, à faire de toute la société une collectivité vulgaire, une immense foule manipulée à travers toutes espèces de perversions réifiantes. Là où l’ochlocratie est le pouvoir des foules imposant leur diktat sans aucune vision politique viable ni aucun but révolutionnaire à la société, la vulgarophilie, elle, réduit le peuple votant en moins que rien agressif, cohue sauvage, horde de forcenés électeurs qui vote des populistes et fascistes grossiers sachant mobiliser et manipuler l’électorat par des slogans démagogiques, vides et vulgaires mais flatteurs des bas instincts de la canaille votante.
L’une des plus maléfiques réussites des establishments manipulateurs qui mènent idéologiquement le monde, c’est de réduire le plethos (la multitude) des peuples en foules médiatico-idéologiques et de niveler au plus vil la perception conditionnée que les majorités reçoivent de la factualité des choses du social que sont la politique, l’économie, le culturel… Tous ces paramètres de la vie sociale du civilisé sont dénaturés et produits en credo vulgairement identitaires du grand nombre.
Promulgation des Lois de Burgos pour organiser la conquête aux Amériques le 27 décembre 1512. | Mort du prince des poètes, Pierre de Ronsard
Les lois de Burgos, furent les premières ordonnances que la monarchie hispanique mit en œuvre aux Amériques pour organiser la conquête. Elles furent promulguées à Burgos le 27 décembre 1512, avec pour but principal de protéger les Amérindiens des conquistadors. Elles ne furent que vaguement appliquées aux Nouvelles-Indes, la distance empêchant tout contrôle.
En 1511, le dominicain Antonio de Montesinos avait tenu à Saint-Domingue un sermon célèbre dénonçant les exactions commises par les colons espagnols contre les Indiens dans les Grandes Antilles au cours de la première décennie du XVIe siècle. Cette dénonciation s’inscrivait dans le cadre d’une question préoccupante : la justification de la souveraineté espagnole sur les territoires du Nouveau Monde. Afin de réglementer les rapports entre les colons et les autochtones, le roi Ferdinand le Catholique réunit une junte de juristes à Burgos en 1512.
— Par Sabrina Solar —
Les récifs coralliens des Caraïbes traversent une crise écologique majeure, d’une ampleur sans précédent. En un peu plus de quatre décennies, près de la moitié de la couverture en coraux durs de la région a disparu. Entre 1980 et 2024, cette couverture a chuté de 48 %, selon les travaux du Global Coral Reef Monitoring Network, un réseau international mobilisant plus de 200 scientifiques issus de 44 pays et territoires. Ces données, collectées sur près de 14 000 sites suivis depuis les années 1970, dressent un constat alarmant pour un écosystème qui représente à lui seul près de 10 % des récifs coralliens mondiaux.
Au cœur de cette dégradation se trouve le réchauffement accéléré des océans. Dans les zones récifales des Caraïbes, la température moyenne de surface de la mer a augmenté de 1,07 °C entre 1985 et 2024, soit un rythme de réchauffement de 0,27 °C par décennie. En 2023, la température de l’eau a même dépassé les 30 °C durant plusieurs semaines consécutives, un seuil critique pour la survie des coraux. Cette élévation thermique, directement liée aux émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, provoque des épisodes répétés de blanchissement massif.
— Par Hélène Lemoine —
Sur le papier, Rebuilding a tout pour toucher : un Ouest américain ravagé par les incendies, un homme qui a tout perdu, une tentative de reconstruction intime et collective. À l’écran, le film séduit d’abord par la beauté de ses paysages et par une atmosphère mélancolique soigneusement travaillée. Les personnages sont globalement attachants, et l’on sent un vrai respect pour ces figures marginales, incarnées avec justesse par des comédiens professionnels comme amateurs. Pourtant, cette délicatesse formelle finit par devenir un piège.
Le film s’enferme dans une tristesse constante, presque écrasante, sans jamais offrir de véritable respiration. La relation père-fille, pourtant porteuse d’émotion, peine à dépasser un registre attendu. Josh O’Connor, très présent dans le cinéma récent et souvent célébré, se contente ici d’un jeu minimaliste : regard mélancolique, épaules voûtées, mutisme poli. Cela fonctionne, mais sans surprise ni profondeur supplémentaire. À force de rester aussi figé que son personnage, le film donne l’impression d’attendre un événement ou un basculement qui n’arrive jamais, ce qui devient frustrant pour le spectateur.
On peut deviner en filigrane une critique sociale – de l’abandon des plus précaires, du réchauffement climatique, d’une Amérique incapable de protéger les siens – mais Rebuilding reste trop lisse politiquement pour que ces thèmes prennent une réelle ampleur.
Naissance de Félix Éboué à Cayenne le 26 décembre 1884
Félix Éboué, né le 26 décembre 1884 à Cayenne (Guyane) et mort le 17 mai 1944 au Caire, est un administrateur colonial, résistant de la première heure durant la Seconde Guerre mondiale et homme politique français. Humaniste, franc-maçon, il est membre de la SFIO jusqu’en septembre 1939. Sitôt la France métropolitaine occupée par les armées du IIIe Reich, étant le gouverneur du Tchad, alors possession coloniale française, il range le territoire du côté de la France libre dès qu’il entend l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle. Depuis le 20 mai 1949, Félix Éboué repose au Panthéon.
Enfance
Félix Éboué est né le 26 décembre 1884, rue Christophe-Colomb à Cayenne, d’une famille originaire de Roura, issue de « nouveaux libres » (esclaves émancipés par l’abolition de 1848). Il est le quatrième d’une famille de cinq enfants, dont quatre frères : Yves, Edgard, Max, Félix le cadet et une sœur, Cornélie, mariée plus tard à Félix Gratien et qui a cinq enfants : Clérence, Yves (neveu et filleul de Félix Éboué qui a deux filles : Florence et Isabelle Gratien), Aurélia, Élie (qui a deux enfants Évelyne et Raymond Gratien), et Solange Gratien.
— par Selim Lander —
La Fondation Clément à la Martinique organise à côté des expositions mettant en valeur les artistes caribéens contemporains des événements prestigieux en relation avec d’autres institutions. Après Télémaque et Le Geste et la Matière avec le Musée Pompidou (2016 et 2017), Afrique (2108 avec la Fondation Dapper), Révélation ! (2025 avec la République du Bénin) c’est cette fois d’un retour aux sources les plus lointaines de la création dans l’archipel caribéen qu’il est question, en collaboration avec le Musée du Quai Branly. Plus de 300 pièces sont rassemblées en provenance des collections européennes mais aussi bien américaines, dominicaines, portoricaines, guadeloupéennes et bien sûr martiniquaises, sous le commissariat d’un ancien directeur du Musée de l’Homme, André Delpuech qui signe plusieurs articles du catalogue.
Les catalogues sont souvent comme ces beaux livres qu’on range dans un coin pour ne plus les consulter. Celui de cette exposition devrait connaître un sort différent et devenir un ouvrage de référence concernant une ou plutôt des civilisations à propos desquelles on manquait jusqu’ici cruellement d’informations aisément accessibles, sachant que ni le livre ni l’exposition ne pourront lever tous les secrets de sociétés sans écriture et dont les seuls témoignages dont nous disposions par les récits des premiers colonisateurs (soldats ou plus souvent membres du clergé) ne portent que sur la période la plus récente de leur histoire, comme celui du Père Breton (1665), lequel a laissé de précieuses informations et même un dictionnaire callinago-français.
Le combat contre la vie chère est une impasse tant que le modèle économique antillais demeure inchangé.
— Par Jean-Marie Nol —
La vie chère aux Antilles n’est ni un accident conjoncturel ni une dérive temporaire des marchés, mais l’expression la plus visible d’un modèle économique profondément déséquilibré, hérité de l’histoire coloniale et perpétué sous des formes modernes. En Martinique comme en Guadeloupe, le combat contre la cherté de la vie revient de manière cyclique dans le débat public, porté par des mobilisations populaires, des négociations institutionnelles et des promesses politiques de textes de lois récurrentes. Pourtant, malgré l’intensité des colères et la légitimité des revendications, rien ne change fondamentalement. Les prix restent durablement plus élevés qu’en France hexagonale, le pouvoir d’achat s’érode et le sentiment d’injustice sociale s’enracine. Cette répétition de l’échec n’est pas le fruit du hasard : elle révèle une impasse structurelle.
Le coût de la vie aux Antilles est sensiblement supérieur à celui de l’Hexagone, avec des écarts sur l’alimentation qui atteignent en moyenne plus de 40 % selon les données de l’Insee. Cette situation est souvent expliquée par des facteurs techniques — éloignement géographique, surcoûts de transport, petitesse des marchés, faibles volumes importés — qui, bien que réels, ne constituent que la surface du problème.
Chapitre XIII
LA VILLE HÉRÉTIQUE
« Tant que l’État existe, pas de liberté; quand régnera la liberté, il n’y aura plus d’État. Le peuple n’a pas besoin de liberté, car la liberté est une des formes de la dictature bourgeoise. »
(Lénine)
Le mois de septembre n’épargnait pas la ville de son humeur habituellement revêche, grincheuse, acariâtre et ombrageuse. Il porte le fardeau d’une saison de tristesse, de désillusion et d’horreur dans un pays qui, portant, est construit avec le matériau de la bravoure, de l’héroïsme, du sang et de l’honneur. Il pleuvait presque tous les jours. Les nuages se liquéfiaient sous la chaleur et ils se déversaient avec rage sur le paysage ordinairement sec et poussiéreux. Des bourrasques de vent accompagnaient les averses. Les éclairs et les coups de tonnerre écorchaient les flancs du firmament torturé. Mer Frappée était devenue totalement impraticable pour les riverains et les visiteurs coutumiers. Les mottes de terre élevées autour des bassins de sel s’étaient transformées en une pâte de boue gluante. Le soleil refusait de répondre à « l’appel au secours » de la population qui craignait un débordement des rivières rassasiées.
Le 24 décembre 2025, la Martinique a perdu une de ses plus grandes figures musicales : Paul Julvécourt, à l’âge de 98 ans. Originaire du quartier de Redoute à Fort-de-France, cet homme d’exception a traversé plus de sept décennies de musique, laissant une empreinte indélébile sur la scène musicale antillaise.
Surnommé « Paulo » par ses amis, Paul Julvécourt s’est d’abord fait connaître comme flûtiste avant de se tourner vers le saxophone à l’âge de 16 ans. Cet instrument deviendra le cœur de sa carrière, qu’il débute au sein des orchestres locaux. Il intègre les célèbres formations Harmony King d’Henri Sommier et Blue Star de Jean Guannel, avant de rejoindre Stardust de Fernand Donatien. Sa carrière prend également une dimension internationale lorsqu’il représente la France à l’Exposition Universelle de 1967 au Canada.
De Francisco à Lola Martin, en passant par Les Frères Coppet, Paul Julvécourt accompagne les plus grands noms de la musique martiniquaise. Sa virtuosité au saxophone et sa capacité à marier tradition et modernité font de lui une référence incontournable du jazz antillais. Durant 17 ans, il anime également les soirées de l’hôtel Hilton, qui deviendra l’hôtel Batelière, un lieu emblématique de Fort-de-France.
Naissance à Baillif, près de Basse-Terre (Guadeloupe) du « chevalier de Saint-George » le 25 décembre 1745
Le lieu de naissance de Saint-George n’est pas attesté par une source écrite.
Joseph Bologne de Saint-George, plus connu sous le nom de « chevalier de Saint-George » ou, plus simplement, « Saint-George », né à Baillif, près de Basse-Terre (Guadeloupe) le 25 décembre 1745 (?) ou 1739(?), mort à Paris le 10 juin 1799, est un escrimeur, musicien (violoniste, compositeur, chef d’orchestre) français. Militaire, il participe activement à la Révolution française et s’engage au sein de l’armée de la République. Désireux de « continuer et de s’immortaliser par sa valeur et son enthousiasme pour la liberté », il se met à la tête de la Légion franche des Américains. Fréquentant les milieux abolitionnistes, Saint-George est, par sa position sociale, une figure de l’émancipation des esclaves des empires coloniaux européens dans la seconde moitié du xviiie siècle.
Lire aussi : Un destin exceptionnel — Par Georges-Henri Léotin —
— Philippe Yerro (Ali Babar Kenjah) sur Mumia Abu-Jamal. Entretien avec Rodolf Etienne —
Plus de quarante ans après son arrestation, Mumia Abu-Jamal demeure l’un des noms les plus emblématiques de la lutte contre la répression d’État et le racisme structurel.
Philippe Yerro (Ali Babar Kenjah) nous livre une lecture caribéenne et postcoloniale : de la justice américaine comme prolongement historique de la domination, jusqu’au rôle des figures assignées au statut de martyr de la cause.
Entre références à Fanon, Glissant, Foucault, Deleuze et une méditation sur la spiritualité comme ressort de résistance, Philippe Yerro interroge aussi la Martinique : mémoire, clivages, responsabilité et devoir de ne pas détourner le regard.
Q : En tant qu’anthropologue et intellectuel martiniquais, comment lisez-vous la trajectoire de Mumia Abu-Jamal : affaire judiciaire singulière ou plutôt symptôme profond d’un système politique et racial ?
R : Se mêlent en moi au moins deux registres quand je m’évoque le destin singulier de Mumia : il y a le logos militant, panafricain, frotté aux Frères de Soledad depuis mes années de collège, familier du regard myope de Malcom et de la réalité théorique de ce qu’est le Ku Klux Klan (KKK)… C’est l’approche de l’ancien combattant sans illusions sur la cruauté de Babylone.
Ary Chalus vs Guy Losbar, où l’art de la rupture consommée sans le dire ouvertement, mais à demi mot .
— Par Jean-Marie Nol —
Le slow dumping est un processus indirect et progressif par lequel un partenaire prend ses distances. C’est là exactement le cas de figure qui se profile entre le président du conseil régional et le président du conseil départemental de la Guadeloupe.La Guadeloupe donne aujourd’hui le sentiment paradoxal de consacrer une énergie considérable à penser son avenir institutionnel tout en dilapidant ce qui devrait constituer sa ressource la plus rare : le temps long de la vision prospective. Dans un contexte marqué par la désorganisation des priorités publiques et par une incapacité chronique à hiérarchiser les urgences économiques et sociales, le débat institutionnel semble avancer comme une évidence politique, alors même qu’il repose sur des postulats fragiles. Or, dans un territoire où la perte de productivité, l’inefficacité administrative et la mauvaise allocation du temps institutionnel coûtent cher, récupérer ne serait-ce que 10 % d’heures utiles pourrait suffire à relancer la croissance, créer de l’emploi et dégager des marges de manœuvre pour financer des politiques publiques plus ambitieuses et plus efficaces.
Jusau’au 10 janvier | Cabinet médical des Drs Jean-Laurent
— Par Philippe Charvein —
Rassemblées dans la pièce principale du Cabinet médical des Dr Charles JEAN-LAURENT et Dr Medhi JEAN-LAURENT, les œuvres qui constituent l’exposition : « Mini Formats des Avents » déclinent – à l’envi – leurs formes, leurs couleurs et leurs messages.
D’un point de vue symbolique, elles apportent douceur et bien-être aux femmes accueillies dans ce cabinet et qui souvent… « attendent » un heureux évènement…redoublant ainsi le travail des praticiens dont la tâche consiste précisément à veiller au bien-être physique et mental de leurs patientes au seuil d’un tournant existentiel et humain.
Notons la présence de petits textes poétiques qui viennent redoubler le « discours » pictural, démultipliant dans le même temps les possibilités de l’Art invitant l’humain à redécouvrir les siennes.
Dix artistes, en effet (Victor ANICET, Julie BESSARD, Nadia BURNER, Carole BUTTIN, Marie GAUTHIER, Karine JOSEPH-ROSE, HAMID, ISKIAS, Pierre MONTAGARD, Martine PORRY), nous proposent des réalisations diverses, relevant aussi bien du dessin, du collage, de la peinture que de la céramique.
— Par Camille Loty Malebranche —
L’aliénation est dénaturation de la volonté. À la différence de l’aboulie qui est directement pathologique en tant que déficience mentale qui bloque la capacité conscientielle de vouloir, l’aliénation, quant à elle, corrompt la volonté et fait de l’individu une sorte de reflet compulsif du maître bourreau personnel ou institutionnel introjecté dans sa conscience dénaturée. Là où la volonté normale est activité, proactivité, affirmation, fut-ce par exigence d’une négation affirmée, l’aliénation est une altération de la volonté rendue passive, laissant l’autre décider contre soi. Là où la conscience devrait choisir en souveraineté à travers le recul critique de l’intelligence et du jugement, l’aliénation ravale le sujet victime à une auto-dénégation qui nie toute faculté d’autodétermination.
La servitude est immanente à l’aliénation et lui est une conséquence immédiate. On ne peut être libre sans vouloir assumer sa propre conscience, sans décider pour soi-même et choisir sa voie en pleine lumière des buts visés et de la responsabilité qui y est inscrite. On ne peut être libre sans la volonté d’être libre en se travaillant soi-même au plan mental pour affiner le jugement et atteindre la finesse du jugement juste qui rend libre.
Les premiers Indiens, venus pour travailler, arrivent en Guadeloupe à bord de l’Aurélie le 24 décembre 1854
Le mouvement d’immigration indienne en Guadeloupe a eu lieu entre 18541 et 1888. Il fait suite à l’abolition de l’esclavage en 1848 qui provoque une pénurie de main d’oeuvre que les planteurs cherchent à compenser en important des travailleurs engagés. La venue de ces travailleurs est le fruit d’un accord entre la France et l’Angleterre, cette dernière acceptant que des coolies soient recrutés dans sa colonie. Cette migration s’inscrit dans le cadre d’un mouvement d’immigration indienne plus vaste ayant touché d’autres colonies de la zone caraïbe, en particulier Trinidad et la Guyane britannique.
Recherche de main-d’œuvre après l’abolition de l’esclavage
Au lendemain de l’abolition de l’esclavage en 1848, les planteurs guadeloupéens, à la recherche de main-d’œuvre étrangère explorent plusieurs possibilités. On pense à faire appel aux Noirs des îles caribéennes anglaises, à des européens venus du Sud-Ouest de la France et d’Allemagne, des Madèriens, des Cap-Verdiens des Chinois, des Annamites.
— Association féministe Culture Egalité —
À la suite de l’agression sexuelle d’une jeune fille de 14 ans par son entraîneur, une action inédite de solidarité s’est réalisée ce samedi 20 décembre, lors d’un tournoi internationalde compétition de judo.
À 7h30, soutenues et accompagnées par l’association Culture Egalité, des sportives de la Ligue de judo Martiniquaise ontorganisé un happening fort et symbolique pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles dans le milieu sportif.
Un rassemblement pour dire : “plus jamais ça”
Banderoles, pancartes et prises de parole ont marqué ce moment de mobilisation. Toutes les jeunes sportives et tous les jeunes sportifs parés.es pour ce moment de compétition, leurs familles, entraineur.es et arbitres sont venu.es sur le tatami soutenir cette action. Une grande première en Martinique ! Les messages étaient clairs : « Brisons le silence », «La honte doit changer de camp », « Violeur on te voit, victime on te croit», « Piès violans kont fanm » !
Un temps d’explication pour sensibiliser
L’association Culture Egalité a rappelé l’urgence de mettre fin au sexisme dans le sport et à l’omerta qui entoure encore trop souvent les violences dans les clubs.
— Par Florent Grabin, Président de l’association écologique P.U.M.A. —
Dans le cadre de l’aménagement du territoire, il existe une série de documents administratifs qui peut donner le tournis, avec pour incidence de plonger son lecteur dans un maquis réglementaire. Arrêtons-nous aux principaux plans :
— RS n° 426 lundi 22 décembre 2025 —
La réflexion sur les municipalités et les campagnes municipales du passé, doit nous servir à sauver ce qu’il y a de meilleur dans les divers héritages, nous aider à se débarrasser des tares du passé et du présent, nous permettre de confronter ce legs d’expériences aux impératifs des temps présents et à venir.
Des choix politiques adaptés à l’échevon municipal
L’échelon municipal est celui qui met le plus immédiatement au contact des problèmes du quotidien. C’est là que le rapport de proximité est le plus évident entre la population et les élu·e·s.
Si l’on s’en tient aux institutions politiques, la commune comme la ville, doit être l’instance première de résistance à la politique scélérate des classes dominantes et de leurs divers relais. Les traditions d’identification aux masses laborieuses, sur le plan social, et de résistance au colonialisme sur le plan politique, sont un patrimoine précieux qui doit nous écarter des discours aseptisés de la neutralité dans la lutte de classes, de la prétention trompeuse de représenter aussi bien les exploiteurs et les dominants que les exploités et les dominés, au féminin comme au masculin.
Le manifeste de l’OJAM est affiché sur les murs de Fort-de-France le 23 décembre 1963
Une Martinique martiniquaise
Une affiche aux couleurs chatoyantes apparaît au petit matin du 23 décembre 1962 sur tous les murs des bâtiments publics, écoles, commissariats, mairies, églises en tout point de la Martinique. Cet affichage massif, clandestin et nocturne porte en lettres capitales un slogan incantatoire « LA MARTINIQUE AUX MARTINIQUAIS ».
Le Manifeste de l’OJAM (OJAM pour Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique) ou « La Martinique aux martiniquais », est un manifeste rédigé en 1962 en Martinique par 18 auteurs. Il fut placardé en Martinique les 23 et 24 décembre 1962.
Les 18 auteurs
Rodolphe Désiré, Renaud de Grandmaison, Henri Pied, Hervé Florent, Marc Pulvar, Joseph René-Corail, Léon Sainte-Rose, Charles Davidas, Roger Riam, Victor Lessort, Gesner Mencé, Henri Armougon, Manfred Lamotte, Guy Dufond, Guy Anglionin, Georges Aliker, Josiane Saint-Louis-Augustin et Roland Lordinot.
Conséquences et réactions
Les 18 jeunes auteurs de ce manifeste sont arrêtés, emprisonnés à Fresnes et accusés d’atteinte à la sûreté de l’État. Ils sont jugés, lors d’un procès politique en 1964 qui se soldera par un acquittement général.
Lundi 22 décembre à 21h05 | France 4 | ★★★★ |
Par Hayao Miyazaki | Avec Billy Crudup, Billy Bob Thornton, Minnie Driver
Titre original Mononoke-Hime |12 janvier 2000 en salle | 2h 15min | Animation, Aventure, Fantastique
| Date de reprise 20 août 2025
Synopsis :
Dans le Japon médiéval, Ashitaka, prince du peuple Emishi, est frappé d’une malédiction après avoir tué le dieu sanglier Nago, devenu démon. Condamné, il quitte son village pour comprendre l’origine de la colère de la nature. En chemin, il rencontre Jiko, un moine vagabond, qui l’oriente vers la forêt habitée par les dieux animaux.
Ashitaka découvre le village des forges dirigé par Dame Eboshi, une femme puissante qui protège les exclus et fait vivre sa communauté grâce à l’exploitation du fer, au prix de la destruction de la forêt. Il y rencontre San, une humaine élevée par la déesse louve Moro et farouche ennemie des humains. Eboshi, responsable de la corruption de Nago par ses armes à feu, attise la haine des esprits de la forêt.
San tente d’assassiner Dame Eboshi, mais Ashitaka s’interpose et est grièvement blessé.
EssaisDans les pas des marins bretons à l’époque moderne
Yajaira Vargas Velásquez
Préface de Michel L’Hour
Cet ouvrage s’inscrit dans le sillage de Fortunes de mer et sauvetages dans la mer des Caraïbes du XVIe au XVIIIe siècle. Il met en lumière le rôle méconnu des Bretons dans les Caraïbes aux XVIIe et XVIIIe siècles.
De la course à la traite, en passant par la colonisation et le commerce de toiles, de vêtemen[…]
EAN : 9782336571973
Parution : 20/11/2025
Format : 135 × 215 mm
Collection : Historiques
Pagination : 158 pages
Prix : 20,00 €
(1914–1945)
Abel Alexis Louis
Ma pauvre îleMa pauvre île
Tu connus la douceur amérindienne
La reine Anacaona
Et le cacique Henri
Les caresses de la lune
Et le rire du soleil
Lorsqu’un jour
Débarquèrent les conquistadors
Avec leurs lances et leur violence
Commencèrent alors
La traite et l’esclavage
Les nez les bras coupés
Les hommes enfouis sous terre
Avec du miel sur la tête
Pour attirer les abeilles
Puis ce furent
Les présidences en cascade
Et des êtres
Avides de pouvoir
Et sans cesse renversés
Telles des quilles folles
Le Grand Prix national de la poésie est décerné à Aimé Césaire le 22 décembre 1982
Jack Lang lui remet le prix à l’Opéra de Paris.
« Nous chantons les fleurs vénéneuses éclatant dans des prairies furibondes ; les ciels d’amour coupés d’embolie ; les matins épileptiques ; le blanc embrasement des sables abyssaux, les descentes d’épaves dans les nuits foudroyées d’odeurs fauves (…)
Des mots ? quand nous manions des quartiers de monde, quand nous épousons des continents en délire, quand nous forçons de fumantes portes, des mots, ah oui, des mots ! mais des mots de sang frais, des mots qui sont des raz-de-marée et des érésipèles et des paludismes et des laves et des feux de brousse, et des flambées de chair, et des flambées de villes (…)«
In Cahier d’un retour au pays natal, dans La Poésie, œuvres poétiques complètes, © Le Seuil, 2006, p 29 et 31, extraits
Cette année là le poète publia Moi, laminaire.
Créé en 1981 par le ministère de la Culture et de la Communication, le Grand Prix national de la poésie a récompensé chaque année, jusqu’en 1996, un poète de langue française pour l’ensemble de son œuvre.
Dimanche 21 décembre | 14h Salle Aimé Césaire Tropiques-Atrium
Coécriture : E.sy Kennenga, Marilyn Ampigny
Avec : Les Mascottes
Les petits danseurs de Ti kréol et de Tchè kréyol
débutants et interprètes aguerris
Graphisme : E.sy Kennenga
Stylisme : K’valls
Ti Kréol est à l’école, il est avec les autres élèves, c’est la récréation !!! Mais il est seul dans un coin, il préfère être seul dans son univers, avec ses amies les étoiles. Ses amis cherchent à attirer son attention, mais en vain… Ils vont même s’en prendre à lui !!!
Emy sa grande sœur vole heureusement à son secours ! Cette dernière ne comprend pas pourquoi son petit frère tient à s’isoler, c’est en effet la tristesse dans sa famille qui le chagrine !
Ti Kréol lui avoue ses secrets et lui propose de venir le rejoindre dans son univers, ils y trouveront les réponses et amèneront à nouveau la joie dans la famille…
Embarqués avec tous leurs amis dans leur vaisseau imaginaire, Ti Kréol et sa sœur partent décrocher les étoiles. Chacune a pour mission de ramener la joie, la musique, le chant ou la danse dans la famille !!!
Chapitre XII
LE MIRAGE
« L’homme est une prison où l’âme heureusement reste libre. »
(Victor Hugo)
Nyx avait achevé d’enlever le voile opaque qui recouvrait la terre, et les anges des ténèbres repartaient déjà vers leurs lieux de repos diurne, en attendant le moment de revenir, afin de perpétuer le cycle mystérieux de la séparation naturelle des deux astres opposés, selon la volonté du Créateur. Le jour, le contraire de la nuit, éclos de l’aube fraîche, commençait lui-même à dresser tranquillement sa tente. Le paysage à moitié engourdi, fondait déjà sous les rayons de la couronne d’Hélios qui s’apprêtait à traverser le ciel des Caraïbes, comme il le fait depuis 4,6 milliards d’années, sur son char de feu tiré par les quatre chevaux : Piroïs, Phlégon, Éoos et Aéthôn. Le jour arrivait dans la tristesse et la nuit se retirait dans l’angoisse. Derrière le soleil brûlant qui se pointait peureusement tous les matins, se dissimulaient les souffrances éreintées et révoltées d’une population à bout de souffle, captive d’une cruauté caligulienne. Pour avoir incendié la terre, Phaéton, le fils du Soleil, fut foudroyé par Zeus.

Ode au Che
—Par Gary Klang —
O Che
Ton corps à moitié nu
Allongé sur une table de campagne
Les yeux ouverts
Fixés à tout jamais sur l’éternité
Tu as fait don de ta vie à ceux d’en bas
Et sillonné les routes comme Don Quichotte de la Mancha
Ton frère
Mais tes moulins n’étaient pas des chimères
« Accord » de partage de la Martinique entre les Caraïbes et les Français le 21 décembre 1657.
Le 21 décembre 1657, le Gouverneur de la Martinique Jacques Dyel du Parquet, installé à Saint-Pierre conclut, après sept ans de violences, un premier « traité de paix » avec les Caraïbes, accord qui leur réserve une partie de l’île.
En 1657, les « indiens » autochtones, sont reclus dans la région nommée alors Cabesterre ou Capesterre (« Terres des caps »), qui recouvre le nord atlantique et le centre de la Martinique. Cette région comprend les communes du François, du Robert, de Trinité, du Gros-Morne, de Sainte-Marie, du Marigot, du Lorrain, de Basse-Pointe et de Macouba. Les Français occupent la région anciennement appelée Basse-Terre située sur la côte de la mer des Caraïbes.
L’installation et l’expansion des Français ont créé tensions et un conflit continu avec les autochtones. Avec la mort du gouverneur Jacques Dyel du Parquet éclate la guerre de 1658 contre les indiens caraïbes.
Plus de 600 Français se regroupent avec la bénédiction des prêtres de l’île pour attaquer les Caraïbes dans leurs territoires réservés par l’accord de paix du 21 décembre 1657 avec la volonté d’éliminer toutes présences indigènes dans l’île.
Les fêtes de fin d’année approchent, et avec elles, l’espoir de déguster des plats traditionnels à base d’ignames locales. Pourtant, cette année encore, les tables martiniquaises risquent de se voir privées de cette précieuse racine, autrefois symbole de notre culture culinaire. Si les ignames péyi, cultivées sur notre sol, ont toujours occupé une place de choix dans les assiettes locales, la production s’effondre sous le poids de deux maladies dévastatrices : la rouille et l’anthracnose.
L’agriculteur Éric Fage, installé au Vauclin, déclare dans France Antilles avoir vu ses terres ravagées par ces infections fongiques. La rouille, notamment, a attaqué ses plantations d’ignames, et en particulier l’igname portugaise, sur laquelle il fondait ses espoirs économiques. Après plusieurs tentatives infructueuses de relance, il n’a plus que quelques variétés résistantes à cultiver, telles que l’igname jaune de Guinée. Malheureusement, même cette variété se trouve aujourd’hui menacée, victime de la rouille qui continue de détruire les récoltes avant leur maturation complète.
« J’avais quatre variétés de Saint-Vincent, l’igname atoutan, la portugaise, mais aussi la dominiquaise et l’igname jaune. Aujourd’hui, je n’arrive plus à produire qu’une petite quantité », se désole-t-il.
Samedi 20 décembre à 21h05 | France 4 | ★★★★★ |
Par Hayao Miyazaki, Cindy Davis Hewitt | Avec Chieko Baishô, Takuya Kimura, Akihiro Miwa | Titre original Hauru no ugoku shiro | 12 janvier 2005 en salle | 1h 59min | Animation, Aventure, Fantastique
Synopsis :
Sophie, modiste et aînée de trois sœurs, rencontre le magicien Hauru, mais est transformée en vieille femme de 90 ans par la sorcière des Landes. Pour briser la malédiction, elle quitte sa maison et trouve refuge dans le château ambulant d’Hauru, où elle rencontre Marco, son apprenti, et Calcifer, un démon du feu. Ce dernier accepte de l’aider à condition qu’elle rompe son lien avec Hauru. Sophie s’impose comme femme de ménage et découvre que la guerre oppose son royaume à un autre, avec le prince disparu recherché. Hauru, refusant de se battre, envoie Sophie parlementer à sa place, sous prétexte qu’elle est sa mère.
Elle rencontre Madame Suliman, la sorcière en chef, et la sorcière des Landes, mais apprend que Hauru sera transformé en monstre s’il ne participe pas à la guerre. Hauru intervient pour la sauver, et avec l’aide de Sophie, il échappe à la mort.
La Martinique touchée par des « émeutes populaires » importantes les 20, 21 et 22 décembre 1959.
Déclenchées par un banal accrochage routier à Fort-de-France entre un Martiniquais noir et un métropolitain blanc, elles manifestaient un état de tension et de frustration latente, treize ans après la départementalisation de la Martinique. Trois jeunes Martiniquais y trouvèrent la mort ainsi qu’un sous-lieutenant de la Gendarmerie qui succombe à ses blessures quelques mois plus tard. Par ailleurs, des témoins affirment qu’un policier a également été tué, sans que cela n’ait jamais pu être avéré, bien que cela reste plausible car la mort du gendarme n’a jamais été communiquée par l’État.
Lire : Les « émeutes de décembre 1959 en Martinique » le rapport de Benjamin Stora
Le terme « émeutes», qui appartient en général au langage de l’État, est repris ici par la mémoire collective, au pluriel, comme si chaque journée était distincte l’une de l’autre. Il est employé au moment des faits par les manifestants comme par les autorités ou la presse. Parler de «soulèvement populaire» implique un processus spontané, sans préparation antérieure (on parlerait sinon d’insurrection populaire)
Les émeutes de décembre 1959 à Fort-de-France
Alors que la Martinique s’apprête à fêter Noël 1959, Fort-de-France est le théâtre d’une révolte populaire née d’un banal accident de la circulation.
Le groupe Bernard Hayot visé par une enquête judiciaire pour pratiques anticoncurrentielles et escroquerie présumée
Le groupe Bernard Hayot (GBH), acteur majeur de la distribution et de l’automobile en outre-mer, fait désormais l’objet d’une information judiciaire ouverte par le parquet national financier. La procédure, engagée au mois d’août et confiée à des juges d’instruction parisiens, porte sur des soupçons d’escroquerie en bande organisée, d’abus de position dominante et d’entente, en particulier dans le secteur automobile ultramarin.
Selon des éléments révélés par le journal Libération, les activités automobiles du groupe seraient au cœur des investigations. Les concessions détenues par GBH, qui occupent une place prépondérante sur ces marchés, dégageraient des marges nettement supérieures à celles observées en France hexagonale, pouvant aller jusqu’à trois ou quatre fois plus. Les enquêteurs s’intéressent notamment à de possibles déclarations trompeuses de certains concessionnaires, soupçonnés d’avoir minoré leurs marges réelles auprès des constructeurs automobiles.
La justice cherche également à déterminer s’il a pu exister des accords illicites entre GBH et d’autres acteurs économiques locaux, susceptibles de fausser la concurrence dans plusieurs territoires ultramarins. Ces soupçons s’inscrivent dans un contexte de critiques récurrentes visant le groupe, régulièrement accusé par des syndicats, des élus et des associations de contribuer au niveau élevé des prix, notamment aux Antilles.
Liquidation judiciaire de Lasotè : la fin d’une structure emblématique du Nord-Caraïbe, l’héritage d’une culture toujours vivante
— Par Jean Samblé —
Le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a prononcé, le 17 décembre, la liquidation judiciaire de l’association Lasotè, mettant un terme à une aventure associative et culturelle majeure en Martinique. Malgré un sursis accordé à l’automne, la structure n’est pas parvenue à redresser une situation financière devenue critique. Endettée à hauteur de plus de 1,2 million d’euros, Lasotè n’a pas réussi à mobiliser les ressources nécessaires pour poursuivre ses activités, entraînant la cessation définitive de son fonctionnement et le licenciement de ses quatre derniers salariés.
Placée en redressement judiciaire depuis le mois de juin, l’association faisait face à un passif lourd, composé en grande partie de charges sociales et de subventions non recouvrées, notamment celles issues du Fonds social européen (FSE), via la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM). Un contentieux administratif opposant Lasotè à la CTM sur le versement de ces fonds a pesé durablement sur la trésorerie de la structure. Malgré les efforts de la direction et la reconnaissance, par le tribunal, du caractère actif et emblématique de l’association, le délai supplémentaire accordé n’a pas permis d’inverser la tendance.
— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —
Le présent article prolonge en l’amplifiant, sur le mode d’une exploratoire intellection épistémologique, celui que nous avons publié en Haïti dans Le National daté du 13 décembre 2025, « Le « partenariat stratégique » entre Wikimedia Haïti et l’Académie créole ou l’indocte quête d’une vision linguistique fantasmagorique ». Dans notre précédent article –qui a également été diffusé sur les 17 plateformes régionales du Regroupement des professeurs d’universités d’Haïti (REPUH) et sur le fil info de l’Asosyasyon pwofesè kreyòl Ayiti (APKA)–, nous avons démontré que le modèle wikipédien haïtien connu sous le nom de Wikimedia Haïti est un modèle pré-scientifique, il fonctionne hors-science à toutes les étapes de sa présumée présence « à travers différentes régions du pays ». Élaboré en dehors des institutions universitaires haïtiennes ou d’une instance scientifique reconnue tant à l’échelle nationale qu’internationale, Wikimedia Haïti ne produit pas de connaissances. L’on observe qu’il n’a à aucun moment emprunté la voie d’une « archéologie des connaissances » et qu’il n’est pas non plus le lieu de la confrontation des idées, des théories et des discours sur les connaissances et les processus d’acquisition des connaissances.
— RS n° 425 lundi 15 décembre 2025 —
L’élément nouveau de la situation des municipalités de Martinique, découle de l’évolution de la configuration politique globale. Cette dernière reste à mettre en rapport avec les évolutions économiques, sociologiques, géographiques lourdes, sur lesquelles il conviendra de revenir. Pour l’heure, disséquons-en l’aspect politico-institutionnel.
Par rapport aux époques d’affrontements idéologiques évoqués dans notre précédente édition (RS n°424), la nouveauté est la succession des recompositions politiques avec leurs conséquences au niveau des luttes municipales. Au grand clivage autonomistes/assimilationnistes (PCM/PPM versus DROITE/PS), a succédé le fort conflit PPM/MIM. Cette querelle a structuré la vie politique de façon très pesante.
Il a signifié la course effrénée aux alliances, menée par chaque camp. Le système électoral antidémocratique régnant encore (barre pour fermer la route aux courants minoritaires, et prime pour transformer le courant arrivé en tête en courant dominant absolu) a aggravé les choses.
Dans les alliances extravagantes conclues de part et d’autre, celle réalisée entre le MIM et la droite de Monplaisir mérite une mention spéciale par l’ampleur de ses effets délétères sur le « mouvement anticolonialiste » au sens large.
Les migrant.es fuient la misère, la dictature, les menaces de mort…mais ils affrontent ici une autre violence : celle des files d’attente, des dossiers refusés, des droits suspendus…d’une administration qui les jette dans des situations inhumaines…
Disons non aux violencs administratives :
⁃ titres de séjour bloqués / refusés sans explication
⁃ dossiers perdus, lointains rendez-vous pas toujours honorés
⁃ -droits sociaux suspendus brutalement ( CAF/Santé/ emploi )
Non aux violences sociales
⁃ Accès limité au logement et aux soins
⁃ Isolement, pauvreté, souffrance psychique…
⁃ Femmes et enfants en première ligne de la précarité
Non au racisme et à la xénophobie
⁃ les Haïtiens.nes/Dominicain.es/ Saint.es Lucien.nes /Vénézuélien.es…qui composent la grande partie de la population migrante en Martinique sont nos frères et soeurs partageant la même histoire.
Exigeons
Gerty Archimède prête serment devant le barreau de Guadeloupe le 19 décembre 1939
Gerty Archimède (Gerty, Marie, Bernadette Archimède) est une avocate et femme politique française, née le 26 avril 1909 à Morne-à-l’Eau (Guadeloupe), décédée à Basse-Terre (Guadeloupe) le 15 août 1980.
Elle fut la première femme inscrite au barreau de la Guadeloupe en 1939, devenant ainsi la première femme avocate des Antilles françaises.
Biographie
Aînée d’une famille de cinq filles, Gerty est la fille de Justin Archimède, qui fut élu maire de Morne-à-l’Eau de 1912 à 1947, et de Marie-Adélaïde Tamarin.
Elle étudie à Morne-à-l’Eau puis à Pointe-à-Pitre, au cours Michelet puis au lycée Carnot. Après son baccalauréat, elle travaille à la banque de Guadeloupe avant de suivre une licence de droit, en Martinique puis à Paris, à la Sorbonne.
Vie politique
Baie de Fort Royal : Trois vaisseaux français face à treize anglais le 18 décembre 1779
La bataille de la Martinique est un affrontement naval secondaire de la guerre d’indépendance des États-Unis d’Amérique. Il se déroule le 18 décembre 1779 devant Fort Royal de la Martinique et oppose une escadre anglaise de treize vaisseaux commandée par Hyde Parker aux trois vaisseaux de La Motte Piquet qui couvre l’entrée dans le port d’un important convoi venu de France. L’attaque anglaise est contenue, ce qui assure le sauvetage d’une large partie du convoi et confirme les talents manœuvriers de La Motte-Picquet auxquels rend hommage son adversaire.
Le contexte : la stratégie de la guerre des convois
La guerre d’indépendance des États-Unis n’oppose pas seulement de grandes escadres qui cherchent la victoire décisive, mais comporte aussi un important volet économique : tous les pays engagés dans le conflit cherchent à protéger leurs voies commerciales en essayant par ailleurs de couper celles de l’adversaire pour ruiner ses affaires. C’est ainsi qu’est mise en place ce que les historiens appellent la « stratégie des convois. » Elle n’est pas nouvelle car elle est utilisée lors de tous les conflits navals depuis le XVIIe siècle.
— Par Sabrina Solar —
Pour la première fois, les mangroves de Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna ont fait l’objet d’une évaluation complète dans le cadre de la Liste rouge des écosystèmes en France, selon la méthodologie internationale de l’UICN. Cette analyse scientifique met en lumière la situation préoccupante de ces milieux naturels emblématiques du Pacifique, aujourd’hui soumis à des pressions multiples et croissantes. Le diagnostic est sans appel : les mangroves de Wallis sont classées « En danger critique », tandis que celles de Nouvelle-Calédonie sont jugées « Vulnérables », avec un risque réel d’aggravation à moyen terme.
Les mangroves sont des forêts littorales particulières, installées à l’interface entre la terre et la mer, dans des zones soumises aux marées. Dominées par les palétuviers, des arbres capables de tolérer la salinité et les inondations fréquentes, elles forment des écosystèmes complexes et très productifs. On les trouve uniquement dans les régions tropicales et subtropicales, où elles jouent un rôle fondamental dans l’équilibre écologique des zones côtières.
Au-delà de leur richesse biologique, les mangroves rendent des services écosystémiques essentiels. Elles abritent une biodiversité remarquable : poissons, crustacés, mollusques, insectes, oiseaux, reptiles et chauves-souris y trouvent refuge, nourriture ou zones de reproduction.
Analyse inédite du rôle historique de la bourgeoisie locale dans la perte de contrôle de l’économie de la Guadeloupe .
— Par Jean-Marie Nol —
Le paysage économique guadeloupéen contemporain, marqué par la domination d’intérêts martiniquais békés et de groupes métropolitains, ne peut être compris sans revenir à une donnée structurante et largement méconnue du débat public : l’absence durable d’une bourgeoisie nationale endogène capable de se reproduire, de s’organiser et de porter un projet politique et économique autonome. Cette absence n’est ni le fruit d’une fatalité culturelle ni celui d’un simple retard de développement, mais le résultat d’un enchaînement historique singulier, violent et profondément différencié de celui qu’a connu la Martinique, qui a brisé très tôt les conditions matérielles et symboliques de l’émergence d’une classe bourgeoise guadeloupéenne au sens plein du terme.
Dans toutes les sociétés capitalistes, la bourgeoisie ne se définit pas seulement par la richesse, mais par un faisceau de caractéristiques objectives : la détention durable des moyens de production, la capacité à transmettre un capital économique et symbolique sur plusieurs générations, l’existence de lignées familiales solidement ancrées dans un territoire, une sociabilité spécifique, des réseaux d’alliance et une conscience de classe suffisamment structurée pour produire une idéologie justifiant sa domination.
Le procès de Jean Galmot dans « l’affaire des rhums » débute le 17 décembre 1923
Le 17 décembre 2001, Aimé Césaire et « l’arbre de la Fraternité »
Jean Galmot (né le 2 juin 1879 à Monpazier en Dordogne – mort le 6 août 1928 à Cayenne en Guyane) est un homme d’affaires, aventurier et écrivain français. Il était un entrepreneur qui travaillait avec des idées sociales et progressistes dont ses ouvriers et employés ont fait l’expérience, bien avant les réformes sociales d’avant le gouvernement de Front Populaire de 1936. De plus, il ne se voyait pas comme un colon désireux de faire fortune en Guyane, mais plutôt comme un homme d’affaires et un aventurier qui respectait profondément les pauvres ou le petit peuple local constitué de Noirs (souvent issus de Marronnages), de Créoles, ou d’Amérindiens.
Élu député de la Guyane en 1919, il est impliqué et emprisonné injustement pour escroquerie dans « l’Affaire des rhums ».