La section de la ligue des droits de l’homme de Fort de France aura 110 ans d’existence en 2013.
Pour commémorer la création de la section par Victor Sévère le 4 juin 1903 une traduction de la déclaration des droits de l’homme de 1789 en langue créole a été réalisée. Celle-ci sera distribuée dans les lycées sous la forme d’une affiche.
Cette initiative s’appuie sur l’affirmation de l’universalité des droits de l’homme.
Elle s’appuie également sur les initiatives prises par le Conseil Régional, en accord avec le Rectorat de l’académie Martinique, pour la valorisation de la langue créole dans le système éducatif et dans des usages publics.
C’est dans cet esprit également que la section LDH de la ligue des droits de l’homme de Fort de France a mené un partenariat avec le Centre Régional de Documentation Pédagogique (CRDP) de Martinique, afin de donner à cet évènement une dimension pédagogique. Le CRDP a entrepris la traduction de la déclaration et réalisé l’affiche.
Le Conseil Régional soutient la section de Fort-de-France de la Ligue des droits de l’homme par la distribution d’une affiche de la déclaration des droits de l’homme en langue créole dans les lycées dont il a la charge, qui sera mise en regard de la déclaration des droits de l’homme en langue française, déjà présente dans chaque salle de classe des lycées.


« J’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire. » Ainsi Eric Zemmour traçait-il, en novembre 2008, sur Arte, une ligne de démarcation entre lui et son interlocutrice, la militante antiraciste Rokhaya Diallo. L’écrivaine Nancy Huston et le biologiste Michel Raymond (CNRS) viennent aimablement d’offrir au polémiste, cinq ans plus tard, une formidable caution scientifique et intellectuelle.






Est-il possible d’envisager des réparations financières pour les crimes commis lors de l’esclavage ? En décrétant que «l’histoire ne peut pas faire l’objet d’une transaction», François Hollande vient de répondre négativement à cette question, le 10 mai, lors de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage. La formule est habile. Pourtant, si l’on regarde les choses de plus près, la question est plus complexe, et ne peut être évacuée aussi facilement. Christiane Taubira, qui est à l’origine de la loi de 2001 reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité, et instituant la journée du 10 mai, a eu raison de corriger immédiatement le tir présidentiel, en évoquant dès le lendemain la nécessité de réfléchir à des formes de politique foncière et de redistribution des terres en faveur des descendants d’esclaves dans les territoires français d’outre-mer. 


Entretien avec Lawrie Balfour professeur associé de Théorie Politique à l’Université de Virginie. Spécialiste des questions raciales en démocratie, elle a publié en 2011 Democracy’s Reconstruction Thinking Politically with W.E.B. Du Bois aux presses d’Oxford et prépare actuellement un ouvrage sur les réparations de l’esclavage et Jim Crow. Alors qu’en France le débat des réparations de la « Traite des Noirs » a été rouvert il y a quelques mois, nous lui avons posé quelques questions sur son passionnant projet :



