— Collectif —
« Le rebond de l’épidémie de coronavirus aura entraîné avec lui une nouvelle flambée d’un mal auquel la jeunesse française n’est que trop habituée : il fallait manifestement un bouc émissaire, les jeunes feront bien l’affaire. Depuis quelques jours, on endure alors tribunes et interventions qui condamnent la jeunesse, se complaisent dans des commentaires faciles ou se targuent de la raisonner, oubliant manifestement que les jeunes aussi lisent les journaux et regardent la télévision. Qu’on nous permette aujourd’hui une réponse à nous, jeunes gens qui soufflons pour la plupart nos vingt-cinq premières bougies et qui, malgré la diversité de nos profils et de nos fonctions, sommes ces jeunes, si souvent jugés responsables des maux de notre société.
Permettez-nous, bien chers vieux, de commencer par récuser le vocabulaire : pas plus que vous n’apprécierez l’apostrophe, il nous est difficile de souffrir cette réduction sous une formule qui confine à l’amalgame. Qu’entendez-vous par jeunes ? Sont-ce ces étudiants en médecine et en école d’infirmier ou ces professionnels de santé de moins de trente ans, qui, nombreux d’ailleurs dans les services d’urgences, furent en première ligne pendant le gros de l’épidémie ?

Six personnes ont été testées positives à la Covid-19 et parmi elles 3 soignants qui ont participé à deux soirées dont une sur l’ile voisine de Saint-Martin et sont revenues travailler à l’hôpital avant de se découvrir contaminées. Les six personnes sont désormais en quarantaine. Ces contaminations suscitent l’émoi car on s’attend à ce que le personnel médical montre l’exemple en matière de précautions sanitaires, or ces trois personnes ont travaillé certes masquées avec des symptômes, mais aussi côtoyé dans le couloir et les vestiaires de l’hôpital des Abymes des collègues sans protection à ce moment-là. Les personnels sont actuellement testés, sans résultats positifs pour l’instant, selon la Direction de l’hôpital qui cherche à rassurer.
L’association médicale de sauvegarde de l’environnement et de la Santé « AMSES-Martinique » rappelle que le chlordécone est un pesticide extrêmement dangereux, qui affecte surtout les sujets jeunes, les foetus, les enfants en bas âge les adolescents. Tous ceux qui ont ingéré du chlordécone dans les aliments depuis 1970 surtout s’ils étaient enfants ou bien adolescents ou bien embryons, paient ou paieront un très lourd tribut à cette intoxication.
A propos du rejet par le Juge des référés du Tribunal Administratif de la Martinique de la requête en référé-suspension présentée par l’association écologique Pour Une Martinique Autrement (PUMA), contre la décision de la CTM de dévier la canalisation de Séguineau au Lorrain afin de replacer son tracé sous emprise publique :
Le choc économique provoqué par la crise sanitaire affecte davantage les femmes que les hommes. Confinement, partage des tâches au sein du foyer et garde d’enfants ont eu un effet sur leur carrière. Leur taux de chômage est à la hausse.
Un nombre croissant d’espèces de moustiques pourrait attaquer l’être humain, explique « The Guardian ». Parmi les facteurs déterminants : l’urbanisation.
—Par Jean-Marie Nol, économiste —
Depuis le 31 mai, le masque est obligatoire pour embarquer, et il doit répondre à des critères précis
Nous avons été nombreux, en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane et en France métropolitaine à voir ces images de soignants cubains en blouses blanches, drapeau national fièrement déployé, se faire accueillir en grande pompe par le Président du Conseil Exécutif de la CTM et le Directeur du CHU. Un commentaire suivait, relayé par France 2 et par la plupart des grands quotidiens français : « 15 soignants cubains sont arrivés en Martinique le vendredi 26 juin, afin d’aider à lutter contre la pandémie de coronavirus. C’est une première en France, et un moment dont l’histoire du pays se souviendra. Les médecins cubains ont débarqué sur le sol martiniquais depuis La Havane, par un vol spécialement affrété. L’accueil a été solennel, avec le drapeau et l’hymne national cubain. »
Cette obligation, annoncée par Emmanuel Macron lors de son allocution du 14-Juillet, devrait être effective le 1er août.
L’ancienne ministre de la justice attend des autorités plus que des mots, pour remédier à « trente ans d’incurie en politique de santé publique ».
Masqués mais en liberté !
Alors que le premier ministre, Jean Castex, est attendu à Cayenne dimanche, le président de Médecins du monde regrette que l’État n’en fasse pas plus pour améliorer les conditions sanitaires.
Au moment où le « Ségur de la santé » s’achève, cinq collectifs se sont associés pour lancer un appel à la tenue d’un « Atelier de travail et de réflexion démocratique et populaire » pour la refondation du service public hospitalier. Chercheurs en science sociale et soignants s’unissent pour réinvestir les collectifs de soin et inventer une « gouvernance » démocratique.
Plusieurs élus ont refusé qu’un essai thérapeutique contre le Covid-19 soit testé dans ce département français où les mesures de restriction ont été renforcées en raison de la reprise de l’épidémie.
Les médecins seront confinés pendant une semaine, avant de pouvoir prendre leur poste. Ils resteront trois mois sur place.
Licenciées ou contraintes de démissionner pour s’occuper de leurs enfants privés d’école, les femmes ont été frappées de manière disproportionnée par l’épidémie.
Le maître mot pour la mouture du DREPACTION 2020 est « briser ». Briser le silence, briser les clichés qui ont la vie dure, briser l’indifférence persistante face à la pathologie qui continue de décimer les rangs des drépanocytaires, briser l’apathie des politiques qui persistent à ne pas voir la dure réalité en face.
Alors que l’état d’urgence sanitaire sera levé en France le 10 juillet, il devrait se poursuivre dans les départements de la Guyane et de Mayotte jusqu’au 30 octobre.
29.547 personnes sont décédées en France depuis le début de l’épidémie, dont 10.457 dans les Ehpad et autres établissements sociaux et médico-sociaux.
Mardi 16 juin, les travailleurs et les travailleuses de la santé sont appelés faire grève. Ils manifesteront pour réclamer des moyens pour que le système de santé public fonctionne correctement, mais aussi pour défendre leurs droits. Ils n’ont que faire des breloques et autres miettes que le gouvernement s’apprête à leur lancer en guise de remerciements.
Annick Girardin l’a annoncé sur Twitter : à partir du 22 juin, il ne sera plus nécessaire d’avoir un motif impérieux (familial ou professionnel) pour se rendre dans les Outre-mer. « Le nombre de passagers par vol ne sera plus plafonné. Oui, les Français pourront se rendre dans les territoires ultramarins cet été » précise encore la ministre des Outre-mer ce lundi 8 juin.
— Marie Piquemal, dans le journal « Libération » du 4 juin 2020 —