— Par Yves-Léopold Monthieux —
Le comportement déplorable d’Alfred Marie-Jeanne à Ste Luce ne surprend que ceux qui le veulent bien. Sauf qu’arrivée en fin de piste, il a des difficultés à tenir la route. En effet, le parcours politique du « président des Martiniquais » a été jalonné d’outrances qui ont porté jusqu’aux qualités intrinsèques des personnes auxquels il en voulait. Les Pilotins l’ont expérimenté à leurs dépens, ou certains d’entre eux, leur ancien maire n’ayant pas craint de mettre le doigt y compris sur les handicaps physiques de ses opposants. Une famille connue de la commune en aurait fait les frais, dans un climat d’assouvissement des bas-instinct du peuple qui semble en redemander.
En effet, l’électorat étant friand des attaques portées en- dessous de la ceinture, on peut reprocher à l’homme « vertical » son penchant pour le populisme auquel il doit tout et de n’avoir jamais découragé la soif de vulgarité qu’il semble partager avec une partie de ce peuple. Cette vulgarité n’est-elle pas l’un des ressorts essentiels du populisme « marie-jeannien » qui l’a mené au plus haut niveau de la politique martiniquaise.

En guise d’introduction à l’idée que c’est dans la rencontre que le savoir naît, et donc qu’il s’agit d’ouvrir le monde aux enfants pour les former, il importe de lire l’ excellent ouvrage de Philippe Meirieu, « Frankenstein pédagogue », paru en 1996, aux Editions ESF à Paris.
On n’a pas cessé de gloser sur l’institution du BUMIDOM, créée en 1963 et supprimée en 1981, dans le cadre duquel une trentaine de milliers de jeunes ont quitté la Martinique pour la France. Le départ de ces jeunes était l’une des réponses apportées par l’État pour faire face au chômage grandissant des départements d’outre-mer. Selon ses contempteurs les plus hardis, l’institution ferait partie de l’arsenal de l’État français dont l’objectif serait de supprimer la part d’origine africaine de la population martiniquaise. La même accusation avait été portée contre le service militaire adapté (SMA) qui a été réhabilité depuis, y compris par les indépendantistes. Le BUMIDOM n’a pas connu le même retournement, de sorte que la stigmatisation voire l’opprobre continuent de frapper l’institution ainsi que ceux qui en ont bénéficié et leurs familles. Lesquels sont assignés à un silence gêné qui les maintient en dehors des débats.
S’il faut se féliciter de l’organisation (le 29/01/2018) par ATV d’un débat sur les 70 ans de la Sécu en Martinique, il est profondément regrettable qu’aucun des 3 invités, en plus du directeur de la CGSSM (caisse générale de Sécurité sociale de Martinique), n’ait fait part à ce dernier, de la liquidation en cours de l’institution par le patronat et les forces dominantes. Pourtant, s’il est bien de nos jours un enjeu majeur actuel, c’est clairement cette liquidation qui n’a cessé, depuis sa naissance en 1947, d’être l’objectif central –mais camouflé – du patronat, et des békés en particulier. Une liquidation mûrement programmée sous cape, mais que le patronat n’a pu ouvertement mettre en œuvre que lorsque les conditions de sa réalisation ont été réunies. Ne l’oublions pas : dès sa création, le patronat béké en Martinique – comme la bourgeoisie en France – a té hostile à la Sécu parce qu’il enrageait de voir la petite ponction opérée sur ses profits, servir les intérêts immédiats des salariés (assurance maladie, allocations familiales, pensions de retraite). Un crime de lèse majesté, en plus du fait que celle–ci assurait, sans contrepartie de travail, des revenus monétaires et non monétaires aux salarié/es.
« Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises ce sont les martiniquais », l’auteur de cette fameuse maxime, tout le monde le sait, est l’illustre Dr Pierre ALIKER , mon parrain, à l’égard duquel j’éprouve la plus haute estime et le plus profond respect ;
Au cours de la journée du 22 janvier, de très violents affrontements (caillassages, bagarres entrainant des mouvements de foule) entre bandes de jeunes ont eu lieu au sein et aux abords du lycée de Kahani nécessitant l’intervention des forces de l’ordre pour permettre l’évacuation des élèves. Cette situation n’est pas nouvelle puisqu’elle s’était déjà produite au mois de novembre 2017. Face à la situation extrêmement tendue et dangereuse, tous les personnels ont décidé unanimement d’user de leur droit de retrait jusqu’à nouvel ordre et demander la visite de la vice-rectrice. Les réponses apportées par celle-ci n’ont pas été jugées satisfaisantes pour les personnels qui se sentent abandonnés.
Sargas ! sakré anfandgas !
Le seul réseau, auquel le transport collectif se constitue aujourd’hui à la Martinique, est celui de la parole politique. En même temps, cette parole ne donne aux Martiniquais qu’un simulacre de présence de bus à l’arrêt, où se montre seulement leur majestueuse présence. En somme, de tout cela, il ne reste que le langage ! Un président parle, un autre aussi parle – existences nues, sans moyens, dans l’espace social martiniquais. En période carnavalesque, la crise politique vide la Martinique de son TCSP fantôme, dont, plus que jamais, seul le langage politique nous parle.
Pas grand monde n’avait compris la récente lettre de Serge Letchimy de décembre dernier annonçant une catastrophe si le démarrage du TSCP avait lieu, comme annoncé par Louis Boutrin en ce début d’année. Il avait surpris même parmi ses proches. On sait cependant que l’ancien président de la région qui avait été maire de Fort-de-France et président de la CACEM, et qui avait annoncé ce démarrage dès décembre 2015 (sans le croire lui-même, bien évidemment), bref, celui qui a tenu le projet par tous les bouts, est très certainement l’élu qui connaît le mieux le dossier – sans doute mieux que AMJ. Il avait eu la maîtrise de l’ensemble des éléments : le TCSP lui-même, la Cacem et la CFTU, et avait été à l’origine de la plupart des grandes décisions (l’appel à VINCI, les tracées des voies, les ouvrages d’art…).
Déclaration des peuples de la Caraïbe
Suivant la parole ecclésiastique du Pape François, les homélies du dimanche 14 Janvier se rapportaient à la fuite actuelle des hommes et des femmes, victimes des guerres menées en Afrique et au Moyen-Orient, et par conséquent à leur accueil dans des communautés chrétiennes, pour l’honneur de Dieu.
L’audience judiciaire cruciale, qui a eu lieu ce mercredi, ouvre des perspectives pour exiger la révision du procès du journaliste afro-américain. Un petit progrès a été accompli ce mercredi, en vue de la révision du procès de
C’est la question qu’on peut se poser après le retentissement provoqué par la déclaration du député Aimé Césaire, un jour de novembre 1975, à l’assemblée nationale. Celui-ci craignait que la venue des H’mongs en Guyane, projetée par le gouvernement français, ne conduise à une manière de génocide qu’il a appelé «
— Par Patrick Roger —
— Par Joël Des Rosiers —
Matnik an tan tala sété an gran chan kann
Le candidat Macron l’avait annoncé durant sa campagne : « Voter Emmanuel Macron, c’est … (la) baisse de 60 milliards des dépenses publiques ». « Nous effectuerons donc 60 milliards d’économies, en responsabilisant les ministres sur leurs objectifs de réduction des dépenses ». Cela doit se traduire par la suppression de
Il faut le dire sans détour. Ce ne sont point les trois inspecteurs dépêchés en Martinique par l’actuelle ministre de la santé, Agnès Buzyn, qui régleront quoi que ce soit, non pas en matière de santé tout court, mais en matière de santé donnant satisfaction à l’immense majorité de la population, grâce à un véritable service public de santé et de soins pour tous et toutes.
Intervenez pour qu’il bénéficie au plus vite de soins médicaux
Dans un texte daté du 7 décembre 2007, rendu public (Journaux et Radios), dont le titre était « Droits de l’homme – Santé – Démocratie », nous abordions diverses questions dont celle de la pollution de nos sols et de nos eaux par le Chlordécone. Précisément sur ce sujet, nous écrivions ceci : « Les droits de l’homme ne sont pas seulement des droits qui s’appuient sur de grands principes immatériels d’ordre philosophique comme ceux que l’on peut lire sur le fronton des édifices publics, « Liberté, Égalité, Fraternité » et qui s’opposent au racisme et à la xénophobie ou, encore, qui constituent le socle des institutions politiques, République, Démocratie. Ce sont aussi des droits très concrets tels que le droit de respirer un air pur, le droit de boire une eau non polluée, le droit de manger des produits agricoles non contaminés, le droit à la santé. Aussi, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) suit-elle avec beaucoup d’attention l’évolution du dossier de la pollution de nos sols par le Chlordécone. Outre la question de santé publique qui concerne tout le monde, la LDH Guadeloupe se soucie du devenir des agriculteurs qui se retrouvent, sur ces terres contaminées, avec des contraintes parfois insurmontables.
Les 7, 8 et 9 janvier 2015, la France était plongée dans l’horreur et l’effroi, assistant impuissante à la virée meurtrière de trois terroristes islamistes.
La règle première de l’action politique concerne le mouvement horizontal de la vie martiniquaise – mouvement de progression vers la liberté d’épanouissement du Martiniquais, et vers la réalisation d’une vie sociale de progrès et de bonheur, conçue telle une oeuvre de civilisation et de culture, à faire en commun. Il s’agit donc de garantir le bien commun du peuple, par les garanties économiques du travail, les droits politiques, les vertus civiles, et la culture de l’esprit. C’est pour avancer vers un tel idéal, que les Martiniquais votent d’élection en élection, pour l’accomplissement de sa destinée de peuple caribéen, au sein du monde moderne, compte tenu des trois égalités citoyennes, à savoir l’égalité politique, l’égalité devant la loi, l’égalité aux emplois. Telle est la conception du travail politique à faire, selon un esprit sans entraves partisanes ou idéologiques, appliqué donc à servir les besoins humains et citoyens au sein de la communauté. N’est-ce pas là les caractéristiques essentielles de la politique, prise en elle-même ?
Il faudra longtemps, comme toujours, pour analyser la véritable origine et le véritable sens du mouvement social de mars/avril 2017. Il nous aura néanmoins fallu moins de temps pour comprendre que Les 500 Frères n’ont laissé personne indifférent, en particulier, c’est de plus en plus clair, la Préfecture de Guyane.
Les périodes précédant et suivant les changements d’années sont fertiles en déclarations mirobolantes et vœux, hélas de plus en plus pieux, qui fleurissent comme flèches de cannes se balançant au gré des vents,au moment de la récolte.