— Par Yves-Léopold Monthieux —
Je n’oublierai pas la phrase de l’un des médecins qui ont rédigé le rapport d’autopsie de la seconde victime de février 1974, le jeune ouvrier en bâtiment Georges Marie-Louise. « Tout peuple qui se construit a besoin de mythes », me dit-il. C’était la réponse sans équivoque à mon interrogation : « Docteur, je pense à vous quand j’entends certaines interprétations des incidents de février 1974 1». Des mythes, en veux-tu en voilà ! N’est-ce pas une méthode d’écriture de l’histoire ou d’histoires à côté de l’histoire qui caractérise trop souvent l’Histoire de la Martinique ?
Dans une récente expression, Marie-Hélène Léotin fait une présentation sans fard de Cyrille Bissette. Selon l’historienne, celui qui fut l’une des parties prenantes de l’abolition de l’esclavage de 1848 se serait caractérisé par son opportunisme et non par l’empathie du propriétaire d’esclaves qu’il était. Ses idées auraient évolué au gré des circonstances et des intérêts des mulâtres qui seraient devenus in fine les alliés objectifs des esclaves. Cette description peu contestée de l’historienne conduit à enfermer les mythes Bissette2 et Schoelcher dans un égal rejet, au seul avantage d’un 3ème mythe, la date du 22 mai 1848.

Nouméa – Les indépendantistes du FLNKS ont demandé à l’Etat l’organisation du troisième et dernier référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie prévu par l’accord de Nouméa (1998), ont-ils annoncé jeudi.
La Havane – L’heure de la retraite a sonné pour Raul Castro: l’ex-président de Cuba lâchera les rênes du Parti communiste lors du congrès d’avril, quittant le devant de la scène comme avant lui son frère Fidel, décédé en 2016.
La Havane – Une application plus stricte des sanctions et une campagne pour inciter la population à être plus vigilante: Cuba a décidé d’appliquer de nouvelles mesures pour lutter contre la hausse des cas de coronavirus, avec des chiffres records ces derniers jours.
L’élection de la CTM, qu’elle se déroule le 13 et 20 juin ou plus tard, mérite que chaque Martiniquais en prenne la mesure. Le vote est non seulement un enjeu conjoncturel, mais un défi majeur pour notre communauté, parce qu’il est l’expression indiscutable de notre volonté de faire société. 

Le groupe pétrolier français Total a annoncé dimanche sa décision de rester en Birmanie, où la répression contre le coup d’Etat militaire a déjà fait des centaines de morts, tout en s’engageant à financer des organisations pour les droits humains dans le pays. Son PDG Patrick Pouyanné souligne que le groupe français alimente en électricité une partie de la population de Rangoun. Et qu’un blocage des versements de taxes exposerait « les responsables de notre filiale au risque d’être arrêtés et emprisonnés ».
Dans cet interview, son médecin-conseil explique chacune des quatre affections primaires dont souffre actuellement Mumia : Covid-19, insuffisance cardiaque congestive, cirrhose du foie et aggravation des éruptions cutanées chroniques. Le 27 février, Mumia Abu-Jamal a téléphoné à Pam Africa (coordinatrice de International Concerned Family and Friends of Mumia Abu-Jamal) pour lui signaler ses symptômes Covid, notamment ses difficultés respiratoires ressenties «comme un éléphant assis sur ses poumons». Pam et ses partisans ont immédiatement lancé une campagne d’action auprès du Secrétaire d’Etat en charge des services correctionnels de Pennsylvanie John Wetzl, du Procureur Larry Krasner de Philadelphie et du Gouverneur de Pennsylvanie Tom Wolf. Les appels téléphoniques nombreux durant plusieurs jours ont contraint les autorités à faire transférer Mumia de la prison vers un hôpital où il a reçu des soins dont la ponction du liquide qui envahissait ses poumons et qui l’oppressait. Rapidement le diagnostic est tombé : Mumia était positif à la Covid 19, contredisant le résultat du test réalisé à la prison. Précisons que durant son séjour à l’hôpital, ses jambes et ses bras ont été enchaînés à son lit, aggravant ses souffrances et provoquant des blessures ouvertes et sanglantes sur une peau déjà très abimée.
Les automobilistes, c’est-à-dire une partie non négligeable de notre population, vient une fois de plus faire les frais d’une nouvelle et très forte augmentation du prix des carburants (essence et diesel) à la pompe depuis janvier 2021. Ainsi, par rapport à mars 2021, les prix augmenteront à compter du 01 avril de 13 centimes d’euro pour le sans plomb et 8 pour le gasoil (en plus 1,2 € pour la bouteille de gaz), soit respectivement depuis le 01 janvier 2021, de 25 c€ pour le sans plomb, et de 17 c€ pour le gasoil (2,06 € pour le gaz). Une augmentation qui va plomber davantage encore leur pouvoir d’achat en net recul ces derniers mois, du fait du cumul de la crise sanitaire et de la crise économique. En effet, après une période qui avait vu, un moment, une légère baisse des prix en question du fait de la baisse de la demande (confinement notamment et télétravail), ceux-ci repartent à la hausse en raison à la fois de l’attitude des pays producteurs de pétrole qui ont réduit leur production, donc l’offre – ce qui a renchéri le prix du baril de pétrole – et de la perspective d’une reprise de l’activité économique avec l’effet vaccin qui crée de l’espoir en l’avenir.
Les plus sombres présages nous sont annoncés ici et là pour notre pays comme pour le monde : Exode massif de la jeunesse, enfoncement de couches de plus en plus larges du peuple dans la précarité, le chômage et la misère …Un sentiment se répand dangereusement dans la population, celui qu’il n’y aurait pas de futur.
Paris – La Cour de cassation a rejeté mercredi un pourvoi du parquet général de Lyon et ainsi rendu définitive la relaxe du militant Cédric Herrou, poursuivi pour avoir convoyé des migrants et organisé un camp d’accueil en 2016 dans les Alpes-Maritimes.
Quel historien martiniquais, nourri au marxisme ou non, s’est donné le mal de faire des recherches et d’aider à écrire une histoire neutre dans l’affaire de mars 1961 au Lamentin ? De se pencher sur l’épisode du décès, deux ans plus tôt, et de la succession du maire communiste. Fernand Guilon n’était pas en odeur de sainteté au sein de son parti lorsqu’il s’est suicidé. La même question peut être posée pour les évènements de décembre 1959 à Fort-de-France ou de février 1974, la réponse sera la même : aucun historien honnête n’a étudié ces affaires en historien. S’agissant de « 1959 », l’historien de service a été recadré par la commission Stora. Quant aux incidents de Chalvet, deux médecins ont corédigé un document historique essentiel, le rapport d’autopsie de l’une des deux victimes. Mais jusqu’à leur disparition, ces praticiens ont laissé dire le contraire du rapport et couvert par leur silence bienveillant une présentation arrangée de l’affaire. Bien que la gravité des évènements de février 1974 ne soit pas contestable, il est regrettable que soit retenue l’histoire écrite par des historiens marxistes, manifestement à la gloire de leur propre militantisme.
Des allégations prêtées à Jean-Philippe Nilor et à Marcellin Nadeau, à propos de l’action menée contre la rhumerie JM à Macouba par des militants martiniquais radicaux, tentent d’accréditer l’idée que Péyi-a, ou du moins ses leaders, tiendraient un double langage vis-àvis de la jeunesse révoltée de Martinique. Je ne peux, évidemment, répondre à la place de mes camarades mais je tiens à partager la teneur des échanges que nous avons eu au sein du wozo (section) Marigot de Péyi-a à ce sujet. J’y tiens, parce que l’attaque est perfide, visant par sa malhonnêteté politique la cible où se situe précisément la plus grave menace pesant sur ses maniganceurs : à savoir, le réveil de la conscience au sein de la jeunesse martiniquaise, et la lame de fond électorale dont on redoute qu’elle l’accompagne. Réveil dont on craint qu’il soit défavorable aux thèses gérontocratiques actuellement défendues par le pouvoir exécutif de la CTM. Alors qu’on affiche un mépris de lambi vis-à-vis des militants radicaux, on lance l’opération « Sové Chaben ! » en pilonnant l’éventuel rapprochement d’une jeunesse,
L’absence d’historiens martiniquais dans le débat sur le pavillon des 4 serpents n’est pas anodine. Ils refusent généralement d’entrer dans ce genre de débats épidermiques où tout est dit au premier degré, écrit d’avance par les idéologues et que la moindre tentative d’apporter un codicille de rectification les fait vouer aux gémonies. Sachant que leur parole est de peu de valeur par rapport à celle des idéologues et que le dernier ignare peut les contredire, ils préfèrent se taire.
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Au sujet du « Scandale du chlordécone » , nous avions besoin que soient apportés au débat, afin d’être éclairés, d’autres éléments de réflexion que ceux avancés par les associations et parties civiles. Il était temps que la justice s’exprime en donnant des réponses précises aux interrogations légitimes, à l’émoi, à la colère, exprimés ces dernières semaines et, afin d’éviter les actions inconsidérées qui ne peuvent plus être qualifiées d’actions militantes. L’interview du Procureur de la République donne des éléments précis sur la chronologie des faits mais aussi nous rappelle que nous sommes dans un état de droit. Le droit prime sur nos révoltes et frustrations.
Le Collectif invite tous les Martiniquais, toutes les Martiniquaises et les résidents (es) étrangers (ères) humanistes à venir manifester leur soutien aux ouvriers (ères) agricoles empoisonnés (es) par les pesticides en participant à la journée “
La répression atteint un niveau inacceptable en Martinique. En effet, alors que deux jeunes femmes manifestaient devant le commissariat, l’une d’elle aurait été emmenée, enfermée et brutalisée dans le garage du commissariat par des policiers avant d’être dirigée dans un bureau dédié.
Laurella Rinçon, directrice générale du musée national de l’esclavage en Guadeloupe, le Mémorial ACTe, a été suspendue de ses fonctions en raison d’irrégularités financières, dont des frais de taxis, a indiqué Georges Brédent, le président du conseil d’administration, à l’AFP mardi 23 mars. La suspension de Laurella Rinçon de ses fonctions à titre conservatoire, qui lui a été notifiée mardi par lettre d’huissier, est justifiée par «des irrégularités financières liées à des déplacements entre le domicile de la directrice et son lieu de travail», ainsi que par un «durcissement des relations entre la direction et les salariés, rendant impossible le fonctionnement de l’établissement», a précisé le président.
Evoquant les « réunions non mixtes racisées » au sein de l’UNEF, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, rappelle dans
Alors que les résultats de l’assimilation sont dévorés à pleine dents dans un consensus à peine écorné, un soin jaloux est apporté à effacer son symbole, le département, comme pour faire juste un écart à la phrase de Musset : « peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ». En l’occurrence il s’agissait carrément de jeter le flacon-image, ce qui fut fait après la consultation de 2010 par le remplacement du vocable « département » par « collectivité territoriale ». En effet, dans ce pays où les commémorations et célébrations annuelles se bousculent, c’est toujours avec une gêne non dissimulée qu’est évoquée la date de création du département d’Outre-Mer.
S’il y a une chose qui compte en général chez tout capitaliste, ici comme ailleurs, c’est le profit. Et cela, sans souci particulier pour les dommages collatéraux que sa recherche peut occasionner.