La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a été prise mardi d’un fou rire pendant le débat sur le mariage homosexuel à l’Assemblée nationale, puis a récité « Nous les gueux » de Léon Gontran Damas lors de son intervention suivante.
« Monsieur (Philippe) Gosselin, puisque c’est par petits bouts que vous êtes amené… » a-t-elle commencé en pouffant de rire, sans parvenir à terminer sa phrase. « Je vais essayer de vous répondre par pe… par petits bouts », a-t-elle poursuivi difficilement. Nouveau fou rire. « J’ai un élan à votre égard, j’ai un élan… » est-elle parvenue à ajouter en s’adressant au député UMP avant de se rasseoir sans pouvoir terminer son intervention.
Ce fou rire irrépressible de la ministre a suscité les applaudissements des députés de la majorité, l’hilarité de ceux de l’opposition et des éclats de rire du président PS de l’Assemblée, Claude Bartolone.
Quelque temps après, elle s’est permis une envolée lyrique, en réponse à Hervé Mariton (UMP), en récitant un poème du Guyanais Léon-Gontran Damas, issu du recueil « Black Label » -« je connais par coeur », a-t-elle assuré- qu’elle avait déjà cité lors de son discours d’ouverture des débats.

–Il est impossible d’installer les bouleversements liés aux nouvelles méthodes de procréation médicalement assistée (PMA) à l’intérieur de l’ancienne organisation familiale, dont le cadre législatif avait été conçu pour donner aux enfants nés en son sein un père cumulant les fonctions de géniteur présumé, d’éducateur privilégié et de donneur de nom.
L’Assemblée nationale a adopté samedi par 249 voix contre 97 le premier article du projet de loi sur le mariage homosexuel, le plus important, celui qui ouvre le mariage aux personnes de même sexe.
–Un front large comme un pare-brise, un AK-47 glissé dans la barboteuse, des membres inférieurs atrophiés et des pouces maousses comme des poêlons à raclette. C’est — en gros — le portrait bien trop souvent dessiné du lardon d’aujourd’hui, croulant sous l’avalanche des écrans : télé, console de jeux vidéo, ordinateur, Facebook, smartphone et désormais tablette. Nocive, l’avalanche, évidemment… Psychologies Magazine relaie d’ailleurs, ce mois-ci, l’appel à la vigilance de cinquante experts « face à l’utilisation abusive des écrans », accompagné de huit pages anxiogènes sur le sujet. Mais voilà qu’un rapport intitulé l’Enfant et les écrans vient faire un sort aux idées reçues. Oui, les jeux vidéo « peuvent stimuler de nombreuses compétences ». Oui, les réseaux sociaux « peuvent être un espace d’expérimentation et d’innovation ». Ce rapport n’est pas l’œuvre d’une bande de hippies geeko-libertaires, mais de l’Académie des sciences qui, sous la plume de Jean-François Bach, Olivier Houdé, Pierre Léna et Serge Tisseron (1), dessine « un chemin de raison », rappelant sans cesse l’évidence, à savoir la nécessité d’un encadrement parental et scolaire dans les activités numériques de ceux que Michel Serres appelle joliment les « petits poucets » et « petites poucettes ».
–Bruno Nestor-Azérot, député de la Martinique vient de faire une déclaration retentissante à l’Assemblée Nationale Française dans le débat sur le mariage pour tous. Je ne reviendrai pas sur son positionnement qui relève de ses convictions personnelles, qu’il faut tolérer même si je ne suis pas d’accord, mais sur l’argument qu’il a considéré comme le plus important dans son argumentation. Il a déclaré :
Dans un discours qui sent bon la calotte et le goupillon Nestor-Azérot fait une découverte fondamentale : « Un homme et une femme, ce n’est pas pareil!« . On reste coi devant le contenu informationnel inouï d’une telle déclaration. On demeure sidéré. Et pourtant!
–Quoi ? La protection sociale, les services publics d’éducation et de santé sont sabordés, les usines licencient en masse et les populations ne peuvent plus vivre de leurs revenus décroissants ! Quoi ? Le mécontentement gronde. Calmez-vous braves gens, grâce à la loi sur le « MARIAGE POUR TOUS », la société va conquérir d’autres droits et libertés, la République sera plus soucieuse du sort de tous ses enfants, et l’amour conquerra de nouveaux espaces !
Président en guerre, Abraham Lincoln dut se défaire d’un dilemme entre ses convictions personnelles et son mandat politique.
Il était ce jour là
Dans un communiqué du 30 janvier 2013, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) indique avoir engagé une procédure de suspension de l’autorisation de mise sur le marché de Diane 35 et de ses génériques. Ce médicament dont la suspension prend effet dans un délai de 3 mois avait été mis sur le marché français pour le traitement de l’acné (et non pas comme contraceptif).
L’arrêté a été publié mercredi 30 janvier au Journal Officiel:
La publication, en ce début d’année, d’un document de travail du Fonds monétaire international (FMI) a mis les économistes du monde entier ainsi que certains médias en état d’ébullition.
Paris, le 29 janvier 2013