— par Loïc Céry, pour l’Institut du Tout-Monde —
Le 13 janvier 2017, M. Serge Romana (président de l’association CM98) a entamé une grève de la faim devant le Sénat, à la suite du retrait de l’article 20A du projet de loi sur l’Égalité réelle outre mer décidé par la commission des lois. Nous soutenons ce retrait. Les raisons de notre mobilisation, de notre vigilance, de notre combat qui est loin de s’achever.
Le 9 octobre, l’Institut du Tout-Monde lançait une pétition, « Stop au bricolage législatif sur la mémoire des l’esclavage », qui a recueilli plus de 460 signatures à ce jour. Citoyens, intellectuels, universitaires de renom, écrivains et artistes se sont mobilisés contre ce tournant imposé à tous, et fatal à tous. En novembre dernier, nous vous faisions part d’un rapport d’étape concernant cette pétition :

Dans son livre « Décadence », paru le 11 janvier chez Flammarion, le philosophe Michel Onfray estime que les jours de la civilisation occidentale sont comptés. Il dénonce notamment « presque deux mille ans d’antisémitisme chrétien, et son terrible couronnement par la Shoah ».
Saint-Domingue et Nouvelle-France
L’électricité peut tuer, tout le monde le sait, au moins depuis le décès de Claude François électrocuté pour avoir voulu changer ou manipuler une ampoule défectueuse tout en étant encore dans son bain.
L’ouvrage, soutenu par la Fondation Gabriel-Péri, analyse les diktats du Trésor français.
Après Comment rater ses vacances et La Corse prend le maquis en juin 2016, les éditions du Chêne dévoilent Ni Dieu, ni eux, un recueil de 96 pages regroupant plus d’une centaine de dessins choisis par Chloé, la femme de Tignous (à noter, une postface signée de sa main, forte et bouleversante). Parus dans Charlie Hebdo ou Marianne, ils fustigent les fanatismes de toutes les religions. Pour combattre les dérives des textes sacrés par des huluberlus et pour lutter contre l’obscurantisme quoi de mieux que la culture, l’esprit critique & citoyen par le biais d’illustrations qui font mouche à chaque fois.
Deux ans après les attentats à Paris contre le journal satirique Charlie Hebdo et l’épicerie Hyper Cacher, quelques centaines de personnes se sont rassemblées samedi soir dans le centre de la capitale pour un hommage sobre aux 17 morts, dont les noms ont été lus.
Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.
Le succès de cette pédagogie basée sur la liberté et l’éducation sensorielle ne s’est pas démenti depuis le 6 janvier 1907, jour où le docteur Maria Montessori inaugurait, à Rome, sa première école.
Une laitue de mer aux mille vertus. Peu à peu, la consommation de kombu, wakamé, nori ou haricot de mer s’impose dans les assiettes européennes. À la fois légume et condiment, l’algue est bourrée de protéines, de sels minéraux et offre aux amateurs de cuisine le goût puissant de la mer.
Le texte suivant reprend largement les informations données par le comité français de soutien à Mumia.
Les uns à côté des autres, tous assis en silence, dans la grande salle de conférence, prenaient progressivement conscience de la maladie de l’esclavage. Et ceux, dont ils avaient reçu semblable révélation, entre passé et avenir, retrouvaient, avec la vérité servie, tout l’héritage doctrinal, permettant d’en guérir. L’esprit collectif martiniquais est-il vraiment une émanation du monde invisible des esclaves africains ? Reste-t-il victime de ce dualisme fondateur entre l’origine et l’histoire, entre sa substance de peuple et les maux de l’esclavage? Où est la perfection ? Où est la dégradation ? L’intelligence moderne appelle-t-elle cette fascination de l’originaire ? Certes, n’est-il pas dépassé, inutile, ce positivisme affiché, qui s’attache à fixer pour toujours un état historique, datant de plusieurs siècles, à illustrer, comme causes originelles de maladie, les faits d’exploitation d’un racisme systématisé et légitimé, en provenance des pires théories de la dégénérescence, durant la période coloniale ? Tout l’avenir du peuple martiniquais serait-il contenu là, à l’origine des sacrifices humains de l’esclavage ? N’est-ce pas philosophie pessimiste que ce renvoi continuel à tous les sens cachés de cette période ?
Une passion française dont les poules sont captives. Près des deux tiers de la production d’oeufs de l’Hexagone reste le fait de l’élevage en cage, mais les Français se tournent de plus en plus vers le bio ou l’élevage en plein air. Quelques éléments pour faire un choix éclairé.
Aujourd’hui commence l’élection des représentants de ces 4,6 millions de salariés, souvent isolés.
Sommes-nous des Folcoche en puissance ? Non, bien sûr, aucun parent n’ira s’identifier à ce symbole de la mère maltraitante que fut celle d’Hervé Bazin, férocement décrite dans «Vipère au poing». Toutefois, nous sommes nombreux à trouver acceptable, voire utile, sinon nécessaire, de corriger son enfant lorsqu’il n’obéit pas ou fait une bêtise. Ces claques, ces fessées, tous ces châtiments corporels mais aussi les mots blessants, les humiliations sont désormais interdits par la loi Egalité et Citoyenneté.
Si la libération de Jacqueline Sauvage fait l’unanimité au sein de la classe politique, qui a salué la décision de François Hollande de lui accorder une grâce totale, mercredi, certains magistrats sont eux en colère. Rappelant que la sexagénaire a été condamnée à dix ans de prison en première instance puis en appel et que la justice a refusé par deux fois de la remettre en liberté, ils dénoncent un choix fait en dépit de multiples décisions de justice. Interrogée par Europe 1, la présidente de l’Union syndicale des magistrats (USM), Virginie Duval, a ainsi dénoncé une décision « consternante ».
Le président de la République a accordé à Jacqueline Sauvage, condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent, une grace totale.

Livre pour enfants
L’annonce en pleine période de trêve des confiseurs de la suppression de 25 postes pour la rentrée prochaine ne semble guère émouvoir plus que cela la population martiniquaise et ses élus. Il faut dire qu’au fil des années et depuis 2007 ce sont des milliers de postes qui ont été supprimés en Martinique. Le nombre d’ailleurs importe peu en soi.
François Gabourg? Un beau grand gaillard à l’humour tendre et féroce qui a déjà publié sept albums de dessins. Voici le huitème pour les fêtes, pour celles et ceux qui seraient en panne d’idée pour les cadeaux, mais surtout et avant tout, au delà de toute futilité, un album pour qui « tente(…) d’interroger nos sociétés, leurs travers, leurs incohérences, leurs injustices.. ». Un ouvrage qui « dessine ce que certains ne voient pas ».
« Hanétha Vété-Congolo nous offre donc une étude savante par l’ampleur du corpus étudié, et qui trouve une grande cohérence par l’articulation réalisée entre un projet de définition et de théorisation de l’identité caribéenne et la démarche d’analyse comparatiste qui lui est essentielle et consubstantielle. En même temps, l’ouvrage se lit avec plaisir et peut même réussir à surprendre, notamment le lecteur européen. On prend conscience que le conte oral caribéen, né dans la douleur, remplit une des grandes fonctions de la littérature, la contestation et que, tout codifié qu’il est dans sa structure et son rituel, il devient, par le biais de la réécriture, de la transposition, de la transmutation et de sa richesse symbolique, un véritable texte, et même, pour reprendre l’expression d’Umberto Eco, une œuvre ouverte. » Le travail titanesque d’Hanétha Vété-Congolo dans ce superbe ouvrage contribue à établir la pérennité du conte caribéen, et même jusqu’à un certain point du conte tout court. Alliant étude rigoureuse et plaisir littéraire, ce livre se lit agréablement, et c’est surpris par la masse et la qualité de l’information que l’on tourne la dernière page, avant de se précipiter à la bibliothèque pour y trouver tout ce qu’on pourra concernant le conte, ses plus beaux exemples et son histoire.