Juan Guaido, le président autoproclamé, n’a pas su convaincre l’armée de lâcher le chef de l’Etat Nicolas Maduro.
—Par Marie Delcas —
Sinistrée par la crise économique, la capitale vénézuélienne était vide ce samedi 4 mai. Cinq jours après la tentative ratée de soulèvement militaire, seule une poignée d’opposants sont descendus dans la rue, à l’appel de Juan Guaido. Le jeune député autoproclamé président avait demandé à ses partisans de se regrouper devant les casernes du pays pour tenter de convaincre les militaires de lâcher Nicolas Maduro.
Sur la place Washington, dans l’est de Caracas, les deux députés d’opposition présents tentent de faire bonne figure. « Tout se déroule comme prévu », affirme l’élu Ricardo Blanco. Mais le cœur n’y est pas. Les journalistes sont plus nombreux que les manifestants.
Une femme lit à haute voix le texte que M. Guaido a rédigé à l’adresse des soldats. « L’insoutenable situation politique, sociale et économique de notre pays demande des changements structurels urgents, dit le document. Pour accomplir cette tâche historique, le rôle de l’institution militaire est fondamental. » Les quelques policiers de la Garde nationale présents écoutent impassibles.