— Par Guy Flandrina —
Il m’est arrivé, en conscience, de prendre la plume pour protester contre l’emprisonnement de personnes pour des raisons politiques. Mais je n’aurais jamais pensé qu’un jour je tenterai, raisonnablement, de sortir de mon encrier des mots propres à soutenir moralement un homme qui a tué…
Pourtant, c’est bien là ce que je voudrais tenter de faire pour épargner à l’artiste Dominique PANOL de finir le temps qui lui reste à vivre en prison.
Douze ans d’incarcération pour un père qui a tué son fils, c’est assurément une double peine.
Il ne m’appartient ni de juger les faits ayant conduit à l’irréparable, le 10 mais 2013, ni de la sévérité, ou pas, de la sanction car Térence, victime du parricide, comme tout être humain méritait de vivre…
Aucun homme, quelles que soient les raisons ayant pu le pousser à commettre un tel acte ne peut être en paix avec sa conscience. La sensibilité, souvent exacerbée, d’un artiste place -j’en suis sûr- comme un œil de Caïn dans le cerveau de Dominique PANOL pour constamment raviver la souffrance causée par la perte de cet être cher et un geste aussi malheureux que douloureux.