Les restes du « bateau de l’horreur » ont été découverts en amont d’un bras du fleuve Mobile, près de là où avait fini le voyage des 110 personnes enlevées en 1860 au Dahomey.
Depuis plus de cent cinquante ans, le « bateau de l’horreur » était devenu une légende dans l’Alabama, si bien que des négationnistes doutaient même de son existence. Le dernier navire négrier à avoir jamais ramené des esclaves depuis l’Afrique vers les Etats-Unis, le Clotilda, a été identifié cette semaine par une équipe de chercheurs américains, a rapporté le New York Times. L’épave a été retrouvée en amont d’un bras boueux du fleuve Mobile, près de la ville d’Africatown, là où avait fini le voyage des 110 personnes kidnappées en 1860 au Dahomey, un territoire appartenant aujourd’hui au Bénin.
Pour les historiens, la découverte de ce navire est « cruciale dans la compréhension de l’histoire du pays », souligne le quotidien américain. « La découverte du Clotilda est une découverte archéologique extraordinaire », a expliqué Lisa Demetropoulos Jones, directrice exécutive de l’Alabama Historical Commission (AHC). Le voyage du navire « a représenté l’une des périodes les plus sombres de l’histoire moderne » et l’épave constitue « une preuve tangible de l’esclavage ».