Catégorie : Féminismes

Hommage aux femmes

— ParFrançois Reffin(*) —

Ce matin, on a tapoté à la porte de ma chambre-bureau, au 101 rue de l’Université.
J’étais encore au lit, je n’ai pas réagi.

La porte s’est ouverte, j’ai grogné un “Je suis là”, et la porte s’est refermée avec un “Oh, pardon !”

Comme j’étais réveillé, je suis descendu au petit déjeuner.

Quand je suis remonté, les tapis de douche ne trainaient plus dans la salle de bain, la cuvette des toilettes était récurée, les serviettes changées, les poubelles vidées.

Le même miracle se reproduit tous les jours.
Ce n’est pas l’œuvre d’une fée, non, mais de femmes.

J’ai échangé avec elles, rapidement, dans les couloirs.
Elles arrivent à 6 h, elles repartent à 10 h.
Assez tôt pour ne pas déranger le travail des députés.
Du lundi au vendredi, ça leur fait une vingtaine d’heures par semaine.
A raison de 9 € de l’heure, leur paie s’élève à 600 € et quelques par mois.

Bénéficient-elles de tickets-restau ? Non.
Sont-elles un treizième mois ? Non.
Des primes de panier ? De salissure ? Non.
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Sondage : une femme sur trois victime d’une forme de harcèlement sexuel pendant sa carrière

Les risques de harcèlement s’accroissent pour les citadines célibataires ayant un statut de cadre ou de profession intellectuelle supérieure.

Près d’une femme sur trois (32 %) dit avoir été victime d’une forme de harcèlement sexuel au cours de sa carrière, selon un sondage IFOP pour le site VieHealthy.com, publié mercredi 28 février.

Les formes verbales ou visuelles de harcèlement sont les atteintes les plus répandues, à commencer par les sifflements, gestes ou commentaires grossiers (34 % des femmes interrogées disent en avoir été victimes au moins une fois), suivis des remarques gênantes sur la tenue ou le physique (27 %).
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24 % des femmes disent avoir été victimes au moins une fois de contacts physiques légers, comme par exemple un effleurement des mains, des cheveux, du visage ou des jambes, et 13 % de contacts de type « main aux fesses ».

Les pressions psychologiques visant à obtenir un acte de nature sexuelle constituent une pratique plus limitée, 8 % des femmes disant les avoir subies…

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L’Islande, le pays où le combat des femmes pour la parité paie

Après des années de volontarisme, l’égalité salariale est obligatoire depuis janvier en Islande. La petite île a toujours été très en avance sur la parité mais il reste quelques plafonds de verre.
C’est donc lui. Le député Thorsteinn Viglundsson, ex-ministre des Affaires sociales et de l’Egalité, celui que les femmes surnomment gentiment « Féministe papa ». Lui qui, parce qu’il est marié et père de trois filles, aurait enfin compris le sort de la gent féminine. Et se serait ainsi mis en tête de faire bouger les lignes et de s’attaquer, une bonne fois pour toutes, au concept le plus controversé qui soit : à travail égal, salaire égal pour les femmes et les hommes. Jusqu’à en faire une loi, votée à 80% par le Parlement et effective depuis le mois de janvier. « Le monde nous regarde, c’est vrai, dit-il avec amusement. J’en suis fier, mais nous avons aussi une énorme responsabilité doublée d’une obligation : celle de réussir. » L’Islande, pourtant habituée aux têtes de classement des nations en matière de droits des femmes, vient encore de frapper un grand coup en rendant illégale la différence salariale.

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8 mars 2018 : journée internationale de luttes des femmes

Nous femmes, nous voulons être ce que nous sommes, et ne point être ce qu’on nous fait.
Maria Deraismes – 1869

 

Le féminisme
n’a jamais tué personne.
Le machisme
tue tous les jours.
Benoîte Groult

Les femmes n’ont pas tort du tout quand elles refusent les règles de vie qui sont introduites au monde, d’autant que ce sont les hommes qui les ont faites sans elles.
Montaigne, Essais, III, 5

Il ne s’agit pas d’opposer les petits avantages des femmes aux petits acquis des hommes, mais bien de tout foutre en l’air.
Virginie Despentes, extrait de King Kong Théorie

8 mars : dates clés

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Programme Week-End : Rue culturelle !

— Par Culture Egalité —
À la suite de la journée internationale du droit des femmes du 8 mars, nous avons voulu prolongé l’évènement et organiser une manifestation pour sensibiliser et soutenir l’association martiniquaise « Culture et Égalité » qui oeuvre depuis des années pour le droit des femmes.
Le week-end sera ponctué d’exposition-vente d’artistes locaux, de performances artistiques, de projection et de concerts…

VENDREDI 9 MARS

19h00: Vernissage de l’exposition CARITATIVE éphémère
La totalité des bénéfices de la vente des oeuvres sera reversée à l’Association Culture Égalité Martinique, qui oeuvre depuis de nombreuses années pour la cause des femmes.
Artistes participants : Drey Sorensen, Monique Agricole, Mathieu Guerart, Am Sampeur, Jo Théotiste, Jean-Luc Toussaint, Johan Berger… et bien d’autres.
19h30: « Bien Griyé » / CONCERT au chapeau
21h00: Scène Ouverte Musicale « BOEUF CAROTTES »

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Les entrepreneures

Les Semaines de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin démarrent ce vendredi 2 mars 2018 avec l’intervention de Mme Annick Girardin, Ministre des Outre-Mer au lycée Carnot de Pointe-à-Pitre
Du 5 au 16 mars 2018, les femmes entrepreneures et intrapreneures sont invitées à témoigner de leur parcours professionnel dans les collèges (à partir de la 4e), lycées, établissements de l’enseignement supérieur et missions locales.
L’objectif : Diffuser l’esprit d’entreprendre et permettre aux jeunes de découvrir le monde professionnel (et/ou numérique) à travers le parcours d’entrepreneures issues de divers horizons. Encourager la mixité et les jeunes filles à faire des choix d’orientation moins stéréotypés et plus ambitieux.
Temps forts en Guadeloupe
10 femmes entrepreneures et des interventions à la Cité des Métiers (14/03/2018), dans des établissements scolaires, à la Mission Locale
Cette opération a été créé à l’initiative de l’association 100 000 entrepreneurs et du Secrétariat des Droits des femmes, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le ministère de l’Économie et des Finances, le ministère de l’Agriculture, l’AFE, Les Premières, France Active et PEPITE.

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Événement exceptionnel : annou kozé ansanm

Vendredi 2 mars 2018 à partir de 19h

L’Union des Femmes de Martinique organise son
1° dîner-débat entre femmes et hommes
vendredi 2 mars 2018 à partir de 19h
Comment agir au quotidien pour faire progresser l’égalité femmes-hommes ?

Comment nous aider à construire une société respectueuse de chacune et de chacun ?

La route vers l’égalité est longue ….
Mesdames, gardons le Cap !
Messieurs nous avons besoin de vous, l’égalité Femmes-hommes ne se fera pas sans vous !
La démarche n’est pas simple, mais elle essentielle pour notre société martiniquaise, qu’il nous appartient de faire progresser …

 
Un débat « Fanm ek fanm » – un débat « Nonm ek nonm » en parallèle

avant de discuter ensemble

Participation 15€

Inscriptions sur www.unionfemmesmartinique.com
ou au 0596 71 19 64

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Annou kozé ansanm

Vendredi 2 mars 2018 à partir de 18h

L’Union des Femmes de Martinique vous invite à son premier dîner-débat femmes et hommes vendredi 2 mars 2018 à partir de 18h.
Comment agir au quotidien pour faire progresser l’égalité femmes-hommes ? Comment nous aider à construire une société respectueuse de chacune et de chacun ?
Avant de discuter ensemble, un débat « Fanm ek fanm » animé par Nathalie CHILLAN et Nadia CHONVILLE, un débat « Nonm ek nonm » animé par Steve GADET et Fred GALVA.
Participation 15€ – Inscriptions sur www.unionfemmesmartinique.com ou au 0596 71 19 64 au plus tard le 27 février

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Le déguisement des mots et les mots aiguisés pour euphémiser les réalités

« La langue française est truffée de sexisme. Elle porte en elle l’héritage d’une histoire marquée par la domination des hommes. Elle a été sculptée, structurée, modelée, réglementée par les hommes au travers des époques où les femmes étaient tenues à l’écart de la littérature, des institutions linguistiques et de l’espace public ».

Des mots comme affront, des mots insultes, des locutions utilisées couramment dans l’oubli de leurs sens réels, des mots pour l’ornement et la maternité, des mots invisibilisant les violences faites aux femmes. Une invitation à tourner sept fois sa langue avant de parler, « Parler féministe, c’est l’activisme de chaque instant », à se réapproprier un langage en respect des autres, des femmes.

Mais une langue reste malléable, en constante évolution. Donc susceptible d’une transformation démocratique.

« À vous de vous approprier ces connaissances, de faire vôtres nos colères, de vous attaquer à votre tour à l’injustice en refusant de participer au sexisme linguistique. À vous d’accorder vos paroles à la mélodie de vos valeurs. »

Quelques mots comme entrées : Abus, Blonde, Bon père de famille, Bouffe, Castration, Conquête, Délicate, Égalitarisme, Facile, Frigide, Gouine, Hystérique, Indisposée, Jacasser, Jouissive, Kilos, Lessivée, Mère, Nommer, Ornement, Prendre, Pro-vie, Querelle, Radicale, Sauvagesse, Suffixe, Tomber, Universel, Vache, Voile, Walkyrie, XY, Zone d’amitié.

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Refus de toute complicité avec le patriarcat et le machisme

— Par Huguette Emmanuel Bellemare, militante de l’association féministe martiniquaise Culture Egalité —

Un fait divers défraie la chronique en ce moment, en Martinique. Une mère a alerté la police à propos de la disparition de sa fille à la sortie d’une boîte de nuit. La jeune femme ayant réapparu après 4 jours passés avec un homme, l’opinion publique se déchaîne et s’indigne ! En particulier, un message qui circule sur les réseaux dits sociaux, conseille – à sa mère, mais certainement aussi à toute personne « responsable » qui la croiserait – de lui administrer « an volée baton griyav, baton clous », et propose de faire de cette affaire le sujet du prochain vidé, de fabriquer un bwa-bwa à l’effigie de la jeune femme, afin que chacun.e le roue de coups de « liann’ tomarin » !
A celles et ceux qui se montrent surpris, voire inquiets d’un tel accès de violence, il est répondu par plusieurs sortes d’arguments, essayons d’examiner ceux-ci un à un.
D’abord, la jeune femme, mère de deux enfants, se serait montrée très irresponsable en les abandonnant ainsi 4 jours, sans se soucier non plus de l’inquiétude de sa propre mère.

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S’atteler – oui, mais comment ? – à éradiquer les violences faites aux femmes.

— George Arnauld, militante de l’association féministe martiniquaise Culture Égalité —

La population martiniquaise entière est en colère après ce crime affreux perpétré quatre mois seulement après le meurtre de Leïla et de ses deux enfants. Chaque fois, nous nous mobilisons, nous défilons, nous disons : PLUS JAMAIS ÇA – C’est utile et absolument nécessaire, mais ce n’est pas suffisant !

Que faire pour arrêter ces drames qui ne sont que l’expression d’une société machiste, de domination masculine, rarement remise en question par le plus grand nombre et dans laquelle nous vivons entre plusieurs drames successifs sans nous poser de plus amples questions ?

Quelle est cette société dans laquelle nous vivons ? Sur quoi s’appuie-t-elle pour se maintenir ?

D’abord, sur une répartition attribuant des rôles différents aux femmes et aux hommes. Ces rôles différents impliquent des responsabilités différentes, valorisées de manière inégale. Ce partage arbitraire et pérennisé depuis des siècles est le fondement de l’inégalité.

La hiérarchie des rôles maintient les femmes dans une perpétuelle dévalorisation. Ce n’est pas le fruit du hasard si les métiers où les femmes sont les plus nombreuses sont les plus mal payés.

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Où sont les jazzwomen? La chercheuse Marie Buscatto a enquêté.

— Propos recueillis par Fara C. —

Malgré leur succès croissant, mis en lumière par Jazz à Saint-Germain-des-Prés et Jazz’Hum’ah notamment, les femmes du jazz peinent à obtenir la reconnaissance qu’elles méritent. Interview avec Marie Buscatto, auteure de l’édifiant livre « Femmes du jazz »
Le bilan de l’édition 2014 de Jazz à Saint-Germain-des-Prés confirme, année après année, le succès des femmes artistes que ce festival s’attache à mettre à l’affiche : concerts à guichets fermés (ou quasiment) pour Tricia Evy, Kellylee Evans, Sofie Sörman, Youn Sun Nah, Eliane Elias, Natalia M. King… De même, les rencontres publiques programmées et animées par Helmie Bellini (voir vidéo ci-dessous), par ailleurs talentueuse chanteuse, ont pour la plupart rempli la salle mise à disposition dans le cadre d’un partenariat par le café Les éditeurs.

Nous avions observé un engouement similaire lors de l’édition 2013 de Jazz’Hum’ah à la Fête de l’Huma, pour les prestations scéniques d’Airelle Besson, Anne Paceo, Elise Caron, Laïka, Macha Gharibian, Géraldine Laurent…

Pourtant les « jazzwomen » de talent n’obtiennent pas autant de travail, ni la même médiatisation, que leurs homologues masculins.

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Pour Jessica : Grande Marche Rouge à Ducos

Contre cette barbarie machiste qui l’a tuée ce dimanche 21, qui blesse, rabaisse, prive de leurs droits des centaines de femmes au quotidien.

Rassemblons-nous pour dire que nous n’en voulons plus !

Pour une vraie politique locale de lutte contre les violences envers les femmes

Nous ne voulons plus de résignation !

 L’Union des Femmes de Martinique,

avec l’accord de sa famille, en partenariat avec l’Association La Canne

et le soutien de ses collègues,

appelle femmes et hommes à venir nombreux-ses

à une Grande Marche rouge

JEUDI 25 JANVIER – RDV A 18H

à DUCOS LIEU DE NAISSANCE ET DE VIE DE JESSICA

DEVANT L’EGLISE DE DUCOS

ATTENTION LE LIEU A CHANGE A LA DEMANDE DE LA FAMILLE

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Pétition pour la mise en place d’une véritable politique locale de lutte contre les violences envers les femmes

En Martinique, aujourd’hui, la barbarie machiste a encore frappé :

Une fois de plus, ce dimanche 21 janvier 2018, une femme est tombée chez nous, de façon horrible, sous la violence machiste ;
Une fois de trop, le meurtrier présumé est son compagnon.

 A peine 4 mois après le meurtre de Leila, nous pleurons aujourd’hui Jessica, portant à 29 le nombre de femmes assassinées depuis 1998 en Martinique.

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Encore une fois, une fois de trop, l’horreur

— Communiqué de Rita Bonheur pour l’UFM —

Nous venons d’apprendre avec stupeur et émoi l’horrible féminicide perpétré à Rivière Pilote cette nuit.

Une fois de plus, la violence s’est exercée contre une femme de façon atroce.

Une fois de trop, le meurtrier présumé est son compagnon.

Nous exprimons tout notre soutien à sa famille.

Nous ne pouvons pas, ne pourrons pas rester silencieux-ses.

Il nous faut nous mobiliser pour condamner ce meurtre machiste.

Mais aussi pour endiguer ces actes inacceptables, pour enrayer ces violences envers les femmes au quotidien qui conduisent jusqu’au meurtre.

Aucun féminicide ne doit être banalisé. Nous dirons encore et toujours NON !

NON A LA BARBARIE !

NON AUX FEMINICIDES !

Pour l’UFM

Rita Bonheur

Présidente

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La tribune signée par Deneuve est « l’expression d’un antiféminisme »

La tribune d’un collectif de 100 femmes, dont Catherine Deneuve, publiée le 9 janvier dans Le Monde, et défendant la « liberté d’importuner » a suscité de vives réactions. Des féministes, emmenées par la militante Caroline de Haas, y ont répondu par une autre tribune, publiée sur France Info, les accusant de « refermer la chape de plomb » soulevée par le scandale Weinstein et de « mépriser » les victimes de violences sexuelles.

Christine Bard, historienne, spécialiste de l’histoire du féminisme et de l’antiféminisme, a coordonné le Dictionnaire des féministes, France XVIIIe-XXIe siècles (PUF, 2017). Elle explique en quoi la tribune signée par l’actrice relève de l’antiféminisme, et observe que le mouvement #Metoo a transcendé les clivages qui traversent le féminisme.

Comment analysez-vous le propos de la tribune des 100 femmes ?

Christine Bard : Il était prévisible que la grande prise de parole à laquelle on assiste depuis plusieurs mois pour dénoncer les violences sexuelles donne lieu à ce type de réaction. Cette tribune développe une rhétorique antiféministe. Elle reprend des arguments classiques, déjà présents au XIXe siècle : l’accusation de censure, d’atteinte à la liberté sexuelle, de haine des hommes et de la sexualité, de victimisation des femmes, sans oublier l’accusation de totalitarisme.

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« 10 décembre » : Toutes et tous différent·es, mais égales et égaux en droits

— Par Culture Égalité —

Qu’est-ce que les droits humains ?

Les droits humains sont les droits fondamentaux que chaque personne possède du seul fait de sa qualité d’être humain. Ils reposent sur le principe que tous les êtres humains sont différents, mais égaux en dignité et en droits.

A quoi servent les droits humains ?

Les droits humains affirment notre droit de vivre dans la dignité qui inclut le droit à la vie, à la liberté, à la sécurité.
Tous les droits humains sont indivisibles, intimement liés et interdépendants : La remise en cause de l’un de ces droits fragilise tous les autres. Les droits humains invitent au respect mutuel. Ils nous poussent à agir afin de nous assurer que les droits des autres ne sont pas bafoués et à être vigilant·es pour ne pas discriminer les humains qui nous entourent.

Pourquoi nous engager dans la défense des droits humains ?

Violences faites aux femmes, violences économiques, discriminations, racisme, traitement inhumains infligés aux réfugié·es… En ces temps où la crise économique et les bouleversements climatiques accroissent les inégalités entre les humains, augmentent les violences sociales, où certain·es veulent nous dresser les un·es contre les autres, il nous paraît urgent de rappeler que… 
L’ÉGALITÉ ENTRE ÊTRES HUMAINS

…quelle que soit leur couleur, leur religion, leur sexe, leur orientation sexuelle, leur origine sociale ou géographique est LE principe fondateur qui garantit le respect des droits humains.

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Violences faites aux femmes: au commencement était l’inégalité nutritionnelle

— Par Christophe Carmarans —

Une étude interdisciplinaire récente suggère que l’écart de taille entre les hommes et les femmes (de 6 à 18 cm en moyenne suivant les populations) aurait pour origine l’appropriation de la meilleure nourriture par les mâles aux dépens des femelles chez les Homo Sapiens depuis la nuit des temps. Spécialiste de l’anthropologie évolutive, la chercheuse Priscille Touraille montre que ce dimorphisme sexuel de stature n’est pas une adaptation « positive » du point de vue de la sélection naturelle. Elle estime que ce sont les femmes qui devraient être aussi grandes, voire plus grandes, que les hommes. Une remise en question de la pensée commune.

Et si la première violence faite aux femmes, depuis la préhistoire, était la privation de nourriture, ou plus précisément l’inégalité nutritionnelle ? C’est ce que l’on peut déduire de la thèse qu’a soutenue Priscille Touraille, socio-anthropologue au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), une étude révolutionnaire qui mérite que l’on s’y attarde au moment où l’on célèbre ce 25 novembre la Journée internationale de la violence à l’égard des femmes, événement placé sous l’égide des Nations unies.

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Elsa Dorlin, philosopher à mains nues

— Par Par Jean Birnbaum —
Dans « Se défendre », la chercheuse rend justice à la violence que les opprimés déploient face à leurs oppresseurs. Un superbe retour à la vérité charnelle de la politique.

C’est le quotidien Ouest-France qui nous l’apprend : le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, elles étaient une quarantaine à se rassembler dans un dojo de Plougoumelen, au fond du golfe du Morbihan, pour participer à un stage (non mixte !) de krav maga. Cette technique de combat rapproché, qui attire aujourd’hui de plus en plus de femmes à travers toute la France, permet d’acquérir quelques gestes utiles si l’on veut prendre au sérieux, et à la lettre, le mot d’ordre « balance ton porc » : il s’agit de bien placer son genou pour que celui du monsieur touche terre…

L’objectif est d’apprendre à se battre mais aussi, et peut-être surtout, de désapprendre à ne pas se battre. De se forger une présence différente, donc une autre conscience de soi, et de s’inscrire ainsi, même à son insu, dans la longue lignée, l’anonyme tradition de ces corps longtemps habitués à être des proies, qui soudain se cabrent et contre-attaquent.

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Pawol Fanm

Samedi 9 décembre 2017 de 17h à 20h

Après le #balance ton porc et #meetoo beaucoup de femmes se sont manifestées en France et aux USA. Ici nous avons été nombreuses à adhérer par le biais des réseaux sociaux à apprécier ce mouvement et à dire OUI cela existe bien chez nous. Certains.es disaient : mais oui on ne peut plus draguer, être dans la séduction….oui certes mais quelle est la différence entre drague et harcèlement. Comment dire NON ? Pourquoi n’arrivons-nous pas à dire NON haut et fort ? Pourquoi notre non n’est pas entendu ? Pourquoi ne portons-nous pas plainte ?
et aussi et surtout comment faire pour que les choses changent ?
quelles actions collectives ?
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Violences infligées aux femmes : « Nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie »

Tribune. Un collectif de 100 personnalités demande au président d’augmenter le budget alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes.

Samedi 25 novembre, Emmanuel Macron l’a juré, les femmes seront bien la grande cause nationale de son quinquennat. Il a également annoncé son plan d’action pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Un discours qui se voulait symboliquement fort et promeut plusieurs mesures nouvelles, telles dix unités de psycho-traumatologie dans les centres hospitaliers ou l’augmentation des délais de prescription pour les mineurs, et reprend également des mesures existantes, comme la formation des professionnels (inscrite dans la loi depuis 2014), l’interrogation des pratiques des professionnels de santé (protocole du 5 novembre 2014) ou l’arrêt des bus de nuit à la demande (juillet 2015). Sauf que ces mesures ne sont accompagnées d’aucun financement supplémentaire.

Le budget du secrétariat d’Etat sera « sanctuarisé à son plus haut niveau », 30 millions d’euros. En 2017, il était de 29,81 millions d’euros. Les féministes mesurent l’effort sans précédent… Les crédits interministériels dédiés à l’égalité femmes-hommes passent de 400 millions à 420 millions d’euros.

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En France le salaire des hommes est 31% supérieur à celui des femmes

En 2015, les femmes ont gagné un quart de moins que les salariés masculins.

L’écart salarial entre hommes et femmes reste conséquent dans l’Hexagone, selon une étude de l’Insee portant sur les revenus salariaux de 2015 parue ce vendredi.

17 740 euros nets par an pour les femmes, contre 23 260 euros pour les hommes. En 2015, les femmes salariées ont eu en moyenne une rémunération inférieur de 24% à celle de leurs collègues masculins. C’est le triste constat que révèle une étude de l’Insee publiée ce vendredi.

[1 – (17 740 / 23 260)] X100 = 24 =>

[(23 260 / 17 740) – 1 ] x 100 = 31

LIRE AUSSI >> L’égalité salariale entre femmes et hommes évolue « beaucoup trop lentement »

Deux facteurs expliquent cette différence: des salaires moyens moins élevés et un temps de travail moyen moins important. Ainsi, l’écart de revenu salarial moyen entre femmes et hommes s’explique pour plus des deux tiers par des écarts de salaire en équivalent temps plein (EQTP) et pour moins d’un tiers par des différences de volume de travail.

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« Macron, les femmes et l’Afrique : un discours de sélection sexuelle et de triage colonial »

— Par Elsa Dorlin —

La philosophe Elsa Dorlin répond au président français sur sa rhétorique « féministe », qu’elle estime douteuse, et sur ses préjugés sur la surnatalité du continent.

Les propos sur la natalité en Afrique tenus par Emmanuel Macron lors du sommet du G20 à Hambourg, le 8 juillet, ont été quasi unanimement qualifiés de racistes. Le président français s’est-il ressaisi au Burkina Faso le 28 novembre ? Non, il a sciemment abordé de nouveau le sujet, sous une autre forme, et il s’agit ici de comprendre pourquoi ; pourquoi aurait-il été trop coûteux de renoncer à parler des « femmes africaines », qui ne sont qu’un butin rhétorique cher à la politique française ?

Les termes utilisés à Hambourg par le chef d’Etat pour appréhender cette question étaient marqués d’un passé impérial qui continue d’imposer l’ordre du discours sur « l’Afrique ». En parlant de « défi civilisationnel », Emmanuel Macron comprenait les enjeux de la « transition démographique » et, en la matière, il rendait hommage à l’un de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy, qui, dans l’amphithéâtre de la prestigieuse université Cheikh Anta Diop de Dakar, s’était senti totalement légitime d’expliquer à « l’homme africain » comment s’extraire du temps cyclique de la nature, où il n’y a pas de place ne serait-ce que pour « l’idée du progrès ».

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L’onde de choc #metoo secoue les Etats-Unis

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, samedi 25 novembre,  » Le Monde  » décrypte les répercussions de l’affaire Weinstein, qui a déclenché une cascade de révélations dans le monde du spectacle, des médias et de la politique

La chaîne CBS s’est voulue exemplaire. Quelques heures après la parution des premières accusations de comportement déplacé portées par huit femmes dans le Washington Post, elle suspendait Charlie Rose, le présentateur vedette de son journal du matin. Dès le lendemain, le journaliste était licencié. Dans leur première émission sans leur partenaire, mardi 21 novembre, ses deux coprésentatrices, Norah O’Donnell et Gayle King, ont affiché un professionnalisme sans faille, bien que l’affaire les affecte personnellement.

 » Soyons parfaitement clairs, a dit la première. Il n’y a aucune excuse pour ce comportement supposé. C’est inacceptable. Point à la ligne.  » En moins de vingt-quatre heures, Charlie Rose, quarante-trois ans de carrière, véritable icône du journalisme de télévision aux Etats-Unis, était tombé du piédestal où il trônait depuis une vingtaine d’années.

Aussitôt, les féministes ont dressé la liste des successeurs potentiels de l’homme -déchu.

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En Suède, le mouvement anti-harcèlement est comparé à l’obtention du droit de vote par les femmes

— Par Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale) —

« L’impact mondial de l’affaire Weinstein », 4/7. Après les actrices et les comédiennes, qui ont dénoncé la violence, des milliers de femmes sortent du silence.
Un « tsunami », une « révolution », un virage « historique ». En Suède, aucun mot ne semble trop fort pour qualifier la gigantesque déferlante qui balaie le royaume scandinave, depuis plus d’un mois, sans le moindre signe d’essoufflement, emportant tout sur son passage : les violences faites aux femmes, les agressions sexuelles, le harcèlement, mais aussi le machisme et le sexisme, ces blagues lourdes qui ne font rire que ceux qui les prononcent, les sifflements dans la rue et toutes ces manifestations quotidiennes de la domination masculine… Certaines n’hésitent pas à comparer le mois de novembre 2017 à l’obtention du droit de vote par les femmes en 1919.

Si l’affaire Harvey Weinstein a fait jaillir l’étincelle mettant le feu aux poudres, l’explosion s’est produite le 9 novembre, quand 456 actrices (désormais 703) signent une tribune dans le quotidien Svenska Dagbladet, où elles dénoncent collectivement le harcèlement et les violences dont elles sont victimes et la « culture du silence » qui règne sur les plateaux de cinéma et les planches des théâtres.

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