— Par Jean-Christophe Le Duigou —
L’auteur reconstitue le processus qui a conduit à la construction d’un nouvel ordre dans lequel tout semble se plier à l’économique et invite à renouer avec « l’économie politique ».
« À quoi sert un économiste », de Mariana Heredia. Éditions la Découverte, 2014, 245 pages, 17 euros.D’où vient le rôle grandissant des économistes dans les affaires publiques ? Plusieurs auteurs se sont essayés, ces dernières années, à l’analyse de ce phénomène. La sociologue Maria Heredia, qui a soutenu sa thèse à l’École des hautes études en sciences sociales et enseigne en Argentine, sans rien lâcher d’un discours critique sur le néolibéralisme, cherche à appréhender à son tour cette économicisation de plus en plus poussée du discours public.

La nécessité de discussions voire de négociations entre les différents acteurs de l’activité touristique, parmi lesquels bien entendu les salariés et leurs organisations, ne fait pas l’ombre d’un doute à un moment où le contraste est aussi net entre les proclamations sur la « vocation touristique » de notre pays et la situation réelle marquée par les fermetures d’hôtels, les licenciements, les volontés de s’en prendre aux acquis des salariés et la démotivation évidente de certains acteurs.
La négociation va pouvoir entrer dans le vif du sujet. Mercredi 12 février, à la veille d’une nouvelle séance de discussion, le Medef a envoyé aux syndicats ses propositions de réforme de l’assurance-chômage. Si les partenaires sociaux ont jusqu’à fin mars pour trouver un accord, les idées patronales, dévoilées par Les Echos, promettent de tendre les discussions, tant certaines sont explosives.
À propos de trois siècles de théories sur les crises dans toutes les écoles de pensée économique, nous avons vu
Depuis plus de trente ans, un courant de pensée domine en économie : c’est l’idéologie scientifique « néoclassique », qui croit à un « équilibre général des marchés » et entretient des liaisons très étroites avec le néolibéralisme. Pourtant, le fait est – incroyable, mais vrai ! – qu’il n’existe pas, à l’intérieur du courant dominant, de théorie de la crise. En clair, l’idéologie du capitalisme non seulement ne prend pas la crise pour objet d’étude, mais encore n’est pas en mesure d’expliquer la crise du capitalisme réellement existant. Les rares économistes orthodoxes qui s’y intéressent l’analysent d’ailleurs à partir de facteurs toujours extérieurs aux marchés, venant perturber les mécanismes de correction automatique par les prix : syndicats « archaïques », interventions de l’État, « bugs » informatiques, fraudes de traders isolés… Mais pour eux, la concentration de la propriété privée et la logique de maximisation du profit individuel ne sont pas des problèmes.
La sortie de crise du conflit de l’essence est intéressante à de nombreux égards. Par exemple, avant la crise, nous croyions savoir des choses sur la fixation des prix de l’essence que nous ne savions pas vraiment. Et nous ignorions beaucoup de choses dont nous sommes certains aujourd’hui à savoir qu’a notre sens cette crise n’est pas finie et qu’elle rebondira mais sous une autre forme . En bref, la crise n’est donc plus observable. Mais elle n’a pas disparu pour autant. Elle est devenue souterraine. Nous avons dû entièrement revoir un grand nombre de nos hypothèses notamment sur une baisse annoncée du prix de l’essence pour le consommateur . Mais nous avons beaucoup appris non sur la stratégie à venir de la SARA qui demeure opaque , mais dans le domaine des revenus des pétroliers , dont la corrélation réside dans le système des prix réglementés.
Le projet de loi « démocratie sociale » qui sera en discussion au Parlement en février comporte un cavalier législatif qui est une réforme dangereuse pour l’inspection du travail.
Depuis le mercredi 29 janvier à minuit les gérants ont fermé boutique pour protester contre les arrêtés de méthode découlant des décrets de Victorin Lurel. L’annonce faite depuis la France le 27 janvier a entraîné une réaction de panique dans la population qui a pris d’assaut les stations services le même jour. Les conséquences pour nous salariés, ce sont des journées de surtravail, avec des poignets enflés, avec du stress et la respiration de 4 fois plus de gaz et produits polluants que d’habitude…
Alors que la respiration économique de la Guadeloupe est bloquée du fait du conflit de l’essence, notre association, le Collectif Vigilance citoyenne, s’étonne du silence de la classe politique guadeloupéenne. Nous pensons que la société civile, concernée au premier chef, doit faire de toute urgence entendre sa voix et participer au débat car ce conflit ne peut plus durer. Certes, plusieurs associations ou organisations se sont déjà exprimées à ce sujet, mais n’est-il pas nécessaire d’unir nos voix après une concertation indispensable ?
L’Insee vient de publier les résultats du bilan démographique de 2013. L’espérance de vie augmente légèrement, 85 ans pour les femmes et près de 79 ans pour les hommes. La fécondité de l’année reste stable, autour de 2 enfants par femme. Au final, la population continue à augmenter légèrement et notre pays, avec environ 800 000 naissances par an, peut programmer aisément les investissements à faire du fait de cette stabilité du nombre de naissances depuis des décennies. Le point négatif serait la mortalité infantile qui ne décroît plus depuis plusieurs années, alors que de nombreux pays européens ont maintenant de meilleurs résultats que la France. Tout irait donc, à peu près, pour le mieux.
La nouvelle gouvernance du Conseil Général se fait taper sur les doigts et a le bec dans l’eau.
La situation de la Martinique se dégrade de plus en plus avec des grèves à répétition sans que l’horizon soit dégagé.
Discours prononcé le 7 janvier 2014 à l’Assemblée Nationale par Jean-Philippe Nilor, Député de la Martinique, à l’occasion de la discussion du projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt.
Une étude met en évidence cette pratique frauduleuse et difficilement détectable qui alourdit la facture pour le consommateur.
L’inventaire à la Prévert des projets abandonnés ou différés aura laissé le « milieu » sans voix. On l’avait pourtant connu plus revendicatif. Peut-être le deuxième temps de l’exception culturelle devait-il commencer ainsi, rompant avec le registre émotif et quasi religieux du discours culturel pour tenter d’inventer un autre projet.
Le redressement se confirme au tournant de l’année 2013-2014, mais il ne se produit pas partout au même rythme. Dans les économies avancées, les Etats-Unis et le Royaume-Uni sortent du lot. » L’investissement y est soutenu, les carnets de commandes sont pleins, l’emploi augmente et l’industrie repart. C’est une vraie reprise « , analyse Patrick Artus, économiste en chef de Natixis. Ailleurs, en particulier dans la zone euro, la reprise est » poussive » même si les grands pays devraient tous renouer avec la croissance. Dans les pays émergents, qui, observait mi-décembre 2013 Denis Ferrand (Coe-Rexecode), » ont encore contribué à près des trois quarts de la croissance mondiale au troisième trimestre 2013 « , l’activité a plutôt résisté en Asie à partir du sursaut chinois de l’été et ralenti ailleurs. Ces divergences devraient durer.
Le gouvernement a élaboré un projet de décret sur la fixation des prix des carburants qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2014.
Au début du XXIe siècle, reviennent au premier plan les préoccupations sur les crises dans le capitalisme, après l’effondrement des idées sur le déni de leur importance et de leur caractère nécessaire, en raison de l’exacerbation des crises mondiales depuis 2008. Ainsi, le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, dans le Triomphe de la cupidité (2010), a pu déclarer : « Si la nouvelle économie et la théorie économique n’avaient pas totalement anéanti les fluctuations économiques, elles les avaient domptées. Du moins le disait-on. La grande récession a pulvérisé ces illusions en 2008… Des idées bien établies sur la théorie économique (…) sont tombées dans l’abîme. » Il propose de revenir à Keynes et à son principe d’« insuffisance de la demande globale ». Mais la question est bien plus complexe. Il convient, pour examiner cette complexité, de revisiter l’ensemble des théories sur les bases de la suraccumulation du capital et des crises périodiques plus ou moins décennales, sur trois siècles de pensée économique.
Dans la grande majorité des pays industrialisés, les taux de croissance sont en baisse depuis quarante ans. Pour les générations nées après les « trente glorieuses » – un Français sur deux –, les appels au retour d’une « croissance forte » semblent désuets et irréalistes. D’autant plus que les taux de croissance des décennies à venir pourraient être plus faibles encore que lors des décennies passées, pour au moins quatre raisons.