— Par François Bonnet —
L’euro a accouché d’un monstre politique. L’humiliant accord imposé à Alexis Tsipras le démontre une fois encore: il n’est pas de marges de manœuvre politiques possibles dans une zone monétaire devenue l’otage des idéologues du libéralisme.
Depuis dimanche soir, le hashstag #ThisIsaCoup est l’un des plus suivis sur Twitter. De l’économiste Prix Nobel Paul Krugman à l’ancien ministre grec Yanis Varoufakis, en passant par le souverainiste français Nicolas Dupont-Aignant, le #CestUnCoup canalise les indignations contre l’accord imposé par les Européens à la Grèce en échange de son sauvetage financier.
Coup d’Etat? L’expression peut cristalliser les désaccords mais une chose n’est guère contestable: les «institutions européennes» ont bel et bien décidé de prendre le pouvoir en Grèce. La proposition du socialiste allemand Martin Schulz, président du parlement européen, d’installer «un gouvernement de technocrates» à Athènes s’est ainsi réalisée de fait, au terme d’un week end de négociations qui a vu l’Allemagne imposer de bout en bout sa ligne.
C’est la vraie démonstration de ce week end: la zone euro et ses présumés critères de gestion ont accouché d’un monstre politique.

Tribune libre dans The Guardian
Bénéficiaire d’une retraite chapeau de 299.000€ par an pour avoir passé moins de six ans à la tête de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin plaide dans «Les Echos» pour de nouveaux cadeaux aux entreprises du CAC 40. Au moins sait-il à quoi sert une partie des cadeaux versés au patronat par le gouvernement de Valls et de Hollande.
L’austérité sans fin que l’Europe impose au peuple grec ne fonctionne pas. La Grèce vient d’exprimer haut et fort son refus de nouvelles mesures. Comme beaucoup le pressentaient, les exigences financières de l’Europe ont donné l’estoc à l’économie grecque, font s’envoler la courbe du chômage, s’effondrer le système bancaire, et n’ont fait qu’empirer le problème de la dette qui a atteint le taux mirobolant de 175 % du PIB. Aujourd’hui, l’économie stagne, les recettes fiscales sont au plus bas, la production et l’emploi sont déprimés, et les entreprises manquent de capitaux.
Saluons d’abord cette éclosion de courage – en dépit de toutes les pressions et de tous les excès de langage – afin de faire face à une tentative consistant à réduire un peuple à l’impuissance et à l’acquiescement aux injonctions des puissants. Ces injonctions les plus folles, les plus irresponsables et les plus perverses constituaient un curieux mélange d’irrespect et de cruauté qui méritaient d’être rejeté par le peuple grec.
Tribune de Philippe Pierre-Charles, secrétaire général CDMT
NEW YORK – La dispute et l’acrimonie qui vont croissantes au sein de l’Europe pourraient passer aux yeux d’un observateur extérieur pour le résultat inévitable de la fin de partie peu amène entre la Grèce et ses créanciers. Les dirigeants européens finissent par exposer au grand jour la véritable nature du conflit autour de la dette grecque, et cela n’a rien de plaisant : il s’agit bien plus une question de pouvoir et de démocratie que d’argent et d’économie.
Pas de données pour les DOM-TOM
uberisation \ féminin : (Néologisme) adoption d’un modèle de commerce consistant à mettre des ressources à disposition des clients depuis leurs smartphones, à tout moment et sans délai.
— Par Thomas Lemahieu —
La dette publique grecque représente aujourd’hui 321 milliards d’euros, soit 181 % du PIB grec. La majeure partie de cette dette (195 milliards) est due directement ou indirectement (via le Fonds européen de stabilité financière) aux autres États européens, tandis que 32 milliards sont dus au FMI et 27 milliards à la BCE. Suite au transfert massif des créances du secteur privé vers le secteur public en 2012, les créanciers privés ne détiennent plus qu’une faible part de la dette.
Plus que quelques mois avant la mise en service du Transport en Commun en Site Propre ! Voici les réponses aux questions que vous devez vous poser en tant que futurs usagers.
C’est un « défi » adressé à Air France, d’après
Selon une étude, les femmes restent plus exposées à la précarité que leurs homologues masculins
— Entretien de Nadjib Touaibia avec Eric Toussaint —
Plus les riches s’enrichissent, plus faible est la croissance. Moins il y a de syndiqués, plus le revenu des 1% les plus riches augmente. Et la flexibilisation du travail accroît les inégalités. A contre-pied total de sa politique, des économistes du FMI publient une étude appelant à la redistribution des richesses.
Dans la conjoncture économique actuelle, les mesures visant à favoriser les échanges commerciaux entre la Martinique et son environnement régional (confère le président de la République lors de sa visite), rendent nécessaire de créer un dispositif fiscal lui aussi favorable à la facilitation des échanges commerciaux.
D’après
Le gouvernement égyptien a commandé 20.000 maisons « imprimées », et les premières voitures ainsi créées arrivent à des prix défiant toute concurrence. La révolution industrielle, depuis longtemps pressentie, de l’impression 3D devient concrète et elle est économique, écologique, mais elle va être aussi couteuse en termes d’emplois.
LE SCAN ÉCO – La crise a éclaté il y a déjà sept ans. Pourtant, dans les pays développés de l’OCDE, les jeunes sont toujours plus au chômage ou en dehors du système éducatif. Malgré le papy boom qui s’installe, les problèmes ne vont pas disparaître. État des lieux en graphiques.