Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
— Par Qu Dongyu — Directeur-General de la FAO
Je suis réconforté de constater que le monde accorde de plus en plus d’attention à la question des pertes et du gaspillage alimentaires et appelle à une action plus résolue pour y remédier. La prise de conscience croissante et la multiplication des appels à l’action sont enracinées dans les fortes connotations morales négatives associées aux pertes et au gaspillage d’aliments. Celles-ci reposent en partie sur le fait que la perte de nourriture implique une pression inutile sur l’environnement et les ressources naturelles qui ont été utilisées pour la produire. Cela signifie essentiellement que les ressources en terres et en eau ont été gaspillées, la pollution créée et les gaz à effet de serre (GES) émis inutilement. Je me demande aussi souvent comment nous pouvons permettre de jeter de la nourriture lorsque plus de 820 millions de personnes dans le monde continuent d’avoir faim chaque jour.
L’attention internationale sur la question des pertes et du gaspillage alimentaires est clairement reflétée dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030.