Catégorie : Echos d’éco

Assises de l’outre-mer : Et si la France ne veut plus payer la facture !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Depuis l’avènement de la crise des finances publiques, les collectivités territoriales évoluent dans un univers financier très difficile. Aujourd’hui, la quasi intégralité des communes de la Guadeloupe et de la Martinique sont dans le rouge. La cour  des comptes pointe des « négligences graves » dans les finances des communes des deux îles. Et un haut fonctionnaire de la cour des comptes de s’indigner : «Arrêtons de perdre du temps et de l’argent sur les DOM TOM, cela fait des années que cela dure. Et tout ce que j’entends est qu’ils veulent plus d’argent mais qu’ils rechignent à faire des réformes statutaires pour changer la donne actuelle d’une économie perpétuellement sous perfusion financière de la France. Qu’ils fassent leurs réformes et qu’ils en assument les conséquences !» On ne pourrait être plus explicite du nouvel état d’esprit qui prévaut dans les hautes sphères de la politique et de l’administration française. Après avoir vu leur situation financière se dégrader dès 2012 avec la baisse des dotations, les administrations locales vont devoir faire face à une période qui s’ouvre avec le président Macron, bien plus contraignante, en raison de la raréfaction des fonds publics.

→   Lire Plus

Le calvaire des victimes d’esclavage moderne au Brésil

Ismauir de Sousa a passé trente ans dans des fermes du nord du Brésil, sous-alimenté, soumis à des journées de travail harassantes, dormant sous des bâches en plastique et buvant la même eau que les animaux.

Son cauchemar a pris fin en 2003, mais ses souvenirs sont à fleur de peau, en pleine polémique autour d’une ordonnance du gouvernement qui assouplit les normes régissant la lutte contre l’esclavage moderne.

« Les conditions de travail étaient si mauvaises que la souffrance commençait dès que je sortais de chez moi », confie Ismauir, 58 ans, lors d’entretien à l’AFP par téléphone.

L’ordonnance, publiée le 16 octobre, redéfinit le concept d’esclavage moderne, le limitant presque exclusivement aux situations de privation de la liberté.

Mais le texte ne prend plus en compte les notions de conditions dégradantes, ce qui placerait les fermiers chez qui travaillait Ismauir hors d’atteinte des sanctions.

Son application a été suspendue par une juge de la Cour suprême la semaine dernière, après une avalanche de critiques aussi bien au Brésil que de la part de institutions internationales, comme l’ONU et l’OIT.

→   Lire Plus

Carte grise : toutes les démarches en ligne à partir du 6 novembre 2017

Vous souhaitez refaire votre carte grise ou simplement modifier l’adresse mentionnée dessus ? Vous achetez un véhicule d’occasion ? À partir du 6 novembre 2017, toutes les démarches de certificat d’immatriculation (ex carte grise) se feront en ligne et non plus aux guichets des préfectures.

Pour effectuer ces démarches dans les meilleures conditions, il vous faut donc être équipé d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone, d’une connexion internet et d’un dispositif de copie numérique (scanner, appareil photo numérique…).

À partir de là, vous devrez soit créer un compte sur le site internet de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) , soit utiliser votre connexion France connect sachant que certaines démarches nécessiteront obligatoirement de passer par France connect.

Comme cela est possible actuellement en cas d’immatriculation d’un véhicule neuf par exemple, vous pourrez continuer à passer par un professionnel de l’automobile habilité pour effectuer certaines démarches à votre place.

Attention :

Si vous n’êtes pas équipé ou si vous éprouvez des difficultés dans l’usage de ces nouveaux outils numériques, des points d’accueil seront mis en place en préfecture où des médiateurs pourront vous aider dans vos démarches en ligne.

→   Lire Plus

Voyager avec Air Antilles comporte des risques

— Par A3C (*)—

Désirant se rendre à Miami avec son épouse, monsieur Jxxx. achète deux billets auprès d’ Air Antilles, pour un montant de 229,52€ (dont 10 euros de réservation. Si, si !…).

L’avion de cette compagnie doit décoller le 30 juin 2017 à 8h50 de Fort-de-France pour l’aéroport de Juliana à Saint Martin. Là, les époux Jxxx. doivent prendre une correspondance d’American Air Lines pour Miami.

Le 8 juin 2017, monsieur Jxxx. reçois un sms anonyme sur son téléphone portable l’informant que son vol de 8h50mn était avancé à 6h45 mn le même jour sans autre précision.

Le 26 juin 2017, 4 jours avant le départ, monsieur Jxxx décide d’en avoir le cœur net et se rend au guichet d’Air Antilles à l’aéroport Aimé Césaire. Il y découvre brutalement que le vol atterrit à Grand Case – en partie française – et non à Juliana comme prévu initialement et comme indiqué sur les billets. Il est vrai que les récépissés factures des billets, ne précisent pas l’aéroport mais l’île…comme s’il était anodin d’arriver en partie néerlandaise ou française lorsqu’on a une correspondance à prendre !

→   Lire Plus

Et si demain , un monde sans travail aux Antilles ?

L’urgence est d’anticiper dès aujourd’hui la société que nous voulons pour demain !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —
Dans le contexte actuel de crise et d’incertitude, d’un monde en accélération et en complète transformation, un certain nombre d’intellectuels Antillais sont aujourd’hui inaudibles sur les enjeux de demain . À quelles conditions peuvent-ils encore nous apporter un éclairage sur les mutations actuelles de la société guadeloupéenne et martiniquaise ?

 

Hier soir mercredi 11 octobre 2017 , France 5 a diffusé le documentaire « Un monde sans travail » qui interroge les mutations d’une société confrontée à l’automatisation croissante du travail. Alarmiste mais édifiant.
Les technologies vont-elles détruire le travail ? Cette question tourmente les hommes depuis les débuts de l’ère industrielle. La machine à vapeur, l’électricité, l’automobile ont remplacé des millions d’ouvriers… mais, toujours, de nouveaux postes sont apparus. Aujourd’hui, les stupéfiants progrès de l’intelligence artificielle vont confronter la société à un terrible défi. Dans la décennie qui vient, robots et ordinateurs intelligents vont générer un chômage sans précédent. Comme les machines ont remplacé les ouvriers, des programmes informatiques pourraient se substituer aux employés de bureau.

→   Lire Plus

Guadeloupe : et demain?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Aujourd’hui, la Guadeloupe est déjà confrontée à de nombreux challenges. Et demain? Quels seront les enjeux auxquels nous devrons faire face ?
Nous devons mieux comprendre les défis auxquels seront confrontées, dans leur diversité, les guadeloupéens dans les années à venir . La réflexion sur l’avenir et le développement de visions de demain revêtent une importance croissante à tous les niveaux. La connaissance des problèmes déterminera l’avenir de la Guadeloupe .
Rarement le débat public en Guadeloupe aura été à ce point dépourvu de fond, inapte à aborder les problèmes majeurs auxquels la société guadeloupéenne est confrontée et continuera de l’être dans les années qui viennent.Le monde actuel que nous connaissons est déja l’ancien monde. On est tétanisé car on essaie de sauver l’ancien monde de la départementalisation parce qu’on a peur du nouveau. Pour citer l’écrivain communiste italien Antonio Gramsci, « il y a crise quand l’ancien monde ne veut pas mourir et que le nouveau monde ne parvient pas à naître ». En effet, le mode de vie de départementalisation inventé à la fin de la guerre 39-45 n’a rien à voir avec ce qui existait depuis des centaines d’années. En

→   Lire Plus

Baisse de fréquentation: inquiétudes en Guadeloupe et en Martinique

Bien moins touchées que Saint-Martin par les récents ouragans, les îles de Guadeloupe et Martinique craignent un « amalgame » et veulent rassurer les touristes dont les réservations sont en repli dans toute la zone caraïbe. « Juste après Irma, on a eu un arrêt immédiat des réservations, et ça ne reprend pas. C’est totalement irrationnel, car il y a eu peu de dégâts en Guadeloupe », déplore à l’AFP Yves Brossard, gérant de deux résidences de tourisme dans l’archipel.

« Les vacanciers peuvent venir dès demain, tout est opérationnel! Mais les gens n’ont souvent pas conscience de la grande distance entre les îles des Caraïbes. Et du fait qu’à 50 km près, un cyclone peut vous épargner », souligne-t-il sur son stand au Salon du tourisme Top Resa (26-29 septembre).

→   Lire Plus

Produits Bio: « Que Choisir » dénonce les tarifs et les marges

Les fruits et légumes bio restent en moyenne 79% plus chers que leurs équivalents en agriculture conventionnelle, des tarifs prohibitifs pour les plus modestes et qui proviennent en grande partie de « sur-marges » pratiquées par les distributeurs, dénonce mardi l’UFC-Que Choisir. Une étude menée par l’association de consommateurs sur 1.541 magasins montre que le prix d’une consommation annuelle en fruits et légumes bio revient pour un ménage français en moyenne à 660 euros, contre 368 euros pour le conventionnel.

« Si les coûts de production sont plus élevés en bio (rendements plus faibles, main d’oeuvre relativement plus importante …), ceci n’explique qu’à peine la moitié du surcoût pour les consommateurs » dont « 46% provient en réalité des +sur-marges+ réalisées sur le bio par les grandes surfaces », indique l’UFC dans un communiqué.

→   Lire Plus

Plusieurs maires de Martinique se mobilisent contre la baisse des contrats aidés

Des élus martiniquais ont protesté mercredi à la préfecture de Fort-de-France contre la diminution du nombre de  aidés, qu’ils ont jugée « inacceptable et surtout intenable ».
Plusieurs maires de communes martiniquaises ont pénétré dans la préfecture de Fort-de-France pour réclamer des réponses du nouveau préfet Franck Robine. Entre 2.300 et 2.500 contrats aidés sont menacés en Martinique. Cette décision est « inacceptable et surtout intenable tant elle va dégrader la situation sociale », ont dit plusieurs maires et adjoints au préfet. « C’est aussi et surtout un nouveau coup dur pour nos services municipaux qui font traditionnellement appel aux emplois aidés pour remplir certaines missions de service public », a affirmé Maurice Antiste, sénateur-maire du François, à 20 km de Fort-de-France sur la côte atlantique.
« C’est surtout dans cette période de pré-rentrée scolaire que mes collègues utilisaient davantage ce dispositif. Si ça se confirme, nous aurons de sérieux problèmes d’encadrement dans les écoles. Sans oublier le monde associatif qui s’appuie sur les contrats aidés pour mener à bien ses activités », a-t-il ajouté.
Les élus ont réaffirmé leur souhait que ces contrats, utilisés partout dans les services municipaux, soient reconduits.

→   Lire Plus

Taux de chômage en Martinique : 65% plus élévé que celui de l’hexagone!

Avec un taux de demandeurs d’emplois des catégories A,B,C de 34% la Martinique bat des records. Fin juillet ils étaient 52 940 à rechercher un emploi pour une population active de 155 600 (52 940/155 600 = 34%). Le même calcul à la même date pour l’hexagone ( 5,9 / 28,7)  donne un nombre de 20.55% soit un écart de 13,45 points de pourcentage ou si l’on préfère un taux de demandeurs d’emplois par rapport à la population active  65.5% plus élévé en Martinique.

Fin juillet 2017, en Martinique, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établità 42 530. Ce nombre augmente de 1,1 % sur trois mois (soit +470 personnes). Il diminue de 0,3 % sur un mois et progresse de 0,8 sur un an. Avec une population active de 155 600 ( ) cela fait un taux : 27.34 % à comparer avec la France métropolitaine ( population active : 28.7 millions/ chômeurs de catégorie A : 5,9 millions): 13.24%. Un taux deux fois moindre!

La population de la Martinique est estimée à 378 243 habitants.

→   Lire Plus

Œufs contaminés : nouvelle dérive de l’agro-industrie ?

— par La Confédération Paysanne —
Le scandale des œufs contaminés au Fipronil, qui a éclaté la semaine dernière, prend chaque jour plus d’ampleur. Nous découvrons qu’il touche aujourd’hui la France. En réalité, ce scandale n’est pas seulement celui de la filière œuf, c’est bien celui de tout un système, celui de l’agro-industrie et du modèle économique de libre-échange dans lequel elle prospère.

Dans ce jeu fait de concurrence souvent déloyale et de tricherie généralisée, toutes les parties sont fautives. Des entreprises qui, aux règles sanitaires, préfèrent leur chiffre d’affaire et n’hésitent pas à commercialiser des produits frauduleux. Des Etats qui, sous couvert de compétitivité et de performance économique, se rendent coupable de laxisme voire de complicité avec ces entreprises. Enfin, des importateurs qui, pour baisser toujours plus les prix d’achat, préfèrent importer de l’étranger des œufs à la qualité incertaine, au mépris de la production paysanne de très grande qualité qui existe dans notre pays.

Les perdants eux, sont toujours les mêmes. Les producteurs, sur lesquels s’exerce la pression sans limite de la compétitivité économique. Les animaux, considérés comme de simples générateurs de matière première agricole, et que l’on n’hésite pas à abattre par millions lorsqu’ils ne sont plus rentables.

→   Lire Plus

Assises de l’Outremer : vers un nouveau modèle de développement ?

— Par Jean-Marie Nol —

Avec les assises de l’outre-mer envisagées par le gouvernement , s’achemine -t-on vers un nouveau type de modèle économique et social de développement ?

En 2017/2018, les assises des outre-mer seront à l’agenda du gouvernement. Ces assises des outre-mer, vont être lancées fin septembre 2017 et devraient durer un peu moins d’un an pour une restitution et une synthèse au deuxième trimestre 2018 et qui seront consignées dans un « livre bleu ». Les assises seront organisées dans chaque territoire ultramarin et mettront autour de la table l’Etat et ses administrations, les élus, les syndicats, les professionnels, les associations, les citoyens et les médias. Mais pourquoi des assises après des états généraux des outre-mer, comme ceux organisés en 2009 par Nicolas Sarkozy et qui avaient débouché sur… pas grand-chose. Tout simplement parce que les territoires d’outre – mer à l’instar des Français doutent !

Aujourd’hui, les Français d’outre- mer doutent.

Ils doutent de leur capacité à surmonter la crise actuelle, ils doutent du retour de la croissance après 7 ans de stagnation et ce depuis la crise sociale de 2009, voire même pour certains de son bien fondé.

→   Lire Plus

Air France et le mépris des passagers caribéens ?

— Par A3C —
L’avion d’Air France pour lequel l’enregistrement initial été prévu vendredi 7 juillet à 17h30 au plus tard a finalement vu son départ repoussé pour la fin de soirée, puis la toute fin de soirée et finalement annulé.

Finalement pour au moins certains passagers dont Mme X, le vol est prévu pour un départ à 21h15… le dimanche 9 juillet 2017 ! Deux jours plus tard !

Mme X perd donc la somme versé pour la chambre d’hôtel prévue à son arrivée dans l’attente d’une correspondance le dimanche 9 juillet au matin. Elle perd également le vol qu’elle avait réservé – avec Air France pour se rendre à Dublin où elle était attendue pour un séminaire débutant tôt lundi 10 au matin. Or un départ le dimanche place l’arrivée le lundi à 11h à Paris vue l’heure tardive de départ ! Une arrivée à Dublin risque fort de se passer au mieux dans l’après-midi ….s’il y a des places dans l’avion !

L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe élève une virulente protestation contre la manière dont les choses se sont passées.

→   Lire Plus

Soldes : le vrai du faux

Alors que les soldes d’été vont commencer mercredi 28 juin 2017 dans l’hexagone ( Guyane et Martinique du 5 octobre au 15 novembre 2017, Guadeloupe du 30 septembre au 10 novembre 2017), que faut-il savoir en matière de réglementation ? L’Institut national de la consommation (INC) fait le point pour démêler le vrai du faux dans certaines situations courantes.

1) « Sur internet, je peux faire les soldes avant la date et l’heure officielles prévues pour les magasins. »

Faux ! Les sites de vente en ligne sont soumis à la même réglementation que les magasins.

2) « J’ai acheté un pantalon soldé mais la taille ne convient pas. Il n’est pas possible de procéder à un échange ou de se faire rembourser. »

Vrai parfois. En cas d’achat en magasin, il n’est pas possible d’exiger le remboursement ou l’échange d’un article soldé. Cependant, le vendeur peut accepter en faisant un geste commercial.

3) « L’objet que je souhaite acheter bénéficie d’un important rabais. Je vais forcément faire une bonne affaire. »

Faux ! L’annonce d’un rabais n’implique pas forcément un prix intéressant.

→   Lire Plus

La préférence régionale à l’emploi en question ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Une étude récente de l’Insee indique que 48% des jeunes mettent plus d’un an et plus  pour trouver leur premier emploi stable et jusqu’en 2020, environ 1200 jeunes actifs de niveau Bac + 2 à Bac +5 devraient faire leur entrée chaque année sur le marché du travail de chacune des deux îles des Antilles.  L’étude de l’Insee révèle par ailleurs que les natifs diplômés ou étudiants du supérieur sont très mobiles. En effet, plus de 61% d’entre  eux résident dans une autre région que celle de leur naissance, contre 40% au niveau national. Aux Antilles en 2017, cette mobilité atteint les 49%.  

Le niveau d’études aux Antilles est largement en hausse et il n’existe, à ce jour, peu ou pas de programmes qui concernent l’accompagnement des jeunes diplômés vers leur premier emploi. Ceci constitue un réel problème tant pour la Guadeloupe que la Martinique.  Ils sont jeunes, ils sont Guadeloupéens ou Martiniquais, ils sont diplômés… Mais ne trouvent pas de boulot en Guadeloupe et Martinique. « Nous sommes tous titulaires de diplômes allant du Bac jusqu’au doctorat.

→   Lire Plus

Changements sociaux et absence de dynamiques politiques aux Antilles !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

Notre vie sera très bientôt chamboulée et nous n’en sommes toujours pas conscients !

Toujours plus loin, toujours plus haut. Dans les années 1970/80 on regardait l’an 2000 comme une date mythique, une date de frayeur  à laquelle on allait basculer dans une autre dimension, celle du loup Européen qui allait nous dévorer tout cru  . Le hic c’est que le loup n’y est pas, mais c’est bel et bien un autre chose d’indéfinissable, tel le numérique qui devrait également nous  faire peur.  Le futur, c’est déjà demain. Les principales inventions ont eu lieu dans la deuxième partie du siècle dernier. On sait qu’il y aura une formidable accélération d’ici les années 2030. De la photo au livre en passant par Internet, la musique et le cinéma, le numérique apporte un véritable bouleversement dans notre société, avec l’image en fer de lance. Aujourd’hui, 70 % des guadeloupéens et martiniquais sont connectés à Internet et au moins 53 % d’entre eux déclarent qu’ils ne peuvent plus s’en passer, de plus les besoins et les comportements évoluent sans cesse.

→   Lire Plus

Suppression des frais d’itinérance dans l’Union européenne à partir du 15 juin 2017

À partir du 15 juin 2017, les Européens n’auront plus de frais d’itinérance à payer quand ils se déplaceront dans l’Union européenne (UE).

Rappel : Les appels passés depuis le pays d’origine vers un autre pays de l’UE continuent d’être facturés selon une tarification spécifique, variable selon les opérateurs.

Les frais d’itinérance sont les surcoûts que les opérateurs de télécommunications imposent à leurs abonnés lorsqu’ils utilisent leur appareil mobile dans un autre pays de l’UE.

En effet, l’itinérance (en anglais roaming) est une fonctionnalité qui permet d’utiliser son téléphone mobile, son smartphone ou sa tablette via un opérateur différent de celui auquel on est abonné.

Ainsi, à partir du 15 juin 2017, lorsqu’ils seront en déplacement dans l’UE, les consommateurs (particuliers et entreprises) verront leurs appels, SMS et données mobiles facturés au même tarif que lorsqu’ils se trouvent dans leur pays.

Toutefois, en cas de dépassement des volumes contractuels en itinérance, des frais supplémentaires seront facturés aux consommateurs dans la limite de :

3,2 centimes par minute pour les appels ;
1 centime par SMS ;
7,7 € par gigaoctet pour les données mobiles.

→   Lire Plus

Guadeloupe. La bataille des forçats de la banane

— Par Dominique Sicot —

À Bois-Debout, dix jours de grève ont permis aux ouvriers d’obtenir leur dû. Leur exemple s’est étendu à une douzaine de plantations Depuis le 18 mai, ils sont 200 à avoir cessé le travail pour obtenir une convention collective et en finir avec des conditions d’emploi proches de l’esclavage.

Plus de 200 ouvriers agricoles travaillant dans une douzaine de plantations de bananes, situées autour de la commune de Capesterre-Belle-Eau, sont en grève depuis le 18 mai. Soutenus par la CGTG (Confédération générale du travail de Guadeloupe), ils se sont organisés en comité de grève. Face à eux un patronat de choc ! Reçus le 22 mai par les responsables de la région, les grévistes avaient demandé leur intervention. Sans effet pour l’instant. « Aucune négociation ne s’est ouverte, confirme Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG, mais on a l’habitude ! Les grèves sont toujours dures dans les plantations. » Le 19 mai, un planteur à sinistre réputation, Tino Dambas ­ « un patron noir qui sert de marionnette aux gros békés », dénoncent les ouvriers ­ a tenté de foncer avec un tracteur sur les grévistes qui s’étaient réunis à un rond-point.

→   Lire Plus

« McDo passe à la caisse ! »

Le 24 mai 2017 McDonald’s Corporation [… a tenu ] son assemblée générale aux Etats-Unis. Le géant mondial du burger a vu son bénéfice net augmenter de 3,47 % en 2016, pour atteindre 4,69 milliards de dollars (4,16 milliards d’euros). Ses actionnaires, qui ont perçu 30 milliards de dollars de dividendes en trois ans, peuvent se réjouir. Ses salariés, beaucoup moins.

Avec ses 73 000 employés, McDonald’s France contribue à ces résultats : près de 300 millions d’euros chaque année. Mais les « équipiers » sont mal récompensés : ceux qui servent des burgers à longueur de journée sont généralement payés au smic et ne touchent pas de primes pour le travail en soirée ou le week-end.
Une multinationale adepte du paradis fiscal luxembourgeois

L’entreprise a franchisé 80 % de ses 1 400 restaurants français. Ce qui lui permet de contourner les seuils sociaux et d’éviter de distribuer, chaque année, plus de 40 millions d’euros de primes de participation des salariés aux résultats. Le montant non versé équivaut à 969 euros par salarié travaillant vingt-quatre heures par semaine. Les franchises sont aussi au cœur de sa stratégie d’évasion fiscale.

→   Lire Plus

« Aujourd’hui, en France, même le diplôme universitaire le plus élevé est un passeport vers la précarité »

Dans une tribune au « Monde », un collectif regroupant deux cents titulaires du plus haut diplôme français dénonce la précarité à laquelle ils sont voués, faute de postes dans le secteur public, mais aussi dans le privé.

« Si vous vouliez trouver du travail, c’est un BTS qu’il fallait faire, pas une thèse. » Cette phrase a été adressée à l’un d’entre nous par sa conseillère Pôle emploi : elle figure parmi les témoignages collectés sur le site Doc en stock, destiné à rendre visible la précarité subie par des milliers de titulaires d’un doctorat privés d’emploi stable.

Selon le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq), le taux de chômage des docteur.e.s avoisine aujourd’hui 10 %. C’est trois fois plus qu’en Allemagne, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, qui forment pourtant davantage de docteur.e.s que la France. Nous souffrons surtout de l’incertitude liée à notre situation : une récente note d’information ministérielle souligne que moins d’un.e docteur.e sur deux dispose d’un poste fixe dans les cinq ans suivant sa soutenance de thèse.

Si l’enseignement supérieur et la recherche demeurent la « voie royale » aux yeux de beaucoup de docteur.e.s,

→   Lire Plus

Loi travail : perte de sens ou enjeu d’avenir pour les Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

En Guadeloupe et en Martinique, même si nous commençons à constater un changement de paradigme au niveau du système social en France avec l’élection de Macron, nous sommes encore loin d’un mouvement massif visant à révolutionner les esprits, mais on s’accorde à dire que « la politique ne va pas bien ».

Nous souffrons d’une forme croissante de désintérêt vis-à-vis du politique, d’une forme d’indifférence reflétée par de forts taux d’abstention aux élections des dernières années. La preuve pour ce second tour de la présidentielle où l’abstention a atteint un niveau historique en Guadeloupe de 50,77 % %,et de 49,74 % en Martinique, auquel il faut ajouter les votes blancs qui s’élèvent à 12% des votants, (et gageons qu’il en sera de même pour les prochaines législatives ), faisant de ceux qui ne se reconnaissent pas dans les 82 candidats en lice en Guadeloupe ainsi que dans les 53 déclarés en Martinique, le premier parti d’opposition.

Alors si le dialogue entre les citoyens et leurs élus devient difficile, les premiers ne se sentant pas toujours écoutés, les technologies numériques pourraient bien changer la donne.

→   Lire Plus

Pour une économie radicalement pluraliste

— Par Christian Chavagneux, Nicolas Postel, André Orléan —


Les controverses entre des économistes ne sont pas une chose récente. On peut même dire qu’elles ont toujours existé. John Maynard Keynes remarquait déjà en son temps que les économistes se répartissaient en deux groupes principaux : ceux qui croient que le système économique s’autorégule et ceux qui rejettent cette idée. Ces querelles n’ont jamais disparu. On a pu encore en faire l’expérience récemment à propos de la loi travail. Dans la presse, deux tribunes pourtant signées par nos meilleurs économistes y défendaient des positions opposées : dans la première, Jean Tirole, prix Nobel, la jugeait favorablement alors que, dans la seconde, Thomas Piketty déclarait que la loi travail ne réduira pas le chômage. Voilà une situation bien embarrassante, non seulement pour les citoyens qui ne savent plus quoi penser, mais également pour les économistes qui voient alors mise en défaut leur supposée capacité, en tant que scientifiques, à dire ce qui est vrai. La réaction la plus usuelle face à une telle mise en cause consiste à accuser les économistes avec lesquels on est en désaccord d’être aveuglés par leurs partis pris idéologiques ou bien de chercher à faire prévaloir leurs intérêts personnels aux dépens de l’intérêt général.

→   Lire Plus

L’économie sociale et solidaire : base d’un nouveau modèle de développement !

— Par Jean-Marie Nol, économiste-financier —

La Guadeloupe et la Martinique sont à la croisée des chemins , et cela a été bien compris par la collectivité territoriale de Martinique (CTM) qui a mis comme point central de l’ordre du jour à sa dernière plénière , l’économie sociale et solidaire , comme un enjeu majeur de développement . Force est de constater que l’analyse des défis auxquels notre modèle économique et social au sens large est confronté a été absente du débat politique des élections législatives jusqu’à présent. Elle n’a donc pu être à l’origine de proposition de réformes susceptibles de contribuer à son adaptation compte tenu de la situation des finances publiques et de l’évolution de l’environnement économique de la France. Au cours de ce dernier siècle,avec la départementalisation , nous avons progressivement édifié un modèle politique, social et économique fondé sur quelques principes simples mais d’immense portée : le progrès économique et social basé sur les transferts publics en provenance de la France destiné à dynamiser la consommation . Or ce modèle est aujourd’hui fragilisé : les inégalités économiques se creusent, le chômage et la dette des collectivités locales s’envolent,notre agriculture est moribonde , nos entreprises peinent à grossir comme à satisfaire la demande intérieure ; nos concitoyens dénoncent le caractère peu démocratique et opaque des décisions publiques, se détournent des urnes ou sont tentés par les extrêmes ; la défiance paralyse nos relations sociales et politiques.

→   Lire Plus

Numérique et chômage : une jeunesse désillusionnée et inquiète de l’avenir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

La prochaine décennie, marquée par une mutation vers l’économie numérique, va bouleverser la structure de l’emploi en Outre-Mer . Alors que le chômage est au plus haut, comment la jeunesse peut espérer se préparer au mieux pour l’avenir ?
Hier dans le journal économique les Échos daté du 2/05/2017 , la Banque mondiale faisait état d’une terrible prédiction sur l’emploi :« L’automatisation pourrait faire disparaître près de 70 % des emplois dans les pays en voie de développement, selon le directeur de l’institution.
Voila de quoi relancer les polémiques sur la robotisation de l’économie. Le Président de la Banque mondiale Jim Yong Kim a ainsi annoncé que les deux-tiers des emplois aujourd’hui existant dans les pays en voie de développement devraient disparaître avec l’automatisation de l’économie. »

Pour Jim Yong Kim, ces destructions d’emplois vont toucher tous les pays, développés et pauvres, notamment les pays plus tournés vers l’industrie et les services.
Le président de la banque mondiale n’en est pas à sa première sortie sur le sujet, alors que les débats se multiplient, notamment en France.

→   Lire Plus

De la famine en Afrique… aux stocks céréaliers dans le monde!

— Par Gérard Le Puill —
L’appel lancé le 25 avril à Genève par le secrétaire général de l’ONU pour trouver des fonds afin de venir en aide aux millions de personnes victimes de la famine en Afrique n’a guère trouvé d’écho cette semaine dans les médias français. Alors que des millions de tonnes de céréales dorment dans les silos, seuls 15% des fonds attendus par l’ONU depuis son appel de février dernier ont été collectés pour venir en aide à 30 millions d’Africains dont la vie est mise en danger par le manque de nourriture.

Les débats qui se déroulent en France dans le cadre de l’élection présidentielle ont relégué au second plan des questions comme la chute des cours pour les principaux produits agricoles dans le cadre du marché mondial d’une part et la famine qui sévit dans la Corne de l’Afrique d’autre part. Le 25 avril, le secrétaire général de l’ONU a lancé un cri d’alarme à propos d’une famine qui frappe désormais 17 millions de personnes au Yémen, soit environ 3 millions de plus qu’au mois de février dernier.

→   Lire Plus