Catégorie : Echos d’éco

« Nous croyons en une République écologique et sociale, qui s’attaque au chômage et non aux chômeurs »

— Par Tribune collective —

Dans le sillage de la campagne « Un emploi vert pour tous » mené par les think tanks Hémisphère gauche et l’Institut Rousseau, Emmanuel Maurel et Lenny Benbara estiment que le déclin du travail n’est pas inéluctable.

Le gouvernement a décidé d’appauvrir les demandeurs d’emploi en pleine crise sanitaire et sociale. 800 000 d’entre eux, dont de nombreux jeunes, vont voir diminuer leurs allocations d’environ 30 %. Cette approche punitive est aussi indigne qu’inefficace. Au quatrième trimestre 2020, 184 000 emplois étaient vacants, un chiffre en recul de 15 % sur un an. Dès lors, comment imputer aux près de 3 millions de personnes privées d’emploi depuis plus d’un an la responsabilité de leur situation ? Puisque le secteur privé est incapable de produire suffisamment d’activité pour employer tout le monde, et de lutter efficacement contre la crise climatique, n’ayons pas peur de créer des emplois financés par la puissance publique : la garantie à un emploi vert pour les chômeurs de longue durée est une mesure de bon sens.

D’aucuns considèrent qu’il faudrait accepter cette situation de chômage de masse.

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T.C.S.P. : une bonne utilisation des fonds publics?

— Par Dominique Celma —

Au cours de la semaine passée, les médias se sont faits l’écho du futur développement du TCSP avec la construction de nouvelles lignes dont une faisant déjà partie, me semble-t-il, du précédent projet.

« Vous avez la parole ! « nous dit on.

En prenant connaissant des articles parus ou des interviews des responsables, je ne peux manquer de relever certains éléments d’information qui nous sont apportés.

Cette consultation apparait clairement comme une obligation remplie par nécessité en s’adressant à des « spécialistes de la communication ». Aucune conviction ne soutient cette démarche : une étape pour parvenir à la construction d’un projet qu’il est hors de propos de remettre en question.

¨Parmi les articles que j’ai pu lire, le témoignage d’une universitaire révèle le manque d’éléments de réponse aux questions qui viennent spontanément avant d’envisager un tel investissement . Voilà qu’on poursuit un projet au budget colossal sans tenir compte des résultats déjà obtenus. Un seul chiffre est avancé : celui du nombre de passages d’automobiles par jour, de 110.000 à 140.000 en dix ans, sur la voie que longe le TCSP.

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Crise : La Guadeloupe sur une ligne de crête !

— Jean-Marie Nol, économiste —

Voilà que depuis mars 2020 , le choc du coronavirus paralyse brutalement le monde entier. Voilà un an que le coronavirus perturbe notre quotidien. Sa présence secoue le système hospitalier, grippe l’activité économique et sature le débat public.
Aujourd’hui, on se désole partout à travers le monde, de ce que l’économie soit une des principales victimes collatérales de la pandémie actuelle.

De fait, rien n’est plus vrai pour la France : La chute spectaculaire de la consommation et de l’investissement sur tous les continents met en effet toutes les économies sous pression.
Et celle-ci risque de durer : les enquêtes d’opinion, en Europe comme en France , confirment semaine après semaine la dégradation du moral des ménages et des entreprises et leurs faibles intentions de consommation ou d’investissement. Rien d’étonnant vu la prévision d’une très forte montée du chômage de masse . La pandémie de COVID-19 a provoqué la récession la plus grave jamais observée depuis près d’un siècle et fait des ravages en termes de santé, d’emploi et de bien-être des citoyens, selon la dernière édition des Perspectives économiques de L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
Ainsi , la voie de la reprise économique apparaît très incertaine, et vulnérable à une troisième vague de l’épidémie.

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Télétravail: un an après, le grand désenchantement?

PARIS : Ne plus « voir la tête des gens, rythmer sa vie »: depuis un an, le télétravail s’est imposé avec la crise du coronavirus, mais a aussi révélé des effets indésirables, qui entraînent une certaine érosion redoutée par le gouvernement.

Le 17 mars 2020, la France se confine. C’est le début du déploiement massif de ce mode de travail, une découverte pour de nombreux salariés.

« Depuis un an, ce n’est pas un télétravail classique, choisi, que nous vivons, mais subi », insiste Océane, cadre dans la banque. Le premier confinement a été « une catastrophe » pour cette mère d’une enfant de 4 ans. Depuis la réouverture des écoles, « tout s’est bien rétabli… ou presque ».

« Je travaille beaucoup plus qu’avant! Les pauses déjeuner sont raccourcies, il n’y a plus cet élan comme en entreprise où on va tous à la cantine ou tous boire un café… Je fais une pause de 3 minutes le matin, et une autre l’après-midi », constate auprès de l’AFP la quadragénaire, épuisée. Elle rapporte aussi des relations avec les collègues « beaucoup plus tendues », les demandes par courriel étant « perçues comme un ordre ». In fine, « ce qui (lui) manque c’est de voir la tête des gens, rythmer sa vie ».

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Le télétravail aurait fait grimper la productivité des salariés de 22 %

Selon les calculs de l’institut Sapiens, cette efficacité a notamment contribué à préserver plus de 200 milliards d’euros de PIB en 2020.

— Par Hayat Gazzane —

Le télétravail rend les salariés plus efficaces. C’est ce qui ressort de l’étude publiée ce lundi par l’Institut Sapiens et mise en lumière par Le Parisien. Selon le think tank, la productivité des employés travaillant à distance a augmenté de 22 % lors des épisodes de confinement.

À LIRE AUSSI :À la mer ou à la montagne, quand le télétravail prend des airs de colonie de vacances

Les raisons sont multiples. Parmi elles, une réduction des « distractions et perturbations », selon les auteurs, telles que les pauses-café, les déjeuners à rallonge, les multiples réunions ou les bruits environnants. Le temps de trajet économisé s’est par ailleurs transformé en temps d’activité ou en temps de sommeil économisé, permettant aux salariés d’être en meilleure forme.

Conséquences positives sur le PIB

Autre élément positif : le travail à distance permettrait d’augmenter la motivation et la responsabilisation des salariés. Ces derniers ont par ailleurs une meilleure gestion de leur emploi du temps.

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De l’urgence de concevoir , aujourd’hui, une nouvelle ère de déconstruction de la culture créole ? 

 
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Refonder la culture créole , c’est aujourd’hui adhérer à une nouvelle vision du social et de l’économie , mais c’est là un exercice certes abscons mais néanmoins indispensable à mener pour les jeunes générations de guadeloupéens et martiniquais. 
 

L’orientation dans la vie d’une identité culturelle n’est pas un chemin linéaire ; sans retour ni détour. Mais une identité ne serait pas une chose anodine, peut-on entendre dans la bouche de certains penseurs Antillais comme Édouard Glissant. «En Thérapie», elle charrierait avec elle une certaine vision du monde.

La crise morale que vit la Guadeloupe et la Martinique aujourd’hui est d’abord une crise de la culture créole avant que d’être une crise d’adaptation au monde technologique. La primauté des politiques sociales  menées depuis plus de cinquante ans de départementalisation , mettant à l’écart la dimension culturelle propice au développement économique  , doit conduire à une réflexion en profondeur tendant à donner une nouvelle impulsion au patrimoine culturel local dans la vie publique, privée et professionnelle. Il s’agit de se penser en guadeloupéen ou en martiniquais , mais  en identifiant l’intérêt de son pays à celui de la France hexagonale.

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“Morts de désespoir. L’avenir du capitalisme”, d’Anne Case et Angus Deaton

Serait-ce la fin du rêve américain ? L’espérance de vie aux États-Unis a récemment baissé : du jamais-vu en Occident depuis 1918. Durant les deux dernières décennies, le nombre des suicides ou des décès dus à l’alcoolisme et à la consommation de drogues n’a cessé d’augmenter. Anne Case et le prix Nobel d’économie Angus Deaton ont été les premiers à tirer la sonnette d’alarme face à ce phénomène qui affecte principalement la classe ouvrière blanche. Ils dressent dans cet ouvrage le portrait d’une Amérique dont le système économique et social conduit à l’enrichissement toujours plus important des riches, tandis qu’il abandonne les non-diplômés, autrefois portés par l’American Dream et désormais condamnés au désespoir. Les auteurs livrent une analyse puissante de la façon dont les excès du capitalisme détruisent les classes populaires américaines et ruinent tous leurs espoirs. Ils proposent également des pistes pour enrayer cette spirale mortifère.

Dans Philosophie Magazine, —  Catherine Portevin —

Quelque chose a mal tourné dans le capitalisme en Amérique. C’est le constat que font les économistes Anne Case et son mari Angus Deaton, prix Nobel d’économie 2015, dans leur livre Morts de désespoir.

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Croissance : les dessous d’une crise économique et sociale à venir en Martinique et Guadeloupe !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise sanitaire du COVID 19 nous ouvre une occasion inédite de remettre en cause les diktats économiques qui ont été constitués en lois d’airain lors de ces dernières décennies de départementalisation, au premier rang desquels la primauté de la croissance avec pour moteur la consommation …. Clé de l’emploi et de la croissance en Martinique et Guadeloupe , élément de différenciation sociale, la consommation a fait l’objet d’une grande variété d’analyses mais trop souvent sous un prisme idéologique.

Aujourd’hui en Martinique et en Guadeloupe, le fait est que pour certaines personnes toujours prêtes à attiser les braises d’un nouveau conflit social, nous serions en présence d’un inquiétant épisode d’acmé, c’est à dire de la phase d’une maladie où les symptômes sont au plus haut degré d’intensité.

En quelque sorte, une apogée, un point culminant de la colère, de la détresse et de la désespérance du territoire Martiniquais et guadeloupéen présentement confrontée à une crise inédite. Pourtant l’analyse, les chiffres et les faits démentent ce tableau noir dressé par les organisations militantes et syndicales de Martinique et de la Guadeloupe qui s’apprêtent de nouveau à ruer dans les brancards par une mobilisation de rue avec bien entendu en arrière pensée un remake de la crise sociale de 2009.

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L’urgence économique et sociale consiste à dire la vérité aux guadeloupéens sur la crise actuelle ! 

Jean-Marie Nol, économiste —

Et si ce qui s’est passé dans l’étrange spéculation autour du blocage de la Guadeloupe par une surenchère de certains socio-professionnels était révélateur d’un enjeu bien plus profond ?… De tout temps, la Guadeloupe a été le lieu de crises multiples, mais c’est faux de dire et croire que le climat actuel est pré-insurrectionnel, car en dépit des rodomontades de quelques guadeloupéens, la situation actuelle en Guadeloupe n’est nullement explosive comme le prétendent certains. Dans le passé, on a connu pire. Ne nous emballons pas, car il n’existe pas de risque de révolte et encore moins de révolution dans le contexte actuel. Cessons de prendre des vessies pour des lanternes et faire peur aux gens en supputations à mon sens imaginaires.

Beaucoup de guadeloupéens se trompent sur toute la ligne car un rapport de force est une relation de conflit. entre plusieurs parties qui opposent leurs pouvoirs, ou en un sens plus littéral leurs forces, que cette force soit physique, psychique, économique, politique, religieuse, militaire…

Si les parties impliquées dans le rapport de forces ont un pouvoir inégal, on distingue la partie dominante à savoir l’Etat français et la partie dominée la Guadeloupe : s’applique alors automatiquement la loi du plus fort, autrement dit l’arbitraire du pouvoir.

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Justif’Adresse : pour ne plus avoir à fournir de justificatif de domicile

Lors d’une demande en ligne de carte nationale d’identité, de passeport, de certificat d’immatriculation (carte grise) et de permis de conduire, le dispositif Justif’Adresse permet à l’administration de vérifier automatiquement l’adresse saisie et vous évite, si vous y adhérez, de fournir un justificatif de domicile. Après une expérimentation dans 4 départements, cette mesure de simplification est généralisée depuis le 1er février 2021 à l’ensemble de la métropole y compris la Corse.

Quels sont les objectifs ?

Les principaux objectifs de la mise en place du dispositif Justif’Adresse sont de :

  • simplifier les démarches des usagers dans le cadre des demandes de titres ;
  • contribuer à la lutte contre la fraude documentaire en diminuant les risques de fraude sur les documents supports ;
  • s’inscrire dans les objectifs du programme Action Publique 2022 .

Cette mesure a été prévue par la loi ASAP .

  A savoir : Ce dispositif n’est pas obligatoire, vous avez la possibilité de l’accepter ou de le refuser. En cas de refus, vous n’êtes pas pénalisé : vous devrez continuer à joindre ou numériser votre justificatif de domicile pour compléter votre demande de titre.

Comment ça marche ?

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« Là, c’est mort » : en Martinique, le tourisme au seuil d’une deuxième année blanche

Entrée en vigueur le 2 février, l’obligation de justifier d’un motif impérieux pour voyager entre l’Hexagone et l’outre-mer a porté un coup d’arrêt à ce secteur déjà sinistré par le confinement en 2020.

— Par Jean-Michel Hauteville (Trois-Ilets, correspondance) —

Un calme inhabituel règne sur la plage de la Pointe du Bout, en cette première semaine de vacances scolaires, commencées lundi 8 février. Dans ce haut lieu du tourisme balnéaire en Martinique, le soleil est pourtant au rendez-vous, et la mer des Caraïbes, étale et cristalline, promet, comme toujours, une délicieuse baignade.

Cependant, alors que la haute saison touristique devrait battre son plein, des jet-skis se languissent, bâchés et amarrés devant le centre de location fermé. Au Coco Bar, pittoresque paillote sur pilotis posée au milieu du lagon aménagé, les serveurs sont désœuvrés. Et sur la plage de sable blond, parmi les rangées de transats vides, les visiteurs ont l’embarras du choix pour s’installer.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : dans les outre-mer, début timide de la campagne de vaccination
Pour Yves Jacquet, directeur général de l’hôtel Bakoua, l’établissement quatre-étoiles qui s’étire le long de la plage, il y a une explication simple à cette situation navrante : les restrictions successives imposées aux voyageurs hexagonaux désirant se rendre en Martinique et en Guadeloupe après les vacances de Noël ont fait fuir les touristes.

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Lettre ouverte à Monsieur Lucien Adenet, président de la Régie des Transports de Martinique

L’Association des Usagers de Transport de la Martinique (AUTM) a pour mission d’agir, de jouer son rôle de facilitateur et d’accompagnateur par ses actions d’intermédiation. AUTM met son temps, gratuitement, au service des usagers de transport.

AUTM déplore que le président de la Régie de Transport de Martinique, lors de son intervention, du Dimanche 7 février 2021, lors de l’émission du 7 février 2021, sur Radio Levé Doubout, qualifie la présidente de AUTM de « an madanm ki ni an asosiasion ».

Intimant que l’association est « dirigée » politiquement parlant.

« Tirant à  boulets rouges » pour reprendre son expression.  Quand on connait la signification de cette ancienne expression française, la métaphore sous entend que AUTM provoquerait et incendierait par ses écrits.

Est-ce que sous prétexte d’avoir été reçue à la Régie de Transport par Mr Lucien ADENET, cela nous interdirait d’émettre des critiques.

Parce que  AUTM formule des obligations de la Régie de Transport de Martinique ?
• Le respect des usagers
• Transmissions permanentes d’informations sur le site à l’attention des usagers
• Fréquence plus régulière des bus
• Constat de comportements inadéquats de la part de certains conducteurs
• Mise à disposition d’abris bus convenables
• Manque de marquages au sol
• Connaissance par des bruits de couloir de la fin de la gratuité sur le réseau de centre
• Agents désagréables…

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Annuler les dettes publiques détenues par la BCE pour reprendre en main notre destin

—Tribune d’une centaine d’économistes —
Le débat sur l’annulation des dettes détenues par la BCE connaît un fort retentissement en France, mais aussi en Italie, au Luxembourg, en Belgique, dans les couloirs des institutions européennes, auprès des représentants de la BCE elle-même et des différents ministères des finances de la zone euro.

Ce débat est sain et utile. Pour la première fois depuis bien longtemps, les enjeux monétaires font l’objet d’une discussion publique. La monnaie cesse pour un instant d’être cet objet soustrait à la délibération collective et confiée à une banque centrale indépendante des pouvoirs politiques mais dépendante des marchés financiers. Les citoyens découvrent, pour certains avec effarement, que près de 25 % de la dette publique européenne est aujourd’hui détenue par leur banque centrale. Nous nous devons à nous-même 25 % de notre dette et si nous remboursons cette somme, nous devrons la trouver ailleurs, soit en réempruntant pour faire rouler la dette au lieu d’emprunter pour investir, soit en augmentant les impôts, soit en baissant les dépenses.

Il y aurait pourtant une autre solution. En tant qu’économistes, responsables et citoyens engagés de différents pays, il est de notre devoir d’alerter sur le fait que la BCE pourrait aujourd’hui offrir aux États européens les moyens de leur reconstruction écologique, mais aussi de réparer la casse sociale, économique et culturelle, après la terrible crise sanitaire que nous traversons.

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La trêve hivernale est prolongée jusqu’au 31 mai

Face à la crise sanitaire, la trêve hivernale des expulsions locatives est repoussée de deux mois. Elle prendra fin le 1er juin 2021 au lieu du 1er avril 2021. Cette prolongation vise à maintenir dans leur logement les personnes menacées d’expulsion locative. Dans le même temps, les propriétaires concernés seront indemnisés. Des mesures exceptionnelles pour anticiper la sortie de trêve sont annoncées.

La trêve hivernale suspend du dimanche 1er novembre 2020 au lundi 31 mai 2021 l’expulsion d’un locataire, notamment pour cause d’impayés successifs. Cependant, certaines personnes ne sont pas protégées par la trêve hivernale :

  • les personnes bénéficiant d’un relogement correspondant à leurs besoins familiaux ;
  • les squatteurs occupant un domicile qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire ;
  • les squatteurs occupant un garage ou un terrain. Dans ce cas, le juge qui prononce l’expulsion peut décider de supprimer la trêve hivernale ou d’en réduire la durée ;
  • l’époux dont l’expulsion du domicile conjugal a été ordonnée par le juge aux affaires familiales dans le cadre de l’ordonnance de non conciliation d’une procédure de divorce ;
  • l’époux, partenaire de Pacs ou concubin violent dans le couple ou sur un enfant dont l’expulsion du domicile familial a été ordonnée par le juge aux affaires familiales dans le cadre d’une ordonnance de protection.

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Covid-19 : les pandémies ont toujours augmenté les risques de troubles sociaux, prévient le FMI

— Par Philip Barrett, Sophia Chen et Nan Li —

Trois économistes du FMI se sont penchés sur les pandémies des siècles derniers. Ces crises agissent systématiquement comme des révélateurs et des accélérateurs des problèmes sociaux.

En 1832, Paris est frappée par la grande épidémie de choléra. En quelques mois, la maladie emporte 20 000 personnes dans une ville qui compte alors 650 000 habitants. La plupart des décès surviennent au cœur de la ville, où vivent dans des conditions sordides de nombreux travailleurs pauvres attirés à Paris par la Révolution industrielle. La progression de la maladie avive les tensions de classe, les riches reprochant aux pauvres de propager la maladie et les pauvres pensant qu’on les empoisonne. Bientôt, l’animosité et la colère se portent sur la figure du roi, déjà impopulaire. Les funérailles du général Lamarque, victime de l’épidémie et défenseur des causes populaires, déclenchent d’importantes manifestations contre le gouvernement : ces scènes de rues barricadées sont immortalisées dans Les Misérables de Victor Hugo. Selon les historiens, l’interaction de l’épidémie avec les tensions préexistantes est l’une des causes principales de ce que l’on appelle l’Insurrection républicaine de 1832, et qui peut expliquer à son tour la répression mise en place par les autorités et les révoltes populaires dans la capitale française au dix-neuvième siècle.

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L’Etat réaffirme son opposition au projet minier Montagne d’or en Guyane

Paris – Le gouvernement a réaffirmé son opposition au projet minier controversé Montagne d’or en Guyane, qu’il trouve peu compatible avec ses promesses en matière d’environnement, en déposant un recours contre le tribunal administratif qui lui avait ordonné de prolonger les concessions minières.

Le tribunal administratif de Guyane avait infligé un revers à l’Etat fin décembre en lui enjoignant de prolonger « dans un délai de six mois » les concessions, clés de voûte du projet minier de la Montagne d’or (CMO), le plus grand projet d’extraction d’or primaire jamais proposé en France, porté par le consortium russo-canadien Nordgold-Columbus Gold. 

Ce recours est annoncé le jour où l’Etat français a été jugé « responsable » de manquements en matière environnementale, dans la lutte contre le réchauffement climatique, décision « historique » pour les ONG qui attaquaient la France pour son inaction, soutenues par une pétition de plus de 2,3 millions de citoyens. 

« Le gouvernement a décidé de former un recours contre la décision du tribunal administratif de Cayenne en date du 24 décembre 2020, qui enjoignait l’Etat de prolonger sous six mois les concessions de la Compagnie Montagne d’Or en Guyane et d’en fixer la durée« , ont annoncé mercredi dans un communiqué commun les ministres de la Transition écologique Barbara Pompili, des Outre-mer Sébastien Lecornu et la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher. 

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Octroi de mer, oui… et après ?

— Par Max Dorléans (GRS) —
On a entendu ces jours derniers une série de dirigeants divers (élus martiniquais et guadeloupéens, représentants du patronat, de l’AMPI notamment, dirigeants politiques de droite comme de gauche…) tempêter contre la perspective de suppression de l’octroi de mer envisagée par une étude commandée par le gouvernement Macron.

Pour cette étude, comme pour celles sur le même sujet qui l’ont précédé, il s’agirait de remplacer l’octroi de mer par la TVA, celui-ci étant considéré aujourd’hui comme dépassé et inefficace, car source de vie chère, de maintien de rente et de corruption.

Des « arguments » que l’ensemble des défenseurs de l’octroi de mer ne veulent pas entendre, puisque sa suppression – qui répond selon certains, à la volonté du lobby de l’importation – priverait aussi bien la Martinique que la Guadeloupe (ainsi que la Guyane), d’un outil de défense de la production locale, mais également d’une partie considérable des recettes des collectivités territoriales.

Si évidemment on peut souscrire, voire soutenir cette démarche de maintien de l’octroi de mer (dans l’esprit de sa conception originelle pour la défense de la production locale), il reste néanmoins singulier de vouloir le défendre bec et ongles, sans en même temps constater qu’il n’a guère été un véritable outil de défense de la production locale, et encore moins, ce qu’il aurait dû être, même partiellement, un outil participant à un développement réellement moins dépendant de nos économies.

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La Guadeloupe peut- elle encore se permettre une crise sociale ? 

Par Jean-Marie Nol, économiste

A l’heure où le pays Guadeloupe fait face à un regain épidémique et que l’économie tente de se redresser, le retour annoncé des tensions sociales, avec l’annonce de possibles grèves, fait craindre des lendemains très tendus, quand les plans sociaux se multiplieront et les mesures de chômage partiel s’arrêteront. Déjà la pandémie de Covid-19 a provoqué des « dommages massifs » sur l’emploi dans le monde, avec l’équivalent de 255 millions d’emplois perdus en 2020, selon l’Organisation internationale du travail (OIT) ce lundi. Les chefs des petites et moyennes entreprises sont de plus en plus nombreux à douter de leur capacité à rembourser leurs dettes ou à payer leurs charges, et près de la moitié craint de ne pas être en capacité de passer le cap de 2021, sans dégâts irréversibles de trésorerie. 

Ce contexte délétère fait craindre le pire, car l’économie guadeloupéenne a longtemps souffert dans un passé récent de ses conflits sociaux… 

Après la grève générale de 2009, le sentiment de gâchis (10 000 emplois perdus selon l’Insee) avait repris le dessus dans l’archipel guadeloupéen.

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Les CCI d’outre-mer demandent un maintien des dispositifs d’urgence

L’Association qui regroupe les CCI d’outre-mer (ACCIOM) plaident pour maintenir le dispositif d’activité partielle et le report des charges notamment, alors que certaines aides devaient s’arrêter fin 2020 ou être revues à la baisse.

Les Chambres de commerce et d’industrie d’outre-mer plaident pour un maintien des dispositifs d’urgence de l’Etat et demandent que le plan de relance pour répondre à la crise économique causée par le Covid-19 permette de « relancer et transformer les économies ultramarines ».

L’Association qui regroupe les CCI d’outre-mer (ACCIOM) publie vendredi un livre blanc à destination du gouvernement qui prévoit de « faire de la crise une opportunité » en se focalisant sur cinq secteurs vitaux: le tourisme, le commerce, le BTP, les transports et l’industrie.

Lire aussi : Outre-mer : il faudra une décennie pour absorber les effets de la crise, estime cette étude

Maintien de l’activité partielle et des reports de charges

Pour que le monde économique ultramarin sorte de la crise, « il faut une certaine stabilité » car « nous ne voulons pas que cela se transforme en crise sociale en plus de la crise économique », a déclaré Carine Sinaï-Bossou, présidente de l’ACCIOM, à l’AFP.

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Non aux néo-dictateurs en mal de violence

L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe, dénonce les actes terroristes – en pleine pandémie – de certains groupuscules manipulés par des dictateurs en puissance : habituel processus pour déstabiliser les démocraties et y installer une dictature.

Le dernier de ces actes, l’attaque au cocktail Molotov d’une exploitation de bananes au François, est imbécile, dangereux et sans avenir.

Il est imbécile car il vise le cœur économique de notre île. Or, nous savons pertinemment que l’exploitation de la banane est un poumon vert qui valorise le pays et qui fait travailler un grand nombre de Martiniquais en emploi direct et indirect. Au moment où des interventions comme celles de Renaissance Martinique, et de nombreuses associations défendent becs et ongles l’emploi en Martinique, pour lutter contre le chômage endémique et éviter la fuite définitive de notre jeunesse, des inconscients veulent enfoncer le pays dans le sans emploi, pour asseoir leur dictature.

Ce dernier acte est dangereux de surcroît car il met en danger des vies, celles de personnes qui auraient pu être présentes dans les locaux incendiés, mais aussi les pompiers eux-mêmes qui sont intervenus.

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Le Brexit, signe avant-coureur de «la fin du néolibéralisme»?

— Par Ludovic Lamant —

Non, le Brexit n’est pas né uniquement de la colère du peuple contre les élites, mais d’une stratégie d’un pan de la finance, emmené par les hedge funds, désireux de quitter l’UE pour dérégulariser davantage. C’est la thèse d’un essai sombre, qui annonce l’avènement d’un « libertarianisme autoritaire ».

Si le feuilleton du Brexit s’est souvent apparenté à une pièce de théâtre shakespearienne, avec coups de bluff, trahisons en série et jusqu’à l’assassinat d’une députée, l’essai que viennent de publier deux sociologues français, Marlène Benquet et Théo Bourgeron, braque les projecteurs sur un personnage qui ne semblait être, jusqu’à présent, qu’un second couteau du drame en cours : ces hedge funds, fonds de capital-investissement et de trading à haute fréquence, qui prospèrent « aux marges les moins régulées du secteur financier ».

En choisissant de s’intéresser, non pas aux ressorts psychologiques des électeurs du Brexit, ou à leurs conditions socioéconomiques, mais aux « intérêts patronaux » de ceux qui l’ont provoqué, La Finance autoritaire (Raisons d’agir) déplace la focale. Elle se penche sur les intérêts économiques des classes dominantes, et ceux, en particulier, de la City de Londres, moins monolithique qu’elle n’est souvent décrite.

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La politique économique : le temps des illusionnistes ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Au fond, nous le savons tous, les problèmes de l’économie locale en Martinique et Guadeloupe ne vont pas s’arrêter avec la crise du coronavirus. L’idée d’une autre société autre que celle de la départementalisation est devenue presque impossible à penser, et d’ailleurs personne n’avance sur le sujet, dans les DROM d’aujourd’hui, même pas l’esquisse d’un concept neuf de nouveau modèle économique et social .
Plus que jamais, nous allons devoir apprendre à nous méfier des illusionnistes post COVID-19.
Alors , pour que l’Espérance ne soit pas illusion et donc à terme une désillusion qui viendrait souffler sur les braises des tensions sociales comme lors de la crise sociale de 2009 , il faut admettre que « changer la Martinique et la Guadeloupe » demandera du temps, de la pédagogie et aussi de l’autorité.
Et pour cause , la Martinique et la Guadeloupe vont bientôt changer réellement en profondeur et la mutation va bien finir par nous surprendre si l’on n’y prends pas garde.
Déjà, l’on peut noter que les consommateurs martiniquais et guadeloupéens achètent de plus en plus en ligne et pourraient ne pas retourner aussi souvent dans les magasins après la pandémie.

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L’épargne en Martinique et Guadeloupe : un trésor inexploité ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Aux Antilles , nous vivons actuellement un tournant sociétal. La crise sanitaire du Coronavirus ne nous laisse pas le choix : Nous allons devoir nous interroger sur un nouveau modèle de société de production . Nous vivons une démondialisation accélérée qui était déjà engagée en réalité, car notre économie est construite autour du libre échange. L’économie martiniquaise et guadeloupéenne a besoin de fonctionner avec le crédit, et donc le système repose pleinement sur la capacité du système bancaire et financier à financer la croissance par la création monétaire.

Malheureusement, nous sommes à présent dans une crise de l’offre et de la demande. Les entreprises de production ont besoin de faire des prêts pour investir ou produire davantage ; Les entreprises ont besoin de l’épargne des martiniquais et des guadeloupéens . Alors que la crise du Covid 19 met à nouveau en difficulté bon nombre d’entreprises , l’épargne des particuliers abonde sur les comptes courants et autres livrets d’épargne, représentant plus 60% du PIB. La tentation est grande de penser que la solution au problème est simple : orienter cette épargne vers le financement des entreprises en Martinique et en Guadeloupe !

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Ces objets en plastique à usage unique que vous ne pouvez plus acheter en 2021

— Par Mathilde Golla —

La liste s’allonge à compter du 1er janvier. Jusqu’en 2040, des objets en plastique à usage unique seront progressivement bannis de notre quotidien.

Le gouvernement s’est donné 20 ans pour bannir complètement les plastiques à usage unique de notre quotidien. Si le choix d’une échéance si lointaine en a interpellé plus d’un, des interdictions prennent bel et bien effet dès cette année. Ainsi, à partir du 1er janvier, les Français ne peuvent plus acheter de pailles, couverts ou touillettes en plastique à usage unique.

À LIRE AUSSI :Réforme des APL, carte d’identité pour les vélos neufs, douches à l’italienne… Tout ce qui change en janvier 2021

D’autres objets en plastique jetables sont également radiés de nos vies comme les couvercles de boissons, les piques à steak, les tiges pour ballon ou encore les paillettes et confettis en plastique. Les boîtes en polystyrène expansé utilisées par la restauration rapide, pour emballer les kebabs par exemple, figurent également sur la liste des objets prohibés dès cette année. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit aussi la fin des bouteilles en plastique dans le cadre d’événements festifs, culturels ou sportifs, mais avec des exceptions.

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La fin des numéros surtaxés pour les administrations

À partir du 1er janvier 2021, appeler certains services publics ne réservera plus de mauvaises surprises sur les factures téléphoniques. Les numéros surtaxés seront à cette date proscrits pour les administrations et les organismes chargés d’une mission de service public.

Être obligé de payer un appel téléphonique pour régler une amende de stationnement ou se renseigner sur sa retraite ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. En application de l’article 28 de la loi pour un État au service d’une société de confiance (dite loi Éssoc), les administrations et les organismes chargés d’une mission de service public ne pourront plus recourir, à partir du 1er janvier 2021, à des numéros de téléphone surtaxés pour permettre d’obtenir un renseignement, d’entreprendre une démarche ou de faire valoir vos droits.

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Des appels souvent coûteux

Si certaines organisations avaient déjà opté pour la gratuité de leurs services téléphoniques, à l’instar de Pôle emploi, de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) ou encore des impôts pour le numéro d’information sur le prélèvement à la source, d’autres vont attendre le dernier moment pour s’exécuter.

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