— Par Yves-Léopold Monthieux —
Je viens d’ouvrir l’épais ouvrage co-écrit par Patrick Bruneteaux et Olivier Pulvar Les Métropolitains à la Martinique, une migration de confort. Dès la lecture du titre on peut se dire : tiens, voilà encore du grain à moudre pour les pointilleux de la sémantique révolutionnaire. On se serait attendu de la part d’universitaires à une approche décoloniale du titre. En effet, le mot métropolitain fait généralement bondir ceux que les grands esprits ont convaincus qu’il ne serait pas conforme à la réalité des rapports entre la France et la Martinique. Ainsi donc, cette dernière serait colonisée mais ne dépendrait pas d’une métropole ; c’est plutôt singulier. On a un colonisateur, il est la cible de nos critiques, on ne le lâche donc pas. Mais on refuse de s’encombrer du vocable « métropole » auquel il est corrélé et qui rappelle trop l’insupportable dépendance. Mais la lecture du livre devrait éclairer sur le choix sémantique des auteurs. C’est à se demander jusqu’où peut se nicher la fierté nationale martiniquaise.
Dès la page 9 de l’ouvrage, dans un « avertissement « qui ne dépasse pas 40 lignes, plus de la moitié du texte est consacrée aux deux « marronniers » qui meublent de façon systématique le moindre essai écrit sur la Martinique : l’expression saisissante d’Aimé Césaire, génocide par substitution, et la fameuse Lettre de Pierre Messmer à son secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer.

Alger – L’Algérie a célébré mardi en grande pompe, avec une parade militaire d’ampleur inédite, le 60ème anniversaire de son indépendance après 132 ans de colonisation française, dont la mémoire crispe toujours ses relations avec Paris.
Victimes Pieds-noirs et Algériens partisans de l’Algérie française
Au lendemain des élections présidentielles et législatives françaises en Guadeloupe, les guadeloupéens les plus épris de dignité gardent un goût amer, voire un profond dégoût. Cependant, au-delà de l’émotion évidente, que disent réellement de nous-mêmes ces élections ?
En ce début de vacances au péyi, toujours propices aux événements festifs et familiaux, pas question de réécrire ici l’histoire de notre belle île. Juste d’éviter qu’elle se termine mal.
Par sa forte personnalité et sa capacité de convaincre, au vu de la durée de son magistère et des moyens à sa disposition, Alfred Marie-Jeanne (AMJ) pouvait faire des grandes choses pour la Martinique. Parvenu
Le président brésilien Jair Bolsonaro a qualifié d’«inadmissible» le fait qu’une enfant de 11 ans ait interrompu sa grossesse légalement après avoir été victime d’un viol, dans un pays où le droit à l’avortement est encore très restreint.
— Par Henri Peña-Ruiz , auteur du « Dictionnaire amoureux de la laïcité » (Plon) et de « Karl Marx penseur de l’écologie » (Seuil) —
Paris – La reconnaissance par le tribunal administratif de Paris de « négligences fautives » de l’Etat dans le dossier du chlordécone, utilisé comme pesticide dans les Antilles, représente une avancée décisive pour les personnes touchées par la pollution, même si les demandes d’indemnisation des plaignants pour préjudice d’anxiété ont été rejetées.
Les nationalistes n’ayant pas eu la faveur du peuple, leur vieux slogan « élection piège à cons » s’était avéré inefficace, il a disparu. C’était aux temps de la démocratie triomphante où l’abstention aux élections était au plus bas. Aujourd’hui que les citoyens boudent les urnes, il est tentant pour les révolutionnaires d’y voir la réponse tardive à leurs vœux d’antan. C’est ce qui ressort de la production récente d’un militant nationaliste martiniquais.
Comment l’extrême droite française exploite les concepts de Césaire : le génocide par substitution, l’ensauvagement, fait référence à Fanon.
On est tous inquiets de l’avenir économique, celui de notre jeunesse, celui de la Martinique dans la France et dans son environnement. Beaucoup de questions peu de réponses : c’est l’impasse. L
Le premier tour des élections législatives a livré dans la soirée du samedi 11 juin 2022 son verdict en désignant les candidats qualifiés au second tour et ce, dans un contexte d’une forte abstention, accentuée par la crise sanitaire et les oppositions politiques et syndicales à la politique gouvernementale.
Quelles que soient les limites des enjeux électoraux dans le système institutionnel français, limites encore plus évidentes dans le cadre colonial, la neutralité n’est pas de mise dans la confrontation du second tour des législatives entre Pamphile/Marie-Jeanne d’un côté, Nadeau/Nilor de l’autre.
Paris (AFP) – « Ça passe ou ça casse », titre en Une lundi Le Télégramme, s’interrogeant sur la capacité du camp du président Emmanuel Macron à réunir une majorité absolue au deuxième tour des législatives face au désormais opposant numéro un Jean-Luc Mélenchon.
Dans une lettre ouverte, des intellectuels, des militants syndicaux et associatifs congolais pointent les limites des « regrets » exprimés par le roi des Belges en visite au Congo. Pour eux » exprimer des regrets, c’est également annihiler toute chance de questionner certes la Belgique d’hier, mais également la Belgique d’aujourd’hui qui s’est installée dans une relation néocoloniale avec le Congo depuis son indépendance et qui a travaillé à rigoureusement miner toute possibilité d’éclosion d’une réelle démocratie au cœur de l’Afrique en mettant à mal sa souveraineté comme à l’époque ». Ils demandent au roi des Belges d’avoir « ce courage que n’ont pas eu (ses) prédécesseurs et qui permettra à votre Nation de construire son avenir en se regardant dans le miroir de l’Histoire. Faire une déclaration publique en faveur de la justice et des réparations pour les conséquences de la terreur initiée par votre famille sur nos terres ».
Réduction du temps de travail, retraite à 60 ans, smic à 1 500 euros nets par mois… Mardi, 
– Le camp d’Emmanuel Macron et le bloc de la gauche, unie derrière Jean-Luc Mélenchon, sont donnés à égalité dans les sondages d’intentions de vote au niveau national, à trois jours du premier tour des élections législatives. Les projections, elles, placent En Marche et ses alliés en tête, sans certitude désormais d’obtenir la majorité absolue des sièges à l’Assemblée.
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