— Par Michaël Mélinard —
20 ans après la mort de son créateur Hugo Pratt, Corto Maltese revient pour une nouvelle aventure concoctée par Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero. Retour sur la vie du plus célèbre marin de bande dessinée que ses voyages ont confronté aux soubresauts du siècle.
Les héros sont éternels. Ainsi, Corto Maltese dont on ignore s’il est bel et bien mort, ressuscite, 20 ans après la disparition de son créateur Hugo Pratt, sous la houlette de deux auteurs espagnols, le scénariste Juan Diaz Canales et le dessinateur Ruben Pellejero dans « Sous le soleil de minuit ».
Ce personnage de marin solitaire, instantanément identifiable, dépasse largement le cadre de la bande dessinée. Il est devenu un mythe littéraire qui lui vaut nombre d’ouvrages, d’adaptations cinématographiques et même quelques chansons. Visage anguleux, créole à l’oreille gauche, redingote bleu nuit, casquette de marin, Corto Maltese cultive certes sa liberté et son indépendance. Mais il ne s’interdit pas, au gré de ses nombreuses rencontres, de s’engager pour des causes.
Pratt lui a fait vivre 29 aventures (dont une partie fut publiée dans « Pif » entre 1970 et 1973), réunies en 12 albums depuis sa création en 1967.

Face à un monde qui se défait devant nous, la pensée du poète, essayiste, romancier martiniquais, Edouard Glissant n’a jamais été aussi vive et fondée.
Le jeune romancier retrace dans ses livres le parcours des déracinés pour lesquels l’exil est une nécessité.
Une nouvelle maquette, surgissement de l’exofiction, et malgré tout, pas mal d’ouvertures sur le monde tel qu’il va mal.
Ce roman d’anticipation explore les nouvelles formes de contestation,
entre intime et collectif.
Théâtre



Dans la maison du père, de Yanick Lahens. Coll. «SW Poche», Sabine Wespieser éditeur, 9 euros. Le premier roman de la Haïtienne Yanick Lahens [première parution en 2000] suit l’émancipation par la danse d’une jeune fille de bonne famille.
Nous reconnaissons que nos brèves années ne sauraient mesurer avec justesse l’éternité de votre engagement envers la jeunesse martiniquaise.
Héritage L’écrivain Alain Borer (1), qui vient de présider le Printemps des poètes, a consacré trente ans de sa vie à la fouroyance du poète (1854-1891).
— Par Marie-José Sirach —
Ce qui est écrit change à chaque instant, anthologie poétique. Le Castor Astral, 315 pages, 12 euros.
« Les Grands », de Sylvain Prudhomme, un roman qui raconte l’histoire
de la Guinée-Bissau à travers
un groupe de musiciens mythique, vient de recevoir le Prix de la porte dorée*.
Au moment où le Président de la république vient d’annoncer son intention d’engager la procédure de ratification de la charte européenne datant de 1992, faisant obligation aux États signataires (dont le France) de reconnaître les langues régionales et minoritaires, le sociologue Martiniquais Pierre Pastel* nous fait découvrir, en quelques clichés, le créole dans sa lutte pour éviter l’étouffement face au français et face à la mondialisation culturelle.
Après Léopold Sedar Senghor, premier Noir à siéger à l’Académie française en juin 1983, voilà Dany Laferrière, trente-deux ans plus tard. Deux noirs, deux styles. Autant le premier était coulant, autant le second est rugueux. Un nouveau venu qui risque d’ébranler la Coupole.
Il est mort d’épuisement et de maladie le 8 juin 1945 au camp de Terezin…
En ce jeudi 28 mai sous le Haut patronage de M. François Hollande, Président de la République, du Premier Ministre du Québec M. Philippe Couillard, des Ministres de la Culture Fleur Pellerin de France, Hélène David du Québec et Dithny Joan Raton d’Haïti, du chef de l’Opposition M. Pierre Karl Péladeau, du chef du parti Québec Solidaire Mme. Françoise David, de quatre ex-premiers ministres, MM. Bernard Landry, François Charest, Pauline Marois du Québec et Mme. Michèle Duvivier Pierre-Louis de Haïti ainsi que de Mme. Michaëlle Jean, ex-gouverneure générale, Secrétaire générale de la Francophonie.
Rencontre avec Boniface Mongo-Mboussa, biographe du poète congolais, grande voix de l’Afrique et ancien compagnon de Lumumba,
qui a contribué à la publication du deuxième tome de ses œuvres complètes.
Une somme romanesque à l’échelle d’un continent