Cadeau de Noël
A-t-on suffisamment signalé, voici deux ans, la publication de cet ouvrage dont les illustrations et les commentaires constituent un véritable trésor historique, qui de surcroît peut se révéler encore utile de nos jours ?
Michel Étienne Descourtilz était médecin à Saint-Domingue au moment de la Révolution haïtienne. Curieux de botanique et de biologie, si ses collections furent toutes perdues lors de l’incendie de Port-au-Prince, il avait heureusement mis à l’abri à l’étranger les planches de sa flore médicale et put ainsi, de retour en France, entreprendre de les publier.
Cette publication s’étagea entre 1821 et 1829 sous forme de fascicules d’une dizaine de pages. Une deuxième édition intervint en 1833. La Flore médicale des Antilles recensait quelque six-cent planches en couleur, correspondant à autant de plantes, peintes par Jean-Théodore Descourtilz, le fils de Michel Étienne. Ce dernier, l’auteur des notices, a présidé le Société linnéenne de Paris ; il fut un botaniste reconnu et donna son nom à plusieurs espèces végétales.
L’ouvrage ne manque pas d’annotations pittoresques. C’est ainsi que l’auteur nous met en garde à propos du laurier rose ou « laurose », cette plante aussi commune qu’apparemment inoffensive.


La poésie n’est pas forcément du vers et des rimes (…). Un poème est une tentative de nous ouvrir les yeux pour voir ce qu’on ne regarde plus. Jean Cocteau
À la mémoire de
Françoise Ega (née Françoise Marcelle Modock le 11 novembre 1920 au Morne-Rouge et morte le 8 mars 1976 à Marseille) est une ouvrière, écrivaine et activiste sociale martiniquaise. Elle est connue pour son rôle de meneuse dans sa communauté et pour sa défense des personnes migrantes des Caraïbes en France. Depuis sa mort, ses écrits, qui explorent les thèmes de l’aliénation, de l’exploitation et du nationalisme, sont reconnus comme une voix importante pour les femmes antillaises françaises dans la période entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin de la colonisation.

L’UFM vous convie à son cycle « Femmes en résistance » de décembre avec 2 évènements littéraires :
—Par Robert Berrouët-Oriol, l
Le 24 novembre 2023, le linguiste-terminologue Robert Berrouët-Oriol a fait paraître l’article «
V
Arrêtons le massacre!
La Créolophonie compte environ 12 millions de locuteurs créolophones répartis dans différentes aires géographiques, de l’arc antillais à l’archipel des Mascareignes, d’Haïti à la Martinique, de La Réunion à Sainte-Lucie, des Seychelles à la Guyane, de l’Île Maurice à la Dominique. Haïti, la plus peuplée des aires géographiques créolophones avec ses 11 millions d’habitants, s’apprête à accueillir du 5 au 10 décembre 2023 la cinquième édition du
Au moment où nous écrivons ces lignes, le système éducatif national haïtien, où sont scolarisés environ 3 millions d’écoliers, est lourdement impacté par l’action violente des gangs armés partout au pays. Tel que nous l’avons exposé à la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay,
CARPE DIEM !
La parution le 10 novembre 2023, sur le site Rezonòdwès.org, de notre article
Linguiste-terminologue canadien originaire d’Haïti, spécialiste de l’aménagement linguistique, Robert Berrouët-Oriol a longtemps travaillé à l’Office québécois de la langue française où il a contribué à l’analyse, au stockage, à la mise à jour et à la diffusion des vocabulaires scientifiques et techniques de la Banque de terminologie du Québec (aujourd’hui dénommée Grand dictionnaire terminologique). Par la suite il a enseigné la linguistique et la terminologie à la Faculté de linguistique appliquée de l’Université d’État d’Haïti. Depuis avril 2021, il est membre du Comité international de suivi du Dictionnaire des francophones, le DDF. Auteur depuis plusieurs années d’articles de vulgarisation linguistique parus
La littérature haïtienne contemporaine connaît depuis plusieurs décennies des avancées qualitatives sur plusieurs registres (poésie, roman, fresques historiques, essais, etc.) et elle a acquis une notoriété internationale attestée par l’attribution de prestigieux prix. Alors même qu’elle a autrefois été, sauf très rares exceptions, une littérature à dominante francophone, elle se caractérise depuis nombre d’années par l’élaboration à flux constant d’œuvres diverses en créole. Le poète, critique littéraire et dramaturge
Man wè ek man tann trop
Et quand sifflent les bombes, choisirai-je un camp ?
Le monde de la littérature française laisse éclater sa joie alors que le quatrième roman de Jean-Baptiste Andrea, intitulé « Veiller sur elle, » est couronné du prestigieux Prix Goncourt 2023 lors du 14e tour de scrutin. Ce roman publié par les éditions L’Iconoclaste nous emmène dans une épopée artistique et amicale à travers l’Italie de l’entre-deux-guerres aux côtés de Michelangelo Vitaliani, surnommé « Mimo, » un sculpteur de génie.
— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —