— Par Michel Herland —
« Nous sommes les uns et les autres trop éloignés de soi-même, trop à la dérive dans les choses… c’est au sein des choses, de l’objet que nous nous retrouverons. »[1]
Frantz Fanon, Écrits sur l’aliénation et la liberté. Textes inédits réunis, introduits et présentés par Jean Khalfa et Robert Young, Paris, La Découverte, 2015, 678 p., 26 €.
Tous les Fanoniens, et au-delà tous ceux qui souhaitent mieux connaître le militant exemplaire de la lutte anticoloniale, le « guerrier-silex » de Césaire[2], vont devoir se précipiter sur un ouvrage désormais indispensable. Ce gros recueil présente les diverses facettes de l’œuvre de Fanon, à l’exclusion de l’homme intime : la médecine psychiatrique, la politique et – plus inattendue – la littérature, puisque il fut aussi, pendant ses années d’étudiant, l’auteur de deux pièces de théâtre (L’œil se noie et Les Mains parallèles). Les textes rassemblés dans ces Écrits ne constituent pas toujours des « inédits » au sens strict : une thèse de médecine est « publiée » et a fortiori les actes d’un congrès médical ou des articles d’El Moudjahid.


« La théâtralité, c’est le théâtre moins le texte ». On connaît la formule, approximative et qui dans ce raccourci déforme la pensée de son auteur plus attaché qu’il n’y paraît à l’équilibre entre scène, texte et présence du spectateur. Qu’un de ces trois pôles disparaisse, s’effondre ou simplement faiblisse et il n’y a plus de représentation théâtrale. C’est qui est arrivé à « Des doutes et des errances » la pièce de Gerty Dambury, mise en scène par Jalil Leclaire et présentée au public martiniquais le 07/11/2015.

Chaque édition du Festival de Théâtre de La Havane organise des moments dédiés aux conférences magistrales, aux espaces théoriques et aux ateliers. Cette année, l’art de la mise en scène est le point de départ pour repenser les manières de faire du théâtre dans notre pays ainsi que les nouvelles tendances et les reconfigurations de l’art des planches dans l’actualité.
Belle soirée de lecture théâtrale et littéraire le 29/10/2015 à Tropiques-Atrium.
Vendredi 30 et samedi 31 octobre 2015 à 18h 30
A l’occasion de la « Karavan’Karaib », Tropiques-Atrium offrira à ETC CARAIBE une tribune pour faire découvrir ou redécouvrir au public martiniquais, des œuvres riches et singulières d’auteures dramatiques au féminin.
De Jean-Pierre Léaud à aujourd’hui, les mêmes questions taraudent les générations : l’amour, la mort, le pouvoir, sa place dans la société, les déflagrations qui agitent le monde.
L’Office Central de la Coopération à l’Ecole (OCCE)a été créé en 1928, sous l’impulsion de membres de l’enseignement et de militants de la coopération, adultes convaincus de la nécessité d’enseigner, dès l’école, les principes et les vertus de la coopération que l’on retrouve dans le fonctionnement de l’économie sociale et solidaire.
Mercredi 21 et jeudi 22 octobre 2015 à 18h 30 Espace A’zwel (Terreville à Shoelcher)
— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
Femme Créole, spectacle vivant au
La récréation d’Antigone de Sophocle par Aurélie Dalmat (Théâtre Tam) qui a associé au projet, la plume du Théâtre en langue créole de G.E. Mauvois, raconte avec les dispositifs du Théâtre antique grec fidèlement reconstitués, les conséquences néfastes de l’exercice d’un pouvoir absolu incarné par le Roi Créon.
C’était une « scolaire ». une représentation pour un public de collégiens et lycéens. Une de ces représentations que parfois les comédiens redoutent. Nombre d’entre eux se souviennent avec douleur de pièces interrompues par le chahut de la salle. Public intransigeant à qui « on ne la fait pas », du genre « ça passe ou ça casse ». Public généreux et spontané dans ses appréciations, ses interrogations, son questionnement comme en témoigne le dialogue qui s’installe à la fin de chaque représentation entre le plateau et la salle. Ce jour là ils étaient conquis. Les autres fois aussi parait-il. On veut bien le croire. Du grand spectacle. Du spectacle en grand. En grandes dimensions. Les plateaux de la salle A. Césaire et de la salle F. Fanon de « Tropiques-Atrium » étaient pour la première fois dans l’histoire de la bâtisse réunis et la scène offrait une profondeur de champ inédite. Les chœurs innombrables en toges installés avant l’ouverture sur les balcons latéraux contribuaient à cette impression d’un public cerné par la tragédie avant même que la narration en soit faite puisque la révolte contre la tyrannie est le devoir de tout un chacun à toute époque et en tout lieu.
Texte, MES et jeu : Angelica Liddell
Vendredi 16 octobre
— Par Roland Sabra —
« Regardez mais ne touchez pas ! »est une pièce de Théophile Gautier.
Au programme :