Une heure et demie de bonheur au théâtre, ce n’est pas si fréquent. Un conférencier qui délivre un discours jamais pesant, toujours dans l’humour, souvent très drôle, tout en étant pertinent, voire percutant par moments. Telle est L’Affaire Dussaert que les spectateurs martiniquais auront pu déguster pendant les trois dernières soirées de ce mois de novembre… après bien d’autres soirées un peu partout puisque la pièce a déjà été jouée plus de huit cents fois, devant des salles pleines où se trouvaient sans doute des spectateurs qui, comme nous, n’en étaient pas à leur première représentation. Pour nous, la première fois remonte à 2015 en Avignon, la revoir à la Martinique au Théâtre Aimé Césaire était une occasion à ne manquer sous aucun prétexte, d’autant que le programme de cette année contient peu de pièces de cet acabit.
Il serait cruel de raconter L’Affaire Dussaert. On peut en donner une idée par l’anecdote suivante, attribuée à Alexandre Dumas père (in Le Corricolo, chap. 40, fin), qui est rapportée à la fin par Jacques Mougenot avec les mots de Dumas :
« Un pauvre fou de Charenton […] Sa folie était de se croire un grand peintre […] Il vous conduisait devant le chef d’œuvre, levait la toile verte, et l’on apercevait une toile blanche.


Pour notre plus grand plaisir, le Festival d’automne du TNB investit différents lieux de la périphérie rennaise et nous conduit hors les murs. Au théâtre de L’Aire Libre, à Saint-Jacques-de-la-Lande, on a pu voir au cours de cette première semaine un spectacle qui tient de la performance, de l’oratorio, du poème halluciné, ou encore de la recherche expérimentale unissant, en un heureux mariage texte, musique, chant et film.
Si le genre film de procès perdure dans la création cinématographique, la justice telle qu’elle est rendue, ou telle qu’on aimerait la voir rendue dans nos sociétés, est plus rarement choisie comme objet de théâtre. Fort heureusement, Arthur Nauziciel, directeur du TNB, a inscrit au programme de son Festival d’automne la pièce Léviathan, écrite par Guillaume Poix, mise en scène par une Lorraine de Sagazan que l’on sent profondément investie dans son propos, qui nous délivre un spectacle subtil, efficace, empreint d’une grande humanité, et riche de trouvailles scénographiques et dramaturgiques, jamais gratuites ni didactiques.
En 2008, la comédienne martiniquaise Aurélie Dalmat commande à François Raffenaud l’écriture d’un monologue inspiré d’une très courte pièce d’après « Before breakfast » d’Eugène O’Neill d’Eugène O’Neill. Ce sera Un Petit Déjeuner, spectacle marquant que François mettra pour la troisième fois en scène en juillet 2014 dans le cadre du Festival de Fort de France.
— Par Rodolf Étienne —

« La petite fille que le soleil avait brûlée » d’
L’Université des Antilles et ETC Caraïbe_Centre caribéen des dramaturgies contemporaines présentent le Festival culturel universitaire Les Théâtrales de Novembre
Avec les comédiens de l’atelier théâtre du SERMAC.
Par Selim Lander —
Entre croire et savoir
Depuis sa première au Théâtre du Vieux-Colombier en 2015, l’adaptation de 20 000 Lieues sous les mers par Christian Hecq et Valérie Lesort, deux figures créatives de la Comédie-Française, continue de fasciner le public. Cette mise en scène du roman culte de Jules Verne, un chef-d’œuvre de la littérature fantastique publié en 1870, a remporté en 2016 le Molière de la création visuelle, récompensant ainsi un travail minutieux et audacieux de scénographie et de manipulation de marionnettes. Ce succès l’a propulsé en tournée dans toute la France, emmenant les spectateurs de tous âges dans un monde sous-marin où l’imaginaire se déploie avec une intensité rare.
— Par Selim Lander —
C’est à Julie Duclos qu’il est donné d’ouvrir à Rennes la nouvelle saison du Théâtre National de Bretagne. Nous avions aimé le 
Pour la première fois depuis sa création, l’association Textes En Paroles lance un appel à écriture théâtrale avec une thématique : 

