24, 25 & 26 mai 2018 à 19h 30 au T.A.C.
«Mi Bel Mè»
Ana : Lucette ALONZEAU
Christiane : Nicole PERCIN – alias Nikita
Eliane : Murielle RONDEL
Lionel : Abdourahamane SAID HAMIDOUNI
Serge : Pierre FLORENT
Slameur : Elie LOUISY
Conseiller littéraire : Thierry NEGI
Ecrite et Mise en scène : Jean-Michel DUBRAY
Dans notre jargon nous disons « Sé pa papa’w qui fè’w », ce qui nous rappelle seule la femme nourrit de ses entrailles et donne naissance aux garçons ainsi qu’aux filles qui deviennent demain, des hommes et des femmes appelés à vivre en couple.
Cette pièce écrite et jouée à 95% dans la LANGUE DE L’AME DU PEUPLE DE CE PAYS MARTINIQUE. Met en évidence, les visions contraires de deux femmes sur le comportement d’un homme, qui est le Fils d’une et le mari de l’autre.

Le spectacle se vit comme un rêve éveillé, enchaînant une dizaine de tableaux. Chacun d’entre eux évoque l’univers singulier de Jean Cocteau, s’inspirant de ses films, de ses dessins, de ses poésies, de sa passion pour la mythologie. Une résonance scénique, subtile et originale de son œuvre orchestrée par Philippe Beau, illusionniste et spécialiste des ombres, reconnu internationalement, qui a travaillé avec le Cirque du soleil, Philippe Découflé et Peter Brook entre autres. Il fait ici parler les ombres pour mettre en lumière l’œuvre prolifique et multiforme de Cocteau. L’art de l’un, sur scène, rejoint ainsi l’art de l’autre, évoqué, montré. L’alchimie de ces deux univers prend tout son sens grâce à la voix de François Morel, qui clame les vers du poète et aux notes du piano de Marek Kastelnik, qui joue la musique originale de Philippe Bachman et des extraits de l’œuvre d’Eric Satie, proche de Cocteau. Des images fascinantes, troublantes comme un texte de Cocteau, se succèdent à l’écran, des bruitages se mêlent aux extraits de films, aux jeux d’ombres et de miroirs, jusqu’au final bluffant.
« Médam mésyé la sosyété byin asizé, mi di azot bonswar, mé mi anbras pa zot. Zot i koné akoz ? Sak i koné atann pou di, sak i koné pa, atann ma di. »
d’après le livre de Younes Amrani et Stéphane Beaud (éditions La Découverte)
Une pièce de Reginald Rose




Jeux de massacre, ou comment une expression innocente tirée d’un jeu anodin de démolition se fait litote humoristique d’un phénomène grave à grande ampleur ou encore, comment parler d’un sujet sérieux s’il en est, avec humour et légèreté. Un humours grinçant caustique au service d’une réflexion sur le thème de la mort.
On connaît bien en Martinique Xavier Lemaire et sa complice Isabelle Andréani et c’est un plaisir sans cesse renouvelé de les découvrir dans une nouvelle création. Celle-ci est à part, une pièce sur le théâtre et la mise en scène. X. Lemaire se met lui-même en scène avec un double rôle, celui de conférencier chargé d’expliquer son métier au public (avec des références empruntées à quelques monuments de la profession : Jouvet, Vitez, Mnouchkine) et celui de directeur d’acteurs, en l’occurrence les deux comédiens confrontés aux personnages de Martine et Sganarelle dans le Médecin malgré lui (quel autre auteur que notre grand Molière, en effet, aurait pu s’imposer pour ce genre d’exercice ?)

L’argument est inspiré de l’air du temps. De ce temps au cours duquel la Méditerranée est (re)devenue un cimetière marin. Un temps qui déplace Lampedusa aux antipodes. Inatteignable. Eux, les migrants, corps ballottés par les vagues, crèvent dans un cri. Lui, l’artiste, sur les bords de la tombe il invente des objets d’art à partir des débris des naufrages. Elle, la journaliste, elle venue enquêter, elle écrit dans un journal. Les mourants crient, il crée et elle écrit. Comme le dit le texte.
— Par Roland Sabra —
La Cie Téatlari – Théâtre des Cultures créoles / José ALPHA
Entrée libre
Auteurs : René Escudié & Mohamed Adi
Comme Al Pacino avait réalisé son « looking for Richard » pour dire son amour de Shakespeare en prenant la liberté d’un travail conduit comme une enquête, Nicolas Bonneau, metteur en scène et comédien d’ailleurs seul en scène ; nous révèle avec « Looking for Alceste », à travers des répliques de Molière et un récit contemporain, les différentes formes de la misanthropie.